1
est déjà aux États-Unis, et deviendra bientôt en
Europe
, le plus formidable (au sens propre) instrument d’action affective et
2
adopter un standard unique, tout au moins pour l’
Europe
. Tout investissement de capitaux devrait être suspendu, et une réunio
3
es et vous parlez de nécessité… En voulant rester
européen
, notre Centre ne fera pas double emploi avec l’Unesco, qui est une or
4
ation mondiale et n’a pas spécialement de mission
européenne
. L’Unesco n’a pour but ni de favoriser l’union de l’Europe, ni de sus
5
’Unesco n’a pour but ni de favoriser l’union de l’
Europe
, ni de susciter l’éveil d’un sentiment européen. Avez-vous également
6
e l’Europe, ni de susciter l’éveil d’un sentiment
européen
. Avez-vous également une activité politique ou économique ? Quand on
7
activité politique ou économique ? Quand on dit «
Europe
»… Nous cherchons naturellement à créer une conscience commune de l’E
8
naturellement à créer une conscience commune de l’
Europe
et de sa situation actuelle dans le monde. On peut appeler cela polit
9
de relever : l’Association des instituts d’études
européennes
, qui a tenu son assemblée générale à Turin, le Bureau européen d’éduc
10
a tenu son assemblée générale à Turin, le Bureau
européen
d’éducation populaire, le Centre européen de recherches nucléaires, l
11
Bureau européen d’éducation populaire, le Centre
européen
de recherches nucléaires, l’Association européenne des festivals de m
12
européen de recherches nucléaires, l’Association
européenne
des festivals de musique, la Communauté européenne des guildes du liv
13
té européenne des guildes du livre, l’Association
européenne
du disque, les Agences de presse européennes associées, etc. Pour évi
14
ation européenne du disque, les Agences de presse
européennes
associées, etc. Pour éviter une nouvelle énumération, citons seulemen
15
musique du xxe siècle, et un Prix de littérature
européenne
. b. « Visite à M. Denis de Rougemont, directeur du Centre européen
16
La poussée régionaliste en
Europe
occidentale (avril 1971)d On peut se demander si nos sociétés qui
17
s en apparence, qui ont amené la plupart des pays
européens
à poser le problème régional. Que ces motifs, selon les cas ou les pa
18
tteste le « Projet de déclaration des résistances
européennes
». Issu de plusieurs rencontres des délégués de neuf pays en guerre,
19
on ne peut opposer sérieusement que la fédération
européenne
, et que celle-ci implique de « dépasser le dogme de la souveraineté a
20
’on peut lire dans le précieux recueil intitulé L’
Europe
de demain, La Baconnière, 1945) prolonge la doctrine proudhonienne du
21
et se consolide dans les mouvements fédéralistes
européens
de l’après-guerre. À l’Europe unifiée de Hitler, extension continenta
22
nts fédéralistes européens de l’après-guerre. À l’
Europe
unifiée de Hitler, extension continentale du modèle stato-nationalist
23
aliste jacobin puis napoléonien, les fédéralistes
européens
opposent l’Europe librement unie des « forces vives » de tous nos peu
24
apoléonien, les fédéralistes européens opposent l’
Europe
librement unie des « forces vives » de tous nos peuples. Ils sont una
25
atastrophes écologiques. La constitution de pools
européens
de recherche (comme le CERN, à Genève) et une action concertée dans l
26
ne serait-il pas la création d’agences fédérales
européennes
, qui seraient compétentes partout où les tâches et leur concertation
27
ne répondait en réalité à une prise de conscience
européenne
et d’horizon mondial. La conscience de la nécessité de fédérer l’Euro
28
ndial. La conscience de la nécessité de fédérer l’
Europe
, puis la reconnaissance de l’obstacle majeur à cette union, que const
29
uer, amènent à constater que si l’on veut faire l’
Europe
il faut ouvrir le cadre stato-national et dépasser ce modèle périmé.
30
ires actuellement étouffés dans les pays de l’Est
européen
. Presque partout, ces ethnies brimées déclarent souffrir d’un sous-dé
31
leur séparation et leur rattachement immédiat à l’
Europe
fédérée de demain. II. — Les plans d’aménagement du territoire qui se
32
ouveaux problèmes. 1. Créer des agences fédérales
européennes
non seulement pour l’économie (comme la CEE élargie), mais pour l’éco
33
tre régions, former les régions et créer un tissu
européen
qui finira par se révéler plus solide que les liens administratifs su
34
op longs, face à l’urgence des périls que court l’
Europe
— colonisation par une hégémonie politique à l’Est, une hégémonie éco
35
ue à l’Ouest ? d. « La poussée régionaliste en
Europe
occidentale. Les causes : une prise de conscience d’horizon mondial »
36
dès le milieu du xixe siècle — selon laquelle l’
Europe
serait une addition de « cultures nationales » coïncidant comme par m
37
ation pluraliste intégrant les apports de toute l’
Europe
. Parmi les douze prix Nobel suisses de sciences, quatre sont d’origin
38
utre secret. Ni d’ailleurs la vie culturelle de l’
Europe
tout entière dans l’espace et dans le temps, mais en Suisse, cela se
39
ye de Saint-Gall, source principale de la musique
européenne
(séquences et tropes de Notker le Bègue, dès le viiie siècle), ni de
40
ources de trois grands courants d’idées neuves en
Europe
, dans les lettres, les sciences, les doctrines politiques. De Zurich,
41
totalitaires, qu’a pu donner la petite Suisse à l’
Europe
et au monde ? Il faudrait parler de Dada, qui explose à Zurich au mom
42
r Mme de Staël, « les états généraux de l’opinion
européenne
», et c’est bien là le rôle que rêvaient de reprendre, dès 1946, les
43
Paul Valéry et l’
Europe
(29 octobre 1971)f Ce qu’il y a de plus étonnant dans la phrase fa
44
s étonnant dans la phrase fameuse de Valéry sur l’
Europe
, « petit cap de l’Asie », c’est bien qu’elle nous ait étonnés. Car ce
45
es qui disent, en termes très semblables, que « l’
Europe
, cette étroite presqu’île qui ne figure sur le globe que comme un app
46
pide et sceptique de Valéry pour s’abstraire de l’
Europe
physique et politique et la réinventer comme à partir du monde et de
47
is jamais songé qu’il existât véritablement une «
Europe
»… Nous ne pensons que par hasard aux circonstances permanentes de ce
48
variations d’intensité d’une telle ampleur que l’
Europe
en demeurait étonnée, comme quelqu’un qui se relève dans les tôles to
49
nous parlait sans ménagements. Certes, réduire l’
Europe
à sa surface physique était bien fait pour angoisser, dans un monde o
50
les aux masses ». Mais qu’était donc encore notre
Europe
« en puissance », déduction faite de nos illusions, soit vaniteuses o
51
chistes ? Valéry constatait : « Tout est venu à l’
Europe
, et tout en est venu, ou presque. » Et ce n’était nullement faire pre
52
isme. C’était simplement une manière de définir l’
Europe
en tant que « fonction » transformatrice universelle, ou mieux : univ
53
mieux : universalisante. D’où tirions-nous alors,
Européens
, les qualités indispensables à l’exercice de cette fonction, et que V
54
Tentant de développer cette « idée infuse de l’
Europe
» — déjà très bien cristallisée, on vient de le voir, — Valéry en arr
55
esprit, à la discipline des Grecs, est absolument
européenne
. Définition célèbre, lacunaire et féconde. La tendance bien connue d
56
actères, point d’objection : peu de contrées de l’
Europe
n’y seraient pas incluses. Mais on y a vu communément une définition
57
te ou germain, arabe ou slave, ne serait donc pas
européen
, ou de seconde zone ? Mais cela fait toute la poésie, toute la musiqu
58
être son pessimisme quant à l’issue de l’aventure
européenne
. Chacun se rappelle sans doute les pages toujours citées sur la morta
59
es périmées que nous prolongeons. Les misérables
Européens
ont mieux aimé jouer aux Armagnacs et aux Bourguignons que de prendre
60
plus sot dans toute l’histoire que la concurrence
européenne
en matière politique et économique… Pendant que les efforts des meill
61
Pendant que les efforts des meilleures têtes de l’
Europe
constituaient un capital immense de savoir utilisable, la tradition n
62
les l’abjecte démission générale et rentable : L’
Europe
aspire visiblement à être gouvernée par une commission américaine. To
63
n souveraine. (Communistes et gaullistes contre l’
Europe
intégrée.) Mais il a été le premier, et le seul écrivain français de
64
au xxe siècle, à réfléchir sur les destins de l’
Europe
, sur certaines « circonstances permanentes de nos vies » dont il rest
65
car il serait trop tard. f. « Paul Valéry et l’
Europe
», Le Monde, Paris, n° 8333, 29 octobre 1971, p. 15 et 18.
66
uisse, vous évoquez le Gothard comme le cœur de l’
Europe
, puisque Rhin, Rhône, Danube, Pô y prennent leur source et que de ce
67
x de 1926 à 1946, et leur suite — le Journal d’un
Européen
— qui ne saurait tarder, ont pour objet non pas un terme, mais une re
68
crutez les signes avant-coureurs de l’avenir de l’
Europe
et du monde ! C’est qu’il faut partir de l’avenir si l’on veut compre
69
on. Denis de Rougemont a consacré à la cause de l’
Europe
, dont il connaît les visages différents, dont il a vécu les terribles
70
irection, anime les campagnes d’éducation civique
européenne
, l’Association européenne des festivals de musique, l’Association des
71
nes d’éducation civique européenne, l’Association
européenne
des festivals de musique, l’Association des instituts… »
72
La révolte des régions : l’État-nation contre l’
Europe
(mars 1974)j L’interdiction récente de quatre mouvements régionali
73
« grande réforme de notre siècle », mais contre l’
Europe
des régions — sans laquelle l’Europe ne sera pas, ni les régions. « L
74
ais contre l’Europe des régions — sans laquelle l’
Europe
ne sera pas, ni les régions. « L’expression ‟Europe des régions” non
75
rope ne sera pas, ni les régions. « L’expression ‟
Europe
des régions” non seulement me hérisse mais constitue un étrange retou
76
stes » ou encore « les tenants d’un certain mythe
européen
, celui de l’Europe des régions, qui est une absurdité », déclare enfi
77
s tenants d’un certain mythe européen, celui de l’
Europe
des régions, qui est une absurdité », déclare enfin M. Sanguinetti. C
78
laçons le concept de région dans le contexte de l’
Europe
d’aujourd’hui — et non pas du xixe siècle — hors duquel il ne serait
79
diéval ». Il existe une raison majeure d’unir les
Européens
du xxe siècle : éviter leur colonisation politique par l’Est et leur
80
eux raisons majeures de promouvoir les régions en
Europe
: On ne peut « faire l’Europe » que fédérale — non unitaire —, et les
81
voir les régions en Europe : On ne peut « faire l’
Europe
» que fédérale — non unitaire —, et les régions en fourniront le seul
82
té, et les régions en fourniront le seul moyen. L’
Europe
dite des patries, des nations ou des États, bref, l’Europe des États-
83
te des patries, des nations ou des États, bref, l’
Europe
des États-nations, on ne la fera jamais : c’est un cercle carré. La r
84
de plus, à mes yeux parfaitement superflue. Cette
Europe
des États-nations, je l’ai baptisée depuis longtemps l’amicale des mi
85
urs, et ses protagonistes moins que personne. Une
Europe
fédérale, au-dessus du niveau des États-nations, suppose, appelle et
86
er sur « l’affaire des régions ». Le paladin de l’
Europe
des nations devenait ainsi le précurseur de l’ère nouvelle et gagnait
87
s successeurs ne sont que des hommes de l’État. L’
Europe
est inconcevable sans les régions. Tous les hommes politiques au pouv
88
ges, régulièrement, donnent 65,5 % en faveur de l’
Europe
unie. Et ce ne sont pas les difficultés économiques : elles seules on
89
petit, comme la Bretagne, ou plus grand, comme l’
Europe
, est regardé comme un traître. Pourquoi cela ? C’est tout à fait arbi
90
endues que cela ne manquera pas d’entraîner. Si l’
Europe
devait consister en une centaine d’États-nations en réduction, je ser
91
t servi de détonateur au mouvement des régions en
Europe
— les États-Unis et l’empire russe suivront demain et après-demain —
92
e globe. Le réveil régionaliste et fédéraliste en
Europe
est un mouvement puissant, profond et prometteur, dont il semble bien
93
« La révolte des régions : l’État-nation contre l’
Europe
», Le Monde diplomatique, Paris, n° 240, mars 1974, p. 30.
94
nifiante, donc la plus terrifiante à ce jour. L’
Europe
des virus L’activité humaine a déjà détruit le quart des terres cu
95
fleuves comme le Rhin, pollué par cinq pays. (« L’
Europe
des nations piétine, mais celle des virus est faite. ») Le plancton d
96
Le fédéralisme helvétique dans l’
Europe
d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)l Depuis plusieurs générations, l’é
97
rester libres Garder libre le col pour toute l’
Europe
, telle est la mission initiale et fondatrice des vallées, qui reçoive
98
re de religion, et devant la montée, dans toute l’
Europe
, du mouvement de masses visant à constituer de grandes unités nationa
99
Situation en tous points comparable à celle de l’
Europe
du xxe siècle, qui appelle impérieusement le même type de solutions.
100
nduirait au séparatisme, tandis que la fédération
européenne
conduirait au contraire à la fusion de toutes les diversités dans « u
101
ent. Il n’y a en vérité aucune raison pour qu’une
Europe
fédérale fasse aux États-nations ce que ceux-ci ont fait à leurs prov
102
us pays à craindre que les nations étatisées de l’
Europe
actuelle ne soient traitées comme le furent les « nations » primitive
103
u fédératives ont dominé dans les deux tiers de l’
Europe
au temps du Saint-Empire romain germanique, du xe au xviie siècle.
104
SA, Mexique, Brésil, Nigéria, Inde, URSS, RFA. En
Europe
même, l’évolution vers la formule des régions fédérées vient de marqu
105
SA, mais qu’il est facile de transposer en termes
européens
: « Ne confiez jamais à une plus grande unité ce qui peut être fait p
106
ays ». Ou bien la formule suisse va s’étendre à l’
Europe
, ou bien la Suisse va se voir réduite au statut d’un État-nation en r
107
ral ou confédéral, le modèle suisse figure dans l’
Europe
d’aujourd’hui à la fois le dernier témoin de l’antique unité de nos p
108
ossible. l. « Le fédéralisme helvétique dans l’
Europe
d’aujourd’hui », Le Monde, Paris, 24-25 juin 1979, p. 5 et 9.
109
de personne et d’amour-passion n’existaient qu’en
Europe
, et c’est peut-être le point de départ de cette longue interrogation
110
part de cette longue interrogation sur l’identité
européenne
que j’ai menée dans beaucoup d’ouvrages, et qui m’a conduit après la
111
président, puis l’Institut universitaire d’études
européennes
, où je donne encore des cours. Une étude approfondie de la culture eu
112
re des cours. Une étude approfondie de la culture
européenne
et de ses sources m’a porté à des conclusions d’ordre politique. Pour
113
es conclusions d’ordre politique. Pour défendre l’
Europe
, la vraie, celle de la culture gréco-latine, judéo-chrétienne, et d’a
114
à la Résistance son idéologie d’union des peuples
européens
, en Allemagne autant qu’en France, en Italie autant qu’en Hollande et
115
olitiques dès 1948, année du premier congrès de l’
Europe
à La Haye, et jusqu’à nos jours. Et ce sont eux qui ont suscité un pe
116
confond désormais avec l’avenir de la fédération
européenne
, ce qui signifie probablement avec l’avenir de la paix. Mai 68 m’a fa
117
eule garantie de paix, dans les États d’abord, en
Europe
ensuite, et à l’échelle mondiale finalement. L’écrivain, fauteur d
118
meurtrières. En militant pour une fédération de l’
Europe
des régions — ces régions tellement d’actualité aujourd’hui —, je sui
119
cien de l’amour-passion, tantôt le militant d’une
Europe
des régions fédérées, le philosophe personnaliste ou le critique impi