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uerre » en Chine, l’ordre règne à Varsovie, et en
France
on ne se tue plus que par amour. (Mais à Moscou, les petits Russes na
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concrètes de l’heure et du lieu où ils vivent, la
France
de 1932, non la Russie de 1917, révèle un désespoir profond, une impu
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mer la plus sclérosée des doctrines étatistes, la
France
offre le spectacle de sa gérontocratie bavarde, de ses petites niaise
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settes, de gros ventres et de chapeaux melons. La
France
n’est plus contemporaine des nations qui l’entourent et qui la menace
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re sur la jeunesse de la nation. Mais la jeunesse
française
existe-t-elle ? On put le croire vers 1925. C’était, l’on s’en souvie
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rons alors des craintes du bon père : personne en
France
ne peut croire sérieusement aux vertus « révolutionnaires » d’une doc
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tion spirituelle. Non, le problème de la jeunesse
française
, le problème de notre révolution est ailleurs. Il est précis. Il se p
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s étatistes, au nom des droits de la personne. La
France
possède une tradition révolutionnaire personnaliste. C’est cette trad
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’est cette tradition qui a fondé l’autorité de la
France
dans le monde moderne. Mais la démocratie l’a sabotée, ruinée et trah
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saires. e. « [Réponse à l’enquête « La jeunesse
française
devant l’Allemagne »] », La Revue du siècle, n° 2, mai 1933, p. 7-9.
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nificative du nouvel état d’esprit de la jeunesse
française
. En effet, tandis qu’il nous venait d’Allemagne et de Russie plusieur
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clamant la « mission de la jeune génération », la
France
jusqu’ici s’était bornée à les traduire et à les critiquer avec un sc
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putation de « statisme » que l’on veut faire à la
France
d’après-guerre. Nos deux publicistes appartiennent à la génération qu
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ns l’esprit libertaire et « personnaliste » de la
France
, tel que les jeunes groupes que nous avons nommés essaient, par aille
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ent, par ailleurs, de le réveiller. À la jeunesse
française
, à la jeunesse anglaise aussi, d’édifier maintenant, dans le calme et
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e plan de l’action publique. On ne connaît pas en
France
de parti protestant comparable aux nombreux groupements catholiques à
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e préjugé le plus nocif de la mentalité politique
française
. C’est un volume entier qu’il faudrait consacrer à la critique des mé
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gé, si profondément enraciné dans le sentiment du
Français
moyen, si stérile, si stérilisant, si peu réaliste, si vainement irri
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ions que je publiais en 1932 à la Nouvelle Revue
française
, manifesta pour la première fois l’existence de cette « troisième fo
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riale et étatiste, dont l’équipement actuel de la
France
doit permettre l’économie. Le travail critique de l’Ordre nouveau, te
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ienne. Plusieurs des mots d’ordre que la jeunesse
française
fait siens depuis un an ont été lancés par l’ON qui a eu l’adresse de
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ine) ; l’idée de la « mission personnaliste de la
France
», que les centristes et les droites opposent à la mystique des masse
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ant dans la vie politique et intellectuelle de la
France
et, par là même, à influencer toutes nos tentatives de rénovation. Je
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ne position politique qui permettra de « faire la
France
protestante ». Je croirais davantage à la vertu d’une théologie fidèl
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et non plus sur les avatars de sa présentation en
France
. Carl Koch reproche à Kierkegaard ce qu’il baptise, d’un terme impres
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l’ont inlassablement reprise tous les moralistes
français
, décompose l’homme en qualités, en caractères ou en types, — bref, en
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er remarque qu’à la lecture des grands moralistes
français
, de Montaigne à Pascal, à La Rochefoucauld, à Chamfort, on ne rencont
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méfiants admirateurs de la forme et de la clarté
française
. (Que de dissociations à opérer dans nos préjugés culturels !) Il y a
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on ! » Ils ont raison. Pour nous, la vraie nation
française
c’est la communauté des personnes responsables, conscientes de la mis
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bles, conscientes de la mission libératrice de la
France
. Nous pouvons nous dire nationaux, contre l’idole sanguinaire du nati
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troupes. Nous nous battrons le jour où le peuple
français
aura compris que l’adversaire unique est le capitalisme centralisateu
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conque, on s’apprête à descendre des centaines de
Français
. Au bénéfice de qui, nous l’avons dit. Quand les droites auront compr
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Quand les droites auront compris que la Banque de
France
est contre la patrie, quand les gauches auront compris que la peur de
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bien pourtant que ne se réduisît point l’héroïsme
français
: ce n’est qu’une de ses tentations. 33. Grasset, éditeur. r. « M