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. L’été dernier, à Strasbourg, un ancien ministre
français
, déplorant, à juste titre, que l’Assemblée européenne fût privée du d
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ras ne donnera des libéraux ; ou qu’un mélange de
Français
et d’Allemands, des Suisses. Je n’entrevois aucun espoir d’obtenir pa
3
ts contradictoires du continent. Il n’y a que des
Français
, des Danois, des Croates, des parpaillots, des mécréants et des papis
4
t maintenant nous fédérer. Si nous voulons rester
Français
, Vaudois, Écossais ou Saxons, si nous voulons rester nous-mêmes, il n
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orque, au Brésil ; Joyce à Trieste, en Suisse, en
France
; et presque tous les écrivains américains). D’autres s’exilent dans
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e tout, leur est commune. L’un Anglais et l’autre
Français
, et bien qu’ayant tous deux vécu leur aventure à l’étranger, parfaits
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tablie par le Centre d’échanges internationaux en
France
. Je vous signale que d’autres associations viennent nous voir de temp
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de Villmergen et du Sonderbund… À ce taux-là, la
France
et l’Allemagne en ont également. Des traditions communes ? Entre les
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deux cantons. Et pourquoi pas l’Europe ? La
France
, l’Allemagne, l’Italie et les trois pays du Benelux trouvent assuréme
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Review, n° 26, janvier 1953, non paginé. Le texte
français
est publié avec une traduction anglaise en regard. Introduit par la n
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roi de Prusse. Je suis donc né à mi-chemin entre
France
et Allemagne, avec beaucoup d’ancêtres français et quelques allemands
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tre France et Allemagne, avec beaucoup d’ancêtres
français
et quelques allemands. Quand je me suis mis à voyager pendant mes étu
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séjours en Autriche, en Allemagne, en Italie, en
France
— retrouvant des cousins un peu partout, je ne me suis jamais senti é
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de mes études, j’ai longuement habité Paris et la
France
, et c’est pendant cette période que j’ai écrit la plupart de mes livr
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moment où Kierkegaard commençait à être connu en
France
, et j’avais coutume de l’opposer à Hegel, préférant, en philosophie c
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’Europe. Aux yeux des Américains il n’y a pas des
Français
, des Suisses, des Allemands, mais seulement des Européens. Ma positio
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nne ? Il y a d’abord la maladie que j’appellerais
française
. Je pense non seulement à l’instabilité politique de la France, mais
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nse non seulement à l’instabilité politique de la
France
, mais aussi aux difficultés qu’elle éprouve à liquider le passé récen
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uider le passé récent, la peur de l’Allemagne. La
France
, qui a été à l’avant-garde de la construction européenne, en constitu
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ris en Europe, depuis la Renaissance italienne et
française
, une importance que le drame sacré japonais ou hindou ne pouvait lui
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urs des âges, de l’Italie aux Pays-Bas, puis à la
France
, puis à l’Allemagne — et vous verrez l’unité vraie de notre Europe :
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(1953)n Ces premiers textes de Kassner, lus en
français
dans une précieuse et simple traduction (de Jean Paulhan et Bernard G
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dans le premier article, je crois bien, publié en
France
sur Kassner — « l’acuité lente de la réflexion, l’alliage précieux de
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isproportion des forces au sein des Six, entre la
France
et l’Allemagne de l’Ouest c’est-à-dire entre 43 et 48 millions d’habi
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é russe, l’idée de manœuvre est claire : fixer la
France
d’abord, puis la Grande-Bretagne et les États-Unis, sur l’imbroglio d
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hinoise. Mais assurer la paix définitive entre la
France
et l’Allemagne par le moyen de leur fédération, ce serait agir en « b
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ret.) Ces efforts peuvent échouer si le parlement
français
repousse demain la CED, et avec elle ses suites et ses implications,
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d’après-demain — que l’Histoire va juger le vote
français
sur le projet de CED. Le sort de l’Europe dans le monde dépend d’une
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résultat de sondages discrets opérés à la Chambre
française
: il semble qu’un peu moins d’un député sur dix ait pris la peine de
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e le sort de l’Europe, dépend en fait des députés
français
, appelés par M. Mendès France à le ratifier — ou non — vers la fin de
31
ée ? — Les Hollandais, les Belges, et surtout les
Français
, pensaient différemment, et cela se comprend. Une Wehrmacht autonome,
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pour hâter l’indispensable union de nos pays, la
France
imagina le plan d’une « communauté de défense », c’est-à-dire d’une a
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. L’Italie le votera sans nul doute d’ici peu. La
France
hésite encore, mais tout indique qu’elle doit se prononcer dans un dé
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? S’agit-il de mélanger les soldats allemands et
français
dans des compagnies commandées par des caporaux belges et des officie
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ditions, la violence des polémiques soulevées, en
France
surtout, par ce projet ? Si l’on cherche à comprendre objectivement l
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ues exemples : « Quoi ! s’écrie-t-on, nos soldats
français
vont-ils être commandés en allemand par d’anciens feldweibel hitlérie
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d’armée — nous venons de le voir. — « Mais si la
France
n’a pas le droit d’entretenir sa propre armée, comment défendra-t-ell
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t. Nous avons vu que le premier souci des auteurs
français
du traité fut justement d’éliminer toute renaissance possible d’une W
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pprimer d’un trait de plume notre glorieuse armée
française
, en même temps qu’il réarmera l’Allemagne ! » Ici, le sentiment oblit
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en effet, que les unités allemandes et les unités
françaises
auront le même statut, dans la même armée, sur la base du même traité
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ment ce traité signifie la disparition de l’armée
française
, il empêche pour les mêmes raisons la réapparition d’une armée allema
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patriotes redoutent « la perte de la souveraineté
française
et la restitution de ses droits égaux à l’Allemagne ». En fait, le tr
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epuis deux ans, ne vise qu’à retarder la décision
française
. Et même en admettant qu’un Molotov se trompe, qu’il surestime la CED
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n », clamé sur tout le front des troupes, que les
Français
durent la victoire. Remarquez que ce cri, à ce moment-là, ne signifie
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ri, à ce moment-là, ne signifie point : « Vive la
France
! » — pas davantage que le cri : « Les Soviets partout ! » ne signifi
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me résultante fatale l’impérialisme : et voici la
France
napoléonienne. L’idéologie de la nation est par essence conquérante :
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idéal primitif de la nation, confisqué par l’État
français
, lui-même confisqué par un Corse — patriote humilié et récemment conq
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au nom de l’esprit national. L’Allemand tuera le
Français
au nom de la « Kultur », le Français, l’Allemand, au nom de la « civi
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and tuera le Français au nom de la « Kultur », le
Français
, l’Allemand, au nom de la « civilisation » ou du « droit », etc. Jusq
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oubliant ce qui les divise » doivent se sentir «
Français
d’abord », nulle Église ne proteste contre cette subordination mépris
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’éternité, au mépris de toute vraisemblance. « La
France
éternelle », « l’Allemagne immortelle » sont des expressions courante
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ia solennellement que la CED était « la fin de la
France
», parce que la CED prétendait limiter la souveraineté de l’État dans
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t dans le domaine militaire. À ses yeux donc, une
France
non absolument et totalement souveraine n’était plus la France. La se
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solument et totalement souveraine n’était plus la
France
. La seule évocation d’une atteinte possible à la souveraineté absolue
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ouveraineté absolue n’existe pas, et cependant la
France
existe bel et bien. On a défini la souveraineté comme « la faculté po
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conomiques. C’est ainsi que le charbon est devenu
français
ou allemand selon qu’il se trouvait d’un côté ou de l’autre de la fro
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a justice elle-même. « Buy british ! », « Achetez
français
! ». Cela rend un son patriotique et vertueux (au sens jacobin). C’es
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l’État.) Au « Buy british ! » répond le « Pensez
français
! » (ou pensez allemand, ou même suisse). Les encyclopédies et les re
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ies et les revues parlent couramment de « science
française
», de « science allemande », etc. (variétés que les Soviets englobent
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nous croyons qu’il est une « culture nationale »,
française
ou danoise, par exemple, comme la culture comprend en fait les scienc
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s, tout comme la Prusse s’était dressée contre la
France
impérialiste. D’autre part, il épuisait l’Europe en y provoquant des
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rtée, qui n’a guère qu’un siècle et demi d’âge en
France
, moins d’un demi-siècle en Norvège, quelques dizaines d’années en Tur
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catholique et protestante, latine et germanique,
française
et autrichienne, rhodanienne et rhénane, comme se trouve être la seul
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posée à l’Église de Rome14, envahit rapidement la
France
, de Reims à Toulouse et de l’Italie jusqu’à l’Espagne, pour rayonner
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ol, etc. Au xviie siècle, La Fontaine le lira en
français
, dans une nouvelle traduction du persan faite sur une ancienne versio
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utables de manichéisme. Selon l’école néo-cathare
française
, les hérétiques du xiie siècle auraient connu une version non amendé
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tants de notre époque. M. de Rougemont vit peu en
France
. Après avoir passé sept ans aux États-Unis, où ses livres ont un gran
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la guerre étant des exceptions. Ainsi pensent les
Français
du climat tempéré dont ils jouissent à peu près seuls au monde, tandi
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tits trajets sur les axes du monde », Médecine de
France
, n° 78, août 1956, p. 33-35. Ce texte est une nouvelle version, reman