1 1950, Articles divers (1951-1956). Faire la propagande de la liberté, c’est sauver notre culture (décembre 1950-janvier 1951)
1 . L’été dernier, à Strasbourg, un ancien ministre français , déplorant, à juste titre, que l’Assemblée européenne fût privée du d
2 1951, Articles divers (1951-1956). Comment fabriquer un Européen ?
2 ras ne donnera des libéraux ; ou qu’un mélange de Français et d’Allemands, des Suisses. Je n’entrevois aucun espoir d’obtenir pa
3 ts contradictoires du continent. Il n’y a que des Français , des Danois, des Croates, des parpaillots, des mécréants et des papis
4 t maintenant nous fédérer. Si nous voulons rester Français , Vaudois, Écossais ou Saxons, si nous voulons rester nous-mêmes, il n
3 1952, Articles divers (1951-1956). Prototype T.E.L. (janvier 1952)
5 orque, au Brésil ; Joyce à Trieste, en Suisse, en France  ; et presque tous les écrivains américains). D’autres s’exilent dans
6 e tout, leur est commune. L’un Anglais et l’autre Français , et bien qu’ayant tous deux vécu leur aventure à l’étranger, parfaits
4 1952, Articles divers (1951-1956). Les foyers de culture et l’Europe (octobre 1952)
7 tablie par le Centre d’échanges internationaux en France . Je vous signale que d’autres associations viennent nous voir de temp
5 1952, Articles divers (1951-1956). La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre 1952)
8 de Villmergen et du Sonderbund… À ce taux-là, la France et l’Allemagne en ont également. Des traditions communes ? Entre les
9 deux cantons. Et pourquoi pas l’Europe ? La France , l’Allemagne, l’Italie et les trois pays du Benelux trouvent assuréme
6 1953, Articles divers (1951-1956). Des conciles à la bombe atomique ou la fin dans le commencement (janvier 1953)
10 Review, n° 26, janvier 1953, non paginé. Le texte français est publié avec une traduction anglaise en regard. Introduit par la n
7 1953, Articles divers (1951-1956). Pourquoi je suis Européen (20 juin 1953)
11 roi de Prusse. Je suis donc né à mi-chemin entre France et Allemagne, avec beaucoup d’ancêtres français et quelques allemands
12 tre France et Allemagne, avec beaucoup d’ancêtres français et quelques allemands. Quand je me suis mis à voyager pendant mes étu
13 séjours en Autriche, en Allemagne, en Italie, en France — retrouvant des cousins un peu partout, je ne me suis jamais senti é
14 de mes études, j’ai longuement habité Paris et la France , et c’est pendant cette période que j’ai écrit la plupart de mes livr
15 moment où Kierkegaard commençait à être connu en France , et j’avais coutume de l’opposer à Hegel, préférant, en philosophie c
16 ’Europe. Aux yeux des Américains il n’y a pas des Français , des Suisses, des Allemands, mais seulement des Européens. Ma positio
17 nne ? Il y a d’abord la maladie que j’appellerais française . Je pense non seulement à l’instabilité politique de la France, mais
18 nse non seulement à l’instabilité politique de la France , mais aussi aux difficultés qu’elle éprouve à liquider le passé récen
19 uider le passé récent, la peur de l’Allemagne. La France , qui a été à l’avant-garde de la construction européenne, en constitu
8 1953, Articles divers (1951-1956). Préface à Photo + scène (1953)
20 ris en Europe, depuis la Renaissance italienne et française , une importance que le drame sacré japonais ou hindou ne pouvait lui
21 urs des âges, de l’Italie aux Pays-Bas, puis à la France , puis à l’Allemagne — et vous verrez l’unité vraie de notre Europe :
9 1953, Articles divers (1951-1956). Rudolf Kassner (1953)
22 (1953)n Ces premiers textes de Kassner, lus en français dans une précieuse et simple traduction (de Jean Paulhan et Bernard G
23 dans le premier article, je crois bien, publié en France sur Kassner — « l’acuité lente de la réflexion, l’alliage précieux de
10 1954, Articles divers (1951-1956). Ce petit cap de l’Asie (1er juin 1954)
24 isproportion des forces au sein des Six, entre la France et l’Allemagne de l’Ouest c’est-à-dire entre 43 et 48 millions d’habi
25 é russe, l’idée de manœuvre est claire : fixer la France d’abord, puis la Grande-Bretagne et les États-Unis, sur l’imbroglio d
26 hinoise. Mais assurer la paix définitive entre la France et l’Allemagne par le moyen de leur fédération, ce serait agir en « b
27 ret.) Ces efforts peuvent échouer si le parlement français repousse demain la CED, et avec elle ses suites et ses implications,
28 d’après-demain — que l’Histoire va juger le vote français sur le projet de CED. Le sort de l’Europe dans le monde dépend d’une
11 1954, Articles divers (1951-1956). La CED, ses mythes et sa réalité (12 août 1954)
29 résultat de sondages discrets opérés à la Chambre française  : il semble qu’un peu moins d’un député sur dix ait pris la peine de
30 e le sort de l’Europe, dépend en fait des députés français , appelés par M. Mendès France à le ratifier — ou non — vers la fin de
31 ée ? — Les Hollandais, les Belges, et surtout les Français , pensaient différemment, et cela se comprend. Une Wehrmacht autonome,
32 pour hâter l’indispensable union de nos pays, la France imagina le plan d’une « communauté de défense », c’est-à-dire d’une a
33 . L’Italie le votera sans nul doute d’ici peu. La France hésite encore, mais tout indique qu’elle doit se prononcer dans un dé
34  ? S’agit-il de mélanger les soldats allemands et français dans des compagnies commandées par des caporaux belges et des officie
35 ditions, la violence des polémiques soulevées, en France surtout, par ce projet ? Si l’on cherche à comprendre objectivement l
36 ues exemples : « Quoi ! s’écrie-t-on, nos soldats français vont-ils être commandés en allemand par d’anciens feldweibel hitlérie
37 d’armée — nous venons de le voir. — « Mais si la France n’a pas le droit d’entretenir sa propre armée, comment défendra-t-ell
38 t. Nous avons vu que le premier souci des auteurs français du traité fut justement d’éliminer toute renaissance possible d’une W
39 pprimer d’un trait de plume notre glorieuse armée française , en même temps qu’il réarmera l’Allemagne ! » Ici, le sentiment oblit
40 en effet, que les unités allemandes et les unités françaises auront le même statut, dans la même armée, sur la base du même traité
41 ment ce traité signifie la disparition de l’armée française , il empêche pour les mêmes raisons la réapparition d’une armée allema
42 patriotes redoutent « la perte de la souveraineté française et la restitution de ses droits égaux à l’Allemagne ». En fait, le tr
43 epuis deux ans, ne vise qu’à retarder la décision française . Et même en admettant qu’un Molotov se trompe, qu’il surestime la CED
12 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
44 n », clamé sur tout le front des troupes, que les Français durent la victoire. Remarquez que ce cri, à ce moment-là, ne signifie
45 ri, à ce moment-là, ne signifie point : « Vive la France  ! » — pas davantage que le cri : « Les Soviets partout ! » ne signifi
46 me résultante fatale l’impérialisme : et voici la France napoléonienne. L’idéologie de la nation est par essence conquérante :
47 idéal primitif de la nation, confisqué par l’État français , lui-même confisqué par un Corse — patriote humilié et récemment conq
48 au nom de l’esprit national. L’Allemand tuera le Français au nom de la « Kultur », le Français, l’Allemand, au nom de la « civi
49 and tuera le Français au nom de la « Kultur », le Français , l’Allemand, au nom de la « civilisation » ou du « droit », etc. Jusq
50  oubliant ce qui les divise » doivent se sentir «  Français d’abord », nulle Église ne proteste contre cette subordination mépris
51 ’éternité, au mépris de toute vraisemblance. « La France éternelle », « l’Allemagne immortelle » sont des expressions courante
52 ia solennellement que la CED était « la fin de la France  », parce que la CED prétendait limiter la souveraineté de l’État dans
53 t dans le domaine militaire. À ses yeux donc, une France non absolument et totalement souveraine n’était plus la France. La se
54 solument et totalement souveraine n’était plus la France . La seule évocation d’une atteinte possible à la souveraineté absolue
55 ouveraineté absolue n’existe pas, et cependant la France existe bel et bien. On a défini la souveraineté comme « la faculté po
56 conomiques. C’est ainsi que le charbon est devenu français ou allemand selon qu’il se trouvait d’un côté ou de l’autre de la fro
57 a justice elle-même. « Buy british ! », « Achetez français  ! ». Cela rend un son patriotique et vertueux (au sens jacobin). C’es
58 l’État.) Au « Buy british ! » répond le « Pensez français  ! » (ou pensez allemand, ou même suisse). Les encyclopédies et les re
59 ies et les revues parlent couramment de « science française  », de « science allemande », etc. (variétés que les Soviets englobent
60 nous croyons qu’il est une « culture nationale », française ou danoise, par exemple, comme la culture comprend en fait les scienc
61 s, tout comme la Prusse s’était dressée contre la France impérialiste. D’autre part, il épuisait l’Europe en y provoquant des
62 rtée, qui n’a guère qu’un siècle et demi d’âge en France , moins d’un demi-siècle en Norvège, quelques dizaines d’années en Tur
13 1955, Articles divers (1951-1956). Reynold et l’Europe (1955)
63 catholique et protestante, latine et germanique, française et autrichienne, rhodanienne et rhénane, comme se trouve être la seul
14 1956, Articles divers (1951-1956). Tableau du phénomène courtois (janvier 1956)
64 posée à l’Église de Rome14, envahit rapidement la France , de Reims à Toulouse et de l’Italie jusqu’à l’Espagne, pour rayonner
65 ol, etc. Au xviie siècle, La Fontaine le lira en français , dans une nouvelle traduction du persan faite sur une ancienne versio
66 utables de manichéisme. Selon l’école néo-cathare française , les hérétiques du xiie siècle auraient connu une version non amendé
15 1956, Articles divers (1951-1956). Denis de Rougemont et l’amour-passion, phénomène historique (4 février 1956)
67 tants de notre époque. M. de Rougemont vit peu en France . Après avoir passé sept ans aux États-Unis, où ses livres ont un gran
16 1956, Articles divers (1951-1956). Petits trajets sur les axes du monde (août 1956)
68 la guerre étant des exceptions. Ainsi pensent les Français du climat tempéré dont ils jouissent à peu près seuls au monde, tandi
69 tits trajets sur les axes du monde », Médecine de France , n° 78, août 1956, p. 33-35. Ce texte est une nouvelle version, reman