1 1946, Combat, articles (1946–1950). Les intellectuels sont-ils responsables ? (5 juillet 1946)
1 t été vertement dénoncé pas des « intellectuels » français . Mais si le monde ne s’en porte pas mieux, l’intelligence n’y gagne g
2 t bien forcé par le spectacle de l’intelligentsia française . Précisons donc encore : la première tâche des intellectuels qui ont
3 dès qu’une menace se précise contre les libertés françaises  ! Le réflexe du libéral devant le péril, c’est de faire un fascisme.
2 1947, Combat, articles (1946–1950). « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)
4 « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)h Denis de Rougemont
5 sses romands, nous avons les yeux tournés vers la France et nous constatons avec stupeur que la France ne fait rien et se perd
6 la France et nous constatons avec stupeur que la France ne fait rien et se perd dans une sorte d’amer byzantinisme. Dans ces
7 ions, êtes-vous tenté de regarder ailleurs ? La France « en attente » Ne vous y trompez pas. Le monde entier, comme nous-
8 nde entier, comme nous-mêmes, attend encore de la France une initiative de salut. Sans doute, cette initiative ne saurait être
9 , cette initiative ne saurait être politique : la France n’est plus à la taille de ces géants qui s’affrontent. Elle est pauvr
10 monde actuel est sans pitié pour les pauvres. La France a besoin des États-Unis pour sa subsistance et elle est entravée dans
11 la prendre. Ce rôle est donc vacant, et seule la France pourra le tenir comme elle l’a tenu dans le passé. Mais la France est
12 tenir comme elle l’a tenu dans le passé. Mais la France est « en attente ». En attente de quoi ? Du conflit qui « devient » f
13 ssion désespérante que nous avons. L’intelligence française est comme paralysée, neutralisée par une double négation. Elle se ref
14 is ne pensez-vous pas alors que la vocation de la France est clairement circonscrite par la situation dans laquelle elle se tr
15 t une affirmation ? J’en suis convaincu. La tâche française — encore une fois, de l’« intelligence » française — c’est dans ces c
16 rançaise — encore une fois, de l’« intelligence » française — c’est dans ces circonstances historiques que nous venons de dire, «
17 ait. Il n’y a pas d’autarcie de la paix. « Penser français  » comme le voulait Barrès, c’est non seulement une faute de méthode m
18 ment une faute de méthode mais aussi une faute de français . Il faut donc que l’affirmation française, si elle éclate, comme je l
19 faute de français. Il faut donc que l’affirmation française , si elle éclate, comme je le souhaite, trouve immédiatement son champ
20 ent fédéraliste. Il est évident que le rôle de la France ne sera pas celui d’un conquérant. Le voudrait-elle qu’elle n’en a pa
21 de l’Europe qu’il s’agit de réaliser, mais que la France devienne et soit la conscience d’une Europe à naître. Voyez ce qui se
22 monde où l’on puisse « vivre ». h. « La tâche française c’est d’inventer la paix », Combat, Paris, n° 1079, 26 décembre 1947,
3 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, on vous attend encore au pied du mur ! (4 octobre 1950)
23 ’Europe sera toute catholique, ou protestante, ou française , ou allemande, ou de gauche, ou de droite — ou ne sera pas. Vous êtes