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nt l’Empire. Cette « liberté » qu’apportaient les
Français
à la pointe de leurs baïonnettes ne correspondait pas à des notions b
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omparaisons abstraites. C’est en quoi les notions
française
et allemande de justice s’opposeront pendant plusieurs décades encore
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veut bien me donner mon correspondant signifie en
français
: droit du plus fort, donc injustice. Ici encore, il suffit de change
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debourg, sous Wallenstein, le paysan et l’artisan
français
jouissaient d’une quiétude parfaite. Ainsi la vie paisible fut toujou
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titulé Appartements d’Athènes (l’a-t-on publié en
français
?). Nous avons en commun, d’autre part, quelques très bons amis allem
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tonne — qu’il possède un climat tempéré. C’est la
France
. Ses habitants croient que la nature dont ils jouissent est le climat
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’atome d’hydrogène, la géométrie d’Euclide, ou le
Français
moyen, se révèle à l’analyse du xxe siècle comme autant de cas d’exc
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produisent si l’on parcourt les statistiques. La
France
au climat tempéré, avec son type d’humains normalement adaptés à une
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, des normes idéales de l’homme, le luxe même. La
France
, disposant des énergies que libère une nature amie de l’homme, se tro
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e par les plus coûteux artifices, ce climat qu’un
Français
moyen reçoit à son berceau, cadeau des fées, comme point de départ d’
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onne pour les vêpres. Ce lac clair, qu’un jésuite
français
, au début du xviie siècle, baptisa lac du Saint-Sacrement pour la pu
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olique, la méthodiste. Un curé canadien prêche en
français
: nous sommes ici un peu plus près de Montréal que de New York. L’hôt
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es s’ornent de monuments souvent couverts de noms
français
: morts de Montcalm et morts des guerres d’Indépendance. La liberté e
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s comprendre la réalité européenne en général, et
française
en particulier. Je pourrais me contenter de répondre : c’est plutôt v
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mondiale. Après tout, il y a quarante millions de
Français
, deux-mille-millions d’habitants de la planète, non moins réels, guèr
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bon sens, et j’ai quelques raisons de prendre la
France
plus au sérieux, plus au tragique, que les chiffres stupides n’y invi
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lement une situation bien différente. Beaucoup de
Français
, rentrant de Suisse, s’étonnent de voir que chez des neutres on manif
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bourreaux… Cependant, je rencontre aussi quelques
Français
qui, avant la guerre refusaient de croire Hitler si dangereux que ça,
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conflit séculaire qui opposait l’Allemagne et la
France
. À vrai dire, on ne voit plus de conflit. La France n’est plus en fac
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ance. À vrai dire, on ne voit plus de conflit. La
France
n’est plus en face d’une Puissance, mais d’un vaste glacis désolé sur
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agne réarmée, dans ses limites rétrécies entre la
France
et l’Union soviétique : 50 millions d’Allemands, au plus, que touchen
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passera-t-il ? Seuls, ils ne peuvent attaquer la
France
. Même forts, même réarmés, même n’ayant rien appris, et justifiant le
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h dans les magasins de Berne : on me répondait en
français
, et tant pis pour l’accent et les fautes. La pitié active Aujour
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médiats. Depuis des mois, en Amérique, et hier en
France
, on nous prédit des catastrophes possibles, de dimensions continental
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t militaire ». Ces quatre mots (et cette faute de
français
) réduisent au silence toute espèce d’objection humanitaire ou même sc
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manique et le Suisse romand, entre celui-ci et le
Français
. Personne n’a mieux montré pourquoi la politique se confond, chez ce
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sation. Qu’il me permette ici de jouer le rôle du
Français
. Il est fou d’être sage tout seul, mais non moins fou de renoncer à c
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e-six ans, domina la conscience prolétarienne (de
France
et d’Italie, surtout) et l’inconscient de millions de bourgeois. Fin