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e (juin 1933)b Elle est formée d’intellectuels
français
. On serait tenté de décrire les cadres de cette confrérie dans un sty
2
e nous nommerons le défaitisme révolutionnaire en
France
. 1° Raisons sentimentales Beaucoup de gens sentent que les injus
3
nion. Mais il y a le marxisme. Le « communisant »
français
peut l’ignorer ; le brigadier de choc, non. Le marxisme est une soumi
4
ut leur poids ? Il se passe ce que nous voyons en
France
: la police seule protège encore la mécanique, la police, c’est-à-dir
5
uthentique, le plus en harmonie avec les réalités
françaises
: celui d’un maire et de son conseil municipal est chaque jour un peu
6
lles difficultés. Difficultés morales d’abord. La
France
est démoralisée par une « oligarchie de profiteurs ». Mais les mystiq
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onseil « permanente » (?). Lisons plus loin. « La
France
sera divisée en une vingtaine de régions, qui deviendront les circons
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sme. » Politique à la remorque, — démission de la
France
. Ce n’est pas avec cela qu’on fera du nouveau. Le début du chapitre s
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lus claires déclarations de cette démission de la
France
que, dès notre premier numéro, nous dénoncions. Qu’allons-nous reteni
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st en train de manifester aux yeux de beaucoup de
Français
l’impuissance des vieilles formules marxistes ou libérales, et la néc
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ratisme fasciste. 14. Cf. Décadence de la nation
française
, par Aron et Dandieu, et les dissociations que nous faisons sans cess
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uvriérisme intégral et exclusif (l’attitude du PC
français
jusqu’à cette année) Lénine n’a pas cessé de se répandre en sarcasmes
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ril 1935)m Un conflit religieux « déchire » la
France
lors de l’avènement de Henri IV. Ainsi parlent nos manuels. Car selon
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vant liées bon gré mal gré au cadre de l’État, la
France
est divisée pendant un siècle en trois factions : — la faction cathol
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nverti » par la force 300 000 réformés, chassé de
France
les plus actifs d’entre eux. Les intendants peuvent envoyer au roi de
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ts annonçant « qu’il n’y a plus de protestants en
France
». Pourquoi maintenir dès lors un édit sans objet ? Ce délicat souci
17
ique de l’aveuglement de l’auteur, et la noblesse
française
ne tardera pas à payer ces illusions tenaces et cette absence de réal
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. 25. Voir l’excellente Histoire de la Réforme
française
, par John Viénot, t. II, chap. ii. 26. Politique tirée de l’Écritur
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35)n … Nous nous battrons le jour où le peuple
français
aura compris que l’adversaire unique est le capitalisme centralisateu
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conque, on s’apprête à descendre des centaines de
Français
. Au bénéfice de qui, nous l’avons dit. Quand les droites auront compr
21
Quand les droites auront compris que la Banque de
France
est contre la patrie, quand les gauches auront compris que la peur de
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La situation politique en
France
(octobre 1935)o 1. — Les partis bougent Nous n’avons guère pa
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On l’a dit et redit : le parti radical, c’est la
France
. Il faut dire aujourd’hui : c’était la France politicienne. Car l’acc
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la France. Il faut dire aujourd’hui : c’était la
France
politicienne. Car l’accélération de la crise a pour effet normal de r
25
exactement la carte des mystiques qui divisent la
France
depuis 150 ans. Il n’y a plus une gauche généreuse et une droite « ré
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merçants, et d’une façon générale tout ce qui, en
France
, a son petit magot à protéger, derrière les troupes disciplinées de M
27
vice public. Nos Morts, les Martyrs de la Passion
française
, la Bonne Nouvelle des Volontaires Nationaux, leur Œuvre enfin, leur
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. La guerre à Hitler et la destruction de l’armée
française
. Car, si nous comprenons ses manifestes, placardés sur les voies publ
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seule et unique solution qui ait été envisagée en
France
, jusqu’ici. Si incroyable que cela paraisse, personne ne s’est encore
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appel à la doctrine personnaliste que la jeunesse
française
se doit de donner en exemple à l’Europe. 27. Et aussi sur M. de la
31
te superstition ? o. « La situation politique en
France
», L’Ordre nouveau, Paris, n° 24, octobre 1935, p. 1-7.
32
disais l’autre jour : Comment voulez-vous que les
Français
ne vous accusent pas d’ardeur belliqueuse, quand ils voient vos jeune
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défilés farouches — tout cela signifie guerre en
français
. Il n’y a rien à faire contre ce jugement. Je vous le disais : quand
34
contre ce jugement. Je vous le disais : quand des
Français
voient des jeunes gens marcher au pas par rangs de quatre bien aligné
35
quand Briand voulait soulever l’enthousiasme des
Français
, il « déclarait la Paix » au monde entier. Lui. — Mais il n’y avait
36
e entier. Lui. — Mais il n’y avait aussi que des
Français
pour le croire. Et cela ne gênait pas beaucoup votre Comité des forge
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ses communistes. Je voudrais bien que la jeunesse
française
se montre un peu plus héroïque, moins exclusivement passionnée pour l
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sportives » des autres — des coureurs du Tour de
France
par exemple ; nous aussi, nous avons eu, à notre heure, une idée nati
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A, c’est-à-dire « fasciste » comme nous disons en
France
. Je suis Ordre nouveau. Mais nous reconnaissons l’un et l’autre la né
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compresseur ? Vous n’êtes pas trop réalistes, en
France
. Moi. — Vous savez que l’ON n’est pas pacifiste. Nous reconnaissons
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ces, tous les contrastes, à l’extrême, s’affirmer
Français
en face des Allemands, par exemple, cela conduit à une lutte ouverte,
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vons aucune raison de vouloir la guerre contre la
France
. Qu’aurions-nous à y gagner, je vous le demande ? Moi. — En effet. M
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i en auront envie pourront… comment dites-vous en
français
« Sich austoben ? » Moi. — S’en donner à cœur joie ! Ou à mort, plutô
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lutôt… Je veux bien, pourvu que ce ne soit pas en
France
. Mais je vous répondrai plus sérieusement, d’un seul mot : c’est une
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33. ? (Réd.) 34. Je vois le sourire de mes amis
français
! p. « Conversation avec un SA », L’Ordre nouveau, Paris, n° 26, déc
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de Paul Bourget, le doyen d’élection à l’Académie
française
est M. Gabriel Hanotaux, élu en 1897, au 27e fauteuil. Avec lui, 6 a
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Mais, depuis peu, les écrivains sont menacés, en
France
, par un troisième péril, par un péril que les époques précédentes n’a
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années, la crise persistant, il n’y aura plus en
France
d’édition libre. Et le seul moyen d’y remédier, ce sera de créer ou d
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es élections parlementaires Pour une mentalité
française
actuelle, moyenne, les récentes « élections » nationales-socialistes
50
sieurs discours de Hitler imprimés et traduits en
français
.) Je ne puis pas me mettre dans la peau d’un électeur allemand qui éc
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» hitlérienne et la « démocratie » parlementaire
française
sont deux trahisons qualifiées de la véritable démocratie, définie co
52
e loi. Là où le référendum n’existe pas, comme en
France
, on ne saurait parler sans sophisme de démocratie. Mais là où le réfé
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et ne « fait » pas l’opinion publique.) 4. La
France
a passé l’âge des plébiscites Pour un pays qui a fait son unité de
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mocratisme de gauche qui cherche à l’instituer en
France
, avec l’appui des Forges ou avec l’appui de Moscou : en regard de la
55
cou : en regard de la mission personnaliste de la
France
, ces deux tentatives ne seront jamais que des trahisons jumelles. Nou
56
mais aussi contre toute espèce de fascisme « à la
française
». Parce que nous sommes pour le fédéralisme communaliste, pour l’exe
57
en remplaçant « esprit ou « autorité » par nation
française
, et « pouvoirs institués » par Conseil des ministres et Parlement.) M
58
s faire ne se pose même plus. 3. La politique, en
France
, revêt des formes beaucoup plus variées et complexes que celles qu’on
59
s plaisir ». À droite on assimile volontiers [la]
France
, « la vraie », aux partis de droite. À gauche, on fait volontiers pas
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s, on est bien forcé d’avouer qu’il n’y a plus en
France
de véritable idéologie politique. Ce qu’on nous offre sous ce nom n’e
61
olitique n’est que ce qu’elle est actuellement en
France
, je dis qu’un homme honnête, au surplus patriote et intelligent, plei
62
nations — politique extérieure. Dans le cas de la
France
, si un homme se sent poussé à l’action publique par des motifs qu’on
63
é » qu’on ait vu dans l’histoire… Que va faire la
France
dans ce monde ? Quelle est sa mission, sa raison d’être, sa raison de
64
. Ce n’est pas la nationalisation de la Banque de
France
ou de l’industrie des canons — comme on feindra de le croire dans un
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otre premier numéro et Mission ou démission de la
France
(Fustier, 1936). u. « Qu’est-ce que la Politique ? », L’Ordre nouvea
66
cialisme au fascisme (novembre 1936)x Erreur
française
sur le fascisme S’il est un préjugé auquel les masses bourgeoises
67
e. Mais la politique étrangère ne suppose pas, en
France
, la connaissance de nos voisins : elle ne suppose que la lecture des
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n’est pas toujours possible…) Il faudrait que les
Français
finissent tout de même par remarquer qu’hors de chez eux, les termes
69
fié les mêmes choses qu’ici. Gauche et droite, en
France
, c’est laïcisme ou cléricalisme53. Cela ne dit pas grand-chose à l’It
70
’est à cause des jésuites.) L’homme de gauche, en
France
, croit que fascisme égale droite, parce que l’Huma et le Popu ont int
71
personnaliste. Désespérer de faire comprendre aux
Français
la vraie nature des régimes étrangers, pour lesquels ils sont prêts à
72
us absurde de l’histoire ; c’est désespérer de la
France
et de sa mission en Europe ; et ce serait pour nous désespérer de nos
73
t indiscutables, pour affirmer, contre le préjugé
français
, que le fascisme est un mouvement « de gauche » ? Certes non. Car il
74
oduire un étatisme assez discret. Les socialistes
français
les imitent, créent des offices d’État, et « nationalisent »54 ce qu’
75
ec un peu de retard —, on va chercher Staline… La
France
n’a que Doriot à mettre sur ce rang. N’oublions pas tout de même qu’e
76
M. André Siegfried dans son Tableau des partis en
France
. 54. Qui pourra nous expliquer en quoi la « nationalisation » diffèr
77
jacobins en chemise brune (décembre 1936)y Au
Français
qui s’étonne et s’inquiète, ou s’indigne, de certaines tournures que
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attraper son retard, à tout prix. Vous avez, vous
Français
une conscience nationale unitaire qui nous a toujours fait défaut. To
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rocherait de l’Autriche, les États rhénans, de la
France
) ; c’est d’autre part la pression des Alliés, qui soutiennent plus ou
80
a le rôle des proclamations de Brunswick ; et les
Français
qui occupent la Rhénanie, eh bien ! ce sera « l’armée de Coblence ! »
81
tralisme jacobin, c’est en partie l’exemple de la
France
qui l’explique. Mais un exemple mal interprété. Hitler n’a vu d’abord
82
a stérilité de la paix. S’il avait mieux connu la
France
telle qu’elle est, s’il n’avait pas été hypnotisé par les nécessités
83
du centralisme. Mais il faut voir que la carence
française
, la fossilisation des formes étatistes, constitue pratiquement un fre
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Tant que ce dépassement ne sera pas amorcé par la
France
, les nations jeunes, faute d’un autre modèle, se laisseront engager d
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mitations monstrueuses du jacobinisme. C’est à la
France
d’allumer le signal rouge qui indique une voie impraticable. Signal d
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on se le dise : tous les efforts de la diplomatie
française
, et la volonté même de paix qu’affiche l’ancien combattant Adolf Hitl
87
re une guerre fatale. Désespérer de la révolution
française
, c’est désespérer de la paix. Et c’est précisément parce qu’il est tr
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que les représenter. 70. Elles n’apparaissent en
France
, sous une forme légale, qu’au cours du Second Empire. 71. L’épargne
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l’Italie pour les rebelles. C’est net. Quant à la
France
, elle ne fait que refléter ces deux opinions : la droite soutient Fra
90
une place dans le fameux comité. Le gouvernement
français
, inventeur de la non-intervention, qui sauvegarde la paix, pratique l
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es activistes. Chiffre des volontaires enrôlés en
France
pour l’Espagne gouvernementale : novembre et décembre, 14 000 Françai
92
ne gouvernementale : novembre et décembre, 14 000
Français
, 8000 étrangers. Résultats obtenus par la non-intervention au 1er jan
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s, se décident à s’enrôler. Enfin le gouvernement
français
constate que le chiffre des volontaires engagés par les bureaux paris
94
utre. Le plein est fait. En janvier, plus de 1000
Français
et 1200 étrangers ; en février 500 Français et 1000 étrangers. Le par
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1000 Français et 1200 étrangers ; en février 500
Français
et 1000 étrangers. Le parti communiste a fermé ses bureaux, à la suit
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ts, sinon d’aveugles, du moins de borgnes. Et les
Français
se contentent de loucher vers les borgnes de droite ou les borgnes de
97
étrie est très curieuse. Des centaines d’ouvriers
français
se sont fait tuer pour les ouvriers espagnols, mais combien de bourge
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les ouvriers espagnols, mais combien de bourgeois
français
ont été appuyer le fascisme ? Il y aurait beaucoup à dire là-dessus…
99
dilemme. Et ainsi de suite : ce petit jeu dure en
France
depuis un siècle et demi, et tout le monde semble commencer à en avoi
100
t été vertement dénoncé par des « intellectuels »
français
. Mais si le monde ne s’en porte pas mieux, l’intelligence n’y gagne g
101
t bien forcé par le spectacle de l’intelligentsia
française
. Précisons donc encore : la première tâche des intellectuels qui ont
102
dès qu’une menace se précise contre les libertés
françaises
! Le réflexe du libéral devant le péril, c’est de faire un fascisme.