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croupissent (avec d’autres) nos pauvres « francs
français
». Ce qui rend naturellement inaccessible la Suisse à beaucoup de pèl
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proche de nous, cette Suisse : je veux dire de la
France
, de l’Italie, de l’Autriche, de l’Allemagne rhénane — et si différent
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-ils sur les Suisses alémaniques et romands ? Des
Français
, hypothèse grotesque et cependant, naturellement, ce serait l’hypothè
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Neuchâtel, Fribourg, Vaud et Genève où l’on parle
français
souderaient ainsi la Franche-Comté à la Savoie par-dessus le Léman. M
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il en reconnaissait trois en 1937, l’allemand, le
français
, l’italien ; au lieu de tendre à les réduire, il en a reconnu une nou
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e ses trois millions de ressortissants, la langue
française
ni la langue italienne, ni même les patois réto-romans, au contraire.
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te Belgique ; toute une armée de détracteurs (des
Français
surtout, et pas des moindres, de Baudelaire à Verlaine) s’est exercée
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coup d’œil sur la carte, comme c’est le cas de la
France
, de l’Italie ou de la Suède. Elle n’apparaît pas comme un espace d’un
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ique s’en vont les eaux du Rhin. Vers l’ouest, la
France
et la Méditerranée, les eaux du Rhône. Vers le sud, l’Italie et l’Adr
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e qu’ont en Suisse la civilisation germanique, la
française
, l’italienne et l’autrichienne. Le lieu d’où sortent (à une dizaine
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t et tuèrent le duc Charles le Téméraire, dont la
France
et l’Autriche n’avaient pu venir à bout, faisant ainsi de leur ligue
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ec une admiration mêlée de crainte, Machiavel. La
France
, l’Italie, l’Allemagne du Sud, s’ouvraient à leur conquête. Allaient-
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voisines, alors en formation, et surtout pour la
France
, que Schiner haïssait. Cet État se fût mêlé à toutes les luttes pour
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, système auquel devaient s’intégrer peu à peu la
France
, le Danemark et Venise. Cette confédération européenne eût été capabl
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ar les victoires qu’elle avait remportées sur les
Français
, les Impériaux et les Italiens, agrandie de trois côtés, vers le Rhin
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iie siècle, et le Coppet de Mme de Staël pour la
France
libérale du xixe . Cependant, au point de vue politique et social, la
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ions pas en effet que Rousseau, qui avait tâté en
France
d’une tyrannie plus sérieuse que celle des « commérages », vint se ré
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it des troupes des cantons au service des rois de
France
, de Prusse, d’Angleterre et d’Espagne, des états généraux de Hollande
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. » Il est en partie calomnieux3. Comme un prince
français
disait un jour au Maréchal de camp des Suisses, qui voulait faire pay
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: « Avec le sang que nos hommes ont versé pour la
France
, on pourrait remplir un canal allant de Bâle à Paris. » Il convient t
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ent souverains —, livrée aux intrigues des agents
français
qui excitaient le peuple contre les oligarchies, elle ne put résister
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elvétique une et indivisible » improvisée par les
Français
sur le type jacobin, c’est-à-dire centraliste, fut le théâtre des lut
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e d’années pour le dégager. L’invasion des armées
françaises
et les secousses politiques qui venaient d’agiter toute l’Europe, lai
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histoire. Cernée par l’Axe, depuis la chute de la
France
en juin 1940 ; unique démocratie indépendante subsistant au milieu d’
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de passions qu’éveille le mot « nation » chez un
Français
. a. Par erreur, il est écrit « Australiens » dans le texte imprimé.
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mesures proposées et non pas, comme on ferait en
France
, sur leurs incidences partisanes. Je suis frappé aussi de la facilité
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e de la « République helvétique » (1799-1803), la
France
révolutionnaire tenta d’imposer aux Suisses un régime totalement unif
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cantonales lorsqu’il se hasardait à transiter de
France
en Autriche, d’Allemagne en Italie, se détourna bientôt du territoire
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tout l’équivalent du Conseil de la République en
France
ou de la Chambre des Lords. Il ne ressemble qu’au Sénat américain, ét
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ibunal fédéral n’ont pas, comme le Conseil d’État
français
ou la Cour suprême des États-Unis, le droit d’examiner la conformité
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communale et la reconstruction de l’Europe, trad.
française
, 1946. 9. Fritz Fleiner, Beamtenstaat und Volkstaat, 1916. 10. Andr
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e Constitution dit pacte Rossi ; puis il passa en
France
, où il fut créé pair et ambassadeur, et finalement mourut assassiné à
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e de la soie. Au xviie , les huguenots chassés de
France
développent l’horlogerie à Genève, où elle était née chez les orfèvre
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lement. Le Suisse tient donc beaucoup plus que le
Français
ou l’Italien au confort matériel, aux objets et aux appareils. Il res
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; mais elles ne ressemblent pas davantage aux CGT
française
ou italienne, en ce sens qu’elles sont beaucoup plus des associations
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moins qu’ailleurs en Europe, beaucoup moins qu’en
France
ou en Allemagne, en Italie ou en Grande-Bretagne. Les « grands princi
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lles qu’on pourrait recueillir dans les provinces
françaises
ou autrichiennes, allemandes ou italiennes voisines de la Suisse, et
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e mariage en Suisse était donc moins stable qu’en
France
(2,33 %), qu’en Suède (2,63 %), et même qu’en Allemagne (3,14 %) s’il
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esse ou dans les discussions. En Angleterre ou en
France
, dit-on, la femme n’est guère appelée à voter qu’une fois l’an, ou mo
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oints de comparaison l’éducation américaine et la
française
, il apparaît que la Suisse, ici comme ailleurs, a pris la voie médian
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ans les programmes suisses que ce n’est le cas en
France
, mais les sports y sont moins envahissants qu’en Amérique. En général
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pas du « gavage » intellectuel dont se plaint le
français
. Moins libre et turbulent que le premier, moins brillant et délié de
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ses. Celles de Genève, Lausanne et Neuchâtel sont
françaises
et marquées par l’esprit protestant ; celle de Fribourg, catholique e
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on progressive vers la capitale, si typique de la
France
centralisée, est inconnu en Suisse, puisque aucune des sept universit
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niversitaire. 37. Un sur 4 au Danemark, sur 7 en
France
, sur 2 ½ aux US.
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alliances étrangères avec Rome, l’empereur, ou la
France
, pour assurer les droits de leur minorité menacée. Nous avons retracé
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ation des XIII cantons. Et l’œuvre du réformateur
français
qu’elle adopte va rayonner dans toute l’Europe, et plus tard en Améri
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Monseigneur romain que les farouches républicains
français
par un roi d’Angleterre en visite à Paris. 42. Les syndicats catholi
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t proprement national, comparable à celui que les
Français
, les Italiens, les Espagnols ou les Irlandais éprouvent à l’endroit d
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ser les tendances culturelles centrifuges vers la
France
, l’Italie et l’Allemagne ? Ce problème spécifiquement suisse a donné
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lémaniques et Allemands, le Jura entre Romands et
Français
. Entre Aar et Rhin vivent 3 millions d’habitants ; entre Aar et Jura,
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Aar et Jura, 900 000. Les Alémaniques donnent aux
Français
l’impression qu’ils sont Allemands, mais ne la donnent pas aux Allema
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de l’Allemagne, beaucoup moins centralisée que la
France
en ce domaine. Dès le xviiie siècle, elle a tenu sa part, au moins à
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édérés romands. Ces derniers se distinguent de la
France
tout autrement que les premiers ne se distinguent de l’Allemagne. Il
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’Allemagne. Il n’y a pas de dialectes romands. Le
français
de France est la langue de tous les jours et non pas seulement de la
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Il n’y a pas de dialectes romands. Le français de
France
est la langue de tous les jours et non pas seulement de la littératur
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qu’en n’importe quelle autre province du domaine
français
. Malgré cela, la Suisse romande n’a jamais joué un rôle déterminant d
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ns l’évolution littéraire ou intellectuelle de la
France
. Sur ses quatre foyers culturels bien distincts, Genève, Lausanne, Ne
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n’a jamais permis à la Suisse romande d’être à la
France
ce que la Suisse alémanique fut souvent à l’Allemagne ; du moins l’a-
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ercée par Paris. Littérairement, le Romand est un
Français
, s’il atteint la stature d’un Rousseau, d’une Mme de Staël, d’un Benj
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ce que cela comporte d’étrangeté par rapport à la
France
actuelle, laïque mais pénétrée de culture catholique46 ; politiquemen
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est un Suisse. Laissons ici la parole à un auteur
français
qui a su dire mieux que tout autre comment on voit, de son pays, les
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sses romands : Membres de la famille spirituelle
française
, ils se flattent encore volontiers de nous ressembler par une certain
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on, ils ne réagissent pas politiquement comme des
Français
: leur démocratie qui n’a rien, ou presque, de latin, est une démocra
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nos affinités avec les trois cultures allemande,
française
et italienne. L’idée suisse n’est pas un produit de la race, c’est-à-
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otestantes, et se rattache plus étroitement à une
France
traditionnelle et romaine. 47. André Siegfried, La Suisse, démocrati