1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
1 cialistes l’accablent des plus aigres ironies, en France surtout. Sismondi faisait remonter aux Arabes le mysticisme du sentim
2 sie Mineure et les Balkans jusqu’à l’Italie et la France , apportant sa doctrine ésotérique de la Sophia-Maria et de l’amour po
3 posée à l’Église de Rome71, envahit rapidement la France , de Reims au Nord et des confins de l’Italie jusqu’à l’Espagne, pour
4 ol, etc. Au xviie siècle, La Fontaine la lira en français , dans une nouvelle traduction du persan faite sur une ancienne versio
5 utables de manichéisme. Selon l’école néo-cathare française , les hérétiques du xiie siècle auraient connu une version non amendé
6 siècle. Gottfried était un clerc, qui lisait le français (il cite souvent des vers de Thomas dans son texte), et qui se passio
7 tes « historiques ». On condamna ses doctrines en France dès le xie siècle, à Orléans, dans le Poitou, le Périgord et l’Aquit
8  ! 98. Le Tristan et Iseut de Thomas, traduction française par J Herbomez et R. Beaurieux, 1935. 99. Il faudrait lire à ce suje
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
9 sait que saint François d’Assise avait appris le français dans sa jeunesse et qu’il faisait ses délices de nos romans de cheval
10 dans la campagne, chantant à pleine voix des vers français … Le parfait dénuement avait fait de son corps l’humble serviteur de s
11 vers le Souverain Bien !… Se souvenant des romans français , François fit de la Pauvreté sa « Dame », et s’honora d’être son « ch
12  Otto sur le Sacré a paru jusqu’ici en traduction française . 112. - « Minne einiget nicht. Si einigt Wol an einem werke, niht a
13 Nuit par le Jour dans sa Philosophie. (Cf. trad. française par H. Corbin dans Hermès, I, 1938.)
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
14 es. Rousseau fit boire du lait à toute la cour de France , et René désola plusieurs générations. C’est que pour admirer la natu
15 transmettra aux parties basses de la littérature française  : gauloiserie, gaillardise, rationalisme, polémique, misogynie curieu
16 cathares149 et par ailleurs ne font qu’adapter du français les récits de Chrétien de Troyes. On traduit le roman de Tristan dans
17 , dont les Amadis portugais (puis espagnols, puis français ) nous offrent le meilleur exemple au xve et au xvie siècles. Par un
18 histoire du mythe dans le Roman, au xviie siècle français , peut se réduire, hélas, en une formule : la mystique se dégrade en p
19 romans féeriques. Et la psychologie des écrivains français n’a pas cessé de se complaire dans l’élégance allégorique : voir Gira
20 ré Racine jusqu’à Phèdre, la fin du xviie siècle français souffre ou bénéficie, comme on voudra, d’une première éclipse du myth
21 ronie métaphysique, qui fait défaut au romantisme français . Ici, les données sont les mêmes mais le rythme est moins ample et l’
22 t exalté par son propre drame. ⁂ Le romantisme en France n’aura guère débordé le champ de la psychologie individuelle. Il y ga
23 use inconséquence… Ce qui appauvrit le romantique français , c’est qu’il demeure un sceptique éloquent, c’est qu’il redoute la na
24 divinisante. Rares sont toutefois les romantiques français qui atteignirent cette connaissance audacieuse, desséchée, exacte, et
25 et scientifique d’une sorte de folie très rare en France … » Stendhal baptise cette folie : l’amour-passion. ⁂ Tout le monde co
26 uin, La Porte étroite, Un amour de Swann : étapes françaises de la dissociation psychologique, de la dégradation de « l’obstacle »
27 rage intitulé : Remarques sur les premiers poètes français et les troubadours, et de trois volumes (anonymes) de Mémoires sur Pé
28 férés » et qu’« elle boit volontiers du vin ». Le Français hausse les épaules devant de tels enfantillages. 171. On lit dans le
29 acte. 177. Guyon (d’où guyon : guide, en vieux français ) c’est le Führer qui détient les secrets d’initiation à la voix divin
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
30  1415, Henri V d’Angleterre va à la rencontre des Français avant la bataille d’Azincourt. Par erreur, le soir, il dépasse le vil
31 alité morale, à l’inverse de ce qui se passait en France et dans les Allemagnes. Si par ailleurs, la guerre était devenue dipl
32 rès pacifique190 qu’allaient se jeter les troupes françaises de Charles VIII. Le tonnerre de leurs trente-six canons de bronze pro
33 es armes à feu. Au surplus, dit Guichardin, « les Français avaient une artillerie plus légère, et dont les pièces qu’ils appelai
34 e plus infernale qu’humaine était aussi utile aux Français dans les combats que dans les sièges… » Autre sujet d’effroi pour l’I
35 de gloire ni par aucun motif extérieur », l’armée française se présentait comme une armée nationale : « Les gens d’armes étaient
36 n début ! Burckhardt affirme que les dévastations françaises furent peu de choses en comparaison de celles commises un peu plus ta
37 rs à celui qui a le dernier écu. On entretient en France une armée qui coûte 100 millions par an ; c’est 2 milliards pour ving
38 un génie de duplicité tout inattendu du caractère français . Que de grands diplomates, que de grands politiques sans nom, plus ha
39 onquérir et garantir l’indépendance des peuples : Français de 1792-93, Espagnols de 1804-1814, Russes de 1812, Allemands de 1813
40 licitations de l’homme. J’écrivais en 1938 : « Le Français s’étonne des succès d’Hitler auprès de la masse germanique, mais il n
41 et du suivant sont des citations de la traduction française (Paris, 1932). 185. Qu’on se reporte à notre analyse du mythe de Tri
42 urieux ouvrage d’André Monglond, le Préromantisme français . 197. Je parle de cette chose abstraite et frappante, irréelle mais