1
et un Allemand, un Hollandais, un Norvégien et un
Français
. Ceux, dont je souhaite la venue prochaine, qui entreprendront d’amél
2
erge couronnée, pour tête l’Espagne, pour cœur la
France
, pour bras et mains la Grande-Bretagne et l’Italie, l’une avec le glo
3
eterre, est borné par le pays des Italiens et des
Français
et par l’Océan, n’a parlé qu’un seul idiome, bien que plus tard il se
4
res oïl, d’autres si, à savoir les Espagnols, les
Français
et les Latins. Mais le signe évident que c’est d’un seul et même lang
5
igure étrange de l’avocat normand que l’historien
français
Charles Langlois caractérisait comme « le premier publiciste de son é
6
n lui consacre dans son Histoire littéraire de la
France
63. Pierre Dubois naquit certainement en Normandie et très probablem
7
is au moment même où s’opérait dans la judicature
française
la plus importante des révolutions. La justice séculière prenait défi
8
tiques de l’Europe et des secrets de la maison de
France
; on ne peut supposer qu’un obscur avocat de province, sans rapport a
9
ertainement sans rompre ses liens avec la cour de
France
, Dubois entrait au service d’Édouard Ier, roi d’Angleterre. … En 1306
10
des femmes et sur l’organisation militaire de la
France
, sur la réforme des couvents de religieuses et sur l’utilité d’appren
11
omines, qui le reproduisent, il porte ce titre en
français
: Traité d’alliance et confédération entre le roy Louis XI, Georges r
12
nq ans immédiatement suivants dans une ville X de
France
, et, au cours de la troisième période de cinq ans, dans une cité X d’
13
en, combien vaillante est l’Espagne, guerrière la
France
, populeuse la Germanie, forte la Bretagne, hardie la Pologne, énergiq
14
B. Landry, dans son introduction à la traduction
française
de la Monarchie, Felix Alcan, Paris, 1933, qu’on va citer. 57. De M
15
Babel. 63. E. Renan, Histoire littéraire de la
France
, Tome XXVI, Firmin-Didot, Paris, 1873. 64. Siger de Brabant, condamn
16
Bas, de Naples et de Milan, et d’une partie de la
France
actuelle, c’est-à-dire des trois quarts de l’Europe continentale, tan
17
unité de l’Église est brisée pour des siècles, la
France
s’est alliée aux Turcs contre le reste de l’Europe, l’Espagne a perdu
18
Si par exemple une guerre de l’Espagne contre la
France
était entreprise par des motifs justes, et qu’elle fût sous d’autres
19
nos guerres sont au profit de l’Espagne, ou de la
France
, ou de l’Italie ou de l’Allemagne, ou plutôt pour la destruction de t
20
e ont bien peu de chefs aujourd’hui. En effet, la
France
entière n’obéit qu’à un seul monarque. L’Espagne également. L’Italie
21
ant tant de peuples à prendre les armes contre la
France
, sinon le fait que ce pays est le plus florissant de tous ? Nul ne po
22
endant chez elle nulle ombre d’autorité. Seule la
France
, fleur intacte du royaume du Christ, est son asile le plus sûr. Si pa
23
traire qui arrive. LIX. — Ainsi l’Anglais hait le
Français
uniquement parce qu’il est Français. Le Breton hait l’Écossais simple
24
glais hait le Français uniquement parce qu’il est
Français
. Le Breton hait l’Écossais simplement parce qu’il est Écossais. L’All
25
est Écossais. L’Allemand ne s’entend pas avec le
Français
. Ô cruelle perversité humaine ! La diversité des noms qu’ils portent
26
munauté chrétienne. La mer sépare les Anglais des
Français
, mais elle ne peut rompre les liens de la société du Christ. L’apôtre
27
seule la pulchra coniuncto de l’Allemagne, de la
France
et de l’Italie serait capable de sauver l’Europe. C’est en s’appuyant
28
humaniste excentrique et polyglotte. (Il écrit en
français
, en italien, en latin et traduit les Saintes Écritures de l’hébreu et
29
eurs, et du roy d’Hespagne. Il n’est pas loing de
France
, de Tartarie, Moschouie, Polongne, Angleterre, et Dannemarch. Quant
30
rie et la Bohême ; 6 monarchies héréditaires : la
France
, l’Espagne, l’Angleterre, le Danemark, la Suède et la Lombardie (c’es
31
ville à désigner dans l’Ouest de l’Europe pour la
France
, l’Espagne, l’Angleterre et la Belgique. Le Conseil Général aura son
32
uit souverains : le pape, l’empereur, les rois de
France
, d’Espagne, d’Angleterre, du Danemark, de Suède et de Lombardie, d’au
33
. Les autres royaumes héréditaires existants : la
France
, la Grande-Bretagne, le Danemark et la Suède gardent leur statu quo.
34
rand âge, et déjà presque au ban de la communauté
française
en sa qualité de protestant, il finit par ardemment souhaiter un pouv
35
Lincei en Italie, l’Académie des Jeux floraux en
France
, la Société fructifère en Allemagne, etc.) feront bien de se réunir e
36
ssay de William Penn Après les plans du moine
français
, du duc huguenot, de l’évêque morave, voici enfin celui d’un « dissen
37
riche et noble amiral qui l’envoya très jeune en
France
apprendre le métier des armes, devenu quaker à son retour en Angleter
38
le. Cela se passait en 1681, Louis XIV régnant en
France
et William Penn étant âgé de 37 ans. Il introduisit en « Pennsylvania
39
es souverainetés. Maintenant que l’Angleterre, la
France
, l’Espagne, l’Empire, etc., peuvent être estimés presque exactement,
40
l’Empire germanique enverrait douze délégués ; la
France
, dix ; l’Espagne, dix ; l’Italie, huit ; l’Angleterre, six ; le Portu
41
tionale, mais ce sera certainement le latin ou le
français
. Le premier serait très bien pour les juristes, mais le second plus p
42
mbert, qui lui ouvrirent les portes de l’Académie
française
en 1695. Il venait d’acheter la charge d’aumônier de Madame et connut
43
de secrétaire de l’abbé de Polignac, envoyé de la
France
au congrès de la paix d’Utrecht (1712) il put voir de tout près la pr
44
. 2° L’Équilibre de puissance entre la Maison de
France
& la Maison d’Autriche ne sçauroit procurer de sûreté suffisante
45
des Souverains unis, ni plus, ni moins ; sçavoir,
France
, Espagne, Angleterre, Hollande, Savoye, Portugal, Bavière & Assoc
46
e ne fit la guerre pour s’agrandir. Un aventurier
français
, auteur d’un ouvrage d’économie, Ange Goudar, fait paraître à Rotterd
47
es : une Confédération d’Occident, centrée sur la
France
, l’Angleterre et l’Espagne, et une Confédération d’Orient, centrée su
48
res complètes écrites en latin, en allemand et en
français
. Limitons-nous à quelques thèmes spécifiquement européens, qu’il a tr
49
aris, mais ne le reçut pas, les difficultés de la
France
avec le Sultan s’étant aplanies entre-temps… En 1676, la paix de Nimè
50
1616) : Je sortis de notre nation pour entrer en
France
, et quoique nous y fussions bien accueillis, je désirai voir tout le
51
ve en Espagne, jolie en Angleterre, de bel air en
France
, fine en Italie, fraîche en Allemagne, précieuse en Suède, affable en
52
our y séjourner, l’Angleterre pour y penser et la
France
pour y vivre. Carl von Linné (1707-1778), le « premier botaniste de
53
ont subsisté jusqu’à nos jours : On dit que les
Français
sont polis, adroits, généreux, mais prompts et inconstants ; les Alle
54
ur des Italiens redevenait voyageuse ; et que les
Français
étaient mobiles comme du vif argent : à en croire un observateur cont
55
ions d’antiquités. À chacun son caractère : « Les
Français
voyagent ordinairement pour épargner, de sorte qu’ils apportent quelq
56
e ; à mesure que Colbert propose à l’activité des
Français
les riches colonies et les comptoirs lointains : que de récits en rev
57
, contenant une agréable critique de Paris et des
Français
, 1700 et 1710. 119. Gregorio Leti, Historia e Memoria sopra la vita
58
confond tout ce qui n’y ressemble pas. Il y a des
Français
dans tous les coins du monde. Il n’y a point de pays où l’on trouve p
59
plus de gens qui aient voyagé qu’on en trouve en
France
. Avec cela pourtant, de tous les peuples de l’Europe celui qui en voi
60
e tous les États dépendent les uns des autres. La
France
a besoin de l’opulence de la Pologne et de la Moscovie, comme la Guye
61
ation des trois autres parties du monde, comme la
France
, l’Angleterre et la Hollande font à peu près la navigation et le comm
62
hommes est la tolérance : la paix imaginée par un
Français
nommé l’abbé de Saint-Pierre, est une chimère qui ne subsistera pas p
63
porter ses plaintes au tribunal des maréchaux de
France
, et vous voulez qu’un roi porte les siennes à la diète européenne ? S
64
te générale de prendre les goûts et les mœurs des
Français
». Au cosmopolitisme à la mode, il oppose un particularisme résolu, q
65
et non pas un autre… Il n’y a plus aujourd’hui de
Français
, d’Allemands, d’Espagnols, d’Anglais même, quoi qu’on en dise ; il n’
66
ommune et qui soient vraiment liés par la loi. Un
Français
, un Anglais, un Espagnol, un Italien, un Russe, sont tous à peu près
67
te pas sérieusement d’elle-même. C’est une Europe
française
, et la France au sommet de son hégémonie intellectuelle ne saurait co
68
nt d’elle-même. C’est une Europe française, et la
France
au sommet de son hégémonie intellectuelle ne saurait concevoir aucune
69
ltaire, et Voltaire pour Rousseau ; mais la vraie
France
, la vraie Europe par conséquent, ne peut pâtir de la défaite de ceux
70
ance orgueilleuse que met en ses destins l’Europe
française
. Tous les trois proclament la supériorité essentielle et comme absolu
71
on européenne, de la race blanche et de la langue
française
. Anne-Robert-Jacques Turgot, baron de l’Aulne (1727-1781), fut tout d
72
par son Discours sur l’Universalité de la langue
française
, couronné par l’Académie de Berlin en 1784. On y lit, à propos de la
73
peut en prévoir la fin, & cependant la Langue
Française
doit encore lui survivre. Les États se renverseront, & cette Lang
74
umain. Comme en écho à ces voix optimistes de la
France
, voici d’Espagne le message non moins « philosophique » d’un partisan
75
s armées de l’Allemagne, la vaillante noblesse de
France
, et les intrépides citoyens de la Bretagne, que la défense commune po
76
es, les plus affranchis de préjugés, tels que les
Français
et les Anglo-Américains ? Cette distance immense qui sépare ces peupl
77
, dans l’Europe, les principes de la constitution
française
sont déjà ceux de tous les hommes éclairés. Nous les y verrons trop r
78
par la Révolution, finalement sénateur et pair de
France
sous la Restauration, dut sa célébrité à un ouvrage Les Ruines (publi
79
nter vier Augen, parus en 1798, il fait dire à un
Français
qu’il nomme « Frankgall » : À quel degré de perfection et de bien-êt
80
squ’au commencement du xvie siècle. — Traduction
française
par Suard, 1771, 6 vol., tome Ier, p. 121. Section II. 137. Roberts
81
s derniers mots, cette dramatique évolution : La
France
aura-t-elle besoin d’alliés, lorsqu’elle n’aura plus d’ennemis ? Il n
82
st de l’intérêt des nations de protéger la nation
française
, parce que c’est de la France que doit partir la liberté et le bonheu
83
otéger la nation française, parce que c’est de la
France
que doit partir la liberté et le bonheur du monde. Il faut donc prot
84
monde. Il faut donc protéger par les armes cette
France
qui annonce la paix universelle et qui représente la Liberté. Deux an
85
ité et le bonheur des peuples. Déjà, le Patriote
français
avait publié le 15 décembre 1791, cet appel à la « guerre sainte » de
86
e pont de communication, et les grandes routes de
France
se prolongeront jusqu’aux confins de la Chine. On ira en poste de Par
87
nre humain. Je veux donc que le législateur de la
France
oublie un instant l’univers pour ne s’occuper que de son pays ; je ve
88
ibres ; mais j’aime mieux les hommes libres de la
France
que tous les autres hommes de l’univers. Le refus jacobin de la form
89
s jacobin de la formule fédéraliste, tant pour la
France
que pour l’Europe, le délire d’unité universelle nivelée et centralis
90
volution de la pensée politique et du vocabulaire
français
. Les girondins qui se disaient partisans du fédéralisme — et leur enn
91
exe conditionné par la Terreur, dans l’esprit des
Français
et des Européens qui tiennent à se réclamer de la Révolution et de la
92
iques du monde anglo-saxon et des petits pays. Un
Français
d’aujourd’hui, s’il tient à s’assurer du sens de ce mot décrié, recou
93
de rompre l’unité nationale et de transformer la
France
en une fédération de petits États. — Aux jacobins, on agita gravement
94
nentale n’est sorti de la Révolution, du moins en
France
et cela s’explique. L’explosion passionnelle a jeté ses acteurs de l’
95
arraché les haies de division qui séparaient les
Français
entre eux, et déjà il n’y a plus de provinces ; espérons que bientôt
96
r. Jeremy Bentham (1747-1832) fut décrété citoyen
français
par la Convention à l’occasion d’un grand discours contre le colonial
97
a Grande-Bretagne, car elle seule compte, avec la
France
, et ce qu’il va dire de l’une vaudra pour l’autre142. L’objet du pré
98
ulièrement à celui de la Grande-Bretagne et de la
France
. Leur but est de promouvoir trois grands objets : — la simplicité du
99
ue tout ce qui précède est également vrai pour la
France
. XI. Que l’accord total de la Grande-Bretagne et de la France étant s
100
Que l’accord total de la Grande-Bretagne et de la
France
étant supposé acquis, les principales difficultés d’un plan de pacifi
101
s la lecture des Reflections on the Revolution in
France
, d’Edmund Burke, qu’il traduisit un an après leur publication en 1790
102
re, car elle ne trouvait plus à l’intérieur de la
France
de quoi satisfaire sa grande puissance destructrice. Son résultat fin
103
sances. Dans ses Reflections on the Revolution in
France
(1790), il définit ainsi l’Europe : … nos Nations, notre civilisatio
104
Proposal for peace with the regicide Directory of
France
(1796) sa description classique de l’unité européenne : La conformit
106
du Monde : Leibniz, Vico. Puis il y eut le siècle
français
par excellence, celui du rayonnement européen de la France, de Montes
107
r excellence, celui du rayonnement européen de la
France
, de Montesquieu à Condorcet, par Voltaire le cosmopolite et Rousseau
108
qu’il reçoit de la Convention le titre de citoyen
français
: et certes, son cœur et son tempérament sont avec la Révolution, don
109
re entre les sujets d’un même État. Le calviniste
français
avait donc avec le réformé genevois, anglais, allemand ou hollandais
110
a patrie pour combattre, avec son frère en la foi
français
, l’ennemi commun. Le sujet français tire l’épée contre une patrie qui
111
ère en la foi français, l’ennemi commun. Le sujet
français
tire l’épée contre une patrie qui le maltraite et passe en l’autre ca
112
trancher la question de la succession du trône en
France
. Le Danois passe l’Eider, le Suédois le Belt, afin de briser les chaî
113
en deux classes : les princes Bourbons régnant en
France
, en Espagne, dans les Deux-Siciles ; et la Grande-Bretagne avec les P
114
s. Parmi les États gouvernés par les Bourbons, la
France
par son étendue, sa situation, son terroir, sa population, et le cara
115
oiles Un bon Père doit habiter. 149. Traduction
française
par J. Gibelin, Paris, 1940. 150. Op. cit., II, 2. 151. Op. cit.,
116
de Westphalie. C’était le temps où la Gazette de
France
écrivait sous le titre de « Tableau de l’Europe »163 : Ce ne seront
117
tiendra tout en paix autour d’elle… Désormais la
France
sera le point d’appui sur lequel reposera l’Europe entière. C’était
118
mes mesures.164 Plusieurs ouvrages parurent en
France
et en Allemagne, reprenant les anciens projets de paix en Europe par
119
Europe, bien qu’épars, plus de trente millions de
Français
, quinze millions d’Espagnols, quinze millions d’Italiens, trente mill
120
is se trouvant chargés de traiter la paix avec la
France
au nom de l’Europe, ne formant qu’un seul tout. Extrait du traité de
121
siques ou socioéconomiques). Domaine d’expression
française
: deux libéraux suisses, Constant et Mme de Staël ; un ultramontain s
122
cœur des grandes affaires, un obscur aristocrate
français
, le comte Henri de Saint-Simon-Sandricourt (1760-1825), ancien offici
123
. de Lesseps (canal de Suez) et sur le socialisme
français
par Enfantin, Fourier et les phalanstériens, on doit reconnaître à so
124
aigne à St-Petersbourg, représente en marge de la
France
, — quoique grand écrivain de langue française — l’opposition la plus
125
de la France, — quoique grand écrivain de langue
française
— l’opposition la plus fanatique à la Révolution libérale ou jacobine
126
de Charles Maurras) la « trouée » par laquelle la
France
fut ouverte au renouveau de la pensée européenne, initié par le génie
127
de son impression en 1810, ne put être publié en
France
qu’en 1814. 171. Op. cit., t. XVII, De l’esprit des traductions.
128
manifestations du nationalisme culturel, tant en
France
que dans son Allemagne. Mais lorsqu’il est amené à confronter l’Europ
129
uellement, en raison des relations étroites entre
Français
, Anglais et Allemands, nous ayons la possibilité de nous corriger l’u
130
a voulu devenir ce qu’était le tout, à savoir la
France
, qui voulut devenir République177. Nous parlâmes de l’unité de l’Alle
131
cialement pour ses prêtres et ses mystagogues. La
France
eut le bonheur d’être le centre et le siège de cette religion nouvell
132
ein Ideal : Ainsi que Sparte un jour en Grèce, ô
France
, toi aussi tu vas te dresser pour libérer l’Europe de ses despotes !
133
se une organisation internationale dirigée par la
France
républicaine. Mais comme tant d’autres, il retourne ses batteries, dè
134
omanisés, de Joseph de Maistre et des catholiques
français
préromantiques. On ne l’oubliera pas en lisant les pages fameuses de
135
ses.189 Auguste Comte (1798-1857) représente en
France
à cette époque, l’un des seuls équivalents des auteurs de grands syst
136
ccidentale, formée des cinq populations avancées,
française
, italienne, germanique, britannique et espagnole, toujours solidaires
137
e des États souverains Vers 1826, un philosophe
français
spiritualiste et libéral, Théodore Jouffroy (1798-1842), écrivait dan
138
arde de l’humanité, en tant que civilisation ; la
France
, l’avant-garde de l’Europe en tant que nation. Quant aux intérêts des
139
esprits et des énergies créatrices. En changeant
France
en Prusse, nous avons du Hegel. Pourquoi ce beau système d’évolution
140
consistait à nier les différences entre Anglais,
Français
, Allemands et Scandinaves. Il en est résulté qu’aussitôt l’on a perdu
141
leur perte à tous les deux ; je veux parler de la
France
et de l’Allemagne… Le deuxième acte sera certainement la révolution e
142
u plus vaste ensemble. Mais qu’en sera-t-il de la
France
et de l’Espagne, ces aînées, ces modèles de l’État national fortement
143
sonne ? Les deux cas sont très différents. Car la
France
de 1848 se considère comme une nation qui vient de renaître, dans une
144
Illustrons d’abord la position des « Européens »
français
. Après Jouffroy, philosophe oublié, voici les noms les plus populaire
145
é, voici les noms les plus populaires des lettres
françaises
en ce milieu du xixe siècle. Alphonse de Lamartine (1790-1869) ne fu
146
s ses discours, exaltant le rôle libérateur de la
France
des deux révolutions, il se réfère à l’Europe comme à une vague et so
147
la Chambre des Députés, en 1843, il s’écrie : La
France
, heureusement, est ainsi placée dans le monde qu’elle n’a aucun intér
148
1848, Lamartine adresse aux agents diplomatiques
français
un Manifeste aux Puissances 202 destiné à rassurer l’Europe sur les i
149
tiné à rassurer l’Europe sur les intentions de la
France
nouvelle. L’idée de l’harmonie des Nations au bénéfice de l’ensemble
150
vient avec insistance : En 1792, les idées de la
France
et de l’Europe n’étaient pas préparées à comprendre et à accepter la
151
rope, de plus Européen, c’est ma patrie, c’est la
France
.203 Mais c’est finalement à Victor Hugo qu’il appartiendra, bien de
152
ion mère » ? Parlant des « sauvages » de l’empire
français
qui viennent contempler à Paris l’exposition universelle de 1867, il
153
ut l’être. De leur côté, invasion ; du côté de la
France
, expansion. Sur ce thème dialectique inépuisable, voici quelques pag
154
inépuisable, voici quelques pages inspirées : La
France
a cela d’admirable qu’elle est destinée à mourir, mais à mourir comme
155
ourir comme les dieux, par la transfiguration. La
France
deviendra l’Europe. Certains peuples finissent par la sublimation com
156
ansfigurée, et est devenue le monde chrétien ; la
France
se transfigurera et deviendra le monde humain. La révolution de Franc
157
ra et deviendra le monde humain. La révolution de
France
s’appellera l’évolution des peuples. Pourquoi ? Parce que la France l
158
l’évolution des peuples. Pourquoi ? Parce que la
France
le mérite ; parce qu’elle manque d’égoïsme, parce qu’elle ne travaill
159
s, elle est mère. Cette maternité de la généreuse
France
éclate dans tous les phénomènes sociaux de ce temps ; les autres peup
160
a pour capitale Paris, et ne s’appellera point la
France
; elle s’appellera l’Europe. Elle s’appellera l’Europe au xxe siècle
161
s, la peine de mort. Et voici la péroraison : Ô
France
, adieu ! tu es trop grande pour n’être qu’une patrie. On se sépare de
162
e voilà que tu ne vas plus être. Tu ne seras plus
France
, tu seras Humanité ; tu ne seras plus nation, tu seras ubiquité. Tu e
163
de même que Rome est devenue la chrétienté, toi,
France
, deviens le monde. Face aux nations martyres et aux nations naissan
164
vaincue en Espagne, vaincue en Italie, vaincue en
France
, vaincue en Hongrie ; non, messieurs ; ce n’est pas la vérité. La vér
165
ce qui convenait dans l’hypothèse d’une guerre en
France
? Ce qui convenait à la Russie, c’était que ces monarchies fussent ab
166
eux extrémités du siècle : entre la Réaction à la
France
jacobine et le dur pessimisme historique qui marquera la fin de l’ère
167
rits de toutes les monarchies, l’autrichienne, la
française
, puis l’italienne elle-même dès son avènement. À la différence des pr
168
time cette dernière trop soumise à des influences
françaises
qui la freinent. À la suite des échecs répétés qu’essuie le mouvement
169
ogne, en attendant la Jeune Suisse, puis la Jeune
France
. La charte qu’on va lire doit sceller l’union de ces groupements nati
170
e longues épreuves, cette révolution a enfanté en
France
la république… la république, qui est pour le peuple une sorte de dro
171
naturel comme la liberté pour l’homme. Le peuple
français
a taillé dans un granit indestructible et posé au milieu même du vieu
172
e Boston et Philadelphie. Un jour viendra où vous
France
, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous tout
173
ace, toutes nos provinces se sont fondues dans la
France
. Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que
174
llemagne, ce que l’assemblée législative est à la
France
!… Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États
175
ériales, est chose impossible. Des États comme la
France
, l’Autriche, l’Angleterre, la Russie, la Prusse, peuvent faire entre
176
te prussien ne semblent rien devoir au socialiste
français
; ils tirent tout de leur expérience nationale et professionnelle. Le
177
ent presque nécessairement échapper aux héritiers
français
et italiens du jacobisme et du romantisme politique. Ainsi aborde-t-i
178
randes nations que sont l’Allemagne, l’Italie, la
France
et l’Autriche, a de ce fait un caractère très particulier. De même le
179
d’une vocation nationale dont rêvait Hugo pour la
France
et Mazzini pour l’Italie ; mais voilà qui ne paraît concevable que da
180
tenir en échec les deux puissances impérialistes,
France
à l’ouest et Russie à l’est ; puis une fois l’atmosphère purifiée, de
181
ouveau Monde, Paris (brochure de 104 p. écrite en
français
). 212. V. Hugo, Œuvres complètes, Actes et Paroles, Paris Hetzel et
182
e séculaire : la Russie et l’Europe Est-ce à la
France
, à l’Italie ou à l’Allemagne, voire à la Suisse fédéraliste, de faire
183
nir européenne. Que l’Europe soit unie ou non, la
France
, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse en font indiscutablement partie.
184
êt pour l’explosion, et marche triomphant vers la
France
, dont il se proclame de nouveau le libérateur. Assurément, moi, dans
185
seul prolétariat, qui devait triompher d’abord en
France
: La chute de la bourgeoisie en France, le triomphe de la classe ouv
186
’abord en France : La chute de la bourgeoisie en
France
, le triomphe de la classe ouvrière française, l’émancipation de la cl
187
isie en France, le triomphe de la classe ouvrière
française
, l’émancipation de la classe ouvrière en général, voilà le mot et la
188
ce à l’Europe par son maître. Les encyclopédistes
français
y dominent par correspondance pendant le règne de la Grande Catherine
189
ou, sa première Lettre philosophique (traduite du
français
en russe). Toutes les ambiguïtés que nous retrouverons chez ses amis,
190
gamé à notre chair et à notre sang… La Convention
française
de 1793, tout en décernant un brevet de citoyen au poète allemand Sch
191
us cher aux Russes barbares non seulement qu’à la
France
de ce temps-là, mais à celle de tout le xixe siècle, où Schiller, ci
192
lle de tout le xixe siècle, où Schiller, citoyen
français
et ami de l’humanité, n’a jamais été connu que des professeurs de lit
193
notre conscience nationale. Nous ne sommes pas la
France
qui est tout entière dans Paris, nous ne sommes pas l’Europe qui tout
194
Là-bas, il y avait combat et logique ; là-bas le
Français
n’était que Français, l’Allemand qu’Allemand, et cela avec une intens
195
ombat et logique ; là-bas le Français n’était que
Français
, l’Allemand qu’Allemand, et cela avec une intensité plus forte que ja
196
e toute leur histoire ; par conséquent, jamais le
Français
n’a fait autant de mal à la France, ni l’Allemand à son Allemagne qu’
197
t, jamais le Français n’a fait autant de mal à la
France
, ni l’Allemand à son Allemagne qu’à cette époque-là ! Dans toute l’Eu
198
que si j’avais été tout bonnement Russe, comme le
Français
d’alors n’était que Français, et l’Allemand qu’Allemand. En Europe, o
199
ment Russe, comme le Français d’alors n’était que
Français
, et l’Allemand qu’Allemand. En Europe, on ne le comprendra toujours p
200
toujours pas. L’Europe a créé les nobles types du
Français
, de l’Anglais, de l’Allemand, mais de son homme futur elle ne sait en
201
ibre. Note bien, mon ami, une bizarrerie : chaque
Français
peut servir, avec sa France, l’humanité, à condition seulement qu’il
202
bizarrerie : chaque Français peut servir, avec sa
France
, l’humanité, à condition seulement qu’il reste surtout Français ; de
203
manité, à condition seulement qu’il reste surtout
Français
; de même pour l’Anglais et l’Allemand. Seul, le Russe, même à notre
204
temps, parce qu’ils sont encore trop Allemands et
Français
et qu’ils n’ont pas achevé leur action dans ces rôles. Jusqu’alors, j
205
ril 1877. 239. Ibid., février 1877. 240. Trad.
française
de Pierre Pascal, Paris 1934. 241. Cf. Dimitri Merejkowsky, dans son
206
Les Européens, en Europe, sont Anglais, Italiens,
Français
, Allemands. Seuls les Russes sont des Européens universels. Nous avon
207
eut plus en Europe que des Européens, et non des
Français
, des Italiens, des Allemands… (cf. supra p. 140). C’était cent ans pl
208
comme le domaine « romano-germanique » : Italie —
France
— Espagne d’un côté, Allemagne — Angleterre — Scandinavie de l’autre.
209
e qu’il semble, être conclue directement entre la
France
et l’Allemagne ; elle ne peut être l’ouvrage que de l’Europe, qui a b
210
, et en remontant au-delà du traité de Verdun, la
France
entière, en y comprenant même la Catalogne, en ont aussi fait partie.
211
luons pas de là que l’Allemagne du Sud doive être
française
; mais qu’on ne vienne pas non plus soutenir que, par droit ancien, M
212
suisse par le civisme, mais nourrie d’influences
françaises
et italiennes. On ne trouve pas dans son œuvre de système d’interprét
213
issante ; elle met au premier rang les moralistes
français
et la musique non romantique, les valeurs dures, nettes, sans mélange
214
sation occidentale. En conséquence, c’est dans la
France
contemporaine, comme il est facile de le montrer et de le démontrer,
215
ontrer, que la volonté est le plus malade ; et la
France
qui a toujours possédé une habileté souveraine à présenter, sous une
216
s ambitieux ; des Anglais jaloux d’autorité ; des
Français
avares ; des Italiens souffrant d’une crise de croissance ; des Balka
217
uples qui chantent avant d’aller s’entretuer. Les
Français
et les Allemands chanteront bientôt. Sorel, désespérant de « cette E
218
de citer ici cette page de l’un des rares auteurs
français
vivants qui aient eu le courage et la lucidité de militer pour une Eu
219
ification pour nous que leur existence même. Mais
France
, Angleterre, Russie… ce seraient aussi de beaux noms. Lusitania aussi
220
arck, modelé en si grande partie sur le prototype
français
du xviie siècle. Le dernier fédéraliste global, et citoyen d’un mond
221
ties de plus en plus considérables de la jeunesse
française
, de conceptions politiques et sociales fondées sur la valeur de la pe
222
267. Le Déclin de l’Occident, I, p. 114. Trad.
française
, Gallimard, Paris. 268. Ibid., dernière page. 269. Paul Valéry : V
223
font que précipiter la volonté de sécession de la
France
, de l’Autriche, des cités italiennes, des cantons suisses, des Flandr
224
les nations — Treitschke en Allemagne, Barrès en
France
— leur enseignent à adorer l’instinct qui les divise, à mépriser l’in
225
e au xviiie siècle, pendant les guerres entre la
France
et l’Allemagne, la plupart des plus petites cours allemandes parlaien
226
Görres, avec leurs assauts contre la littérature
française
et sa tendance universaliste ; en France, par un Barrès voulant ne sa
227
ature française et sa tendance universaliste ; en
France
, par un Barrès voulant ne savoir que des vérités françaises, par un M
228
, par un Barrès voulant ne savoir que des vérités
françaises
, par un Maurras jetant l’infamie, dans la personne de Romain Rolland,
229
que allemande de Bach à Beethoven, de la peinture
française
d’Ingres à Cézanne. Là où une grande pensée est conçue, là est l’Euro
230
s traits de caractères nationaux les plus divers,
français
, anglais, allemand, italien… S’il renaissait de nos jours, il pourrai
231
tionnée par Valéry, dans son discours de 1922. Ce
Français
d’origine génoise n’avait conscience que de ses héritages méditerrané
232
s comprise. (Elle ne l’a d’ailleurs jamais été en
France
ni en Scandinavie.) Qui rendra donc justice à l’apport germanique ? C
233
sse, de vieille souche fribourgeoise, écrivant en
français
et vivant aux lisières du domaine alémanique : Gonzague de Reynold. L
234
médiévaux et les rois « par la grâce de Dieu » de
France
et d’Espagne, dans l’évolution commune d’un phénomène historique, dan
235
l’Inquisition la permission de lire l’Évangile en
français
(il n’existe pas de traduction espagnole). » Pendant ce temps, le mon
236
xiiie siècle (et non pas dès le xvie siècle) en
France
, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne ; des laïques, non le pape,
237
aussant et en l’amenant à ce nouvel être, de même
Français
, Allemands, Italiens et tous les autres se hausseront au rang d’Europ
238
oncepts s’exprime sans ambage dans le sage dicton
français
: « Mon verre n’est pas grand, mais je bois dans mon verre »… La qual
239
ses derniers écrits — une préface à la traduction
française
du Rapt de l’Europe de Diez del Corral308 —, André Siegfried résume,
240
tales de l’économie actuelle allemande, anglaise,
française
, sont les frontières politiques des États respectifs. La véritable di
241
uelle. Tout bon intellectuel allemand, anglais ou
français
se sent aujourd’hui à l’étroit dans les limites de sa nation, sent sa
242
que, par un artifice quelconque, on extirpait du
Français
moyen tout ce dont il se sert, tout ce qu’il sent, tout ce qu’il pens
243
st précisément l’autre thèse : la croyance que la
France
, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne sont des réalités substantives, i
244
ience… Autrefois la différence entre le caractère
français
et le caractère allemand pouvait être considérée comme d’une importan
245
vivante : celle de l’Européen. En conséquence, le
Français
, l’Allemand, etc., deviennent différents de ce qu’ils étaient autrefo
246
un Européen. Valéry, écrivant en 1922, dans une
France
victorieuse, pouvait s’abstraire des réalités politiques et survoler
247
n pourra vivre en tant qu’Allemand ou en tant que
Français
, sans être forcé ni à l’un ni à l’autre. Et surtout, il pourra vivre
248
mande. Survient alors une succession d’influences
françaises
, vérifiables grâce aux mots adoptés à différentes périodes. Le xvie
249
culture européenne : Peut-on défendre la culture
française
en tant que telle ? À cela, je réponds simplement : non. … Avons-nous
250
d’hui il ne peut plus être question d’une culture
française
, pas plus que d’une culture hollandaise ou suisse ou allemande. Si no
251
isse ou allemande. Si nous voulons que la culture
française
reste, il faut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grande culture
252
culture européenne que nous sauverons la culture
française
; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera faite que
253
El Rapto del Europa, chap. II et Épilogue, trad.
française
par M. Pomès. Le Rapt de l’Europe, Stock, Paris, 1960. 307. Spektru
254
ident du Conseil en 1929, et parlant au nom de la
France
, il prononça le 5 septembre devant l’assemblée de la Société des Nati
255
et assez ambiguë, et qu’il serait élaboré par la
France
. Le Mémorandum sur l’organisation d’un régime d’union fédérale europé
256
opéenne autant que de l’humanité. La proposition
française
n’eut pas de suites concrètes : d’une part, tout en préconisant une c
257
ée : L’Unita Europea. Les journaux clandestins en
France
et en Hollande multiplient les déclarations fédéralistes. Enfin, réun
258
ants des mouvements de résistance du Danemark, de
France
, d’Italie, de Norvège, des Pays-Bas, de Pologne, de Tchécoslovaquie e