1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 et un Allemand, un Hollandais, un Norvégien et un Français . Ceux, dont je souhaite la venue prochaine, qui entreprendront d’amél
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
2 erge couronnée, pour tête l’Espagne, pour cœur la France , pour bras et mains la Grande-Bretagne et l’Italie, l’une avec le glo
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
3 eterre, est borné par le pays des Italiens et des Français et par l’Océan, n’a parlé qu’un seul idiome, bien que plus tard il se
4 res oïl, d’autres si, à savoir les Espagnols, les Français et les Latins. Mais le signe évident que c’est d’un seul et même lang
5 igure étrange de l’avocat normand que l’historien français Charles Langlois caractérisait comme « le premier publiciste de son é
6 n lui consacre dans son Histoire littéraire de la France 63. Pierre Dubois naquit certainement en Normandie et très probablem
7 is au moment même où s’opérait dans la judicature française la plus importante des révolutions. La justice séculière prenait défi
8 tiques de l’Europe et des secrets de la maison de France  ; on ne peut supposer qu’un obscur avocat de province, sans rapport a
9 ertainement sans rompre ses liens avec la cour de France , Dubois entrait au service d’Édouard Ier, roi d’Angleterre. … En 1306
10 des femmes et sur l’organisation militaire de la France , sur la réforme des couvents de religieuses et sur l’utilité d’appren
11 omines, qui le reproduisent, il porte ce titre en français  : Traité d’alliance et confédération entre le roy Louis XI, Georges r
12 nq ans immédiatement suivants dans une ville X de France , et, au cours de la troisième période de cinq ans, dans une cité X d’
13 en, combien vaillante est l’Espagne, guerrière la France , populeuse la Germanie, forte la Bretagne, hardie la Pologne, énergiq
14 B. Landry, dans son introduction à la traduction française de la Monarchie, Felix Alcan, Paris, 1933, qu’on va citer. 57. De M
15 Babel. 63. E. Renan, Histoire littéraire de la France , Tome XXVI, Firmin-Didot, Paris, 1873. 64. Siger de Brabant, condamn
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
16 Bas, de Naples et de Milan, et d’une partie de la France actuelle, c’est-à-dire des trois quarts de l’Europe continentale, tan
17 unité de l’Église est brisée pour des siècles, la France s’est alliée aux Turcs contre le reste de l’Europe, l’Espagne a perdu
18 Si par exemple une guerre de l’Espagne contre la France était entreprise par des motifs justes, et qu’elle fût sous d’autres
19 nos guerres sont au profit de l’Espagne, ou de la France , ou de l’Italie ou de l’Allemagne, ou plutôt pour la destruction de t
20 e ont bien peu de chefs aujourd’hui. En effet, la France entière n’obéit qu’à un seul monarque. L’Espagne également. L’Italie
21 ant tant de peuples à prendre les armes contre la France , sinon le fait que ce pays est le plus florissant de tous ? Nul ne po
22 endant chez elle nulle ombre d’autorité. Seule la France , fleur intacte du royaume du Christ, est son asile le plus sûr. Si pa
23 traire qui arrive. LIX. — Ainsi l’Anglais hait le Français uniquement parce qu’il est Français. Le Breton hait l’Écossais simple
24 glais hait le Français uniquement parce qu’il est Français . Le Breton hait l’Écossais simplement parce qu’il est Écossais. L’All
25 est Écossais. L’Allemand ne s’entend pas avec le Français . Ô cruelle perversité humaine ! La diversité des noms qu’ils portent
26 munauté chrétienne. La mer sépare les Anglais des Français , mais elle ne peut rompre les liens de la société du Christ. L’apôtre
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
27 seule la pulchra coniuncto de l’Allemagne, de la France et de l’Italie serait capable de sauver l’Europe. C’est en s’appuyant
28 humaniste excentrique et polyglotte. (Il écrit en français , en italien, en latin et traduit les Saintes Écritures de l’hébreu et
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
29 eurs, et du roy d’Hespagne. Il n’est pas loing de France , de Tartarie, Moschouie, Polongne, Angleterre, et Dannemarch. Quant
30 rie et la Bohême ; 6 monarchies héréditaires : la France , l’Espagne, l’Angleterre, le Danemark, la Suède et la Lombardie (c’es
31 ville à désigner dans l’Ouest de l’Europe pour la France , l’Espagne, l’Angleterre et la Belgique. Le Conseil Général aura son
32 uit souverains : le pape, l’empereur, les rois de France , d’Espagne, d’Angleterre, du Danemark, de Suède et de Lombardie, d’au
33 . Les autres royaumes héréditaires existants : la France , la Grande-Bretagne, le Danemark et la Suède gardent leur statu quo.
34 rand âge, et déjà presque au ban de la communauté française en sa qualité de protestant, il finit par ardemment souhaiter un pouv
35 Lincei en Italie, l’Académie des Jeux floraux en France , la Société fructifère en Allemagne, etc.) feront bien de se réunir e
36 ssay de William Penn Après les plans du moine français , du duc huguenot, de l’évêque morave, voici enfin celui d’un « dissen
37 riche et noble amiral qui l’envoya très jeune en France apprendre le métier des armes, devenu quaker à son retour en Angleter
38 le. Cela se passait en 1681, Louis XIV régnant en France et William Penn étant âgé de 37 ans. Il introduisit en « Pennsylvania
39 es souverainetés. Maintenant que l’Angleterre, la France , l’Espagne, l’Empire, etc., peuvent être estimés presque exactement,
40 l’Empire germanique enverrait douze délégués ; la France , dix ; l’Espagne, dix ; l’Italie, huit ; l’Angleterre, six ; le Portu
41 tionale, mais ce sera certainement le latin ou le français . Le premier serait très bien pour les juristes, mais le second plus p
42 mbert, qui lui ouvrirent les portes de l’Académie française en 1695. Il venait d’acheter la charge d’aumônier de Madame et connut
43 de secrétaire de l’abbé de Polignac, envoyé de la France au congrès de la paix d’Utrecht (1712) il put voir de tout près la pr
44 . 2° L’Équilibre de puissance entre la Maison de France & la Maison d’Autriche ne sçauroit procurer de sûreté suffisante
45 des Souverains unis, ni plus, ni moins ; sçavoir, France , Espagne, Angleterre, Hollande, Savoye, Portugal, Bavière & Assoc
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
46 e ne fit la guerre pour s’agrandir. Un aventurier français , auteur d’un ouvrage d’économie, Ange Goudar, fait paraître à Rotterd
47 es : une Confédération d’Occident, centrée sur la France , l’Angleterre et l’Espagne, et une Confédération d’Orient, centrée su
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
48 res complètes écrites en latin, en allemand et en français . Limitons-nous à quelques thèmes spécifiquement européens, qu’il a tr
49 aris, mais ne le reçut pas, les difficultés de la France avec le Sultan s’étant aplanies entre-temps… En 1676, la paix de Nimè
50 1616) : Je sortis de notre nation pour entrer en France , et quoique nous y fussions bien accueillis, je désirai voir tout le
51 ve en Espagne, jolie en Angleterre, de bel air en France , fine en Italie, fraîche en Allemagne, précieuse en Suède, affable en
52 our y séjourner, l’Angleterre pour y penser et la France pour y vivre. Carl von Linné (1707-1778), le « premier botaniste de
53 ont subsisté jusqu’à nos jours : On dit que les Français sont polis, adroits, généreux, mais prompts et inconstants ; les Alle
54 ur des Italiens redevenait voyageuse ; et que les Français étaient mobiles comme du vif argent : à en croire un observateur cont
55 ions d’antiquités. À chacun son caractère : « Les Français voyagent ordinairement pour épargner, de sorte qu’ils apportent quelq
56 e ; à mesure que Colbert propose à l’activité des Français les riches colonies et les comptoirs lointains : que de récits en rev
57 , contenant une agréable critique de Paris et des Français , 1700 et 1710. 119. Gregorio Leti, Historia e Memoria sopra la vita
58 confond tout ce qui n’y ressemble pas. Il y a des Français dans tous les coins du monde. Il n’y a point de pays où l’on trouve p
59 plus de gens qui aient voyagé qu’on en trouve en France . Avec cela pourtant, de tous les peuples de l’Europe celui qui en voi
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
60 e tous les États dépendent les uns des autres. La France a besoin de l’opulence de la Pologne et de la Moscovie, comme la Guye
61 ation des trois autres parties du monde, comme la France , l’Angleterre et la Hollande font à peu près la navigation et le comm
62 hommes est la tolérance : la paix imaginée par un Français nommé l’abbé de Saint-Pierre, est une chimère qui ne subsistera pas p
63 porter ses plaintes au tribunal des maréchaux de France , et vous voulez qu’un roi porte les siennes à la diète européenne ? S
64 te générale de prendre les goûts et les mœurs des Français  ». Au cosmopolitisme à la mode, il oppose un particularisme résolu, q
65 et non pas un autre… Il n’y a plus aujourd’hui de Français , d’Allemands, d’Espagnols, d’Anglais même, quoi qu’on en dise ; il n’
66 ommune et qui soient vraiment liés par la loi. Un Français , un Anglais, un Espagnol, un Italien, un Russe, sont tous à peu près
67 te pas sérieusement d’elle-même. C’est une Europe française , et la France au sommet de son hégémonie intellectuelle ne saurait co
68 nt d’elle-même. C’est une Europe française, et la France au sommet de son hégémonie intellectuelle ne saurait concevoir aucune
69 ltaire, et Voltaire pour Rousseau ; mais la vraie France , la vraie Europe par conséquent, ne peut pâtir de la défaite de ceux
70 ance orgueilleuse que met en ses destins l’Europe française . Tous les trois proclament la supériorité essentielle et comme absolu
71 on européenne, de la race blanche et de la langue française . Anne-Robert-Jacques Turgot, baron de l’Aulne (1727-1781), fut tout d
72 par son Discours sur l’Universalité de la langue française , couronné par l’Académie de Berlin en 1784. On y lit, à propos de la
73 peut en prévoir la fin, & cependant la Langue Française doit encore lui survivre. Les États se renverseront, & cette Lang
74 umain. Comme en écho à ces voix optimistes de la France , voici d’Espagne le message non moins « philosophique » d’un partisan
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
75 s armées de l’Allemagne, la vaillante noblesse de France , et les intrépides citoyens de la Bretagne, que la défense commune po
76 es, les plus affranchis de préjugés, tels que les Français et les Anglo-Américains ? Cette distance immense qui sépare ces peupl
77 , dans l’Europe, les principes de la constitution française sont déjà ceux de tous les hommes éclairés. Nous les y verrons trop r
78 par la Révolution, finalement sénateur et pair de France sous la Restauration, dut sa célébrité à un ouvrage Les Ruines (publi
79 nter vier Augen, parus en 1798, il fait dire à un Français qu’il nomme « Frankgall » : À quel degré de perfection et de bien-êt
80 squ’au commencement du xvie siècle. — Traduction française par Suard, 1771, 6 vol., tome Ier, p. 121. Section II. 137. Roberts
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
81 s derniers mots, cette dramatique évolution : La France aura-t-elle besoin d’alliés, lorsqu’elle n’aura plus d’ennemis ? Il n
82 st de l’intérêt des nations de protéger la nation française , parce que c’est de la France que doit partir la liberté et le bonheu
83 otéger la nation française, parce que c’est de la France que doit partir la liberté et le bonheur du monde. Il faut donc prot
84 monde. Il faut donc protéger par les armes cette France qui annonce la paix universelle et qui représente la Liberté. Deux an
85 ité et le bonheur des peuples. Déjà, le Patriote français avait publié le 15 décembre 1791, cet appel à la « guerre sainte » de
86 e pont de communication, et les grandes routes de France se prolongeront jusqu’aux confins de la Chine. On ira en poste de Par
87 nre humain. Je veux donc que le législateur de la France oublie un instant l’univers pour ne s’occuper que de son pays ; je ve
88 ibres ; mais j’aime mieux les hommes libres de la France que tous les autres hommes de l’univers. Le refus jacobin de la form
89 s jacobin de la formule fédéraliste, tant pour la France que pour l’Europe, le délire d’unité universelle nivelée et centralis
90 volution de la pensée politique et du vocabulaire français . Les girondins qui se disaient partisans du fédéralisme — et leur enn
91 exe conditionné par la Terreur, dans l’esprit des Français et des Européens qui tiennent à se réclamer de la Révolution et de la
92 iques du monde anglo-saxon et des petits pays. Un Français d’aujourd’hui, s’il tient à s’assurer du sens de ce mot décrié, recou
93 de rompre l’unité nationale et de transformer la France en une fédération de petits États. — Aux jacobins, on agita gravement
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
94 nentale n’est sorti de la Révolution, du moins en France et cela s’explique. L’explosion passionnelle a jeté ses acteurs de l’
95 arraché les haies de division qui séparaient les Français entre eux, et déjà il n’y a plus de provinces ; espérons que bientôt
96 r. Jeremy Bentham (1747-1832) fut décrété citoyen français par la Convention à l’occasion d’un grand discours contre le colonial
97 a Grande-Bretagne, car elle seule compte, avec la France , et ce qu’il va dire de l’une vaudra pour l’autre142. L’objet du pré
98 ulièrement à celui de la Grande-Bretagne et de la France . Leur but est de promouvoir trois grands objets : — la simplicité du
99 ue tout ce qui précède est également vrai pour la France . XI. Que l’accord total de la Grande-Bretagne et de la France étant s
100 Que l’accord total de la Grande-Bretagne et de la France étant supposé acquis, les principales difficultés d’un plan de pacifi
101 s la lecture des Reflections on the Revolution in France , d’Edmund Burke, qu’il traduisit un an après leur publication en 1790
102 re, car elle ne trouvait plus à l’intérieur de la France de quoi satisfaire sa grande puissance destructrice. Son résultat fin
103 sances. Dans ses Reflections on the Revolution in France (1790), il définit ainsi l’Europe : … nos Nations, notre civilisatio
104 Proposal for peace with the regicide Directory of France (1796) sa description classique de l’unité européenne : La conformit
105 p. 79-81. 147. Reflections on the Revolution in France .
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
106 du Monde : Leibniz, Vico. Puis il y eut le siècle français par excellence, celui du rayonnement européen de la France, de Montes
107 r excellence, celui du rayonnement européen de la France , de Montesquieu à Condorcet, par Voltaire le cosmopolite et Rousseau
108 qu’il reçoit de la Convention le titre de citoyen français  : et certes, son cœur et son tempérament sont avec la Révolution, don
109 re entre les sujets d’un même État. Le calviniste français avait donc avec le réformé genevois, anglais, allemand ou hollandais
110 a patrie pour combattre, avec son frère en la foi français , l’ennemi commun. Le sujet français tire l’épée contre une patrie qui
111 ère en la foi français, l’ennemi commun. Le sujet français tire l’épée contre une patrie qui le maltraite et passe en l’autre ca
112 trancher la question de la succession du trône en France . Le Danois passe l’Eider, le Suédois le Belt, afin de briser les chaî
113 en deux classes : les princes Bourbons régnant en France , en Espagne, dans les Deux-Siciles ; et la Grande-Bretagne avec les P
114 s. Parmi les États gouvernés par les Bourbons, la France par son étendue, sa situation, son terroir, sa population, et le cara
115 oiles Un bon Père doit habiter. 149. Traduction française par J. Gibelin, Paris, 1940. 150. Op. cit., II, 2. 151. Op. cit.,
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
116 de Westphalie. C’était le temps où la Gazette de France écrivait sous le titre de « Tableau de l’Europe »163 : Ce ne seront
117 tiendra tout en paix autour d’elle… Désormais la France sera le point d’appui sur lequel reposera l’Europe entière. C’était
118 mes mesures.164 Plusieurs ouvrages parurent en France et en Allemagne, reprenant les anciens projets de paix en Europe par
119 Europe, bien qu’épars, plus de trente millions de Français , quinze millions d’Espagnols, quinze millions d’Italiens, trente mill
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
120 is se trouvant chargés de traiter la paix avec la France au nom de l’Europe, ne formant qu’un seul tout. Extrait du traité de
121 siques ou socioéconomiques). Domaine d’expression française  : deux libéraux suisses, Constant et Mme de Staël ; un ultramontain s
122 cœur des grandes affaires, un obscur aristocrate français , le comte Henri de Saint-Simon-Sandricourt (1760-1825), ancien offici
123 . de Lesseps (canal de Suez) et sur le socialisme français par Enfantin, Fourier et les phalanstériens, on doit reconnaître à so
124 aigne à St-Petersbourg, représente en marge de la France , — quoique grand écrivain de langue française — l’opposition la plus
125 de la France, — quoique grand écrivain de langue française  — l’opposition la plus fanatique à la Révolution libérale ou jacobine
126 de Charles Maurras) la « trouée » par laquelle la France fut ouverte au renouveau de la pensée européenne, initié par le génie
127 de son impression en 1810, ne put être publié en France qu’en 1814. 171. Op. cit., t. XVII, De l’esprit des traductions.
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
128 manifestations du nationalisme culturel, tant en France que dans son Allemagne. Mais lorsqu’il est amené à confronter l’Europ
129 uellement, en raison des relations étroites entre Français , Anglais et Allemands, nous ayons la possibilité de nous corriger l’u
130 a voulu devenir ce qu’était le tout, à savoir la France , qui voulut devenir République177. Nous parlâmes de l’unité de l’Alle
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
131 cialement pour ses prêtres et ses mystagogues. La France eut le bonheur d’être le centre et le siège de cette religion nouvell
132 ein Ideal : Ainsi que Sparte un jour en Grèce, ô France , toi aussi tu vas te dresser pour libérer l’Europe de ses despotes !
133 se une organisation internationale dirigée par la France républicaine. Mais comme tant d’autres, il retourne ses batteries, dè
134 omanisés, de Joseph de Maistre et des catholiques français préromantiques. On ne l’oubliera pas en lisant les pages fameuses de
135 ses.189 Auguste Comte (1798-1857) représente en France à cette époque, l’un des seuls équivalents des auteurs de grands syst
136 ccidentale, formée des cinq populations avancées, française , italienne, germanique, britannique et espagnole, toujours solidaires
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
137 e des États souverains Vers 1826, un philosophe français spiritualiste et libéral, Théodore Jouffroy (1798-1842), écrivait dan
138 arde de l’humanité, en tant que civilisation ; la France , l’avant-garde de l’Europe en tant que nation. Quant aux intérêts des
139 esprits et des énergies créatrices. En changeant France en Prusse, nous avons du Hegel. Pourquoi ce beau système d’évolution
140 consistait à nier les différences entre Anglais, Français , Allemands et Scandinaves. Il en est résulté qu’aussitôt l’on a perdu
141 leur perte à tous les deux ; je veux parler de la France et de l’Allemagne… Le deuxième acte sera certainement la révolution e
142 u plus vaste ensemble. Mais qu’en sera-t-il de la France et de l’Espagne, ces aînées, ces modèles de l’État national fortement
143 sonne ? Les deux cas sont très différents. Car la France de 1848 se considère comme une nation qui vient de renaître, dans une
144 Illustrons d’abord la position des « Européens » français . Après Jouffroy, philosophe oublié, voici les noms les plus populaire
145 é, voici les noms les plus populaires des lettres françaises en ce milieu du xixe siècle. Alphonse de Lamartine (1790-1869) ne fu
146 s ses discours, exaltant le rôle libérateur de la France des deux révolutions, il se réfère à l’Europe comme à une vague et so
147 la Chambre des Députés, en 1843, il s’écrie : La France , heureusement, est ainsi placée dans le monde qu’elle n’a aucun intér
148 1848, Lamartine adresse aux agents diplomatiques français un Manifeste aux Puissances 202 destiné à rassurer l’Europe sur les i
149 tiné à rassurer l’Europe sur les intentions de la France nouvelle. L’idée de l’harmonie des Nations au bénéfice de l’ensemble
150 vient avec insistance : En 1792, les idées de la France et de l’Europe n’étaient pas préparées à comprendre et à accepter la
151 rope, de plus Européen, c’est ma patrie, c’est la France .203 Mais c’est finalement à Victor Hugo qu’il appartiendra, bien de
152 ion mère » ? Parlant des « sauvages » de l’empire français qui viennent contempler à Paris l’exposition universelle de 1867, il
153 ut l’être. De leur côté, invasion ; du côté de la France , expansion. Sur ce thème dialectique inépuisable, voici quelques pag
154 inépuisable, voici quelques pages inspirées : La France a cela d’admirable qu’elle est destinée à mourir, mais à mourir comme
155 ourir comme les dieux, par la transfiguration. La France deviendra l’Europe. Certains peuples finissent par la sublimation com
156 ansfigurée, et est devenue le monde chrétien ; la France se transfigurera et deviendra le monde humain. La révolution de Franc
157 ra et deviendra le monde humain. La révolution de France s’appellera l’évolution des peuples. Pourquoi ? Parce que la France l
158 l’évolution des peuples. Pourquoi ? Parce que la France le mérite ; parce qu’elle manque d’égoïsme, parce qu’elle ne travaill
159 s, elle est mère. Cette maternité de la généreuse France éclate dans tous les phénomènes sociaux de ce temps ; les autres peup
160 a pour capitale Paris, et ne s’appellera point la France  ; elle s’appellera l’Europe. Elle s’appellera l’Europe au xxe siècle
161 s, la peine de mort. Et voici la péroraison : Ô France , adieu ! tu es trop grande pour n’être qu’une patrie. On se sépare de
162 e voilà que tu ne vas plus être. Tu ne seras plus France , tu seras Humanité ; tu ne seras plus nation, tu seras ubiquité. Tu e
163 de même que Rome est devenue la chrétienté, toi, France , deviens le monde. Face aux nations martyres et aux nations naissan
164 vaincue en Espagne, vaincue en Italie, vaincue en France , vaincue en Hongrie ; non, messieurs ; ce n’est pas la vérité. La vér
165 ce qui convenait dans l’hypothèse d’une guerre en France  ? Ce qui convenait à la Russie, c’était que ces monarchies fussent ab
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
166 eux extrémités du siècle : entre la Réaction à la France jacobine et le dur pessimisme historique qui marquera la fin de l’ère
167 rits de toutes les monarchies, l’autrichienne, la française , puis l’italienne elle-même dès son avènement. À la différence des pr
168 time cette dernière trop soumise à des influences françaises qui la freinent. À la suite des échecs répétés qu’essuie le mouvement
169 ogne, en attendant la Jeune Suisse, puis la Jeune France . La charte qu’on va lire doit sceller l’union de ces groupements nati
170 e longues épreuves, cette révolution a enfanté en France la république… la république, qui est pour le peuple une sorte de dro
171 naturel comme la liberté pour l’homme. Le peuple français a taillé dans un granit indestructible et posé au milieu même du vieu
172 e Boston et Philadelphie. Un jour viendra où vous France , vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous tout
173 ace, toutes nos provinces se sont fondues dans la France . Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que
174 llemagne, ce que l’assemblée législative est à la France  !… Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États
175 ériales, est chose impossible. Des États comme la France , l’Autriche, l’Angleterre, la Russie, la Prusse, peuvent faire entre
176 te prussien ne semblent rien devoir au socialiste français  ; ils tirent tout de leur expérience nationale et professionnelle. Le
177 ent presque nécessairement échapper aux héritiers français et italiens du jacobisme et du romantisme politique. Ainsi aborde-t-i
178 randes nations que sont l’Allemagne, l’Italie, la France et l’Autriche, a de ce fait un caractère très particulier. De même le
179 d’une vocation nationale dont rêvait Hugo pour la France et Mazzini pour l’Italie ; mais voilà qui ne paraît concevable que da
180 tenir en échec les deux puissances impérialistes, France à l’ouest et Russie à l’est ; puis une fois l’atmosphère purifiée, de
181 ouveau Monde, Paris (brochure de 104 p. écrite en français ). 212. V. Hugo, Œuvres complètes, Actes et Paroles, Paris Hetzel et
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
182 e séculaire : la Russie et l’Europe Est-ce à la France , à l’Italie ou à l’Allemagne, voire à la Suisse fédéraliste, de faire
183 nir européenne. Que l’Europe soit unie ou non, la France , l’Allemagne, l’Italie et la Suisse en font indiscutablement partie.
184 êt pour l’explosion, et marche triomphant vers la France , dont il se proclame de nouveau le libérateur. Assurément, moi, dans
185 seul prolétariat, qui devait triompher d’abord en France  : La chute de la bourgeoisie en France, le triomphe de la classe ouv
186 ’abord en France : La chute de la bourgeoisie en France , le triomphe de la classe ouvrière française, l’émancipation de la cl
187 isie en France, le triomphe de la classe ouvrière française , l’émancipation de la classe ouvrière en général, voilà le mot et la
188 ce à l’Europe par son maître. Les encyclopédistes français y dominent par correspondance pendant le règne de la Grande Catherine
189 ou, sa première Lettre philosophique (traduite du français en russe). Toutes les ambiguïtés que nous retrouverons chez ses amis,
190 gamé à notre chair et à notre sang… La Convention française de 1793, tout en décernant un brevet de citoyen au poète allemand Sch
191 us cher aux Russes barbares non seulement qu’à la France de ce temps-là, mais à celle de tout le xixe siècle, où Schiller, ci
192 lle de tout le xixe siècle, où Schiller, citoyen français et ami de l’humanité, n’a jamais été connu que des professeurs de lit
193 notre conscience nationale. Nous ne sommes pas la France qui est tout entière dans Paris, nous ne sommes pas l’Europe qui tout
194 Là-bas, il y avait combat et logique ; là-bas le Français n’était que Français, l’Allemand qu’Allemand, et cela avec une intens
195 ombat et logique ; là-bas le Français n’était que Français , l’Allemand qu’Allemand, et cela avec une intensité plus forte que ja
196 e toute leur histoire ; par conséquent, jamais le Français n’a fait autant de mal à la France, ni l’Allemand à son Allemagne qu’
197 t, jamais le Français n’a fait autant de mal à la France , ni l’Allemand à son Allemagne qu’à cette époque-là ! Dans toute l’Eu
198 que si j’avais été tout bonnement Russe, comme le Français d’alors n’était que Français, et l’Allemand qu’Allemand. En Europe, o
199 ment Russe, comme le Français d’alors n’était que Français , et l’Allemand qu’Allemand. En Europe, on ne le comprendra toujours p
200 toujours pas. L’Europe a créé les nobles types du Français , de l’Anglais, de l’Allemand, mais de son homme futur elle ne sait en
201 ibre. Note bien, mon ami, une bizarrerie : chaque Français peut servir, avec sa France, l’humanité, à condition seulement qu’il
202 bizarrerie : chaque Français peut servir, avec sa France , l’humanité, à condition seulement qu’il reste surtout Français ; de
203 manité, à condition seulement qu’il reste surtout Français  ; de même pour l’Anglais et l’Allemand. Seul, le Russe, même à notre
204 temps, parce qu’ils sont encore trop Allemands et Français et qu’ils n’ont pas achevé leur action dans ces rôles. Jusqu’alors, j
205 ril 1877. 239. Ibid., février 1877. 240. Trad. française de Pierre Pascal, Paris 1934. 241. Cf. Dimitri Merejkowsky, dans son
206 Les Européens, en Europe, sont Anglais, Italiens, Français , Allemands. Seuls les Russes sont des Européens universels. Nous avon
207 eut plus en Europe que des Européens, et non des Français , des Italiens, des Allemands… (cf. supra p. 140). C’était cent ans pl
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
208 comme le domaine « romano-germanique » : Italie —  France  — Espagne d’un côté, Allemagne — Angleterre — Scandinavie de l’autre.
209 e qu’il semble, être conclue directement entre la France et l’Allemagne ; elle ne peut être l’ouvrage que de l’Europe, qui a b
210 , et en remontant au-delà du traité de Verdun, la France entière, en y comprenant même la Catalogne, en ont aussi fait partie.
211 luons pas de là que l’Allemagne du Sud doive être française  ; mais qu’on ne vienne pas non plus soutenir que, par droit ancien, M
212 suisse par le civisme, mais nourrie d’influences françaises et italiennes. On ne trouve pas dans son œuvre de système d’interprét
213 issante ; elle met au premier rang les moralistes français et la musique non romantique, les valeurs dures, nettes, sans mélange
214 sation occidentale. En conséquence, c’est dans la France contemporaine, comme il est facile de le montrer et de le démontrer,
215 ontrer, que la volonté est le plus malade ; et la France qui a toujours possédé une habileté souveraine à présenter, sous une
216 s ambitieux ; des Anglais jaloux d’autorité ; des Français avares ; des Italiens souffrant d’une crise de croissance ; des Balka
217 uples qui chantent avant d’aller s’entretuer. Les Français et les Allemands chanteront bientôt. Sorel, désespérant de « cette E
218 de citer ici cette page de l’un des rares auteurs français vivants qui aient eu le courage et la lucidité de militer pour une Eu
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
219 ification pour nous que leur existence même. Mais France , Angleterre, Russie… ce seraient aussi de beaux noms. Lusitania aussi
220 arck, modelé en si grande partie sur le prototype français du xviie siècle. Le dernier fédéraliste global, et citoyen d’un mond
221 ties de plus en plus considérables de la jeunesse française , de conceptions politiques et sociales fondées sur la valeur de la pe
222 267. Le Déclin de l’Occident, I, p. 114. Trad. française , Gallimard, Paris. 268. Ibid., dernière page. 269. Paul Valéry : V
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
223 font que précipiter la volonté de sécession de la France , de l’Autriche, des cités italiennes, des cantons suisses, des Flandr
224 les nations — Treitschke en Allemagne, Barrès en France  — leur enseignent à adorer l’instinct qui les divise, à mépriser l’in
225 e au xviiie siècle, pendant les guerres entre la France et l’Allemagne, la plupart des plus petites cours allemandes parlaien
226 Görres, avec leurs assauts contre la littérature française et sa tendance universaliste ; en France, par un Barrès voulant ne sa
227 ature française et sa tendance universaliste ; en France , par un Barrès voulant ne savoir que des vérités françaises, par un M
228 , par un Barrès voulant ne savoir que des vérités françaises , par un Maurras jetant l’infamie, dans la personne de Romain Rolland,
229 que allemande de Bach à Beethoven, de la peinture française d’Ingres à Cézanne. Là où une grande pensée est conçue, là est l’Euro
24 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
230 s traits de caractères nationaux les plus divers, français , anglais, allemand, italien… S’il renaissait de nos jours, il pourrai
231 tionnée par Valéry, dans son discours de 1922. Ce Français d’origine génoise n’avait conscience que de ses héritages méditerrané
232 s comprise. (Elle ne l’a d’ailleurs jamais été en France ni en Scandinavie.) Qui rendra donc justice à l’apport germanique ? C
233 sse, de vieille souche fribourgeoise, écrivant en français et vivant aux lisières du domaine alémanique : Gonzague de Reynold. L
234 médiévaux et les rois « par la grâce de Dieu » de France et d’Espagne, dans l’évolution commune d’un phénomène historique, dan
235 l’Inquisition la permission de lire l’Évangile en français (il n’existe pas de traduction espagnole). » Pendant ce temps, le mon
236 xiiie siècle (et non pas dès le xvie siècle) en France , en Angleterre, en Espagne, en Allemagne ; des laïques, non le pape,
237 aussant et en l’amenant à ce nouvel être, de même Français , Allemands, Italiens et tous les autres se hausseront au rang d’Europ
238 oncepts s’exprime sans ambage dans le sage dicton français  : « Mon verre n’est pas grand, mais je bois dans mon verre »… La qual
239 ses derniers écrits — une préface à la traduction française du Rapt de l’Europe de Diez del Corral308 —, André Siegfried résume,
240 tales de l’économie actuelle allemande, anglaise, française , sont les frontières politiques des États respectifs. La véritable di
241 uelle. Tout bon intellectuel allemand, anglais ou français se sent aujourd’hui à l’étroit dans les limites de sa nation, sent sa
242 que, par un artifice quelconque, on extirpait du Français moyen tout ce dont il se sert, tout ce qu’il sent, tout ce qu’il pens
243 st précisément l’autre thèse : la croyance que la France , l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne sont des réalités substantives, i
244 ience… Autrefois la différence entre le caractère français et le caractère allemand pouvait être considérée comme d’une importan
245 vivante : celle de l’Européen. En conséquence, le Français , l’Allemand, etc., deviennent différents de ce qu’ils étaient autrefo
246 un Européen. Valéry, écrivant en 1922, dans une France victorieuse, pouvait s’abstraire des réalités politiques et survoler
247 n pourra vivre en tant qu’Allemand ou en tant que Français , sans être forcé ni à l’un ni à l’autre. Et surtout, il pourra vivre
248 mande. Survient alors une succession d’influences françaises , vérifiables grâce aux mots adoptés à différentes périodes. Le xvie
249 culture européenne : Peut-on défendre la culture française en tant que telle ? À cela, je réponds simplement : non. … Avons-nous
250 d’hui il ne peut plus être question d’une culture française , pas plus que d’une culture hollandaise ou suisse ou allemande. Si no
251 isse ou allemande. Si nous voulons que la culture française reste, il faut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grande culture
252 culture européenne que nous sauverons la culture française  ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera faite que
253 El Rapto del Europa, chap. II et Épilogue, trad. française par M. Pomès. Le Rapt de l’Europe, Stock, Paris, 1960. 307. Spektru
25 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
254 ident du Conseil en 1929, et parlant au nom de la France , il prononça le 5 septembre devant l’assemblée de la Société des Nati
255 et assez ambiguë, et qu’il serait élaboré par la France . Le Mémorandum sur l’organisation d’un régime d’union fédérale europé
256 opéenne autant que de l’humanité. La proposition française n’eut pas de suites concrètes : d’une part, tout en préconisant une c
257 ée : L’Unita Europea. Les journaux clandestins en France et en Hollande multiplient les déclarations fédéralistes. Enfin, réun
258 ants des mouvements de résistance du Danemark, de France , d’Italie, de Norvège, des Pays-Bas, de Pologne, de Tchécoslovaquie e