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gé soigneusement entretenu par les grands États —
France
, Allemagne, Italie, etc. —, la Confédération helvétique, qui ne saura
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gne 0,71 ; 7° Royaume-Uni 0,67 ; 8° USA 0,41 ; 9°
France
0,40 ; et ainsi de suite, jusqu’à 19° URSS 0,03 ! Curieusement, ce so
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ulences révolutionnaires : Royaume-Uni, Amérique,
France
, et ainsi de suite, jusqu’à la grande explosion d’octobre 1917 et tou
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crois avoir été le premier à utiliser ce terme en
français
, en l’empruntant, si ma mémoire ne m’abuse, à un modeste philosophe d
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s années 1930 : sans elle, la vogue dont jouit en
France
, au moment où je rédige ces lignes, le soi-disant libéralisme serait
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est plus profonde… Ce n’est pas notre faute si la
France
est, aujourd’hui comme hier, la dernière écluse… Ce n’est pas notre f
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et l’Europe, nous devons […] nous appuyer sur la
France
. Il ne s’agit pas de défendre une cité. Il ne s’agit pas de défense.
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es étudiants. Nous savons très bien que la langue
française
, pour sa fortune ou pour son malheur, distingue le langage écrit du l
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’époque, un corps. On le traduisait à l’époque en
français
par commune, en allemand par Gemeinde. Ces trois termes étaient compl
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rine était transposée dans un grand pays comme la
France
, elle serait absolument dénaturée, et cela donnerait lieu à la tyrann
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cafés que toutes les oppositions se forment ; en
France
, c’est encore très frappant, mais aussi en Grande-Bretagne et en Holl
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onnaissait : Wolf pour l’Allemagne, Havas pour la
France
, Reuter pour l’Angleterre, toutes des agences d’État, c’étaient elles
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ments principaux de la vie politique nationale en
France
, sous la IIIe République, sont devenus le suffrage universel et l’opi
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par l’historiographie et la sociologie de langue
française
. L’État-nation, c’est la mainmise d’un appareil étatique sur des réal
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at-nation moderne. 27 mai 1966 L’État des rois de
France
, d’une part, et d’autre part, l’État auquel amènent les progrès du pr
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des libertés individuelles. L’État de type royal,
français
, repose sur le droit de la force, et l’autre repose sur la force des
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lamées par Hitler ? Au nom de la francophonie, la
France
pourrait réclamer l’annexion de la Belgique wallonne, de la Suisse ro
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ais au nom de la même théorie, il faudrait que la
France
accepte de se diminuer des régions où on parle une autre langue que l
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r des régions où on parle une autre langue que le
français
, en dépit de l’édit de Villers-Cotterêts : l’Alsace, les Flandres, la
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ièrement la carte de l’Europe, et notamment de la
France
que l’on croit à tort entièrement uniformisée, si l’on voulait faire
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ion. Ce modèle de l’État moderne, commencé par la
France
, sera reproduit avec différentes variantes, un peu plus tard, par l’E
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Philippe le Bel l’ont exprimé ainsi : « Le Roy de
France
est empereur en son royaume. » Je date la naissance des nations de ce
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s de l’empire est la totalité.) Dans le cas de la
France
, et plus tard de l’Angleterre et de l’Espagne, la partie veut se fair
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novembre 1968 Avec la création de l’Université de
France
, on touche à quelque chose de véritablement nouveau : on veut imposer
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dans la défense de la patrie de la Révolution, la
France
, ce qui conduira à un nouveau nationalisme, beaucoup plus virulent qu
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de la volonté générale de vingt-cinq-millions de
Français
. Ce sera évidemment l’État, qui apparaît ainsi comme le complément co
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phrase que j’ai entendu prononcer à la télévision
française
en décembre 1966 par M. Michel Debré. À une question d’un journaliste
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ce genre parce qu’elles tendaient « à réduire la
France
à l’état de simple province ». Si nous commentons la phrase de Debré,
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n type d’esprit redoutent que l’Europe fasse à la
France
ce que la France elle-même a fait à ses propres régions, à ses ancien
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edoutent que l’Europe fasse à la France ce que la
France
elle-même a fait à ses propres régions, à ses anciennes provinces, qu
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erre et conclure la paix quand il le veut. Or, la
France
et l’Angleterre, qui avaient jugé bon et opportun de déclencher la gu
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entre les deux premiers États bien constitués, la
France
et l’Angleterre. Plus tard, la plupart des guerres entre les autres É
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rre au nom de sa mission de Kultur, tandis que la
France
part en guerre au nom de sa mission de civilisation. Chaque pays a ai
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tionnellement centralisé et centralisateur que la
France
à étudier des formules nouvelles, celle de la régionalisation, par ex
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“nation” telle qu’on l’entend habituellement — la
France
, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne — est loin d’être une chose qui a t
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mais avaient fait partie de l’Empire carolingien (
France
) ; les nations qui n’avaient jamais fait partie ni de l’un, ni de l’a
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t égard, mais tout de même, son côté nationaliste
français
a été plus fort que l’attraction de ce mythe. Je dois dire que, perso
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ai pas beaucoup aimé la politique de de Gaulle en
France
, mais je crois qu’il aurait fait un très bon président de la première
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d’aujourd’hui, où on imagine mal un pays comme la
France
acceptant de renoncer à sa souveraineté. Mais on l’imagine très bien
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renversé assez facilement par le choc des armées
françaises
de la Révolution). On pourrait dire, pour continuer ce même schéma, q
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nt unitaire qui se fait sentir à travers toute la
France
, au moment où l’Assemblée constituante vient de détruire les vieilles
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rassemblement nouveau de toutes les parties de la
France
. D’où les grandes fêtes qui se sont appelées « Fêtes de la Fédération
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ués des gardes nationales de toutes les provinces
françaises
, est une fête exactement de l’unité, plus même que de l’union. C’est
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e de l’union. C’est la fête du mouvement unitaire
français
. À ce moment-là, « fédéralisme » est pris dans un sens favorable, mai
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rale, les projets d’organisation fédérative de la
France
et même du genre humain, et les Fêtes de la Fédération. Mais dans la
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déralisme, et dès lors, le terme sera affecté, en
France
, d’un arrière-goût de trahison nationale. 20 janvier 1967 En Suisse,
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presque exclusif d’autonomie locale, alors qu’en
France
— ou plus généralement en Europe — si on parle de fédération, on voit
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ur le plan européen, mais pas à l’intérieur de la
France
, où on verrait plutôt un mouvement de dissociation, de décentralisati
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étaient devenues au xixe siècle. On disait « la
France
» en parlant du Languedoc, à une époque où le Languedoc n’avait pas e
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Languedoc n’avait pas encore été conquis par les
Français
. On oubliait de dire que la nation n’avait pas toujours existé sous l
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emple, obligé de dire que certaines parties de la
France
actuelle n’avaient pas toujours été françaises ; mais on se rattrapai
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de la France actuelle n’avaient pas toujours été
françaises
; mais on se rattrapait en disant qu’on pouvait voir, dès les temps l
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ons, telles qu’elles devaient devenir pour que la
France
achève l’Hexagone, pour que l’Italie s’unisse, etc. On y voyait une s
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de l’unification inévitable. 9 novembre 1970 « La
France
ne peut être la France sans la grandeur. » Cette phrase définit tout
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able. 9 novembre 1970 « La France ne peut être la
France
sans la grandeur. » Cette phrase définit tout l’esprit qui a été celu
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a construction européenne. Personnification de la
France
, puis divinisation (comparaison avec la Madone, mère de Dieu pour les
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la Madone, mère de Dieu pour les catholiques). La
France
a été créée par la Providence, non par les hommes. Quant aux hommes,
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ul coup le grand effort entrepris par les rois de
France
à partir de Philippe le Bel, et surtout sous Louis XI et Louis XIV. L
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elle prend la place du roi pour unifier toute la
France
, en détruisant ce qu’elle appelle les « privilèges ». Il y a là un ma
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la civitas romaine, mais aussi de ce que l’École
française
du xxe siècle appellera « la personne » ; c’est-à-dire l’individu dé
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insistance. Tandis que dans l’Europe de l’Ouest (
France
, Espagne, Grande-Bretagne), il fallait une théorie, puisqu’on voulait
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xvie siècle et se renforce au xviie , surtout en
France
et en Espagne (beaucoup moins en Angleterre où certains organes, comm
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968 Cette sorte de pulvérisation de la population
française
nommée nation ne comprend pas l’unanimité des Français. Elle ne compr
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ise nommée nation ne comprend pas l’unanimité des
Français
. Elle ne comprend, dans l’esprit des jacobins, que ceux des Français
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omprend, dans l’esprit des jacobins, que ceux des
Français
qui sont conformes à l’idéologie que l’on veut faire aboutir. Dès le
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nement pas à coup de discours qu’il a gouverné la
France
; je ne me rappelle pas un seul discours de Louis XIV, que l’on cite,
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ue l’on fasse apprendre aux enfants des écoles en
France
; ce que l’on sait de Louis XIV et de son règne, ce sont les guerres
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e préoccupe pas du tout de fédéralisme interne en
France
, mais qui se préoccupe fortement de lutter contre le nationalisme à l
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Espagne et en Italie, de la “décentralisation” en
France
, de la “devolution” dans le Royaume-Uni, qui apparaissent comme autan
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ion » qui a au fond donné la victoire aux troupes
françaises
, c’était la première fois qu’on voyait des gens à peine armés, qu’on
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on », ça ne voulait pas dire ce jour-là « Vive la
France
» ; ça voulait dire : Vive ce nouveau type de communauté qui instaure
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« Vive la nation » est devenu très vite « Vive la
France
révolutionnaire » et puis ensuite « Vive la France de Napoléon » : c’