1
Orient, et insinue dans le monde romain les virus
du
christianisme, de la Réforme, de la Révolution et du romantisme, les
2
christianisme, de la Réforme, de la Révolution et
du
romantisme, les concepts de liberté et de progrès, l’humanitarisme, l
3
, rien d’original dans cette conception simpliste
du
monde, qui n’est en rien différente de celle de l’Action française ;
4
ion, que Maurras n’a pas faite aussi franchement,
du
catholicisme et du christianisme, le christianisme étant dans le même
5
a pas faite aussi franchement, du catholicisme et
du
christianisme, le christianisme étant dans le même camp que la Réform
6
s de huit coups de griffes et chaud de l’étreinte
du
fauve merveilleux ». Il n’a pas eu le temps de se ressaisir, le sport
7
i, d’une façon obsédante, le rythme de la guerre.
Du
moins a-t-il ainsi évité le choc fatal pour tant d’autres du guerrier
8
t-il ainsi évité le choc fatal pour tant d’autres
du
guerrier et du bourgeois. Dernièrement, il abandonna le stade et rent
9
é le choc fatal pour tant d’autres du guerrier et
du
bourgeois. Dernièrement, il abandonna le stade et rentra dans le mond
10
rentra dans le monde où nous vivons tous. Écœuré
du
désordre général, il cherche des remèdes, et nous tend les premiers q
11
cavalières un peu intimidantes. Toute une partie
du
Paradis à l’ombre des épées 1, son dernier livre, est consacrée à « f
12
e M. de Montherlant est justement un des premiers
Français
qui ait compris que le but du sport n’est pas la performance, mais le
13
des premiers Français qui ait compris que le but
du
sport n’est pas la performance, mais le style et la méthode, c’est-à-
14
le style et la méthode, c’est-à-dire la formation
du
caractère, en définitive. Mais on peut oublier la partie doctrinaire
15
M. de Montherlant son admirable lyrisme de poète
du
stade. En un style d’une fermeté presque brutale parfois, un style de
16
chante cette « violence ordonnée et calme » des «
grands
corps athlétiques ». Sur le stade au soleil se déploient les équipes,
17
Mais sa foulée, bondissante et posée, est pleine
du
désir de l’air. Danse-t-il sur une musique que je n’entends pas ? » —
18
t c’est cette domination qui est le but véritable
du
sport. On accepte une règle ; on l’assimile, à tel point qu’elle n’es
19
ave à la violence animale déchaînée dans le corps
du
joueur à la vue de la prairie rase où rebondit un ballon. Si l’on con
20
pensables au bon équipier deviennent les qualités
du
parfait citoyen : juste vision de la réalité, abnégation, sentiment d
21
juste vision de la réalité, abnégation, sentiment
du
devoir de chacun envers l’ensemble (Montherlant insiste plutôt sur le
22
qui gouverna le monde ancien : La moitié est plus
grande
que le tout ». Le sport comme un apprentissage de la vie : tout servi
23
ut servira plus tard : Ô garçons, il y a un brin
du
myrte civique tressé dans vos couronnes de laurier. Vous n’êtes pas c
24
d’olivier. La main connaît la main dans la prise
du
témoin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage du ballon. Le reg
25
moin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage
du
ballon. Le regard connaît le regard dans la course d’équipe. Le cœur
26
ui fait lever la haine ». « La faiblesse est mère
du
combat. » C’est donc à un lacédémonisme renouvelé que nous conduirait
27
sme renouvelé que nous conduirait cette « éthique
du
sport » tempérée de raison. Ce qu’on en peut retenir, c’est la méthod
28
avons qu’il observera les règles. Saluons-le donc
du
salut des équipes avant le match : « En l’honneur d’Henry de Montherl
29
» (30 octobre 1924)b Lundi soir, dans la salle
du
Lyceum, M. Conrad Meili parla des écoles qui représentent la peinture
30
ili parla des écoles qui représentent la peinture
française
, des débuts du xixe siècle à nos jours. Partis du classicisme de Dav
31
ui représentent la peinture française, des débuts
du
xixe siècle à nos jours. Partis du classicisme de David et d’Ingres,
32
e, des débuts du xixe siècle à nos jours. Partis
du
classicisme de David et d’Ingres, les peintres français ont accompli,
33
du classicisme de David et d’Ingres, les peintres
français
ont accompli, durant le xixe siècle, une exploration merveilleuse da
34
e, une exploration merveilleuse dans les domaines
du
romantisme, du naturalisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin
35
ion merveilleuse dans les domaines du romantisme,
du
naturalisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin dans ces impass
36
façon de peindre correspond à la façon de penser
du
peintre. Souhaitons d’entendre encore M. Meili. Est-il besoin de soul
37
s s’appellent : collège, guerre, sport… la Relève
du
Matin, le Songe, les Olympiques. Et voici le Chant funèbre, adieu à l
38
is quel relent de barbarie, un assez malsain goût
du
sang. Tout cela s’est purifié dans le Chant funèbre. Et une phrase te
39
protestations belliqueuses. Il nous montre « des
Français
qui pensent ces carnages inévitables, avec un bref soupir s’y résigne
40
e éclatante mise au point ? Et venant de l’auteur
du
Songe, d’un de ces hommes qui « descendirent » du front dans notre pa
41
du Songe, d’un de ces hommes qui « descendirent »
du
front dans notre paix lassée, ne prend-elle pas une pathétique signif
42
oudain… Mais Montherlant se redresse vite, frappe
du
pied et repart. Vers quels buts ? On verra plus tard. L’urgent c’est
43
vre libéré de souvenirs héroïques, peut-être trop
grands
pour la paix, c’est vers de plus sereines exaltations qu’il va porter
44
les romans « intéressants » ou « curieux » ; le «
grand
lyrisme » à la Chateaubriand, voire à la Barrès, dont il est capable
45
e faiblesse, flamme d’une pureté si rare en notre
siècle
, qu’elle paraît parfois, lorsque la tourmente humaine ne la moleste n
46
André Breton, Manifeste
du
surréalisme (juin 1925)b Sous une « vague de rêves », la logique,
47
agent de liaison de nos esprits, va périr. C’est
du
moins ce que proclame M. Breton en un manifeste dont la pseudo-nouvea
48
e sorte de méthode des textes généralisée ? Point
du
tout ! Il paraît qu’il est la seule attitude littéraire aujourd’hui c
49
Rêve est la seule matière poétique. Dans le monde
du
Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poésie est inco
50
e fait d’une fortuite coïncidence entre l’univers
du
poète et le mien ? Je comprends trop de choses dans ces poèmes qui de
51
que tout poème doit être une dictée non corrigée
du
Rêve. Je reconnais à chaque ligne de Poisson soluble cette « vieiller
52
tique » qui, avoue Rimbaud, entre encore pour une
grande
part dans l’« alchimie du verbe » ; et je ne puis m’empêcher d’accuse
53
tre encore pour une grande part dans l’« alchimie
du
verbe » ; et je ne puis m’empêcher d’accuser Breton de préméditation…
54
de vieilles anarchies ». L’ironie qui sauva Dada
du
ridicule le cède ici à un ton de mage qui ne fera plus longtemps impr
55
mage qui ne fera plus longtemps impression. C’est
grand
dommage pour les lettres françaises qui risquent d’y perdre au moins
56
impression. C’est grand dommage pour les lettres
françaises
qui risquent d’y perdre au moins deux grands artistes : Aragon, Éluar
57
françaises qui risquent d’y perdre au moins deux
grands
artistes : Aragon, Éluard. Sans oublier Breton, enchanteur des images
58
enis de, « [Compte rendu] André Breton, Manifeste
du
surréalisme », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève,
59
rne » est au moins le cinquième ouvrage publié en
France
sur Van Gogh, depuis 1922. Il contient pourtant des vues assez neuves
60
en dégagent avec évidence. Van Gogh fut une proie
du
génie. L’homme tel que nous le peint Paul Colin, est peu intéressant.
61
n peigné. Rabevel, c’était un portrait balzacien
du
brasseur d’affaires. Le sujet du Tarramagnou, c’est « la nouvelle mis
62
rtrait balzacien du brasseur d’affaires. Le sujet
du
Tarramagnou, c’est « la nouvelle mise en servitude du peuple rustique
63
arramagnou, c’est « la nouvelle mise en servitude
du
peuple rustique de France ». En effet — le phénomène n’est pas partic
64
nouvelle mise en servitude du peuple rustique de
France
». En effet — le phénomène n’est pas particulier à la France — les pa
65
n effet — le phénomène n’est pas particulier à la
France
— les paysans sont en train de redevenir serfs, serfs des syndicats e
66
listes des villes. Mais dans une de ces provinces
du
Midi où le souvenir des luttes religieuses encore vivace fait que les
67
paysans gardent une méfiance frondeuse vis-à-vis
du
gouvernement, le libérateur va se lever. C’est un descendant de Rolan
68
ement, le gouvernement cède. Mais la même inertie
du
peuple qui donnait tant de mal lorsqu’il fallait l’éveiller, l’entraî
69
lorsqu’il fallait l’éveiller, l’entraîne au-delà
du
but. Le Tarramagnou voit son œuvre sabotée par des meneurs ; il tente
70
mant la paix. M. Fabre avait là les éléments d’un
grand
roman : autour d’un sujet de vaste envergure, et brûlant, une intrigu
71
livre on a presque l’impression qu’il a réussi ce
grand
roman… Qu’y manque-t-il ? Un style ? L’absence de style, n’est-ce pas
72
embre 1925)e Le xxe siècle s’annonce comme le
siècle
de la découverte du monde par l’Europe intellectuelle. Grand siècle d
73
siècle s’annonce comme le siècle de la découverte
du
monde par l’Europe intellectuelle. Grand siècle de critique pour lequ
74
découverte du monde par l’Europe intellectuelle.
Grand
siècle de critique pour lequel nos contemporains accumulent les docum
75
verte du monde par l’Europe intellectuelle. Grand
siècle
de critique pour lequel nos contemporains accumulent les documents. L
76
le et inépuisable curiosité. Mais, de même que la
France
interrogeant l’Europe du xviiie prenait surtout conscience de son pr
77
Mais, de même que la France interrogeant l’Europe
du
xviiie prenait surtout conscience de son propre génie, l’Europe d’au
78
nu, il faut reconnaître que l’enquête des Cahiers
du
Mois donne un fort intéressant tableau des multiples réactions de l’E
79
es. Il y a ceux qui repoussent une Asie ignorante
du
thomisme et ceux qui pensent inévitable le choc de deux mondes, et qu
80
M. Massis, par exemple, qui cependant produit un
grand
nombre de citations à l’appui de ses sophismes, ne se livre pas moins
81
vaguement par Orient : l’Asie est le subconscient
du
monde, formule qui, je pense, réunira tous les suffrages. Et chacun d
82
la première fois le rôle de l’Europe « conscience
du
monde », entre une Amérique affolée de vitesse, édifiant ses gratte-c
83
endu] Les Appels de l’Orient (n° 9-10 des Cahiers
du
Mois) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, septemb
84
théorème de Spinoza. Une ironie dure, la densité
du
style révèlent seules l’écrivain ; et aussi quelques sentences : « C’
85
sque définition de M. A. Eloesser dans l’Almanach
du
25e anniversaire. Les révolutionnaires y faisaient pourtant bon ménag
86
t pourtant bon ménage avec les derniers champions
du
naturalisme puisqu’au début Fischer publia Zola et Ibsen, Tolstoï, Ha
87
uve au tableau des auteurs édités depuis lors les
grands
noms de la littérature européenne d’avant-guerre mêlés à ceux des maî
88
uropéenne d’avant-guerre mêlés à ceux des maîtres
du
renouveau idéaliste allemand et viennois, Hesse, Hofmannsthal… Les ex
89
qu’il vient de parcourir quelque superficialité,
du
moins faut-il le louer d’avoir conservé une vision générale de notre
90
ment un étonnant esprit. Pour présenter au public
français
cette œuvre « d’importance européenne », croyez-vous qu’il aille s’ab
91
ique. Ce n’est que dans sa discrétion à louer une
grande
œuvre qu’on trouvera la mesure de son admiration et le gage de sa lég
92
veulent être, subissent, une fois qu’ils sont, le
grand
malentendu de la personnalité. Tandis que chez Unamuno une volonté d’
93
eillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée
française
(octobre 1925)k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler du Vi
94
k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler
du
Vinet de M. Seillière, de ce nouveau chapitre qu’il vient d’ajouter à
95
de ce nouveau chapitre qu’il vient d’ajouter à sa
grande
étude sur les rapports du christianisme et du romantisme. M. Seillièr
96
ient d’ajouter à sa grande étude sur les rapports
du
christianisme et du romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque
97
grande étude sur les rapports du christianisme et
du
romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque romantique un témoin
98
j’imagine son étonnement à découvrir dans l’œuvre
du
penseur vaudois la substance originale de la plupart des idées dont l
99
brûlante les richesses intellectuelles et morales
du
grand vaudois. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain dans la
100
lante les richesses intellectuelles et morales du
grand
vaudois. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain dans la critiq
101
semble viable et humain dans la critique moderne
du
romantisme, Vinet l’avait trouvé. Mais sa position purement chrétienn
102
et un nihilisme exaspérés, pour notre nouveau mal
du
siècle, il n’est peut-être pas de pensée plus vivante, ni de plus ton
103
un nihilisme exaspérés, pour notre nouveau mal du
siècle
, il n’est peut-être pas de pensée plus vivante, ni de plus tonique qu
104
eillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée
française
», Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, octobre 1925
105
ais banal, il est parfois facile : la description
du
monde qu’il invente nous lasse quand elle ne l’étonne plus assez lui-
106
fés littéraires, nos poètes respirent le même air
du
temps. Leur originalité se retrouve dans la manière dont ils tentent
107
Le voilà qui s’avance, foulant les hautes herbes
du
ciel. » Le gaucho a dompté Pégase et caracole dans les étoiles. J’avo
108
t plus près de l’infini au fond de soi qu’au fond
du
ciel. l. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Jules Supervielle, G
109
ois noms qui permettent, je crois, de parler d’un
grand
siècle littéraire irlandais ; ce que d’ailleurs Mlle Simone Téry ne f
110
ms qui permettent, je crois, de parler d’un grand
siècle
littéraire irlandais ; ce que d’ailleurs Mlle Simone Téry ne fait pas
111
Mac Orlan, un Kessel ont donné de beaux exemples
du
parti que peut tirer le nouveau romantisme de ce chaos. Salmon a même
112
’en écrire l’épopée dans Prikaz, cette traduction
française
de l’énorme cri de délivrance du peuple fou. Belles étincelles échapp
113
raduction française de l’énorme cri de délivrance
du
peuple fou. Belles étincelles échappées d’un brasier. Pour les causes
114
ns le détail de la vie d’une ville. Il sait qu’un
grand
mouvement est la résultante de millions de petits. Voici naître la ré
115
ns un cœur, puis dans une famille. Et une fois le
grand
bouleversement accompli dans la « Cité secrète » de la vie privée, qu
116
d’ailleurs assez peu choquants, que le revers de
grandes
qualités de réalisation d’idées en faits ou en situations dramatiques
117
si fort qu’il avait peur de trébucher et de faire
du
bruit. Il songea : — C’est la fin pour moi. Puis : — Quelle imprudenc
118
Quelle imprudence ! Avec la lumière et peut-être
du
monde dans l’appartement. Il avait si froid que ses dents claquaient.
119
enêtre, se traîna jusqu’à l’angle le plus éloigné
du
réduit, et se blottit là, sur le sol, les yeux grands ouverts dans le
120
du réduit, et se blottit là, sur le sol, les yeux
grands
ouverts dans le vide, sans rien voir. Ainsi le moujik devant le bolc
121
nverse, pour voir. Pendant qu’il est encore ébahi
du
fracas, le juif survient avec une méthode simplifiée pour l’exploitat
122
is ses personnages le suggèrent de toute la force
du
trouble qu’ils créent en nous : Markovitch par exemple, ou Sémyonov,
123
notion de « Saint » et son évolution au cours des
siècles
. Primitivement, le Saint est un homme que Dieu a mis à part par grâce
124
rs souffrances semblent s’être le plus rapprochés
du
Christ ; et dans l’Église persécutée, le martyre devient le signe par
125
teur à qui doit s’adresser le culte, en son cœur,
du
croyant. Le centre de gravité religieux est replacé en Christ. — Comm
126
e sait produire que l’illusion. C’est la revanche
du
fameux scrupule protestant, qui ne peut être un danger lorsqu’il n’es
127
sans culture qui se chargent de gaver les masses
du
pain quotidien de la bêtise de tous les partis, on comprendra ce que
128
es morales, si singulières soient-elles — dont le
grand
public reste le témoin souvent sceptique ou railleur. Au cœur de la c
129
et des doctrines, et qu’il n’existe pas d’esprit
du
siècle, hors un certain « confusionnisme ». Mais sous les épaves de t
130
des doctrines, et qu’il n’existe pas d’esprit du
siècle
, hors un certain « confusionnisme ». Mais sous les épaves de tous les
131
oralistes adonnés à la culture et à la libération
du
moi paraissent bien les ancêtres des nouvelles générations de héros d
132
rien d’étonnant : ils ne sont que les projections
du
moi de leurs auteurs. Or l’égoïsme est vertu cardinale pour le créate
133
ttérature moderne. Il n’a pas fallu longtemps aux
Français
pour pousser à bout l’expérience3. Ingénieux équilibres entre la rais
134
contre une difficulté.) Dégoût de la vie, dégoût
du
bonheur, dégoût de soi, — on l’étend vite à la société entière. Dégoû
135
jours » — tant qu’il y a des gens pour vous faire
du
pain ; et c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre du monde,
136
c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre
du
monde, mais on voudrait que de moins de gloriole s’accompagnât votre
137
nervée lui permet de brutaliser quelque peu les «
grands
problèmes », et le voilà reparti dans un égoïsme triomphant, pur du d
138
le voilà reparti dans un égoïsme triomphant, pur
du
désir d’action qui empêtrait Barrès dans des dilemmes où l’art trouva
139
est l’amour), et, déchiré de contradictions, tire
du
désordre de ses certitudes fragmentaires la matière de quelques pamph
140
mais jusqu’au point d’y percevoir comme un appel
du
Dieu perdu. Il avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes
141
prix d’un martyre… Cette lassitude facile à juger
du
dehors n’était pas ce qu’il y a vingt ans on nommait blasé. Rien n’ét
142
ssé en nous, mais pouvions-nous faire abstraction
du
plan intellectuel sur lequel tout apparaît inutile et vain ? Je cite
143
Gide. Entre les Nourritures terrestres, les Caves
du
Vatican et Dada, il y a place pour tous les chaînons d’inquiétude, de
144
bles et des proportions ; rééduquer les instincts
du
corps et de l’âme ; vouloir une foi… La morale de demain sera en réac
145
mieux, dit encore Vinet, ne voir d’abord que les
grands
traits de sa nature, ne connaître que les grands mots de la langue mo
146
grands traits de sa nature, ne connaître que les
grands
mots de la langue morale, suivre à l’égard de soi-même la méthode de
147
es petites misères, en compose d’un seul coup une
grande
misère, et par ce moyen nous met tout d’abord en présence, non de nou
148
écrivains — se souviennent de penser en fonction
du
temps présent, soit qu’ils veuillent en améliorer les conditions, ou
149
st une manière d’agir contre elle. 2. « La crise
du
concept de littérature », NRF, 1923. 3. « Il s’était développé en no
150
gnificatifs. 6. Aragon, loc. cit. 7. Le « goût
du
désastre » qui est au fond du romantisme moderne nous empêche secrète
151
cit. 7. Le « goût du désastre » qui est au fond
du
romantisme moderne nous empêche secrètement de construire et de nous
152
évost, deux ou trois de Philosophies, des Cahiers
du
Mois, et peut-être Drieu la Rochelle, s’il voulait…) o. Rougemont D
153
fenêtres s’ouvraient vers le ciel de Florence… «
Du
sang, de la volupté et de la mort », un titre s’effaçait dans l’ombre
154
s cesse brisé par les élans alternés ou confondus
du
désir et de la prière. On sort lentement d’une chambre bleue qui est
155
p « classique » et prévue, l’originalité foncière
du
roman de Jouve reste indéniable : c’est son mouvement purement lyriqu
156
Folie de l’espace (avril 1926)q Un artiste de
grand
talent à qui la guerre a fait perdre le goût des théories d’écoles et
157
teville paraît mieux à l’aise dans la description
du
milieu patricien que dans la création d’un caractère de grand peintre
158
patricien que dans la création d’un caractère de
grand
peintre. Pourtant, malgré des longueurs, on ne lira pas sans plaisir
159
vre où l’on voit un homme appeler en vain le vent
du
large, parmi des gens qui craignent de s’enrhumer. q. Rougemont De
160
qui se fit avec beaucoup d’intelligence l’avocat
du
diable, en montrant que tous les faits religieux admettent à côté de
161
la conférence de M. Jean Cadier, un jeune pasteur
français
, on descendit — ou l’on monta suivant M. A. Léo — du domaine de la pe
162
on descendit — ou l’on monta suivant M. A. Léo —
du
domaine de la pensée pure dans celui de l’action. M. Cadier montra le
163
égourdir sur un ballon ou bien l’on poursuit hors
du
village une discussion toujours trop courte. Et les repas réunissent
164
centaine d’étudiants et de professeurs suisses et
français
. Miracle qui nous fit croire un instant à la fameuse devise de la Rév
165
» Ce poète — qui fut aussi le prosateur charmant
du
Pédagogue et l’Amour — sourit avec une grâce un peu frileuse et se pe
166
qu’il défend en peinture, en musique. Suppression
du
clair-obscur et de la pénombre. Ôter la pédale à la poésie. (« Le poè
167
érence s’ouvrit par une bise qu’on peut bien dire
du
diable et se termina sous le plus beau soleil de printemps. Libre à q
168
gérer l’importance des conditions météorologiques
du
succès d’une telle rencontre : tout alla froidement jusqu’à ce que la
169
notre vie moderne un décor utile et beau. Or « la
grande
ville, phénomène de force en mouvement, est aujourd’hui une catastrop
170
es les plus représentatifs de l’époque de Lénine,
du
fascisme, du ciment armé. « Notre monde comme un ossuaire est couvert
171
eprésentatifs de l’époque de Lénine, du fascisme,
du
ciment armé. « Notre monde comme un ossuaire est couvert des détritus
172
stallisation d’un rêve de joie et de raison où de
grandes
ordonnances élèvent leur chant. Utopie ! Oui, si notre civilisation s
173
concourt obscurément à cette parfaite expression
du
triomphe de l’homme sur la Nature. Architecture : « tout ce qui est a
174
Nature. Architecture : « tout ce qui est au-delà
du
calcul… Ce sera la passion du siècle ». v. Rougemont Denis de, « [
175
ce qui est au-delà du calcul… Ce sera la passion
du
siècle ». v. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Le Corbusier, Ur
176
qui est au-delà du calcul… Ce sera la passion du
siècle
». v. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Le Corbusier, Urbanisme
177
en ! je sens très bien cette force — ici, je tape
du
pied —, ces désirs, ce corps… J’ai un passé à moi, un milieu, des ami
178
es, tant d’autres désirs contradictoires ; au gré
du
temps, d’un sourire, d’un sommeil, tant de bonheurs ou de dégoûts étr
179
ie, comme ils disent. Je me suis abandonné au jeu
du
hasard, jusqu’au jour où l’on me fit comprendre qu’il n’est que le je
180
nant, m’écriai-je — c’était un des premiers jours
du
printemps —, l’heure est venue de la violence. Jeunes tempêtes, lavez
181
e qui la dompte, tout ce qui sourd en moi de trop
grand
pour ma vie — toute ma joie ! » Ce n’était plus une douleur rare que
182
l’existence que m’imposent mon corps et les lois
du
monde, et comment augmenter ma puissance de jouir, en même temps que
183
rète espérance m’emporte de nouveau, premier gage
du
divin… Reprendre l’offensive — au soir, je m’amuserai à mettre des ét
184
ls l’emportent d’un flot fou ! Revenez, mes joies
du
large !… Tiens, j’écoute le vent ; je pense au monde. Chant des horiz
185
enis de, « Confession tendancieuse », Les Cahiers
du
mois, Paris, juin 1926, p. 144-148.
186
M. Fernandez a donné la première œuvre importante
du
mouvement de construction et de synthèse qui se dessine chez les jeun
187
es confusions qu’il y décèle. Le meilleur morceau
du
livre est l’essai sur Proust et sa théorie des « intermittences du cœ
188
sai sur Proust et sa théorie des « intermittences
du
cœur » dont Fernandez donne une critique décisive. Et c’est justement
189
ient dans la plupart de ces essais : l’esthétique
du
roman. Fernandez en formule une théorie assez proche du cubisme litté
190
an. Fernandez en formule une théorie assez proche
du
cubisme littéraire, et qu’il serait bien utile d’adopter, si l’on veu
191
mieux. Ce récit des premiers combats de taureaux
du
jeune Montherlant est en réalité un nouveau tome de ses mémoires lyri
192
e orchestration de thèmes qui faisait la richesse
du
Songe, mais d’une ligne plus ferme, d’une unité plus pure aussi. Le s
193
-dessus de la mer », il y a toujours dans un coin
du
tableau des ruades, des chevaux qui partent tout droit, la tête dress
194
divination de cet amour qu’Alban (le jeune héros
du
récit) sent ce que sent la bête en même temps qu’elle. Et parce qu’il
195
enciel, et comme on déroule une litanie. Sous les
grands
cils brillants, lustrés par la lumière descendante, les prunelles lai
196
r la lumière descendante, les prunelles laiteuses
du
dieu avaient un reflet bleu clair, soudain inquiètes à l’approche de
197
scription des taureaux ne se manifeste ce passage
du
réalisme le plus hardi à un lyrisme plein de simple grandeur. Voici l
198
n lyrisme plein de simple grandeur. Voici la mort
du
taureau dit « le Mauvais Ange » : La bête chancela de l’arrière-trai
199
ons antiques, de rapprochements superstitieux, de
grands
symboles païens, et l’on se perd dans un syncrétisme effarant, où Mit
200
utôt stoïcien, celui-là. Et c’est un moraliste de
grande
race, qui peut nous mener à des hauteurs où devient naturel ce cri de
201
s les Bestiaires qu’une évocation de l’Espagne et
du
génie taurin. Ce qui perce à chaque page, ce qui peu à peu obsède dan
202
lui. Certes, il ne soulève directement aucun des
grands
problèmes de l’heure. La violence même qui sourd dans son être intime
203
sa victime « une sympathie (au sens étymologique
du
mot) qui la renseigne du dedans, pour ainsi dire, sur la vulnérabilit
204
ie (au sens étymologique du mot) qui la renseigne
du
dedans, pour ainsi dire, sur la vulnérabilité de la chenille. » (Évol
205
autres passages qui préciseraient ce parallélisme
du
poète et du philosophe. h. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Hen
206
ges qui préciseraient ce parallélisme du poète et
du
philosophe. h. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Henry de Monthe
207
s désillusionnés — nous annoncent le « crépuscule
du
monde occidental », et, au-dessus des ruines prochaines de nos cités
208
ants, ses tombeaux et son passé, en curieux avide
du
secret dernier des choses, lucide, avec une sorte d’acharnement, comm
209
ofond dans cet islam qu’il qualifie de « religion
du
fil de l’eau », ou de « prodigieux stupéfiant », tandis que « l’attra
210
« prodigieux stupéfiant », tandis que « l’attrait
du
christianisme est dans l’inquiétude qu’il nous inflige ». « Ils mette
211
sme, partout c’est une démission qu’ils désirent.
Du
difficile oubli de soi-même nous avons fait une vertu. Eux, ils l’ont
212
e comprendre, et si c’est impossible, pourra-t-on
du
moins éviter le conflit que certains prétendent menaçant ? Malgré l’«
213
e j’aurais voulu le faire des deux autres parties
du
volume, d’une importance moins actuelle, mais d’une qualité d’art peu
214
hardiesse de ce bon sens qui est le plus éloigné
du
sens commun — mais qui reste trop méfiant de tout romantisme pour édi
215
tir partout aux lieux mêmes où naquit la religion
du
« Prince de la vie »… Qu’on ne croie pas, d’ailleurs, que l’attitude
216
un peu stylisées. Il apparaît, ici, comme le type
du
voyageur intelligent, qui n’accepte d’être séduit que pour « mieux co
217
ier, il faudrait sans doute être né sous le signe
du
Taureau. Mais il sera pardonné à Montherlant beaucoup de défauts bien
218
dans les prairies célestes, pour avoir donné une
grande
gloire aux jeunes hommes ! » Mais ce jeune homme qui écrivit naguère
219
jeune homme qui écrivit naguère sur les Fontaines
du
désir certaines pages magnifiques et sobres, jetées de haut avec la n
220
mbre 1926)i Des cris mouraient vers les berges
du
fleuve jaune, entre les deux façades longues que la ville présente au
221
derrière nous qui suivions maintenant le sentier
du
bord du fleuve, plus bas que la Promenade désertée. Sur les eaux, com
222
e nous qui suivions maintenant le sentier du bord
du
fleuve, plus bas que la Promenade désertée. Sur les eaux, comme immob
223
laise montait dans l’air plus frais, avec l’odeur
du
limon. Nous marchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant du fl
224
rchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant
du
fleuve, parmi les dissonances mélancoliques des lumières et des odeur
225
te volupté emplit notre monde à ce chant. L’odeur
du
fleuve est son parfum, le soleil rouge sa douleur. Les bœufs blancs,
226
e sa douleur. Les bœufs blancs, les roues peintes
du
char, l’Italie des poètes… Mais ce pays tout entier pâmé dans une bea
227
lus proches, les syllabes nous parviennent au ras
du
fleuve sombre. Nul désir en nous de comprendre ce lamento. Le ciel es
228
ville. Fleurs de lumières sur les champs sombres
du
ciel de l’est, et une façade parfaite répond encore au couchant. San
229
le ciel fut le signe d’un équilibre retrouvé. Un
grand
pont de fer, près de nous, érigeait l’image de la lutte et des forces
230
parmi la foule, lève les yeux, au plus beau ciel
du
monde. i. Rougemont Denis de, « Soir de Florence », La Semaine lit
231
écembre 1926)aa Un Chinois écrit d’Europe à un
Français
qui lui répond de Chine. Nous sommes loin du ton des Lettres persanes
232
rançais qui lui répond de Chine. Nous sommes loin
du
ton des Lettres persanes : le Chinois s’étonne non sans quelque aigre
233
greur, et critique avec un mépris tranquille ; le
Français
riposte sans conviction, et sous sa défense on devine une détresse. C
234
échappe toujours à nos cadres — perpétuel conflit
du
réel avec nos rêves de puissance : notre ambition la plus haute échou
235
nce européenne libre peut souscrire aux critiques
du
Chinois et sympathiser avec son idéal de culture. Il n’y a pas là deu
236
Il n’y a pas là deux points de vue irréductibles,
du
moins M. Malraux a fait parler son Chinois de telle façon qu’ils ne l
237
ter par l’inévitable discours sur les difficultés
du
temps, en général, et sur celles en particulier qu’implique la public
238
ils de quelqu’un… Et, peut-être, la considération
du
« déluge » peut-elle faire réfléchir utilement sur ses causes… Nous
239
s pures et loyales inquiétudes. Sincérité, le mal
du
siècle. Tout le monde en parle, et chacun s’en autorise pour excuser
240
ures et loyales inquiétudes. Sincérité, le mal du
siècle
. Tout le monde en parle, et chacun s’en autorise pour excuser sa peti
241
Au reste, on n’a pas attendu les éclaircissements
du
subtil abbé pour n’y plus rien comprendre. ⁂ Qu’on imagine un personn
242
u’il voit autour de lui — et l’étonnement indigné
du
spectateur. Pour parler avec un peu de clairvoyance de ce dont nous a
243
n’y a pas de gratuité. Le geste le plus incongru
du
héros n’est jamais que le résultat d’un mécanisme inconscient, aussi
244
ltat d’un mécanisme inconscient, aussi révélateur
du
personnage que ses actions les mieux concertées. Rien n’est gratuit q
245
le, d’un Julien Sorel, est-elle moins révélatrice
du
fond de l’âme humaine ? Que si l’on s’étonne de me voir donner ici la
246
tion physique de bonheur, dans une rue au coucher
du
soleil, des phares d’automobiles étoilent le brouillard, les visages
247
stesse ou de sérénité qui métamorphose le paysage
du
passé. Ainsi de certains décors modernes : vous changez l’éclairage,
248
irréfutable à toute introspection : ce daltonisme
du
souvenir. Si l’un de ces deux procédés peut m’apprendre quelque chos
249
e met à se regarder vivre, le personnage à douter
du
sens de sa vie) et les forces centripètes l’emportent peu à peu, une
250
uement c’est le vide. Centre de soi, l’aspiration
du
néant. J’ai revu à l’envers le film de mon passé : ce qui était élan
251
n la plus cynique que je connaisse de ces ravages
du
sincérisme. Dans la solitude qu’il s’acharne à approfondir — il était
252
ine littérature d’aujourd’hui. J’ai dit : ravages
du
sincérisme. C’est plus exactement faillite qu’il faudrait. Faillite d
253
alyse psychologique a perdu pour moi tout intérêt
du
jour où je me suis avisé que l’homme éprouve ce qu’il imagine d’éprou
254
nt maigres en regard des dangers que la sincérité
du
noli me tangere fait courir, tant dans le domaine littéraire que dans
255
dit Ramon Fernandez, « retient tous les éléments
du
moi, moins le principe unificateur ». De quelques sophismes libéra
256
a recherche, puis l’acceptation de toute tendance
du
moi, je réponds que le mensonge est sincère aussi, qui révèle mon bes
257
, il faut tenter de vivre. Paul Valéry. Certes,
du
sein de ma triste lucidité, je t’avais déjà invoquée, hypocrisie cons
258
bre où m’attendent tous les soirs quand je rentre
du
bureau, les gages insupportablement familiers d’une vie honnête de ty
259
s la mienne et s’assit sans paraître me voir. Une
grande
figure aux joues mates, aux yeux clairs. Il déplia le journal et se m
260
ête commençait à osciller vaguement. Les couleurs
du
bar me remplissaient d’une joie inconnue. Et je me refusais sans cess
261
morales et douleurs d’amour — ô vertige sans prix
du
lâchez-tout ! Ils ont inventé les caisses d’épargne, monuments d’une
262
eur à l’imagination d’autres fois si prestigieuse
du
poète : « Ils m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-il ; et sans rir
263
hardi et le plus original de la jeune littérature
française
. Il le proclame « J’appartiens à la grande race des torrents ». Génie
264
ure française. Il le proclame « J’appartiens à la
grande
race des torrents ». Génie inégal s’il en fut, voici parmi trop de ta
265
la mort ou des chansons ? » On a l’hallucination
du
décor des capitales, créatrice d’un merveilleux de chaque instant, d’
266
’Anicet. C’est pourtant un des plus significatifs
du
romantisme nouveau. J’ai nommé Rousseau, Nerval Musset : mais voyez u
267
al sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de
France
, mais d’alcools pleins de démons, de drogues peut-être mortelles. a
268
it à pérégriner dans les régions de chasse gardée
du
ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier du nom dans sa famille,
269
du ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier
du
nom dans sa famille, laquelle n’avait compté jusqu’alors que d’authen
270
ortune. Urbain, fort d’une hérédité judiciaire et
française
, dédaigna des avances que la perte de son sens de l’éternel rendait p
271
dait pourtant considérables, au sens étymologique
du
terme. Il loucha vers le néant, retourna ses poches, ôta ses gants qu
272
poches, ôta ses gants qu’il jeta, puis, après un
grand
coup de pied dans le vide symbolique des systèmes, sortit, c’est-à-di
273
comme un fusil automatique, fait balle au cerveau
du
poète qui meurt de sommeil naturel. Le tunnel sous la Manche escamoté
274
age commercial. Terminus : Morand, s’éveillant en
français
, termine : … Irène. (Grasset, 1924… … y compris la Suède et la Norvèg
275
vège.) On lit dans les Nouvelles littéraires ,
du
8 janvier 1927, l’information suivante : Mardi dernier a été célébré
276
marié : M. Philippe Berthelot, secrétaire général
du
ministre des Affaires étrangères ; et pour la mariée : Son Excellence
277
de sa propre jeunesse. » C’est ici un autre sujet
du
roman, qui se mêle étroitement au premier… Mais combien cette analyse
278
: son art est justement de voiler les intentions
du
récit et de les exprimer seulement par un geste, une nuance du paysag
279
e les exprimer seulement par un geste, une nuance
du
paysage, une image qu’on garde comme un pressentiment. Ce n’est qu’à
280
plus que des visions où se condense le sentiment
du
récit. Dans le Cœur gros, c’était un parc avant l’orage, le rose somb
281
isfaction, l’aveu d’une fondamentale indifférence
du
cœur qui contraste avec une vie voluptueuse et assez désordonnée. Pou
282
est-il possible qu’entre deux cœurs que l’épreuve
du
plaisir n’a pas exténués. Mais alors quelle avidité cruelle, et peut-
283
es âmes à la vie après seulement toutes les morts
du
plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien
284
Lettre
du
survivant (février 1927)i j « Triste, mais vrai. » (Les journaux.
285
à ma présence… Mais, alors, je ne sais quel démon
du
malheur me paralysa. Je venais d’entrevoir l’image d’un couple heureu
286
ammes sur l’orchestre pensif. Ton regard est plus
grand
que le chant des violons. Aube dure ! En ma tête rôde ton souvenir, c
287
d’un sommeil triste, tout enfiévré par la crainte
du
réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je vous rencontrais parf
288
s, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant
du
bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner un rendez-vous au th
289
vous avais entendue donner un rendez-vous au thé
du
Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des grands magasins, n’osa
290
du Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des
grands
magasins, n’osant pas repasser trop souvent devant les ascenseurs. «
291
ps passait, à la fois si lent — jusqu’à l’arrivée
du
prochain métro, du prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières
292
is si lent — jusqu’à l’arrivée du prochain métro,
du
prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières des boulevards glis
293
etrouver ma rue. Il doit être maintenant 5 heures
du
matin. Premiers appels d’autos dans la ville, mais il me semble que t
294
ns mon esprit. Peut-être que j’ai perdu la notion
du
temps. Je ne me souviens plus que de cette déception insupportable et
295
ai pas son nom. i. Rougemont Denis de, « Lettre
du
survivant », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribo
296
ne phrase, s’écrie-t-il, c’est un poème, un poème
du
rêve, une fleur du fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la
297
t-il, c’est un poème, un poème du rêve, une fleur
du
fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la pièce que c’est une
298
ertes, les qualités scéniques de cette pièce sont
grandes
. Je ne saurais même indiquer aucun endroit par où elle pèche contre l
299
elle pèche contre les principes chers à l’auteur
du
Secret professionnel et de la préface des Mariés — principes dont l’é
300
plus authentiques de Cocteau. Précision et relief
du
dialogue, ingénieuse utilisation des expressions courantes, maximum d
301
lus, Cocteau a comprimé des pétales de roses dans
du
cristal taillé, selon toutes les règles de l’art, mais que l’essence
302
la scène. Titre : Socrate et Narcisse, un acte à
grande
figuration. » Enfin l’on joua aux petits dés le sort de notre parade
303
e à temps pour assister à la cérémonie de la pose
du
point final de « Cinématoma ou les épanchements de la jeune Synovie »
304
épanchements de la jeune Synovie », parade « née
du
mariage de nos veilles et de nos rêves », ainsi que le disait si poét
305
é des lettres de Grenoble, traita mardi soir à la
Grande
salle des Conférences, devant un très bel auditoire, est un des plus
306
ion de l’édit, et 1685, date de la révocation, la
France
passa de la plus grande liberté à la plus grande tyrannie. En proclam
307
date de la révocation, la France passa de la plus
grande
liberté à la plus grande tyrannie. En proclamant la liberté religieus
308
France passa de la plus grande liberté à la plus
grande
tyrannie. En proclamant la liberté religieuse, Henry IV mettait le ro
309
it enregistrés. Après avoir fait un tableau de la
France
de l’édit, victorieuse dans la guerre de Trente Ans, l’orateur expose
310
n vint à la révocation. C’est d’abord l’influence
du
clergé, jaloux de ses droits considérables encore ; puis ce sont les
311
les encore ; puis ce sont les conseillers intimes
du
roi, un jésuite, le père Lachaise, un archevêque libertin, Harlay de
312
ouis XIV que la révocation serait une œuvre digne
du
Roi-Soleil et capable de lui faire pardonner les erreurs de sa jeunes
313
peuvent faire croire à une très forte diminution
du
nombre des protestants. Aussi ne s’effraye-t-on pas trop, au début, d
314
orce tous ceux qui resteront « Les enfants seront
du
moins catholiques, si les pères sont hypocrites », écrit Madame de Ma
315
it Madame de Maintenon. Mais bientôt l’on voit la
France
se dépeupler ; des industries sont presque anéanties ; les conséquenc
316
ant le jugement d’Albert Sorel, selon qui la date
du
16 octobre 1685 marque une déviation dans l’histoire de la France. Dé
317
e 1685 marque une déviation dans l’histoire de la
France
. Déviation telle, en effet, que nous en sentons les conséquences de n
318
parti pris, si libre et d’une si élégante science
du
sympathique professeur de Grenoble. j. Rougemont Denis de, « La ré
319
x évite le péril d’un réalisme trop amer et celui
du
roman lyrique, par l’équilibre qu’il maintient entre ces deux inconsc
320
ces deux inconscients : l’époque et l’être secret
du
héros. Il sait mieux que quiconque aujourd’hui faire éclater dans un
321
intérieurs dont il dit : « Personne ne peut juger
du
drame qui se joue entre deux êtres, personne, pas même eux ». Dans ce
322
peut-être, un quiproquo de destinées… Le tragique
du
peut-être ; (comme dans l’une des dernières phrases de Sylvie : « Là
323
Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle (mars 1927)n Surprendre est peu de chose, il faut transpl
324
On voit que cette bande est antérieure à l’époque
du
long baiser de conclusion. Le film japonais : une historiette un peu
325
ue nature, très bien photographiée. C’est le film
du
type « Jeux de soleil dans les jardins, complets variés, ça fait touj
326
amis affligés mangent les couronnes et suivent à
grands
sauts lents, solennels. Ils revoient la danseuse, font une ronde auto
327
vertigineuse, poursuivant le corbillard. Aspects
du
paysage urbain vu par les poursuivants, arbres au ciel renversé, mais
328
gretté que René Clair ne nous donne pas la vision
du
mort.) Enfin le cercueil roule dans les marguerites, il en sort un ch
329
eux. Nous manquons d’entraînement dans le domaine
du
merveilleux moderne. Un peu plus et nous demandions grâce de trop de
330
e plaisir. Mais je ne suis pas sûr que le plaisir
du
public fût de même essence que le nôtre. Les gens rient à l’enterreme
331
aturel est de rigueur ; toute bizarrerie détourne
du
véritable miracle auquel nous assistons. Mais de pareils défauts sont
332
: c’est peut-être le premier film où l’on a fait
du
ciné avec des moyens proprement cinégraphiques. Ici le geste pictural
333
faut admirer dans les films de René Clair un sens
du
miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas du miracle genre conte
334
du miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas
du
miracle genre conte de fée, comme le Voyage imaginaire en montre (bea
335
ambre en tournant un commutateur. Le vrai miracle
du
cinéma, c’est, par exemple, l’éclosion d’une rose, un homme qui court
336
Denis de, « Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribour
337
t à la dispersion autant qu’à l’approfondissement
du
moi, soif de tout et pourtant mépris de tout, procédant d’un goût de
338
la fois mystique et anarchique : ce sont bien les
grands
traits de notre inquiétude. (Mais peut-être M. Rops a-t-il trop négli
339
oresque. — Attrape ! Il n’existe pas de théorie
du
salut. Il n’existe que des systèmes pour faire taire en nous l’appel
340
èmes pour faire taire en nous l’appel vertigineux
du
Silence. On nous montre des Dieux, mais c’est pour détourner nos rega
341
cevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré
du
plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes a
342
........................... Solitude, antichambre
du
ciel. À travers l’amour ou la poésie — et d’autres, à travers les dés
343
de la sainteté que hantent les fantômes adorables
du
désir, — quelques hommes y pénètrent, et le goût de s’amuser ne renaî
344
rodigué et des phrases d’un fascinant éclat : « Ô
grand
Rêve, au matin pâle des édifices, ne quitte plus, attiré par les prem
345
st née dans un café de Paris. « Je n’attends rien
du
monde, je n’attends rien de rien. » Riez-en donc, pantins officiels,
346
ert des cocktails (un Musset triple-sec). Au lieu
du
cynisme verbeux 1830, une théorie du scandale pour le scandale qui a
347
ec). Au lieu du cynisme verbeux 1830, une théorie
du
scandale pour le scandale qui a le mérite de n’être pas qu’un jeu lit
348
encore un Musset, seulement transposé dans notre
siècle
et chez qui tout est devenu de quelques degrés plus violent, plus ace
349
t vif, insolent et ombrageux. « J’appartiens à la
grande
race des torrents. » Une belle phrase, n’est-ce pas ? Je ne sais qu’u
350
iens d’une phrase de Vinet — laissons s’esclaffer
du
rapprochement les auteurs de manuels de littérature — : « Un mysticis
351
« Un mysticisme creux et affamé est le contrecoup
du
christianisme dans les âmes profondes ou délicates qui ne sont pas de
352
mais fini de chasser parce qu’elle n’a pas mérité
du
premier coup qu’on se donne la peine de l’écraser, — c’est qu’il symb
353
st trouvé des Maurras et autres « héritiers de la
grande
tradition gréco-latine » pour assigner à Minerve le bassin de la Médi
354
ous qui l’aurez voulu, mais tant pis, nous serons
du
Nord. Nous serons romantiques. Nous serons barbares, désordonnés, bru
355
agon lorsqu’il vous crie : « À bas le clair génie
français
. » Alors la voix de Rimbardp à la cantonade : Qu’il vienne, qu’il vi
356
enne ! Les œuvres les plus significatives de ce
siècle
sont écrites en haine de l’époque12. Le reproche d’obscurité que l’on
357
ité. C’est pourquoi nous ne pourrons plus séparer
du
concept de l’esprit celui de Révolution. Et j’entends ce mot dans son
358
t fait, il y a 10 ans, une révolution en fonction
du
capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez vous libérer de cette
359
aiment vous ne pouvez vous libérer de cette manie
française
, la politique, et ne voyez-vous pas que c’est faire le jeu de vos enn
360
t blanc ? Pensez-vous combattre cet esprit « bien
français
» qui s’associe à tant d’objets de votre mépris, en prenant le contre
361
que cette réaction même est ce qu’il y a de plus
français
; que c’est elle qui donne au surréalisme ce petit côté jacobin si au
362
ôté jacobin si authentiquement, si déplorablement
français
. Et puisque nous en sommes au surréalisme, ce produit parisien qui, c
363
Il nous faut des entrepreneurs de tempêtes. Un
grand
principe de violence commandait à nos mœurs. … et nous portant dans n
364
de nos forces, notre joie parmi vous fut une très
grande
joie. Saint-John Perse. Nous appelions une Révolution perpétuelle un
365
mpêcher de vivre, de rêver et de souffrir : culte
du
moi avec ses recettes garanties, chapelets d’optimisme, tyranniques é
366
nyme de magnifique perdition dans des choses plus
grandes
que nous. Nous nous connaissions dans les coins et nous mourions d’en
367
on. Balayez ces douanes de l’esprit, proclamez le
grand
Libre-Échange, voici déjà s’avancer des prodiges à cette invite la pl
368
chez les riches. Très loin derrière viennent des
France
et des Bordeaux. 12. Proust excepté, et dans un domaine plus étroit,
369
et dans un domaine plus étroit, quelques esthètes
du
machinisme. 13. Le Paysan de Paris. o. Rougemont Denis de, « Louis
370
esse rimait avec maîtresse. École savait le mythe
du
voyage, et qu’on ne manque pas le train bleu d’un désir. Elle était d
371
recherche des âmes. Aussitôt il téléphone à ceux
du
paradis : « Qui va à la chasse perd sa place, nous nous comprenons. »
372
i. L’enterrement aura lieu sans suite. Suicide
du
Marquis Salomon le danseur triste baisa cette main cruelle… et qui
373
urdes comme un songe de son enfance. Aux fenêtres
du
palais s’étoilèrent des halos. Le jour tendre paraissait sous l’égide
374
oses, un sourire qui perce le cœur sur les glaces
du
passé. Cet abandon aux fuyantes chansons, et des violons déchirants d
375
ateau ne glisse pas plus doucement vers le soleil
du
haut-lac. Justement, voici que tout va s’ouvrir, qu’un monde s’est ou
376
rd, je songe qu’il est des visites à de certaines
grandes
dames où je préférais — et lui aussi — me rendre seul et sans argent.
377
lle redevenir le centre artistique qu’elle fut au
siècle
passé ? Allons-nous assister à un regroupement de ses forces créatric
378
itude plus effective, quitte à nous revenir munis
du
passeport indispensable d’une consécration étrangère. Un jour en effe
379
pays accueillera cette consécration bien méritée
du
talent d’un de ses enfants… » Car le fils prodigue, s’il rentre au fo
380
onde s’accorde à dire qu’on n’attendait pas moins
du
fils d’un tel père. « Voilà le train du monde… » Je ne pense pas qu’i
381
pas moins du fils d’un tel père. « Voilà le train
du
monde… » Je ne pense pas qu’il en faille gémir. Une certaine résistan
382
moins de malice que de paresse dans les jugements
du
public, et moins d’incompréhension que de timidité. ⁂ On ne m’en voud
383
prophétiques, ni opinions de critiques autorisés.
Du
benjamin, Eugène Bouvier, qui a 25 ans, jusqu’à André Evard, qui en a
384
plus Picasso que Matisse ; mais il y avait encore
du
flou, des courbes complaisantes. Meili est devenu plus net, plus crue
385
seulement pour le plaisir, mais plutôt par amour
du
courant d’air. Cela dérange toujours quelques frileux, mais les autre
386
, une sensualité qui sait se faire délicate quand
du
haut de San Miniato ou de Fiesole, il peint Florence avec des roses e
387
our par la grâce décorative, il n’en reste qu’un,
du
moins à Neuchâtel même : Eugène Bouvier. Ce garçon aux allures discrè
388
pression, à voir ses dernières toiles, d’une plus
grande
certitude intérieure. Les visages sont plus calmes, les couleurs s’av
389
que Charles Humbert ne devînt le chef d’une école
du
gris-noir neurasthénique. Il peignait des natures mortes qui décidéme
390
u robuste, les mains d’un si beau dessin, qui ont
du
poids et nulle lourdeur, tout cela communique une impression de puiss
391
ostume est drapé avec un soin minutieux, mais une
grande
mèche insolente retombe devant le visage. Aurèle tient un livre ouver
392
ême. Car il est artisan, dans le beau sens ancien
du
terme, tout comme son frère Charles Barraud, qui lui, passe ses journ
393
fins, mais tout aussi habiles dans l’utilisation
du
clair-obscur qui simplifie et renforce l’expression. Décidément ces t
394
es sont une école. Délaissant un moment ce trésor
du
meilleur réalisme, que nous saurons désormais retrouver, allons errer
395
by. C’était le poids de la pierre, plus que celui
du
corps de l’athlète ; l’œuvre n’atteignait pas encore pleinement sa vi
396
is, Léon Perrin semble avoir évolué vers une plus
grande
harmonie de lignes. Je pense surtout à ses bas-reliefs du BIT où se m
397
nie de lignes. Je pense surtout à ses bas-reliefs
du
BIT où se manifeste un heureux équilibre entre le réalisme imposé par
398
otre revue n’est certes pas complète. Mais elle a
du
moins l’avantage de grouper des artistes qui, par le fait des circons
399
rche de la simplicité savante et de la perfection
du
métier, un goût pour la construction rigoureuse qui sont des éléments
400
par l’argent qu’on domine notre âge : il devient
grand
industriel, assure sa fortune au prix du peu cynique reniement de ses
401
vient grand industriel, assure sa fortune au prix
du
peu cynique reniement de ses origines. Le vieux père s’effondre de ho
402
récit grassement pittoresque dans la description
du
milieu juif, prend une âpre rapidité avec l’ascension de Jacob et ses
403
ne serait-elle à son tour que le masque d’un goût
du
malheur ? Le sujet profond de ce roman, où l’on voit comment Pierre e
404
ose, tout de même, de laqué, d’élégant, de « bien
français
» ; et le mot sang n’évoque ici qu’une tache de couleur, plus sentime
405
tte imperfection, s’il ne peut encore s’en tirer,
du
moins l’avoue-t-il avec une franchise qui la rend sympathique. Et pui
406
n heureux de rencontrer chez les jeunes écrivains
français
un homme qui ait à ce point le sens de l’époque, une vision si claire
407
, Ferrero, commencent à être prises au sérieux en
France
par quelques jeunes gens. Il faut louer Drieu d’avoir échappé au surr
408
ue c’est là un des signes de sa décadence. Il y a
du
chirurgien chez ce soldat devenu « scribe » et qui s’en exaspère. Sou
409
Récit
du
pickpocket (fragment) (mai 1927)s t … et je jure par Mercure, die
410
(mai 1927)s t … et je jure par Mercure, dieu
du
commerce, qu’on m’a appris à voler. Aristophane (« Les Chevaliers »)
411
ement heureux. Le lendemain était le premier jour
du
printemps. Les rues riaient. Le ciel descendait dans la ville, on mar
412
us mon nom en grosses lettres : c’était l’annonce
du
décès de mon père. » J’étais assis à la terrasse ensoleillée d’un caf
413
tablissement luxueux d’où sortaient à chaque tour
du
tambour des bouffées de musique. » La femme en bleu dansait en regard
414
irent tourner des soleils sur les parois claires.
Du
balcon, on voyait la mer, des bateaux, des nuages, une avenue et ses
415
e avenue et ses autos rouges, tout un couchant de
grand
port de la Méditerranée. Nous nous aimâmes en sifflotant encore par i
416
mais nous avions aussi envie de pleurer, à cause
du
soir trop limpide et trop vaste, comme un avenir de bonheur fiévreux
417
juvénile, c’est-à-dire cynique, toutes les offres
du
hasard, ce poète immoral et malicieux. » Je ne sais dans quel rapide
418
une nuit, au moment de m’endormir, que ma passion
du
vol n’était qu’une longue vengeance. Ne m’avait-on pas dérobé des ann
419
voir dans la confusion où je parais être engagé,
du
plan moral avec l’économique, qu’une expression nouvelle, et non dénu
420
ents mêmes de la société. » C’est avec le produit
du
vol d’un tronc de chapelle que j’édifiai à mes parents un tombeau sur
421
............. ⁂ s. Rougemont Denis de, « Récit
du
pickpocket (fragment) », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-
422
eproché bien des choses aux romantiques : le goût
du
suicide, l’habitude de boire et de fumer excessivement, leurs amours,
423
de l’imagination et de la sensibilité, l’atrophie
du
sens critique sous toutes ses formes : raison, jugement, simple bon s
424
s alliez le dire — aux surréalistes ? Si le mal
du
siècle consistait véritablement dans ces quelques effets, nous donner
425
lliez le dire — aux surréalistes ? Si le mal du
siècle
consistait véritablement dans ces quelques effets, nous donnerions pe
426
tre raison à M. Y. Z., qui, dans un petit article
du
Journal de Genève sur « La maladie du siècle », écrit : « Plante de
427
t article du Journal de Genève sur « La maladie
du
siècle », écrit : « Plante des pommes de terre, jeune homme ! Quand t
428
rticle du Journal de Genève sur « La maladie du
siècle
», écrit : « Plante des pommes de terre, jeune homme ! Quand tu seras
429
ui représente quatre kilomètres de plantation, le
siècle
ne sera plus malade, les temps seront guéris de leur crise, les valeu
430
Dieu, que dire… Il y aurait, par exemple, ce fait
du
triomphe de la Machine ; ce fait de la révolution russe… cet autre fa
431
ro-sainte : la liberté. Alors n’est-ce pas, merci
du
conseil, Monsieur Y. Z., de ce conseil que vous avouez modestement n’
432
ge « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a
du
bonheur ». Vous reconnaissez que Pierre Girard est un peu responsable
433
eure où dans les bibliothèques désertes glisse un
grand
souffle oblique plein de fraîcheur et de pardon. » am. Rougemont D
434
La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)v I P
435
ue c’est de la littérature. Alors, quelque paysan
du
Danube survenant : — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-vo
436
ensée tendre pour un ami poète. « L’autre jour au
Grand
Écart… », dit quelqu’un. À ce coup, l’évocation de Cocteau fait fleur
437
ris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût
du
bizarre qui révèle le littérateur. Nous ne pouvons pas faire que nous
438
des autres, je vous ai mis un collier avec le nom
du
propriétaire ; tirez un peu sur la laisse, que j’éprouve la fermeté d
439
s. Ainsi, parler littérature, c’est faire la part
du
feu. Je dis ces noms, ces opinions, ces titres de livres : tout cela
440
ue, est notre seul moyen de connaissance concrète
du
monde. Mais c’est à condition qu’on ne l’écrive pas, même en pensée.
441
re des moulins à vent. La littérature, considérée
du
point de vue de la psychologie de l’écrivain, est un besoin organique
442
ris avec son sens le plus profond, qui est proche
du
sens biblique. Il ne s’agit pas de la connaissance abstraite et ratio
443
aire en particulier, toute connaissance véritable
du
monde.) Littérature : un vice ? Peut-être. Ou une maladie ? Ce n’est
444
dans le plat, de dire de ces choses qu’entre gens
du
métier l’on a convenu de passer sous silence. C’est assez drôle de vo
445
ns qu’elle exige me coûteront des sacrifices plus
grands
que les bienfaits que j’en escompte, il sera temps de songer sérieuse
446
de Fermé la nuit, titres également scandaleux. Le
Grand
Écart, roman de M. Cocteau, a donné son nom à un établissement de nui
447
t poètes surréalistes. Paul Valéry, de l’Académie
française
. Narcisse, personnage mythologique. — Là ! [NdE] Le texte publié plac
448
les écrire ». v. Rougemont Denis de, « La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature », Revue de Belles-Lettr
449
vue de Belles-Lettres — la seule revue de langue
française
où l’on dise la vérité librement et pour elle-même. Nous regrettons d
450
re les athées de l’antidémocratisme et les athées
du
Capitalisme quand il est conscient de soi-même, et les athées du Soci
451
quand il est conscient de soi-même, et les athées
du
Socialisme et du Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement
452
cient de soi-même, et les athées du Socialisme et
du
Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement d’un certain mond
453
un miracle. Et puis, ils ont des vieux un peu là,
du
grand Arthur-Alfred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait ses
454
miracle. Et puis, ils ont des vieux un peu là, du
grand
Arthur-Alfred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait ses preuve
455
eu là, du grand Arthur-Alfred-Albert au non moins
grand
Tanner. (On a fait ses preuves, quoi !) Et puis, qui sait, peut-être
456
peut-être sauront-ils rallier le dernier disciple
du
Bienheureux Jean… Et puis, en voilà assez pour ranimer la curiosité d
457
enture qui aurait pu être… Un homme médite à côté
du
corps de son ami suicidé pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’
458
pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’Amie
du
Mort.) Ou bien c’est le récit d’un été de vacances, quand les premièr
459
été de vacances, quand les premières inquiétudes
du
désir viennent troubler de ravissantes amours d’adolescents. Et c’est
460
e minutie, avec une sorte d’amoureuse application
du
souvenir, d’une séduction certaine. C’est un art de détails ; mais si
461
lke (décembre 1927)ao À ceux qui se contentent
du
mot fumeux pour caractériser tout lyrisme germanique, il faudra oppos
462
ssais, dont certains — le Message de Rilke — sont
du
meilleur Jaloux, de ce Jaloux qui sait parler mieux que personne des
463
es allemands parce qu’il partage avec eux ce goût
du
rêve préféré à la vie, — à ce qu’on appelle la vie. Jaloux, qui a ren
464
intelligent. Et plein de verve, et pas embarrassé
du
tout pour vous lâcher un beau pavé mathématique au milieu d’une effus
465
se tient à cette attitude scientifique, vis-à-vis
du
phénomène littéraire. La « Promenade » du héros de Bopp est une sorte
466
s-à-vis du phénomène littéraire. La « Promenade »
du
héros de Bopp est une sorte de pensum. Cela rend peut-être moins conv
467
tions et des rêves de l’enfance et cette féminité
du
sentiment, du tour de pensée même, qui faisaient déjà du Perroquet Ve
468
êves de l’enfance et cette féminité du sentiment,
du
tour de pensée même, qui faisaient déjà du Perroquet Vert un petit ch
469
iment, du tour de pensée même, qui faisaient déjà
du
Perroquet Vert un petit chef-d’œuvre de poésie proprement romanesque,
470
tion résultent à la fois le défaut de composition
du
livre et sa richesse. L’enfance de Catherine à Paris est du roman pur
471
t sa richesse. L’enfance de Catherine à Paris est
du
roman pur ; la tournée des cours de l’Europe centrale, qu’elle subit
472
t de la part d’une femme aussi femme que l’auteur
du
Perroquet Vert. Mais là-dessus, le roman repart dans une troisième ac
473
ème action (l’amour de Catherine pour un aviateur
français
) assez peu intéressante à vrai dire, parce qu’elle n’est pas à l’éche
474
qui la précède. Ces défaillances de la technique
du
roman sont sauvées par un style brillant, plein de trouvailles spirit
475
livre ne réalise pas une synthèse plus organique
du
roman et des mémoires. Mais si son début permet de croire que le Perr
476
on générale de la vie mondiale. Toutes les forces
du
temps y concourent obscurément ; et, pour peu que cela continue, pour
477
que sa civilisation poursuit depuis près de deux
siècles
, l’Occidental est saisi d’un étrange malaise. Il soupçonne, par éclai
478
ausse route ? Est-il temps encore de le détourner
du
désastre spirituel vers lequel il entraîne l’Occident ? Cris dans le
479
doctrine… Il faudrait d’abord prendre conscience
du
péril. Nous ne tentons rien d’autre ici. Il y a une lâcheté, croyons
480
tte complaisance générale à proclamer le désordre
du
temps. On a peur de certaines évidences, on préfère affirmer que tout
481
a réussi Je prends Henry Ford comme un symbole
du
monde moderne, et le meilleur, parce que personne ne s’est approché p
482
parce que personne ne s’est approché plus que lui
du
type idéal de l’industriel et du capitaliste. Le succès immense de se
483
ché plus que lui du type idéal de l’industriel et
du
capitaliste. Le succès immense de ses livres1, sa popularité universe
484
cette machine de route, jusqu’au jour présent, ma
grande
et constante ambition a été de construire une bonne machine routière.
485
production. Ford est le plus puissant industriel
du
monde ; le plus riche, au point qu’il peut parler d’égal à égal avec
486
précédent le met à l’abri de toutes les attaques,
du
point de vue technique. L’organisation de ses usines, des salaires, d
487
en apporter une solution définitive aux problèmes
du
surmenage et du paupérisme. C’est un résultat qu’on n’a pas le droit
488
solution définitive aux problèmes du surmenage et
du
paupérisme. C’est un résultat qu’on n’a pas le droit humainement de s
489
ettre à leurs électeurs une organisation complète
du
monde, seule méthode capable d’empêcher les abus des capitalistes. Du
490
ode capable d’empêcher les abus des capitalistes.
Du
même coup, en supprimant l’esclavage financier de l’ouvrier, il suppr
491
lants, et le charme un peu facile mais fort goûté
du
grand public, de l’humour américain, l’on comprendra sans peine la po
492
ts, et le charme un peu facile mais fort goûté du
grand
public, de l’humour américain, l’on comprendra sans peine la populari
493
chances encore de régler pacifiquement le conflit
du
capital et du travail. « Se fordiser ou mourir », écrivait récemment
494
de régler pacifiquement le conflit du capital et
du
travail. « Se fordiser ou mourir », écrivait récemment un économiste.
495
à l’heure quel fut le but de la vie de Ford, sa «
grande
et constante ambition ». Il semble que toute sa carrière — pensée, mé
496
ant son ambition, il conçoit ce mythe extravagant
du
bonheur de l’humanité par la possession d’automobiles Ford. Et, comme
497
tend ramener le bénéfice de la production à celui
du
consommateur. Prenons cette petite phrase qui n’a l’air de rien : « N
498
trouve toujours des clients, quel que soit l’état
du
marché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage du client. Mais c
499
rché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage
du
client. Mais cherchons un peu les causes réelles de cet abaissement d
500
entendu qu’une cause accessoire. Dire que l’état
du
marché est tel que le client n’achète plus, cela signifie parfois que
501
e-même, non pas le plaisir ou l’intérêt véritable
du
client. Le besoin ayant disparu, la production devant se maintenir, i
502
objet que, sans cette baisse, il n’eût pas acheté
du
tout. Autrement dit, il est trompé par la baisse. L’industriel compta
503
amener, en se généralisant, une sorte de suicide
du
genre humain, par perte de son instinct de préservation, d’autorégula
504
t d’alternances. Tel est ce sophisme, le paradoxe
du
bon marché. Celui de la réclame a même but, mêmes effets. Mais le plu
505
ets. Mais le plus grave est peut-être le sophisme
du
loisir. M. Guglielmo Ferrero a fort bien montré, dans un article inti
506
a fort bien montré, dans un article intitulé « Le
grand
paradoxe du monde moderne »3, ce qu’il y a de profondément antihumain
507
tré, dans un article intitulé « Le grand paradoxe
du
monde moderne »3, ce qu’il y a de profondément antihumain dans la con
508
le s’extasie. Il ne peut voir la duperie : ce jeu
du
chat et de la souris ; si Ford relâche les ouvriers et leur donne une
509
et cent autres pareilles, composent, au total, la
grande
Liberté idéale et mettent de l’huile dans les rouages de la vie quoti
510
Il n’a pas senti qu’il touchait là le nœud vital
du
problème moderne. D’ailleurs, les idées générales de cette sorte sont
511
ec un simplisme qui emporte à coup sûr l’adhésion
du
gros public : telle est l’idéologie de celui que M. Cambon, dans sa p
512
ui que M. Cambon, dans sa préface, égale aux plus
grands
esprits de tous les temps. On me dira que Ford a mieux à faire que de
513
ge : l’homme qu’on pourrait appeler le plus actif
du
monde, l’un de ceux qui influent le plus sur notre civilisation, poss
514
les peuples. Ainsi, détournant de l’essentiel une
grande
part des forces humaines, il travaille contre l’Esprit. Rien n’est gr
515
Nous payons notre passion de posséder la matière
du
prix de la seule possession véritable, la connaissance de l’Esprit. C
516
rrogant avec lequel, de nos jours, on tranche les
grandes
questions humaines est une des manifestations les plus frappantes de
517
plus frappantes de notre régression. Cette perte
du
sens de l’âme se nomme bon sens américain. On en fait quelque chose d
518
uelque chose de très sympathique et pas dangereux
du
tout. On n’en fait pas une philosophie. Mais, sans qu’on s’en doute,
519
comme la mort le restitue au monde vers 5 heures
du
soir, dans la détresse des dernières sirènes. Au monde, c’est-à-dire
520
e compte de sa fatigue. Neurasthénie. La conquête
du
confort matériel l’a laissé oublier les valeurs de l’esprit au point
521
ronie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeux
du
monde ; la proie d’on ne sait quelles forces occultes sans doute dang
522
ueur de la nécessité — puisqu’elle est inutile au
grand
dessein matérialiste de l’Occident. La logique, parlant par la bouche
523
plus. Pas de compromis possible de ce côté. Mais
du
nôtre ? « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit l’Écriture. ⁂
524
emme. Premiers pas vers la solution : l’existence
du
dilemme. Second pas : en poser les termes avec netteté et courage. Po
525
ite à Genève a révélé que les livres les plus lus
du
grand public sont Ma vie et mon œuvre, de Ford et Mon curé chez les r
526
à Genève a révélé que les livres les plus lus du
grand
public sont Ma vie et mon œuvre, de Ford et Mon curé chez les riches,
527
s de langue allemande, son succès est encore plus
grand
, et de meilleure qualité. Je ne parle pas de l’Amérique. 2. Victor C
528
« Jugendbewegung » en Allemagne ; surréalisme en
France
, en Amérique ; poussée mystique en Russie. a. Rougemont Denis de, «
529
, trop large, ouvert au vent glacial, crée autour
du
centre de la ville une insécurité qui fait songer à la Russie et au s
530
des balles perdues d’une révolution. Sept heures
du
soir : le moment était venu d’arrêter le plan de la soirée, et cette
531
t très vrai que les notions réaliste et idéaliste
du
monde ne sont séparées que par un léger décalage dans la chronologie
532
rieurement ce nom lorsque je m’assis dans l’ombre
du
théâtre, en retard, un peu ennuyé de me trouver à côté d’une place vi
533
haque bras, l’air de ne pas trop s’amuser. — Ceci
du
moins n’a guère changé, dis-je, songeant aux Amours de Vienne. — Cert
534
e dire que c’est trop facile pour un homme retiré
du
monde depuis si longtemps. Livrons-nous plutôt à une petite malice do
535
donc par accepter et vint à nous avec un sourire
du
type le plus courant : « Vous êtes bien gentils, messieurs ! » Il n’y
536
elles le sont presque toutes dans cette ville, —
du
type que Gérard et Théo nommaient « biondo et grassotto », et qu’avec
537
uge, souterrain où nous nous engouffrâmes dans un
grand
bruit de saxophones et de cors anglais jouant la Marche de Tannhäuser
538
s bien que nous allons nous ennuyer terriblement.
Du
moins, moi. Pour vous, c’est différent, vous êtes moderne, vous vous
539
e sens des correspondances secrètes et spontanées
du
plaisir qui seules faisaient sa dignité humaine, parce qu’elles le ra
540
ns leur vie aux “divertissements” entre 10 heures
du
soir et 4 heures du matin, moyennant tant de schillings, dans un déco
541
ertissements” entre 10 heures du soir et 4 heures
du
matin, moyennant tant de schillings, dans un décor banal et imposé, a
542
videmment scandalisée par cette atteinte aux lois
du
genre le plus conventionnel qui soit. Gérard la regarda avec une cert
543
a première fois de la soirée que Gérard « faisait
du
Gérard ». Les cocktails du Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notr
544
e que Gérard « faisait du Gérard ». Les cocktails
du
Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notre sang. Nos pensées devenai
545
rit les images qu’il y découvre. Il y a les ailes
du
Moulin-Rouge, qui sont les bras de Clarissa dans sa danse, et Clariss
546
aussi l’Anglaise aux citrons de Pompéi, l’Octavie
du
golfe de Marseille, ou bien plutôt, par je ne sais quelle erreur d’im
547
nie avec quelque chose d’éternel. Tous les drames
du
monde ne sont que décors mouvants dans la lueur bariolée des sentimen
548
lluminées. Des autos attendaient devant le porche
grand
ouvert. Les chauffeurs faisaient les cent pas dans la neige fraîche o
549
tel » où nous nous arrêtâmes. Au léger sifflement
du
bec de gaz sans manchon qui éclairait la boutique, et que le vent men
550
». Soudain les autos se mirent à ronfler. Par le
grand
escalier, au fond de la cour du palais, descendaient les invités du b
551
onfler. Par le grand escalier, au fond de la cour
du
palais, descendaient les invités du bal. Des femmes sans chapeau cour
552
nd de la cour du palais, descendaient les invités
du
bal. Des femmes sans chapeau couraient vers les voitures, les hommes
553
eaux étaient baissés. Déjà on criait les journaux
du
matin, des triporteurs passèrent à toute vitesse, m’éclaboussant de n
554
es poètes savent se perdre. Et c’est bien sa plus
grande
ruse que d’avoir emprunté le véhicule à la mode pour conduire des mil
555
voir que jolis livres d’étrennes dans les œuvres
du
plus grand créateur de mythes modernes, du seul écrivain dont l’influ
556
e jolis livres d’étrennes dans les œuvres du plus
grand
créateur de mythes modernes, du seul écrivain dont l’influence soit c
557
œuvres du plus grand créateur de mythes modernes,
du
seul écrivain dont l’influence soit comparable à celle du cinéma ! Cl
558
écrivain dont l’influence soit comparable à celle
du
cinéma ! Claretie raconte que les détenus des maisons de correction s
559
lumes « au travers desquels ils respiraient l’air
du
monde ». N’en ferons-nous pas autant, emprisonnés que nous sommes dan
560
térature si pédante qu’elle exclut un de nos plus
grands
conteurs sous prétexte qu’il n’est styliste ni psychologue ? Laissero
561
Aragon, Traité
du
style (août 1928)as Ce n’est pas le seul talent de M. Aragon qui l
562
é son premier chapitre, variation sur un mot bien
français
et ses applications faciles à cent célébrités locales. (Quant à Goeth
563
tes drôles ou quelconques. Mais la seconde partie
du
livre est admirable ; il suffit. Le titre ne ment pas ; ce livre trai
564
il suffit. Le titre ne ment pas ; ce livre traite
du
style, à coups d’exemples qui méritent de l’être. Et l’on voit bien i
565
efusez d’avancer ! Mais il reste à portée de voix
du
troupeau. C’est sans doute son rôle. Il le tient magnifiquement. Mais
566
ugemont Denis de, « [Compte rendu] Aragon, Traité
du
style », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, août 1
567
ment vers l’action, c’est-à-dire — nous sommes en
France
— vers la politique. Or ces ennemis de toute littérature voient leurs
568
révolution cantonaise en 1925 nous place au nœud
du
monde moderne : on y voit s’affronter en quelques hommes d’action les
569
lques hommes d’action les forces caractéristiques
du
temps — argent, races — et ses rares passions, qui sont la domination
570
la lutte qui met aux prises l’Europe et le monde
du
Pacifique. On retrouvera ici beaucoup des idées que la Tentation de l
571
il décrive la vie intense et instable des acteurs
du
drame, l’aspect quotidien et mystérieux d’une révolution de rues, ou
572
es villes chinoises, Malraux fait preuve d’un art
du
détail où se révèle le vrai romancier. On serait parfois tenté de le
573
sans issues : l’angoisse que fait naître au cœur
du
monde contemporain l’absurdité de ses ambitions. Écoutons Garine, l’u
574
dans l’Ennemi des Lois — son expression amoureuse
du
silence et cet ensemble idéal d’étudiant assidu aux sociétés de musiq
575
e ne relève pas, et qui tire sa grandeur de celle
du
décor ? Guy de Pourtalès n’hésite pas à baptiser son héros « prince d
576
Mais un prince rêveur n’est pas forcément prince
du
rêve ; et par ailleurs ce livre sait bien le laisser voir. La qualité
577
nsi l’image d’un romantisme assez morose ; mais à
grande
échelle. M. de Pourtalès a su rehausser le tableau avec beaucoup d’ad
578
rmes dont le jeu donne aux nuances assez troubles
du
personnage central une résonance plus profonde. Louis II, ce chimériq
579
olis mots ; mais ce n’est pas la moindre habileté
du
biographe. D’ailleurs, réussir un livre attrayant sur une vie manquée
580
ince russe et entretient autour de sa vie le plus
grand
mystère. Cependant il aime à raconter certaines scènes terrifiantes d
581
, on le traque à Paris même… Il subjugue le jeune
Français
par ces évocations et l’espèce de fièvre qu’il y apporte. Mais plusie
582
. Mais plusieurs incidents éveillent les soupçons
du
« petit-bourgeois » qu’il a choisi comme public, et brusquement le mo
583
ot éclate : menteur. Feintes et esquives adroites
du
« prince » qui disparaît, néanmoins. Enfin, le Français reçoit une le
584
du « prince » qui disparaît, néanmoins. Enfin, le
Français
reçoit une lettre trouvée sur le corps de son ami suicidé, pathétique
585
pas une question dont l’importance dépasse celle
du
cas pathologique. Il y a dans ce culte de la mythomanie qu’on a vu sé
586
hement il se prend en pitié. Ces séances lui font
du
mal, l’énervent, mais l’aveu qu’il en consent l’attache plus secrètem
587
je suis ! » Un peu plus tard, ce fut un jour de
grand
soleil sur toutes les verreries de la capitale. Les fenêtres battaien
588
hie tellement au sérieux que j’ai été bien étonné
du
passage où il rappelle qu’il écrit la vie d’un homme de lettres. En r
589
de la poésie — mais à Chicago on doit appeler ça
du
bluff — fait de lui sans doute le plus méridional des conteurs améric
590
e pourrait-il pas être considéré un jour comme le
grand
tueur de son époque ? Rendre impuissant c’est à coup sûr tuer. Or on
591
! Tamerlan, dont la spécialité était l’assassinat
du
corps humain, mais qui raconte dans son autobiographie que son désir
592
le respect de soi était de son temps le souverain
du
monde. Tamerlan pour les anciens. Ford pour les modernes. Quelle déc
593
la prétention. L’autre, avec l’ironie tranquille
du
bon sens bafoué et qui s’en moque, décrit la stupidité de l’enseignem
594
est assez différent, moins philosophique et point
du
tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de te
595
te ne pas échapper : celui de naïveté. Définition
du
naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne r
596
ne voix s’élève pour mettre en doute l’excellence
du
principe de l’instruction publique, on crie sur tous les bancs : « Al
597
à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponses
du
type : on ne peut pas aller contre l’époque, vous êtes un pauvre utop
598
nt. 2° Rira bien qui rira le dernier. B. Réponses
du
type : vous êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont
599
corps au chapitre 5 où je traiterai de cet aspect
du
problème que l’on peut appeler la question de droit. Certains, en eff
600
e propose de marquer ici la distinction classique
du
fait et du droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instru
601
e marquer ici la distinction classique du fait et
du
droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instruction publi
602
ù il fallait si soigneusement séparer les calculs
du
raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des
603
ubler. Et on multipliait le tapissier par le prix
du
mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop au sérieux p
604
nne les sentiments trop au sérieux pour faire ici
du
sentiment, je suis sensible au charme de cette fantaisie. Mais ce qui
605
t d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix
du
mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être qui s’énerve
606
’est-ce qui ressemble plus au souci quotidien des
grandes
personnes ? Mais l’enfance est ailleurs. Je revois ce fond de jardin
607
ement des choses qu’on ne comprend pas, la prière
du
soir pour qu’il fasse beau demain, Michel Strogoff et Rémy un fils de
608
s, ou bien ces promenades en tenant la forte main
du
père qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de sou
609
J’aimais pourtant Zoé lave à la fontaine, à cause
du
nom.) Quand venait mon tour, je savais rarement où l’on en était. Cel
610
hypocrite donc, et le cerveau saturé d’évidences
du
type 2 et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
611
t certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites :
du
moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour qu’il
612
ilence, un vide. C’était en dehors de la vie. 3.
du
pain rassis.
613
2. Description
du
monstre Le service militaire me permit de retrouver quelques-unes d
614
dire est sans doute injuste et faux dans un très
grand
nombre de cas, mais pourquoi ai-je envie de le dire ? L’instituteur s
615
ilitaristes qui signent des manifestes en mauvais
français
— et je ferais de la peine à d’excellents garçons. Revenons au civil.
616
d profond voilé de douceur. Car le type populaire
du
poète romantique s’est dégradé en deux sous-types posthumes : l’artis
617
rs jaune.) Je n’ai ni le droit ni l’envie de dire
du
mal des petits bourgeois. Ils sont au moins aussi sympathiques que n’
618
collèges n’est pas accidentelle. C’est celle même
du
régime. l’architecture de nos « palais scolaires ». symbolise d’une f
619
ue et de monotone dans la conception démocratique
du
monde. Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson
620
votre vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un
grand
progrès sur la Nature. Quelle peut bien être la vertu éducatrice d’un
621
uvaise époque » qui sont dans nos villes l’apport
du
xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni à l’utilité, et il
622
3. Anatomie
du
monstre Ayant épanché un peu de ma rancune, à seule fin de montrer
623
rit les noms dans les casiers. Est-ce que l’étude
du
trapézoïde est particulièrement indiquée pour préparer les élèves à u
624
diquée pour préparer les élèves à une composition
française
? Question oiseuse et saugrenue, — naïve. Le bon sens voudrait que l’
625
es » comparables à ceux que l’on établit lors des
grandes
épreuves cyclistes. Les participants du Tour de Science doivent s’ins
626
des grandes épreuves cyclistes. Les participants
du
Tour de Science doivent s’inscrire au terme de chaque trimestre. Ceux
627
é et la quantité des efforts « fournis » au cours
du
trimestre. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette p
628
ubordonne tout, plaisir, goût au travail, qualité
du
travail, santé, liberté, sens de la justice et autres balivernes, ins
629
s-nous de remarquer que ce principe est à la base
du
système ; qui repose donc sur une tranquille méconnaissance de la nat
630
sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
du
régime des lumières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout
631
al dont j’ai oublié le nom. Une autre conséquence
du
gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut po
632
ant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail
du
maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je
633
l’État, et dont la vue permet à ceux qui tombent
du
ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chér
634
image mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage
du
peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle
635
plus délicats par les plus vulgaires ? L’idéal
du
bon élève Le bon sens voudrait que le bon élève soit celui qui sai
636
avoir enivré l’espoir et enflammé l’ambition d’un
grand
nombre de régents, ne laissent pas que d’être assez spéciales. Il arr
637
e universitaire, prennent leur essor de chérubins
du
parti au cours de ces nombreux banquets de cercles locaux où se fonde
638
t pas beaucoup ma superstition, par ailleurs fort
grande
. Tous ceux qui ont eu l’occasion de comparer les bons élèves de diver
639
iginalité de leur jugement sont en raison inverse
du
nombre d’années d’instruction publique qu’ils ont subies. Le dilem
640
lique ne coïncident qu’accidentellement avec ceux
du
bon sens. Je m’en tiendrai là, renonçant pour cette fois à démontrer,
641
ir que tous ces principes dérivent nécessairement
du
fait que l’école est publique, obligatoire, et soumise au contrôle de
642
ession de chauffeurs de taxi. Si cette conception
du
pratique prévaut, il est à craindre que l’école nouvelle n’apporte bi
643
qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur
du
tumulte l’un ou l’autre proclamant : je sors ! ne traduise incontinen
644
qu’ils consomment deux fois plus de machines. Jeu
du
chat avec la souris. On n’impose plus des résultats, on les fait trou
645
ntaines qui sont pour me plaire ; un grignotement
du
système officiel qui pourrait bien un jour l’atteindre au cœur, et je
646
lité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mais
du
point de vue de la vérité, force nous est de reconnaître que notre di
647
ase. La réponse est simple, terriblement simple :
du
droit de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont
648
répande universellement et obligatoirement l’art
du
saxophone ou de la balalaïka. Soyez certains qu’il ne manque à cette
649
utomatisme de la vie civique. Le cerveau standard
du
type fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans son fonctionnement
650
uthentiquement noble en chaque homme. Si les fils
du
peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-
651
de ces principes, et ce peut être le signal de la
grande
débâcle printanière. Il n’y a de révolution véritable que de la sensi
652
ce que cela représente. 10. Voir note A à la fin
du
cahier. 11. Est-il besoin de déclarer formellement qu’une telle atti
653
d’une purge violente qui chasse ce ver solitaire
du
matérialisme. Et quand on m’aura démontré que les besoins de l’époque
654
s de l’époque exigent une organisation à outrance
du
monde, je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfai
655
upériorités naturelles, l’habitude de l’ersatz et
du
travail bâclé. Elle apprend à lire les journaux, mais en même temps q
656
e prépare de consciencieuses poires, des esclaves
du
mot. Il est clair, par exemple, que seules les victimes de l’instruct
657
elle enseigne à connaître, elle constitue la plus
grande
force antireligieuse de ce temps. L’instruction religieuse qui prend
658
’est qu’un camouflage à l’abri duquel on distille
du
radicalisme intégral. On me fera observer que beaucoup des servants d
659
ation ; et où la Démocratie peut se conserver des
siècles
encore… Or si je dis que l’École est contre le progrès, c’est que le
660
z cependant point de le dire, avec ce sens exquis
du
cliché qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par
661
ie rancie armée de pédantisme, et je ne parle pas
du
décor, des odeurs, de la poussière, des petites habitudes sordides et
662
rdis. Réponse non, c’est un recul. Cette critique
du
fonctionnarisme, vous alliez le dire, est un ramassis de lieux commun
663
ébordent ce cercle étroit et distingué. Il y a de
grands
balayages à faire, un grand courant d’air à créer qui emportera toute
664
distingué. Il y a de grands balayages à faire, un
grand
courant d’air à créer qui emportera toutes ces statistiques et ces jo
665
c’est notre sécheresse sentimentale. Et c’est le
grand
empêchement intérieur dont souffre notre imagination créatrice ; c’es
666
formidable expérience négative qui aura duré deux
siècles
au moins. L’évolution de l’humanité paraît conforme à la dialectique
667
les possibilités formidables que nous réserve le
siècle
à venir, et vous commencerez à comprendre que votre scepticisme à l’e
668
itude de l’âme. Ceci revient à dire que seule une
grande
vague de l’imagination collective peut désensabler le vieux bateau oc
669
acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront
du
cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-lux
670
sures et des possibilités nouvelles. Tenir compte
du
réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui
671
choses. Ce n’est rien de moins qu’une rédemption
du
journalisme, ce que je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer
672
ellectuelles et mystiques. Toute leur force vient
du
yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute f
673
lusions immédiates, non seulement il serait sauvé
du
désastre, mais il recouvrerait la domination du monde16 et non plus e
674
é du désastre, mais il recouvrerait la domination
du
monde16 et non plus en barbare cette fois-ci. Ce qui l’empêche de com
675
ga à lui : toutes les fois qu’il veut obtenir une
grande
intensité avec un minimum de moyens. J’en citerai deux exemples : la
676
dire que tout homme gagnerait à posséder une plus
grande
puissance intellectuelle, une meilleure mémoire, une sensibilité plus
677
ifférences s’accuseraient, mais se légitimeraient
du
même coup ; car sur ce plan elles ne font que traduire la diversité d
678
tinières ne vivent que de semblables accusations.
Du
moment que n’importe qui juge et contrôle n’importe quoi, il faut bie
679
est pourtant un très brave homme, il fait partie
du
conseil de la paroisse, etc. » — Il semble qu’en attaquant ses idées
680
einte à la dignité morale de ce M. Machin, membre
du
conseil de paroisse. Je préciserai donc : je tiens l’École pour crimi
681
coup de mal, mais ils sont les premières victimes
du
système qu’il propagent et qui les fait vivre. La question se compliq
682
res et rester pacifiste. NOTE C Vous parlez de la
grande
vulgarité de mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens du mot,
683
mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens
du
mot, c’est le genre distingué de la bourgeoisie qui se monte le cou.
684
ns ses Articles pédagogiques encore très actuels,
du
fait que l’école n’a pas bougé depuis. 16. On promet des confitures
685
énouée de ta vie comme de cette nuit le jour d’un
grand
été qui consent… Ailleurs Colombes lumineuses des mains de m
686
grâce Dans l’or vert évanouie au cœur éclatant
du
jour scintillera l’invisible gage d’un amour perdu. z. Rougemon
687
ne, puis une banque en style hongrois, façade aux
grandes
lignes verticales, peinturlurée de bleu, d’or et de violet. Puis une
688
ue 1880, qui est le Parlement. Et voici la trouée
du
Danube, Bude solidement amarrée à Pest par quatre énormes ponts de fe
689
nheur et vous voyez bien que Mme Varshany est une
grande
artiste. Vous vous êtes levé, comme tout le monde, à l’entrée d’un de
690
sur des divans couverts de coussins Rothermere et
Grande
Hongrie… Ivresse dans le malheur, passion et pauvreté, espoirs presqu
691
ux gelés de rêverie », il se confond avec l’ombre
du
monde. Et l’âme peut enfin « saisir » dans leur réalité les choses do
692
e folie m’apparaît comme une chose si douce et si
grande
… »11 Et Bettina terminant sa lettre sur Hölderlin : « Ce piano dont
693
on âme ; j’ai voulu attirer là-dessus l’attention
du
médecin, mais il est plus difficile de se faire comprendre par un sot
694
te. La fête de la plus haute poésie. Mais dans ce
siècle
, où tant de voix l’appellent, combien sont dignes de s’attendre au do
695
pellent, combien sont dignes de s’attendre au don
du
langage sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et
696
oici dans sa vie cette double venue de l’amour et
du
chant prophétique, confondant leurs flammes. Dix années dans le Grand
697
que, confondant leurs flammes. Dix années dans le
Grand
Jeu. Dix années où le génie tourmente cet être faible, humilié par le
698
eau et cette complainte de malade épuisé après un
grand
accès de fièvre… L’agrément de ce monde, je l’ai vécu. Les joies d
699
Il y avait encore plus de paix que maintenant. La
grande
allée sur l’île n’existait pas, en face, ni les maisons. Il voyait de
700
s maisons pointues et les contreforts de l’Église
du
Chapitre : je vois s’y engager chaque jour le fou au profil de vieill
701
montent au Séminaire protestant : il leur fait de
grandes
révérences… La rumeur et le cliquetis d’une grande terrasse de café
702
ndes révérences… La rumeur et le cliquetis d’une
grande
terrasse de café au bord du Neckar, sous les marronniers. À quatre he
703
même monde ? (Il est bon de poser parfois de ces
grandes
questions naïves.) Lui aussi a vécu dans cette ville, tout semblable
704
de tentatives : cela ne peut que mal finir. Ceux
du
bon sens hochent la tête et citent la phrase la plus malencontreuse d
705
s, cela prend l’air de je ne sais quelle revanche
du
médiocre dont ils se sentent bénéficiaires. Ah ! vraiment les malins
706
ine de leur jeunesse où ils ont cru pressentir de
grandes
choses généreuses autour d’eux… Cela s’oublie. Et l’amour, tout juste
707
début, puis plus tard encore, dans les songes des
grandes
personnes, — puis tous se perdent, comme des souvenirs, et l’on retro
708
ommage qu’il s’égare parfois dans les maisons des
grands
bourgeois, où tout, soudain, devient plus terne. Mais bien vite un in
709
jamais méchants, et seulement aux dernières pages
du
livre, un peu amers… On voudrait un livre de Cassou qui ne serait fai
710
élancoliques réflexions sur le génie « poétique »
français
… Mais non, nous préférons voir ici l’un de ces signes qui de toutes p
711
de l’âme dans la littérature la plus spirituelle
du
monde. La thèse que défend l’auteur de cet essai — la voyance de Rimb
712
qui se soit révélé par le truchement de la poésie
française
. — Livre un peu didactique, trop attentif à sa propre démarche, mais
713
s’ignore, il n’est pas plus admissible d’inférer
du
mépris de Rimbaud pour le catholicisme à son mépris pour la révélatio
714
. Je ne vois là que l’indice d’une confusion bien
française
, hélas. ba. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] André Rolland de
715
les autres. Soudain il lui pousse des ailes, une
grande
paire d’ailes. Allait-on s’émerveiller ? Mais déjà Freud expliquait l
716
fort simple qui d’ailleurs était la bonne, car le
grand
Remède, c’est un Simple. Des hurlements de rage ne tardèrent point à
717
la prétention. L’autre, avec l’ironie tranquille
du
bon sens bafoué et qui s’en moque, décrit la stupidité de l’enseignem
718
est assez différent, moins philosophique et point
du
tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de te
719
te ne pas échapper : celui de naïveté. Définition
du
naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne r
720
ne voix s’élève pour mettre en doute l’excellence
du
principe de l’instruction publique, on crie sur tous les bancs : « Al
721
à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponses
du
type : on ne peut pas aller contre l’époque, vous êtes un pauvre utop
722
t. 2° rira bien qui rira le dernier. B. Réponses
du
type : vous êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont
723
corps au chapitre 5 où je traiterai de cet aspect
du
problème que l’on peut appeler la question de droit. Certains, en eff
724
e propose de marquer ici la distinction classique
du
fait et du droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instru
725
e marquer ici la distinction classique du fait et
du
droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instruction publi
726
itut Rousseau. 2. Guguss, journal comique d’une
grande
vulgarité qui jouait alors le rôle de nos bandes dessinées.
727
ù il fallait si soigneusement séparer les calculs
du
raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des
728
ubler. Et on multipliait le tapissier par le prix
du
mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop au sérieux p
729
nne les sentiments trop au sérieux pour faire ici
du
sentiment, je suis sensible au charme de cette fantaisie. Mais ce qui
730
t d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix
du
mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être qui s’énerve
731
’est-ce qui ressemble plus au souci quotidien des
grandes
personnes ? Mais l’enfance est ailleurs. Je revois ce fond de jardin
732
ement des choses qu’on ne comprend pas, la prière
du
soir pour qu’il fasse beau demain, Michel Strogoff et Rémy un fils de
733
bien dans ces promenades en tenant la forte main
du
père qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de sou
734
J’aimais pourtant Zoé lave à la fontaine, à cause
du
nom.) Quand venait mon tour, je savais rarement où l’on en était. Cel
735
hypocrite donc, et le cerveau saturé d’évidences
du
type 2 et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
736
t certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites :
du
moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour qu’il
737
2. Description
du
monstre Le service militaire me permit de retrouver quelques-unes d
738
dire est sans doute injuste et faux dans un très
grand
nombre de cas, mais pourquoi ai-je envie de le dire ? L’instituteur s
739
ilitaristes qui signent des manifestes en mauvais
français
— et je ferais de la peine à d’excellents garçons. Revenons au civil.
740
rs jaune.) Je n’ai ni le droit ni l’envie de dire
du
mal des petits-bourgeois. Ils sont au moins aussi sympathiques que n’
741
llèges » n’est pas accidentelle. C’est celle même
du
régime. L’architecture de nos « palais scolaires » symbolise d’une fa
742
ue et de monotone dans la conception démocratique
du
monde. Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson
743
votre vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un
grand
progrès sur la Nature. Quelle peut bien être la vertu éducatrice d’un
744
uvaise époque » qui sont dans nos villes l’apport
du
xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni à l’utilité, et il
745
3. Anatomie
du
monstre Ayant épanché un peu de ma rancune, à seule fin de montrer
746
écrit le nom dans les casiers. Est-ce que l’étude
du
trapézoïde est particulièrement indiquée pour préparer les élèves à u
747
diquée pour préparer les élèves à une composition
française
? Question oiseuse et saugrenue, — naïve. Le bon sens voudrait que l’
748
es » comparables à ceux que l’on établit lors des
grandes
épreuves cyclistes. Les participants du Tour de Science doivent s’ins
749
des grandes épreuves cyclistes. Les participants
du
Tour de Science doivent s’inscrire au terme de chaque trimestre. Ceux
750
é et la quantité des efforts « fournis » au cours
du
trimestre. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette p
751
ens et à quoi l’on subordonne tout, plaisir, goût
du
travail, qualité du travail, santé, liberté, sens de la justice et au
752
ubordonne tout, plaisir, goût du travail, qualité
du
travail, santé, liberté, sens de la justice et autres balivernes, ins
753
s-nous de remarquer que ce principe est à la base
du
système ; qui repose donc sur une tranquille méconnaissance de la nat
754
sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
du
régime des lumières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout
755
al dont j’ai oublié le nom. Une autre conséquence
du
gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut po
756
ant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail
du
maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je
757
l’État, et dont la vue permet à ceux qui tombent
du
ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chér
758
image mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage
du
peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle
759
délicats par les plus vulgaires ? 3.g. L’idéal
du
bon élève Le bon sens voudrait que le bon élève soit celui qui sai
760
avoir enivré l’espoir et enflammé l’ambition d’un
grand
nombre de régents, ne laissent pas que d’être assez spéciales. Il arr
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éciales. Il arrive en effet que nos petits futurs
grands
citoyens ayant accompli de « fortes études primaires et secondaires »
762
e universitaire, prennent leur essor de chérubins
du
parti au cours de ces nombreux banquets de cercles locaux où se fonde
763
t pas beaucoup ma superstition, par ailleurs fort
grande
. Tous ceux qui ont eu l’occasion de comparer les bons élèves de diver
764
iginalité de leur jugement sont en raison inverse
du
nombre d’années d’instruction publique qu’ils ont subies. 3.h. Le
765
lique ne coïncident qu’accidentellement avec ceux
du
bon sens. Je m’en tiendrai là, renonçant pour cette fois à démontrer,
766
nes. C’est-à-dire : une méthode d’abâtardissement
du
peuple. D’autre part, il est aisé de voir que tous ces principes déri
767
ir que tous ces principes dérivent nécessairement
du
fait que l’école est publique, obligatoire, et soumise au contrôle de
768
ession de chauffeurs de taxi. Si cette conception
du
pratique prévaut, il est à craindre que l’école nouvelle n’apporte bi
769
qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur
du
tumulte l’un ou l’autre proclamant : je sors ! ne traduise incontinen
770
qu’ils consomment deux fois plus de machines. Jeu
du
chat avec la souris. On n’impose plus de résultats, on les fait trouv
771
ntaines qui sont pour me plaire ; un grignotement
du
système officiel qui pourrait bien un jour l’atteindre au cœur, et je
772
lité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mais
du
point de vue de la vérité, force nous est de reconnaître que notre di
773
ase. La réponse est simple, terriblement simple :
du
droit de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont
774
répande universellement et obligatoirement l’art
du
saxophone ou de la balalaïka. Soyez certains qu’il ne manque à cette
775
utomatisme de la vie civique. Le cerveau standard
du
type fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans son fonctionnement
776
uthentiquement noble en chaque homme. Si les fils
du
peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-
777
de ces principes, et ce peut être le signal de la
grande
débâcle printanière. Il n’y a pas de révolution véritable que de la s
778
ce que cela représente. 10. Voir note A à la fin
du
livre, p. 65. 11. Est-il besoin de déclarer formellement qu’une tell
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d’une purge violente qui chasse ce ver solitaire
du
matérialisme. Et quand on m’aura démontré que les besoins de l’époque
780
s de l’époque exigent une organisation à outrance
du
monde, je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfai
781
upériorités naturelles, l’habitude de l’ersatz et
du
travail bâclé. Elle apprend à lire pour lire les journaux, mais en mê
782
repoison. Au contraire, elle prépare des esclaves
du
mot. Il est clair, par exemple, que seules les victimes de l’instruct
783
elle enseigne à connaître, elle constitue la plus
grande
force antireligieuse de ce temps. L’instruction religieuse qui prend
784
’est qu’un camouflage à l’abri duquel on distille
du
radicalisme intégral. On me fera observer que beaucoup des servants d
785
ation ; et où la Démocratie peut se conserver des
siècles
encore… Or si je dis que l’École est contre le progrès, c’est que le
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anquerez cependant point de le dire, avec ce sens
du
cliché qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par
787
ie rancie armée de pédantisme, et je ne parle pas
du
décor, des odeurs, de la poussière, des petites habitudes sordides et
788
rdis. Réponse non, c’est un recul. Cette critique
du
fonctionnarisme, vous alliez le dire, est un ramassis de lieux commun
789
ébordent ce cercle étroit et distingué. Il y a de
grands
balayages à faire, un grand courant d’air à créer qui emportera toute
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distingué. Il y a de grands balayages à faire, un
grand
courant d’air à créer qui emportera toutes ces statistiques et ces jo
791
c’est notre sécheresse sentimentale. Et c’est le
grand
empêchement intérieur dont souffre notre imagination créatrice ; c’es
792
formidable expérience négative qui aura duré deux
siècles
au moins. L’évolution de l’humanité paraît conforme à la dialectique
793
les possibilités formidables que nous réserve le
siècle
à venir, et vous commencerez à comprendre que votre scepticisme à l’e
794
itude de l’âme. Ceci revient à dire que seule une
grande
vague de l’imagination collective peut désensabler le vieux bateau oc
795
acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront
du
cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-lux
796
sures et des possibilités nouvelles. Tenir compte
du
réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui
797
choses. Ce n’est rien de moins qu’une rédemption
du
journalisme, ce que je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer
798
ellectuelles et mystiques. Toute leur force vient
du
yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute f
799
lusions immédiates, non seulement il serait sauvé
du
désastre, mais il recouvrerait la domination du monde 16 et non plus
800
é du désastre, mais il recouvrerait la domination
du
monde 16 et non plus en barbare cette fois-ci. Ce qui l’empêche de co
801
ga à lui : toutes les fois qu’il veut obtenir une
grande
intensité avec un minimum de moyens. J’en citerai deux exemples : la
802
dire que tout homme gagnerait à posséder une plus
grande
puissance intellectuelle, une meilleure mémoire, une sensibilité plus
803
ifférences s’accuseraient, mais se légitimeraient
du
même coup ; car sur ce plan elles ne font que traduire la diversité d
804
tinières ne vivent que de semblables accusations.
Du
moment que n’importe qui juge et contrôle n’importe quoi, il faut bie
805
est pourtant un très brave homme, il fait partie
du
conseil de la paroisse, et… » — Il semble qu’en attaquant ses idées e
806
einte à la dignité morale de ce M. Machin, membre
du
conseil de paroisse. Je préciserai donc : je tiens l’École pour crimi
807
res et rester pacifiste. NOTE C Vous parlez de la
grande
vulgarité de mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens du mot,
808
mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens
du
mot, c’est le genre distingué de la bourgeoisie qui se monte le cou.
809
ns ses Articles pédagogiques encore très actuels,
du
fait que l’école n’a pas bougé depuis. 16. On promet des confitures
810
libre proprement humain. Ainsi passèrent quelques
siècles
; ainsi passa le xixe . On le laissa installer ses machines : elles a
811
a installer ses machines : elles avaient l’air de
grands
joujoux ; et l’on continua d’apprendre rosa : la rose, d’admirer le P
812
evoir que dans ses servitudes5. Aussi la critique
du
matérialisme entreprise par certains philosophes des sciences fait-el
813
, ils échappent à cette fatalité qui est le signe
du
monde matériel. Je vois l’humanisme nouveau sous l’aspect d’une cult
814
e bannirait pas de l’existence la poésie, ce sens
du
Réel. Je vois se composer en cette méthode — peut-être séculairement
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vois rien d’autre. Quoi qu’il en soit d’ailleurs
du
contenu d’un nouvel humanisme, il est assez aisé de prévoir et de déc
816
èle gréco-latin, un canon de l’âme aussi bien que
du
corps. Il est possible que ce mythe ait animé l’humanisme de nos huma
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il en eut, ne s’étendit guère au-delà des limites
du
monde roman. Le type de chevalier et ses succédanés militaires et wag
818
e ne le cède aujourd’hui qu’à l’idéal anglo-saxon
du
gentleman. Le rabais est notable. On solde. Au rayon des idéaux de co
819
u rayon des idéaux de confection voici le Citoyen
du
Monde, voici le Bon Européen, voici l’Américain à rendement maximum.
820
L’humanisme est de l’homme, le christianisme est
du
nouvel homme. Tout humanisme véritable conduit « au seuil » : et qu’i
821
nève. Il a collaboré à diverses revues suisses et
françaises
. Il prépare trois volumes (Essais, Romans, Voyages). »
822
rs, si vous croyez que c’est par l’extrême pointe
du
singulier que l’esprit pénètre dans la poésie, vous lirez Mes Proprié
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faciles qu’on aime à ménager dans un jardin à la
française
. Mais vous ne tarderez pas à remarquer que tout, ici, est original, i
824
us qu’une manière et qu’un ton, il y a une vision
du
monde véritablement neuve, dans laquelle l’âme, agissant à la façon d