1
Orient, et insinue dans le monde romain les virus
du
christianisme, de la Réforme, de la Révolution et du romantisme, les
2
christianisme, de la Réforme, de la Révolution et
du
romantisme, les concepts de liberté et de progrès, l’humanitarisme, l
3
, rien d’original dans cette conception simpliste
du
monde, qui n’est en rien différente de celle de l’Action française ;
4
ion, que Maurras n’a pas faite aussi franchement,
du
catholicisme et du christianisme, le christianisme étant dans le même
5
a pas faite aussi franchement, du catholicisme et
du
christianisme, le christianisme étant dans le même camp que la Réform
6
s de huit coups de griffes et chaud de l’étreinte
du
fauve merveilleux ». Il n’a pas eu le temps de se ressaisir, le sport
7
i, d’une façon obsédante, le rythme de la guerre.
Du
moins a-t-il ainsi évité le choc fatal pour tant d’autres du guerrier
8
t-il ainsi évité le choc fatal pour tant d’autres
du
guerrier et du bourgeois. Dernièrement, il abandonna le stade et rent
9
é le choc fatal pour tant d’autres du guerrier et
du
bourgeois. Dernièrement, il abandonna le stade et rentra dans le mond
10
rentra dans le monde où nous vivons tous. Écœuré
du
désordre général, il cherche des remèdes, et nous tend les premiers q
11
cavalières un peu intimidantes. Toute une partie
du
Paradis à l’ombre des épées 1, son dernier livre, est consacrée à « f
12
e M. de Montherlant est justement un des premiers
Français
qui ait compris que le but du sport n’est pas la performance, mais le
13
des premiers Français qui ait compris que le but
du
sport n’est pas la performance, mais le style et la méthode, c’est-à-
14
le style et la méthode, c’est-à-dire la formation
du
caractère, en définitive. Mais on peut oublier la partie doctrinaire
15
M. de Montherlant son admirable lyrisme de poète
du
stade. En un style d’une fermeté presque brutale parfois, un style de
16
Mais sa foulée, bondissante et posée, est pleine
du
désir de l’air. Danse-t-il sur une musique que je n’entends pas ? » —
17
t c’est cette domination qui est le but véritable
du
sport. On accepte une règle ; on l’assimile, à tel point qu’elle n’es
18
ave à la violence animale déchaînée dans le corps
du
joueur à la vue de la prairie rase où rebondit un ballon. Si l’on con
19
pensables au bon équipier deviennent les qualités
du
parfait citoyen : juste vision de la réalité, abnégation, sentiment d
20
juste vision de la réalité, abnégation, sentiment
du
devoir de chacun envers l’ensemble (Montherlant insiste plutôt sur le
21
ut servira plus tard : Ô garçons, il y a un brin
du
myrte civique tressé dans vos couronnes de laurier. Vous n’êtes pas c
22
d’olivier. La main connaît la main dans la prise
du
témoin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage du ballon. Le reg
23
moin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage
du
ballon. Le regard connaît le regard dans la course d’équipe. Le cœur
24
ui fait lever la haine ». « La faiblesse est mère
du
combat. » C’est donc à un lacédémonisme renouvelé que nous conduirait
25
sme renouvelé que nous conduirait cette « éthique
du
sport » tempérée de raison. Ce qu’on en peut retenir, c’est la méthod
26
avons qu’il observera les règles. Saluons-le donc
du
salut des équipes avant le match : « En l’honneur d’Henry de Montherl
27
» (30 octobre 1924)b Lundi soir, dans la salle
du
Lyceum, M. Conrad Meili parla des écoles qui représentent la peinture
28
ili parla des écoles qui représentent la peinture
française
, des débuts du xixe siècle à nos jours. Partis du classicisme de Dav
29
ui représentent la peinture française, des débuts
du
xixe siècle à nos jours. Partis du classicisme de David et d’Ingres,
30
e, des débuts du xixe siècle à nos jours. Partis
du
classicisme de David et d’Ingres, les peintres français ont accompli,
31
du classicisme de David et d’Ingres, les peintres
français
ont accompli, durant le xixe siècle, une exploration merveilleuse da
32
e, une exploration merveilleuse dans les domaines
du
romantisme, du naturalisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin
33
ion merveilleuse dans les domaines du romantisme,
du
naturalisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin dans ces impass
34
façon de peindre correspond à la façon de penser
du
peintre. Souhaitons d’entendre encore M. Meili. Est-il besoin de soul
35
s s’appellent : collège, guerre, sport… la Relève
du
Matin, le Songe, les Olympiques. Et voici le Chant funèbre, adieu à l
36
is quel relent de barbarie, un assez malsain goût
du
sang. Tout cela s’est purifié dans le Chant funèbre. Et une phrase te
37
protestations belliqueuses. Il nous montre « des
Français
qui pensent ces carnages inévitables, avec un bref soupir s’y résigne
38
e éclatante mise au point ? Et venant de l’auteur
du
Songe, d’un de ces hommes qui « descendirent » du front dans notre pa
39
du Songe, d’un de ces hommes qui « descendirent »
du
front dans notre paix lassée, ne prend-elle pas une pathétique signif
40
oudain… Mais Montherlant se redresse vite, frappe
du
pied et repart. Vers quels buts ? On verra plus tard. L’urgent c’est
41
André Breton, Manifeste
du
surréalisme (juin 1925)b Sous une « vague de rêves », la logique,
42
agent de liaison de nos esprits, va périr. C’est
du
moins ce que proclame M. Breton en un manifeste dont la pseudo-nouvea
43
e sorte de méthode des textes généralisée ? Point
du
tout ! Il paraît qu’il est la seule attitude littéraire aujourd’hui c
44
Rêve est la seule matière poétique. Dans le monde
du
Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poésie est inco
45
e fait d’une fortuite coïncidence entre l’univers
du
poète et le mien ? Je comprends trop de choses dans ces poèmes qui de
46
que tout poème doit être une dictée non corrigée
du
Rêve. Je reconnais à chaque ligne de Poisson soluble cette « vieiller
47
tre encore pour une grande part dans l’« alchimie
du
verbe » ; et je ne puis m’empêcher d’accuser Breton de préméditation…
48
de vieilles anarchies ». L’ironie qui sauva Dada
du
ridicule le cède ici à un ton de mage qui ne fera plus longtemps impr
49
impression. C’est grand dommage pour les lettres
françaises
qui risquent d’y perdre au moins deux grands artistes : Aragon, Éluar
50
enis de, « [Compte rendu] André Breton, Manifeste
du
surréalisme », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève,
51
rne » est au moins le cinquième ouvrage publié en
France
sur Van Gogh, depuis 1922. Il contient pourtant des vues assez neuves
52
en dégagent avec évidence. Van Gogh fut une proie
du
génie. L’homme tel que nous le peint Paul Colin, est peu intéressant.
53
n peigné. Rabevel, c’était un portrait balzacien
du
brasseur d’affaires. Le sujet du Tarramagnou, c’est « la nouvelle mis
54
rtrait balzacien du brasseur d’affaires. Le sujet
du
Tarramagnou, c’est « la nouvelle mise en servitude du peuple rustique
55
arramagnou, c’est « la nouvelle mise en servitude
du
peuple rustique de France ». En effet — le phénomène n’est pas partic
56
nouvelle mise en servitude du peuple rustique de
France
». En effet — le phénomène n’est pas particulier à la France — les pa
57
n effet — le phénomène n’est pas particulier à la
France
— les paysans sont en train de redevenir serfs, serfs des syndicats e
58
listes des villes. Mais dans une de ces provinces
du
Midi où le souvenir des luttes religieuses encore vivace fait que les
59
paysans gardent une méfiance frondeuse vis-à-vis
du
gouvernement, le libérateur va se lever. C’est un descendant de Rolan
60
ement, le gouvernement cède. Mais la même inertie
du
peuple qui donnait tant de mal lorsqu’il fallait l’éveiller, l’entraî
61
lorsqu’il fallait l’éveiller, l’entraîne au-delà
du
but. Le Tarramagnou voit son œuvre sabotée par des meneurs ; il tente
62
siècle s’annonce comme le siècle de la découverte
du
monde par l’Europe intellectuelle. Grand siècle de critique pour lequ
63
le et inépuisable curiosité. Mais, de même que la
France
interrogeant l’Europe du xviiie prenait surtout conscience de son pr
64
Mais, de même que la France interrogeant l’Europe
du
xviiie prenait surtout conscience de son propre génie, l’Europe d’au
65
nu, il faut reconnaître que l’enquête des Cahiers
du
Mois donne un fort intéressant tableau des multiples réactions de l’E
66
es. Il y a ceux qui repoussent une Asie ignorante
du
thomisme et ceux qui pensent inévitable le choc de deux mondes, et qu
67
vaguement par Orient : l’Asie est le subconscient
du
monde, formule qui, je pense, réunira tous les suffrages. Et chacun d
68
la première fois le rôle de l’Europe « conscience
du
monde », entre une Amérique affolée de vitesse, édifiant ses gratte-c
69
endu] Les Appels de l’Orient (n° 9-10 des Cahiers
du
Mois) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, septemb
70
théorème de Spinoza. Une ironie dure, la densité
du
style révèlent seules l’écrivain ; et aussi quelques sentences : « C’
71
sque définition de M. A. Eloesser dans l’Almanach
du
25e anniversaire. Les révolutionnaires y faisaient pourtant bon ménag
72
t pourtant bon ménage avec les derniers champions
du
naturalisme puisqu’au début Fischer publia Zola et Ibsen, Tolstoï, Ha
73
uropéenne d’avant-guerre mêlés à ceux des maîtres
du
renouveau idéaliste allemand et viennois, Hesse, Hofmannsthal… Les ex
74
qu’il vient de parcourir quelque superficialité,
du
moins faut-il le louer d’avoir conservé une vision générale de notre
75
ment un étonnant esprit. Pour présenter au public
français
cette œuvre « d’importance européenne », croyez-vous qu’il aille s’ab
76
eillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée
française
(octobre 1925)k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler du Vi
77
k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler
du
Vinet de M. Seillière, de ce nouveau chapitre qu’il vient d’ajouter à
78
ient d’ajouter à sa grande étude sur les rapports
du
christianisme et du romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque
79
grande étude sur les rapports du christianisme et
du
romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque romantique un témoin
80
j’imagine son étonnement à découvrir dans l’œuvre
du
penseur vaudois la substance originale de la plupart des idées dont l
81
brûlante les richesses intellectuelles et morales
du
grand vaudois. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain dans la
82
semble viable et humain dans la critique moderne
du
romantisme, Vinet l’avait trouvé. Mais sa position purement chrétienn
83
et un nihilisme exaspérés, pour notre nouveau mal
du
siècle, il n’est peut-être pas de pensée plus vivante, ni de plus ton
84
eillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée
française
», Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, octobre 1925
85
ais banal, il est parfois facile : la description
du
monde qu’il invente nous lasse quand elle ne l’étonne plus assez lui-
86
fés littéraires, nos poètes respirent le même air
du
temps. Leur originalité se retrouve dans la manière dont ils tentent
87
Le voilà qui s’avance, foulant les hautes herbes
du
ciel. » Le gaucho a dompté Pégase et caracole dans les étoiles. J’avo
88
t plus près de l’infini au fond de soi qu’au fond
du
ciel. l. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Jules Supervielle, G
89
Mac Orlan, un Kessel ont donné de beaux exemples
du
parti que peut tirer le nouveau romantisme de ce chaos. Salmon a même
90
’en écrire l’épopée dans Prikaz, cette traduction
française
de l’énorme cri de délivrance du peuple fou. Belles étincelles échapp
91
raduction française de l’énorme cri de délivrance
du
peuple fou. Belles étincelles échappées d’un brasier. Pour les causes
92
si fort qu’il avait peur de trébucher et de faire
du
bruit. Il songea : — C’est la fin pour moi. Puis : — Quelle imprudenc
93
Quelle imprudence ! Avec la lumière et peut-être
du
monde dans l’appartement. Il avait si froid que ses dents claquaient.
94
enêtre, se traîna jusqu’à l’angle le plus éloigné
du
réduit, et se blottit là, sur le sol, les yeux grands ouverts dans le
95
nverse, pour voir. Pendant qu’il est encore ébahi
du
fracas, le juif survient avec une méthode simplifiée pour l’exploitat
96
is ses personnages le suggèrent de toute la force
du
trouble qu’ils créent en nous : Markovitch par exemple, ou Sémyonov,
97
rs souffrances semblent s’être le plus rapprochés
du
Christ ; et dans l’Église persécutée, le martyre devient le signe par
98
teur à qui doit s’adresser le culte, en son cœur,
du
croyant. Le centre de gravité religieux est replacé en Christ. — Comm
99
e sait produire que l’illusion. C’est la revanche
du
fameux scrupule protestant, qui ne peut être un danger lorsqu’il n’es
100
sans culture qui se chargent de gaver les masses
du
pain quotidien de la bêtise de tous les partis, on comprendra ce que
101
et des doctrines, et qu’il n’existe pas d’esprit
du
siècle, hors un certain « confusionnisme ». Mais sous les épaves de t
102
oralistes adonnés à la culture et à la libération
du
moi paraissent bien les ancêtres des nouvelles générations de héros d
103
rien d’étonnant : ils ne sont que les projections
du
moi de leurs auteurs. Or l’égoïsme est vertu cardinale pour le créate
104
ttérature moderne. Il n’a pas fallu longtemps aux
Français
pour pousser à bout l’expérience3. Ingénieux équilibres entre la rais
105
contre une difficulté.) Dégoût de la vie, dégoût
du
bonheur, dégoût de soi, — on l’étend vite à la société entière. Dégoû
106
jours » — tant qu’il y a des gens pour vous faire
du
pain ; et c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre du monde,
107
c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre
du
monde, mais on voudrait que de moins de gloriole s’accompagnât votre
108
le voilà reparti dans un égoïsme triomphant, pur
du
désir d’action qui empêtrait Barrès dans des dilemmes où l’art trouva
109
est l’amour), et, déchiré de contradictions, tire
du
désordre de ses certitudes fragmentaires la matière de quelques pamph
110
mais jusqu’au point d’y percevoir comme un appel
du
Dieu perdu. Il avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes
111
prix d’un martyre… Cette lassitude facile à juger
du
dehors n’était pas ce qu’il y a vingt ans on nommait blasé. Rien n’ét
112
ssé en nous, mais pouvions-nous faire abstraction
du
plan intellectuel sur lequel tout apparaît inutile et vain ? Je cite
113
Gide. Entre les Nourritures terrestres, les Caves
du
Vatican et Dada, il y a place pour tous les chaînons d’inquiétude, de
114
bles et des proportions ; rééduquer les instincts
du
corps et de l’âme ; vouloir une foi… La morale de demain sera en réac
115
écrivains — se souviennent de penser en fonction
du
temps présent, soit qu’ils veuillent en améliorer les conditions, ou
116
st une manière d’agir contre elle. 2. « La crise
du
concept de littérature », NRF, 1923. 3. « Il s’était développé en no
117
gnificatifs. 6. Aragon, loc. cit. 7. Le « goût
du
désastre » qui est au fond du romantisme moderne nous empêche secrète
118
cit. 7. Le « goût du désastre » qui est au fond
du
romantisme moderne nous empêche secrètement de construire et de nous
119
évost, deux ou trois de Philosophies, des Cahiers
du
Mois, et peut-être Drieu la Rochelle, s’il voulait…) o. Rougemont D
120
fenêtres s’ouvraient vers le ciel de Florence… «
Du
sang, de la volupté et de la mort », un titre s’effaçait dans l’ombre
121
s cesse brisé par les élans alternés ou confondus
du
désir et de la prière. On sort lentement d’une chambre bleue qui est
122
p « classique » et prévue, l’originalité foncière
du
roman de Jouve reste indéniable : c’est son mouvement purement lyriqu
123
teville paraît mieux à l’aise dans la description
du
milieu patricien que dans la création d’un caractère de grand peintre
124
vre où l’on voit un homme appeler en vain le vent
du
large, parmi des gens qui craignent de s’enrhumer. q. Rougemont De
125
qui se fit avec beaucoup d’intelligence l’avocat
du
diable, en montrant que tous les faits religieux admettent à côté de
126
la conférence de M. Jean Cadier, un jeune pasteur
français
, on descendit — ou l’on monta suivant M. A. Léo — du domaine de la pe
127
on descendit — ou l’on monta suivant M. A. Léo —
du
domaine de la pensée pure dans celui de l’action. M. Cadier montra le
128
égourdir sur un ballon ou bien l’on poursuit hors
du
village une discussion toujours trop courte. Et les repas réunissent
129
centaine d’étudiants et de professeurs suisses et
français
. Miracle qui nous fit croire un instant à la fameuse devise de la Rév
130
» Ce poète — qui fut aussi le prosateur charmant
du
Pédagogue et l’Amour — sourit avec une grâce un peu frileuse et se pe
131
qu’il défend en peinture, en musique. Suppression
du
clair-obscur et de la pénombre. Ôter la pédale à la poésie. (« Le poè
132
érence s’ouvrit par une bise qu’on peut bien dire
du
diable et se termina sous le plus beau soleil de printemps. Libre à q
133
gérer l’importance des conditions météorologiques
du
succès d’une telle rencontre : tout alla froidement jusqu’à ce que la
134
es les plus représentatifs de l’époque de Lénine,
du
fascisme, du ciment armé. « Notre monde comme un ossuaire est couvert
135
eprésentatifs de l’époque de Lénine, du fascisme,
du
ciment armé. « Notre monde comme un ossuaire est couvert des détritus
136
concourt obscurément à cette parfaite expression
du
triomphe de l’homme sur la Nature. Architecture : « tout ce qui est a
137
Nature. Architecture : « tout ce qui est au-delà
du
calcul… Ce sera la passion du siècle ». v. Rougemont Denis de, « [
138
ce qui est au-delà du calcul… Ce sera la passion
du
siècle ». v. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Le Corbusier, Ur
139
en ! je sens très bien cette force — ici, je tape
du
pied —, ces désirs, ce corps… J’ai un passé à moi, un milieu, des ami
140
es, tant d’autres désirs contradictoires ; au gré
du
temps, d’un sourire, d’un sommeil, tant de bonheurs ou de dégoûts étr
141
ie, comme ils disent. Je me suis abandonné au jeu
du
hasard, jusqu’au jour où l’on me fit comprendre qu’il n’est que le je
142
nant, m’écriai-je — c’était un des premiers jours
du
printemps —, l’heure est venue de la violence. Jeunes tempêtes, lavez
143
l’existence que m’imposent mon corps et les lois
du
monde, et comment augmenter ma puissance de jouir, en même temps que
144
rète espérance m’emporte de nouveau, premier gage
du
divin… Reprendre l’offensive — au soir, je m’amuserai à mettre des ét
145
ls l’emportent d’un flot fou ! Revenez, mes joies
du
large !… Tiens, j’écoute le vent ; je pense au monde. Chant des horiz
146
enis de, « Confession tendancieuse », Les Cahiers
du
mois, Paris, juin 1926, p. 144-148.
147
M. Fernandez a donné la première œuvre importante
du
mouvement de construction et de synthèse qui se dessine chez les jeun
148
es confusions qu’il y décèle. Le meilleur morceau
du
livre est l’essai sur Proust et sa théorie des « intermittences du cœ
149
sai sur Proust et sa théorie des « intermittences
du
cœur » dont Fernandez donne une critique décisive. Et c’est justement
150
ient dans la plupart de ces essais : l’esthétique
du
roman. Fernandez en formule une théorie assez proche du cubisme litté
151
an. Fernandez en formule une théorie assez proche
du
cubisme littéraire, et qu’il serait bien utile d’adopter, si l’on veu
152
mieux. Ce récit des premiers combats de taureaux
du
jeune Montherlant est en réalité un nouveau tome de ses mémoires lyri
153
e orchestration de thèmes qui faisait la richesse
du
Songe, mais d’une ligne plus ferme, d’une unité plus pure aussi. Le s
154
-dessus de la mer », il y a toujours dans un coin
du
tableau des ruades, des chevaux qui partent tout droit, la tête dress
155
divination de cet amour qu’Alban (le jeune héros
du
récit) sent ce que sent la bête en même temps qu’elle. Et parce qu’il
156
r la lumière descendante, les prunelles laiteuses
du
dieu avaient un reflet bleu clair, soudain inquiètes à l’approche de
157
scription des taureaux ne se manifeste ce passage
du
réalisme le plus hardi à un lyrisme plein de simple grandeur. Voici l
158
n lyrisme plein de simple grandeur. Voici la mort
du
taureau dit « le Mauvais Ange » : La bête chancela de l’arrière-trai
159
s les Bestiaires qu’une évocation de l’Espagne et
du
génie taurin. Ce qui perce à chaque page, ce qui peu à peu obsède dan
160
sa victime « une sympathie (au sens étymologique
du
mot) qui la renseigne du dedans, pour ainsi dire, sur la vulnérabilit
161
ie (au sens étymologique du mot) qui la renseigne
du
dedans, pour ainsi dire, sur la vulnérabilité de la chenille. » (Évol
162
autres passages qui préciseraient ce parallélisme
du
poète et du philosophe. h. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Hen
163
ges qui préciseraient ce parallélisme du poète et
du
philosophe. h. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Henry de Monthe
164
s désillusionnés — nous annoncent le « crépuscule
du
monde occidental », et, au-dessus des ruines prochaines de nos cités
165
ants, ses tombeaux et son passé, en curieux avide
du
secret dernier des choses, lucide, avec une sorte d’acharnement, comm
166
ofond dans cet islam qu’il qualifie de « religion
du
fil de l’eau », ou de « prodigieux stupéfiant », tandis que « l’attra
167
« prodigieux stupéfiant », tandis que « l’attrait
du
christianisme est dans l’inquiétude qu’il nous inflige ». « Ils mette
168
sme, partout c’est une démission qu’ils désirent.
Du
difficile oubli de soi-même nous avons fait une vertu. Eux, ils l’ont
169
e comprendre, et si c’est impossible, pourra-t-on
du
moins éviter le conflit que certains prétendent menaçant ? Malgré l’«
170
e j’aurais voulu le faire des deux autres parties
du
volume, d’une importance moins actuelle, mais d’une qualité d’art peu
171
hardiesse de ce bon sens qui est le plus éloigné
du
sens commun — mais qui reste trop méfiant de tout romantisme pour édi
172
tir partout aux lieux mêmes où naquit la religion
du
« Prince de la vie »… Qu’on ne croie pas, d’ailleurs, que l’attitude
173
un peu stylisées. Il apparaît, ici, comme le type
du
voyageur intelligent, qui n’accepte d’être séduit que pour « mieux co
174
ier, il faudrait sans doute être né sous le signe
du
Taureau. Mais il sera pardonné à Montherlant beaucoup de défauts bien
175
jeune homme qui écrivit naguère sur les Fontaines
du
désir certaines pages magnifiques et sobres, jetées de haut avec la n
176
mbre 1926)i Des cris mouraient vers les berges
du
fleuve jaune, entre les deux façades longues que la ville présente au
177
derrière nous qui suivions maintenant le sentier
du
bord du fleuve, plus bas que la Promenade désertée. Sur les eaux, com
178
e nous qui suivions maintenant le sentier du bord
du
fleuve, plus bas que la Promenade désertée. Sur les eaux, comme immob
179
laise montait dans l’air plus frais, avec l’odeur
du
limon. Nous marchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant du fl
180
rchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant
du
fleuve, parmi les dissonances mélancoliques des lumières et des odeur
181
te volupté emplit notre monde à ce chant. L’odeur
du
fleuve est son parfum, le soleil rouge sa douleur. Les bœufs blancs,
182
e sa douleur. Les bœufs blancs, les roues peintes
du
char, l’Italie des poètes… Mais ce pays tout entier pâmé dans une bea
183
lus proches, les syllabes nous parviennent au ras
du
fleuve sombre. Nul désir en nous de comprendre ce lamento. Le ciel es
184
ville. Fleurs de lumières sur les champs sombres
du
ciel de l’est, et une façade parfaite répond encore au couchant. San
185
parmi la foule, lève les yeux, au plus beau ciel
du
monde. i. Rougemont Denis de, « Soir de Florence », La Semaine lit
186
écembre 1926)aa Un Chinois écrit d’Europe à un
Français
qui lui répond de Chine. Nous sommes loin du ton des Lettres persanes
187
rançais qui lui répond de Chine. Nous sommes loin
du
ton des Lettres persanes : le Chinois s’étonne non sans quelque aigre
188
greur, et critique avec un mépris tranquille ; le
Français
riposte sans conviction, et sous sa défense on devine une détresse. C
189
échappe toujours à nos cadres — perpétuel conflit
du
réel avec nos rêves de puissance : notre ambition la plus haute échou
190
nce européenne libre peut souscrire aux critiques
du
Chinois et sympathiser avec son idéal de culture. Il n’y a pas là deu
191
Il n’y a pas là deux points de vue irréductibles,
du
moins M. Malraux a fait parler son Chinois de telle façon qu’ils ne l
192
ter par l’inévitable discours sur les difficultés
du
temps, en général, et sur celles en particulier qu’implique la public
193
ils de quelqu’un… Et, peut-être, la considération
du
« déluge » peut-elle faire réfléchir utilement sur ses causes… Nous
194
s pures et loyales inquiétudes. Sincérité, le mal
du
siècle. Tout le monde en parle, et chacun s’en autorise pour excuser
195
Au reste, on n’a pas attendu les éclaircissements
du
subtil abbé pour n’y plus rien comprendre. ⁂ Qu’on imagine un personn
196
u’il voit autour de lui — et l’étonnement indigné
du
spectateur. Pour parler avec un peu de clairvoyance de ce dont nous a
197
n’y a pas de gratuité. Le geste le plus incongru
du
héros n’est jamais que le résultat d’un mécanisme inconscient, aussi
198
ltat d’un mécanisme inconscient, aussi révélateur
du
personnage que ses actions les mieux concertées. Rien n’est gratuit q
199
le, d’un Julien Sorel, est-elle moins révélatrice
du
fond de l’âme humaine ? Que si l’on s’étonne de me voir donner ici la
200
tion physique de bonheur, dans une rue au coucher
du
soleil, des phares d’automobiles étoilent le brouillard, les visages
201
stesse ou de sérénité qui métamorphose le paysage
du
passé. Ainsi de certains décors modernes : vous changez l’éclairage,
202
irréfutable à toute introspection : ce daltonisme
du
souvenir. Si l’un de ces deux procédés peut m’apprendre quelque chos
203
e met à se regarder vivre, le personnage à douter
du
sens de sa vie) et les forces centripètes l’emportent peu à peu, une
204
uement c’est le vide. Centre de soi, l’aspiration
du
néant. J’ai revu à l’envers le film de mon passé : ce qui était élan
205
n la plus cynique que je connaisse de ces ravages
du
sincérisme. Dans la solitude qu’il s’acharne à approfondir — il était
206
ine littérature d’aujourd’hui. J’ai dit : ravages
du
sincérisme. C’est plus exactement faillite qu’il faudrait. Faillite d
207
alyse psychologique a perdu pour moi tout intérêt
du
jour où je me suis avisé que l’homme éprouve ce qu’il imagine d’éprou
208
nt maigres en regard des dangers que la sincérité
du
noli me tangere fait courir, tant dans le domaine littéraire que dans
209
dit Ramon Fernandez, « retient tous les éléments
du
moi, moins le principe unificateur ». De quelques sophismes libéra
210
a recherche, puis l’acceptation de toute tendance
du
moi, je réponds que le mensonge est sincère aussi, qui révèle mon bes
211
, il faut tenter de vivre. Paul Valéry. Certes,
du
sein de ma triste lucidité, je t’avais déjà invoquée, hypocrisie cons
212
bre où m’attendent tous les soirs quand je rentre
du
bureau, les gages insupportablement familiers d’une vie honnête de ty
213
ête commençait à osciller vaguement. Les couleurs
du
bar me remplissaient d’une joie inconnue. Et je me refusais sans cess
214
morales et douleurs d’amour — ô vertige sans prix
du
lâchez-tout ! Ils ont inventé les caisses d’épargne, monuments d’une
215
eur à l’imagination d’autres fois si prestigieuse
du
poète : « Ils m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-il ; et sans rir
216
hardi et le plus original de la jeune littérature
française
. Il le proclame « J’appartiens à la grande race des torrents ». Génie
217
la mort ou des chansons ? » On a l’hallucination
du
décor des capitales, créatrice d’un merveilleux de chaque instant, d’
218
’Anicet. C’est pourtant un des plus significatifs
du
romantisme nouveau. J’ai nommé Rousseau, Nerval Musset : mais voyez u
219
al sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de
France
, mais d’alcools pleins de démons, de drogues peut-être mortelles. a
220
it à pérégriner dans les régions de chasse gardée
du
ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier du nom dans sa famille,
221
du ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier
du
nom dans sa famille, laquelle n’avait compté jusqu’alors que d’authen
222
ortune. Urbain, fort d’une hérédité judiciaire et
française
, dédaigna des avances que la perte de son sens de l’éternel rendait p
223
dait pourtant considérables, au sens étymologique
du
terme. Il loucha vers le néant, retourna ses poches, ôta ses gants qu
224
comme un fusil automatique, fait balle au cerveau
du
poète qui meurt de sommeil naturel. Le tunnel sous la Manche escamoté
225
age commercial. Terminus : Morand, s’éveillant en
français
, termine : … Irène. (Grasset, 1924… … y compris la Suède et la Norvèg
226
vège.) On lit dans les Nouvelles littéraires ,
du
8 janvier 1927, l’information suivante : Mardi dernier a été célébré
227
marié : M. Philippe Berthelot, secrétaire général
du
ministre des Affaires étrangères ; et pour la mariée : Son Excellence
228
de sa propre jeunesse. » C’est ici un autre sujet
du
roman, qui se mêle étroitement au premier… Mais combien cette analyse
229
: son art est justement de voiler les intentions
du
récit et de les exprimer seulement par un geste, une nuance du paysag
230
e les exprimer seulement par un geste, une nuance
du
paysage, une image qu’on garde comme un pressentiment. Ce n’est qu’à
231
plus que des visions où se condense le sentiment
du
récit. Dans le Cœur gros, c’était un parc avant l’orage, le rose somb
232
isfaction, l’aveu d’une fondamentale indifférence
du
cœur qui contraste avec une vie voluptueuse et assez désordonnée. Pou
233
est-il possible qu’entre deux cœurs que l’épreuve
du
plaisir n’a pas exténués. Mais alors quelle avidité cruelle, et peut-
234
es âmes à la vie après seulement toutes les morts
du
plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien
235
Lettre
du
survivant (février 1927)i j « Triste, mais vrai. » (Les journaux.
236
à ma présence… Mais, alors, je ne sais quel démon
du
malheur me paralysa. Je venais d’entrevoir l’image d’un couple heureu
237
d’un sommeil triste, tout enfiévré par la crainte
du
réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je vous rencontrais parf
238
s, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant
du
bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner un rendez-vous au th
239
vous avais entendue donner un rendez-vous au thé
du
Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des grands magasins, n’osa
240
ps passait, à la fois si lent — jusqu’à l’arrivée
du
prochain métro, du prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières
241
is si lent — jusqu’à l’arrivée du prochain métro,
du
prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières des boulevards glis
242
etrouver ma rue. Il doit être maintenant 5 heures
du
matin. Premiers appels d’autos dans la ville, mais il me semble que t
243
ns mon esprit. Peut-être que j’ai perdu la notion
du
temps. Je ne me souviens plus que de cette déception insupportable et
244
ai pas son nom. i. Rougemont Denis de, « Lettre
du
survivant », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribo
245
ne phrase, s’écrie-t-il, c’est un poème, un poème
du
rêve, une fleur du fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la
246
t-il, c’est un poème, un poème du rêve, une fleur
du
fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la pièce que c’est une
247
elle pèche contre les principes chers à l’auteur
du
Secret professionnel et de la préface des Mariés — principes dont l’é
248
plus authentiques de Cocteau. Précision et relief
du
dialogue, ingénieuse utilisation des expressions courantes, maximum d
249
lus, Cocteau a comprimé des pétales de roses dans
du
cristal taillé, selon toutes les règles de l’art, mais que l’essence
250
e à temps pour assister à la cérémonie de la pose
du
point final de « Cinématoma ou les épanchements de la jeune Synovie »
251
épanchements de la jeune Synovie », parade « née
du
mariage de nos veilles et de nos rêves », ainsi que le disait si poét
252
ion de l’édit, et 1685, date de la révocation, la
France
passa de la plus grande liberté à la plus grande tyrannie. En proclam
253
it enregistrés. Après avoir fait un tableau de la
France
de l’édit, victorieuse dans la guerre de Trente Ans, l’orateur expose
254
n vint à la révocation. C’est d’abord l’influence
du
clergé, jaloux de ses droits considérables encore ; puis ce sont les
255
les encore ; puis ce sont les conseillers intimes
du
roi, un jésuite, le père Lachaise, un archevêque libertin, Harlay de
256
ouis XIV que la révocation serait une œuvre digne
du
Roi-Soleil et capable de lui faire pardonner les erreurs de sa jeunes
257
peuvent faire croire à une très forte diminution
du
nombre des protestants. Aussi ne s’effraye-t-on pas trop, au début, d
258
orce tous ceux qui resteront « Les enfants seront
du
moins catholiques, si les pères sont hypocrites », écrit Madame de Ma
259
it Madame de Maintenon. Mais bientôt l’on voit la
France
se dépeupler ; des industries sont presque anéanties ; les conséquenc
260
ant le jugement d’Albert Sorel, selon qui la date
du
16 octobre 1685 marque une déviation dans l’histoire de la France. Dé
261
e 1685 marque une déviation dans l’histoire de la
France
. Déviation telle, en effet, que nous en sentons les conséquences de n
262
parti pris, si libre et d’une si élégante science
du
sympathique professeur de Grenoble. j. Rougemont Denis de, « La ré
263
x évite le péril d’un réalisme trop amer et celui
du
roman lyrique, par l’équilibre qu’il maintient entre ces deux inconsc
264
ces deux inconscients : l’époque et l’être secret
du
héros. Il sait mieux que quiconque aujourd’hui faire éclater dans un
265
intérieurs dont il dit : « Personne ne peut juger
du
drame qui se joue entre deux êtres, personne, pas même eux ». Dans ce
266
peut-être, un quiproquo de destinées… Le tragique
du
peut-être ; (comme dans l’une des dernières phrases de Sylvie : « Là
267
Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle (mars 1927)n Surprendre est peu de chose, il faut transpl
268
On voit que cette bande est antérieure à l’époque
du
long baiser de conclusion. Le film japonais : une historiette un peu
269
ue nature, très bien photographiée. C’est le film
du
type « Jeux de soleil dans les jardins, complets variés, ça fait touj
270
vertigineuse, poursuivant le corbillard. Aspects
du
paysage urbain vu par les poursuivants, arbres au ciel renversé, mais
271
gretté que René Clair ne nous donne pas la vision
du
mort.) Enfin le cercueil roule dans les marguerites, il en sort un ch
272
eux. Nous manquons d’entraînement dans le domaine
du
merveilleux moderne. Un peu plus et nous demandions grâce de trop de
273
e plaisir. Mais je ne suis pas sûr que le plaisir
du
public fût de même essence que le nôtre. Les gens rient à l’enterreme
274
aturel est de rigueur ; toute bizarrerie détourne
du
véritable miracle auquel nous assistons. Mais de pareils défauts sont
275
: c’est peut-être le premier film où l’on a fait
du
ciné avec des moyens proprement cinégraphiques. Ici le geste pictural
276
faut admirer dans les films de René Clair un sens
du
miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas du miracle genre conte
277
du miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas
du
miracle genre conte de fée, comme le Voyage imaginaire en montre (bea
278
ambre en tournant un commutateur. Le vrai miracle
du
cinéma, c’est, par exemple, l’éclosion d’une rose, un homme qui court
279
Denis de, « Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribour
280
t à la dispersion autant qu’à l’approfondissement
du
moi, soif de tout et pourtant mépris de tout, procédant d’un goût de
281
oresque. — Attrape ! Il n’existe pas de théorie
du
salut. Il n’existe que des systèmes pour faire taire en nous l’appel
282
èmes pour faire taire en nous l’appel vertigineux
du
Silence. On nous montre des Dieux, mais c’est pour détourner nos rega
283
cevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré
du
plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes a
284
........................... Solitude, antichambre
du
ciel. À travers l’amour ou la poésie — et d’autres, à travers les dés
285
de la sainteté que hantent les fantômes adorables
du
désir, — quelques hommes y pénètrent, et le goût de s’amuser ne renaî
286
st née dans un café de Paris. « Je n’attends rien
du
monde, je n’attends rien de rien. » Riez-en donc, pantins officiels,
287
ert des cocktails (un Musset triple-sec). Au lieu
du
cynisme verbeux 1830, une théorie du scandale pour le scandale qui a
288
ec). Au lieu du cynisme verbeux 1830, une théorie
du
scandale pour le scandale qui a le mérite de n’être pas qu’un jeu lit
289
iens d’une phrase de Vinet — laissons s’esclaffer
du
rapprochement les auteurs de manuels de littérature — : « Un mysticis
290
« Un mysticisme creux et affamé est le contrecoup
du
christianisme dans les âmes profondes ou délicates qui ne sont pas de
291
mais fini de chasser parce qu’elle n’a pas mérité
du
premier coup qu’on se donne la peine de l’écraser, — c’est qu’il symb
292
ous qui l’aurez voulu, mais tant pis, nous serons
du
Nord. Nous serons romantiques. Nous serons barbares, désordonnés, bru
293
agon lorsqu’il vous crie : « À bas le clair génie
français
. » Alors la voix de Rimbardp à la cantonade : Qu’il vienne, qu’il vi
294
ité. C’est pourquoi nous ne pourrons plus séparer
du
concept de l’esprit celui de Révolution. Et j’entends ce mot dans son
295
t fait, il y a 10 ans, une révolution en fonction
du
capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez vous libérer de cette
296
aiment vous ne pouvez vous libérer de cette manie
française
, la politique, et ne voyez-vous pas que c’est faire le jeu de vos enn
297
t blanc ? Pensez-vous combattre cet esprit « bien
français
» qui s’associe à tant d’objets de votre mépris, en prenant le contre
298
que cette réaction même est ce qu’il y a de plus
français
; que c’est elle qui donne au surréalisme ce petit côté jacobin si au
299
ôté jacobin si authentiquement, si déplorablement
français
. Et puisque nous en sommes au surréalisme, ce produit parisien qui, c
300
mpêcher de vivre, de rêver et de souffrir : culte
du
moi avec ses recettes garanties, chapelets d’optimisme, tyranniques é
301
chez les riches. Très loin derrière viennent des
France
et des Bordeaux. 12. Proust excepté, et dans un domaine plus étroit,
302
et dans un domaine plus étroit, quelques esthètes
du
machinisme. 13. Le Paysan de Paris. o. Rougemont Denis de, « Louis
303
esse rimait avec maîtresse. École savait le mythe
du
voyage, et qu’on ne manque pas le train bleu d’un désir. Elle était d
304
recherche des âmes. Aussitôt il téléphone à ceux
du
paradis : « Qui va à la chasse perd sa place, nous nous comprenons. »
305
i. L’enterrement aura lieu sans suite. Suicide
du
Marquis Salomon le danseur triste baisa cette main cruelle… et qui
306
urdes comme un songe de son enfance. Aux fenêtres
du
palais s’étoilèrent des halos. Le jour tendre paraissait sous l’égide
307
oses, un sourire qui perce le cœur sur les glaces
du
passé. Cet abandon aux fuyantes chansons, et des violons déchirants d
308
ateau ne glisse pas plus doucement vers le soleil
du
haut-lac. Justement, voici que tout va s’ouvrir, qu’un monde s’est ou
309
itude plus effective, quitte à nous revenir munis
du
passeport indispensable d’une consécration étrangère. Un jour en effe
310
pays accueillera cette consécration bien méritée
du
talent d’un de ses enfants… » Car le fils prodigue, s’il rentre au fo
311
onde s’accorde à dire qu’on n’attendait pas moins
du
fils d’un tel père. « Voilà le train du monde… » Je ne pense pas qu’i
312
pas moins du fils d’un tel père. « Voilà le train
du
monde… » Je ne pense pas qu’il en faille gémir. Une certaine résistan
313
moins de malice que de paresse dans les jugements
du
public, et moins d’incompréhension que de timidité. ⁂ On ne m’en voud
314
prophétiques, ni opinions de critiques autorisés.
Du
benjamin, Eugène Bouvier, qui a 25 ans, jusqu’à André Evard, qui en a
315
plus Picasso que Matisse ; mais il y avait encore
du
flou, des courbes complaisantes. Meili est devenu plus net, plus crue
316
seulement pour le plaisir, mais plutôt par amour
du
courant d’air. Cela dérange toujours quelques frileux, mais les autre
317
, une sensualité qui sait se faire délicate quand
du
haut de San Miniato ou de Fiesole, il peint Florence avec des roses e
318
our par la grâce décorative, il n’en reste qu’un,
du
moins à Neuchâtel même : Eugène Bouvier. Ce garçon aux allures discrè
319
que Charles Humbert ne devînt le chef d’une école
du
gris-noir neurasthénique. Il peignait des natures mortes qui décidéme
320
u robuste, les mains d’un si beau dessin, qui ont
du
poids et nulle lourdeur, tout cela communique une impression de puiss
321
ême. Car il est artisan, dans le beau sens ancien
du
terme, tout comme son frère Charles Barraud, qui lui, passe ses journ
322
fins, mais tout aussi habiles dans l’utilisation
du
clair-obscur qui simplifie et renforce l’expression. Décidément ces t
323
es sont une école. Délaissant un moment ce trésor
du
meilleur réalisme, que nous saurons désormais retrouver, allons errer
324
by. C’était le poids de la pierre, plus que celui
du
corps de l’athlète ; l’œuvre n’atteignait pas encore pleinement sa vi
325
nie de lignes. Je pense surtout à ses bas-reliefs
du
BIT où se manifeste un heureux équilibre entre le réalisme imposé par
326
otre revue n’est certes pas complète. Mais elle a
du
moins l’avantage de grouper des artistes qui, par le fait des circons
327
rche de la simplicité savante et de la perfection
du
métier, un goût pour la construction rigoureuse qui sont des éléments
328
vient grand industriel, assure sa fortune au prix
du
peu cynique reniement de ses origines. Le vieux père s’effondre de ho
329
récit grassement pittoresque dans la description
du
milieu juif, prend une âpre rapidité avec l’ascension de Jacob et ses
330
ne serait-elle à son tour que le masque d’un goût
du
malheur ? Le sujet profond de ce roman, où l’on voit comment Pierre e
331
ose, tout de même, de laqué, d’élégant, de « bien
français
» ; et le mot sang n’évoque ici qu’une tache de couleur, plus sentime
332
tte imperfection, s’il ne peut encore s’en tirer,
du
moins l’avoue-t-il avec une franchise qui la rend sympathique. Et pui
333
n heureux de rencontrer chez les jeunes écrivains
français
un homme qui ait à ce point le sens de l’époque, une vision si claire
334
, Ferrero, commencent à être prises au sérieux en
France
par quelques jeunes gens. Il faut louer Drieu d’avoir échappé au surr
335
ue c’est là un des signes de sa décadence. Il y a
du
chirurgien chez ce soldat devenu « scribe » et qui s’en exaspère. Sou
336
Récit
du
pickpocket (fragment) (mai 1927)s t … et je jure par Mercure, die
337
(mai 1927)s t … et je jure par Mercure, dieu
du
commerce, qu’on m’a appris à voler. Aristophane (« Les Chevaliers »)
338
ement heureux. Le lendemain était le premier jour
du
printemps. Les rues riaient. Le ciel descendait dans la ville, on mar
339
us mon nom en grosses lettres : c’était l’annonce
du
décès de mon père. » J’étais assis à la terrasse ensoleillée d’un caf
340
tablissement luxueux d’où sortaient à chaque tour
du
tambour des bouffées de musique. » La femme en bleu dansait en regard
341
irent tourner des soleils sur les parois claires.
Du
balcon, on voyait la mer, des bateaux, des nuages, une avenue et ses
342
mais nous avions aussi envie de pleurer, à cause
du
soir trop limpide et trop vaste, comme un avenir de bonheur fiévreux
343
juvénile, c’est-à-dire cynique, toutes les offres
du
hasard, ce poète immoral et malicieux. » Je ne sais dans quel rapide
344
une nuit, au moment de m’endormir, que ma passion
du
vol n’était qu’une longue vengeance. Ne m’avait-on pas dérobé des ann
345
voir dans la confusion où je parais être engagé,
du
plan moral avec l’économique, qu’une expression nouvelle, et non dénu
346
ents mêmes de la société. » C’est avec le produit
du
vol d’un tronc de chapelle que j’édifiai à mes parents un tombeau sur
347
............. ⁂ s. Rougemont Denis de, « Récit
du
pickpocket (fragment) », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-
348
eproché bien des choses aux romantiques : le goût
du
suicide, l’habitude de boire et de fumer excessivement, leurs amours,
349
de l’imagination et de la sensibilité, l’atrophie
du
sens critique sous toutes ses formes : raison, jugement, simple bon s
350
s alliez le dire — aux surréalistes ? Si le mal
du
siècle consistait véritablement dans ces quelques effets, nous donner
351
tre raison à M. Y. Z., qui, dans un petit article
du
Journal de Genève sur « La maladie du siècle », écrit : « Plante de
352
t article du Journal de Genève sur « La maladie
du
siècle », écrit : « Plante des pommes de terre, jeune homme ! Quand t
353
Dieu, que dire… Il y aurait, par exemple, ce fait
du
triomphe de la Machine ; ce fait de la révolution russe… cet autre fa
354
ro-sainte : la liberté. Alors n’est-ce pas, merci
du
conseil, Monsieur Y. Z., de ce conseil que vous avouez modestement n’
355
ge « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a
du
bonheur ». Vous reconnaissez que Pierre Girard est un peu responsable
356
La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)v I P
357
ue c’est de la littérature. Alors, quelque paysan
du
Danube survenant : — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-vo
358
ris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût
du
bizarre qui révèle le littérateur. Nous ne pouvons pas faire que nous
359
des autres, je vous ai mis un collier avec le nom
du
propriétaire ; tirez un peu sur la laisse, que j’éprouve la fermeté d
360
s. Ainsi, parler littérature, c’est faire la part
du
feu. Je dis ces noms, ces opinions, ces titres de livres : tout cela
361
ue, est notre seul moyen de connaissance concrète
du
monde. Mais c’est à condition qu’on ne l’écrive pas, même en pensée.
362
re des moulins à vent. La littérature, considérée
du
point de vue de la psychologie de l’écrivain, est un besoin organique
363
ris avec son sens le plus profond, qui est proche
du
sens biblique. Il ne s’agit pas de la connaissance abstraite et ratio
364
aire en particulier, toute connaissance véritable
du
monde.) Littérature : un vice ? Peut-être. Ou une maladie ? Ce n’est
365
dans le plat, de dire de ces choses qu’entre gens
du
métier l’on a convenu de passer sous silence. C’est assez drôle de vo
366
t poètes surréalistes. Paul Valéry, de l’Académie
française
. Narcisse, personnage mythologique. — Là ! [NdE] Le texte publié plac
367
les écrire ». v. Rougemont Denis de, « La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature », Revue de Belles-Lettr
368
vue de Belles-Lettres — la seule revue de langue
française
où l’on dise la vérité librement et pour elle-même. Nous regrettons d
369
re les athées de l’antidémocratisme et les athées
du
Capitalisme quand il est conscient de soi-même, et les athées du Soci
370
quand il est conscient de soi-même, et les athées
du
Socialisme et du Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement
371
cient de soi-même, et les athées du Socialisme et
du
Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement d’un certain mond
372
un miracle. Et puis, ils ont des vieux un peu là,
du
grand Arthur-Alfred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait ses
373
peut-être sauront-ils rallier le dernier disciple
du
Bienheureux Jean… Et puis, en voilà assez pour ranimer la curiosité d
374
enture qui aurait pu être… Un homme médite à côté
du
corps de son ami suicidé pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’
375
pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’Amie
du
Mort.) Ou bien c’est le récit d’un été de vacances, quand les premièr
376
été de vacances, quand les premières inquiétudes
du
désir viennent troubler de ravissantes amours d’adolescents. Et c’est
377
e minutie, avec une sorte d’amoureuse application
du
souvenir, d’une séduction certaine. C’est un art de détails ; mais si
378
lke (décembre 1927)ao À ceux qui se contentent
du
mot fumeux pour caractériser tout lyrisme germanique, il faudra oppos
379
ssais, dont certains — le Message de Rilke — sont
du
meilleur Jaloux, de ce Jaloux qui sait parler mieux que personne des
380
es allemands parce qu’il partage avec eux ce goût
du
rêve préféré à la vie, — à ce qu’on appelle la vie. Jaloux, qui a ren
381
intelligent. Et plein de verve, et pas embarrassé
du
tout pour vous lâcher un beau pavé mathématique au milieu d’une effus
382
se tient à cette attitude scientifique, vis-à-vis
du
phénomène littéraire. La « Promenade » du héros de Bopp est une sorte
383
s-à-vis du phénomène littéraire. La « Promenade »
du
héros de Bopp est une sorte de pensum. Cela rend peut-être moins conv
384
tions et des rêves de l’enfance et cette féminité
du
sentiment, du tour de pensée même, qui faisaient déjà du Perroquet Ve
385
êves de l’enfance et cette féminité du sentiment,
du
tour de pensée même, qui faisaient déjà du Perroquet Vert un petit ch
386
iment, du tour de pensée même, qui faisaient déjà
du
Perroquet Vert un petit chef-d’œuvre de poésie proprement romanesque,
387
tion résultent à la fois le défaut de composition
du
livre et sa richesse. L’enfance de Catherine à Paris est du roman pur
388
t sa richesse. L’enfance de Catherine à Paris est
du
roman pur ; la tournée des cours de l’Europe centrale, qu’elle subit
389
t de la part d’une femme aussi femme que l’auteur
du
Perroquet Vert. Mais là-dessus, le roman repart dans une troisième ac
390
ème action (l’amour de Catherine pour un aviateur
français
) assez peu intéressante à vrai dire, parce qu’elle n’est pas à l’éche
391
qui la précède. Ces défaillances de la technique
du
roman sont sauvées par un style brillant, plein de trouvailles spirit
392
livre ne réalise pas une synthèse plus organique
du
roman et des mémoires. Mais si son début permet de croire que le Perr
393
on générale de la vie mondiale. Toutes les forces
du
temps y concourent obscurément ; et, pour peu que cela continue, pour
394
ausse route ? Est-il temps encore de le détourner
du
désastre spirituel vers lequel il entraîne l’Occident ? Cris dans le
395
doctrine… Il faudrait d’abord prendre conscience
du
péril. Nous ne tentons rien d’autre ici. Il y a une lâcheté, croyons
396
tte complaisance générale à proclamer le désordre
du
temps. On a peur de certaines évidences, on préfère affirmer que tout
397
a réussi Je prends Henry Ford comme un symbole
du
monde moderne, et le meilleur, parce que personne ne s’est approché p
398
parce que personne ne s’est approché plus que lui
du
type idéal de l’industriel et du capitaliste. Le succès immense de se
399
ché plus que lui du type idéal de l’industriel et
du
capitaliste. Le succès immense de ses livres1, sa popularité universe
400
production. Ford est le plus puissant industriel
du
monde ; le plus riche, au point qu’il peut parler d’égal à égal avec
401
précédent le met à l’abri de toutes les attaques,
du
point de vue technique. L’organisation de ses usines, des salaires, d
402
en apporter une solution définitive aux problèmes
du
surmenage et du paupérisme. C’est un résultat qu’on n’a pas le droit
403
solution définitive aux problèmes du surmenage et
du
paupérisme. C’est un résultat qu’on n’a pas le droit humainement de s
404
ettre à leurs électeurs une organisation complète
du
monde, seule méthode capable d’empêcher les abus des capitalistes. Du
405
ode capable d’empêcher les abus des capitalistes.
Du
même coup, en supprimant l’esclavage financier de l’ouvrier, il suppr
406
lants, et le charme un peu facile mais fort goûté
du
grand public, de l’humour américain, l’on comprendra sans peine la po
407
chances encore de régler pacifiquement le conflit
du
capital et du travail. « Se fordiser ou mourir », écrivait récemment
408
de régler pacifiquement le conflit du capital et
du
travail. « Se fordiser ou mourir », écrivait récemment un économiste.
409
ant son ambition, il conçoit ce mythe extravagant
du
bonheur de l’humanité par la possession d’automobiles Ford. Et, comme
410
tend ramener le bénéfice de la production à celui
du
consommateur. Prenons cette petite phrase qui n’a l’air de rien : « N
411
trouve toujours des clients, quel que soit l’état
du
marché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage du client. Mais c
412
rché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage
du
client. Mais cherchons un peu les causes réelles de cet abaissement d
413
entendu qu’une cause accessoire. Dire que l’état
du
marché est tel que le client n’achète plus, cela signifie parfois que
414
e-même, non pas le plaisir ou l’intérêt véritable
du
client. Le besoin ayant disparu, la production devant se maintenir, i
415
objet que, sans cette baisse, il n’eût pas acheté
du
tout. Autrement dit, il est trompé par la baisse. L’industriel compta
416
amener, en se généralisant, une sorte de suicide
du
genre humain, par perte de son instinct de préservation, d’autorégula
417
t d’alternances. Tel est ce sophisme, le paradoxe
du
bon marché. Celui de la réclame a même but, mêmes effets. Mais le plu
418
ets. Mais le plus grave est peut-être le sophisme
du
loisir. M. Guglielmo Ferrero a fort bien montré, dans un article inti
419
tré, dans un article intitulé « Le grand paradoxe
du
monde moderne »3, ce qu’il y a de profondément antihumain dans la con
420
le s’extasie. Il ne peut voir la duperie : ce jeu
du
chat et de la souris ; si Ford relâche les ouvriers et leur donne une
421
Il n’a pas senti qu’il touchait là le nœud vital
du
problème moderne. D’ailleurs, les idées générales de cette sorte sont
422
ec un simplisme qui emporte à coup sûr l’adhésion
du
gros public : telle est l’idéologie de celui que M. Cambon, dans sa p
423
ge : l’homme qu’on pourrait appeler le plus actif
du
monde, l’un de ceux qui influent le plus sur notre civilisation, poss
424
Nous payons notre passion de posséder la matière
du
prix de la seule possession véritable, la connaissance de l’Esprit. C
425
plus frappantes de notre régression. Cette perte
du
sens de l’âme se nomme bon sens américain. On en fait quelque chose d
426
uelque chose de très sympathique et pas dangereux
du
tout. On n’en fait pas une philosophie. Mais, sans qu’on s’en doute,
427
comme la mort le restitue au monde vers 5 heures
du
soir, dans la détresse des dernières sirènes. Au monde, c’est-à-dire
428
e compte de sa fatigue. Neurasthénie. La conquête
du
confort matériel l’a laissé oublier les valeurs de l’esprit au point
429
ronie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeux
du
monde ; la proie d’on ne sait quelles forces occultes sans doute dang
430
plus. Pas de compromis possible de ce côté. Mais
du
nôtre ? « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit l’Écriture. ⁂
431
emme. Premiers pas vers la solution : l’existence
du
dilemme. Second pas : en poser les termes avec netteté et courage. Po
432
ite à Genève a révélé que les livres les plus lus
du
grand public sont Ma vie et mon œuvre, de Ford et Mon curé chez les r
433
« Jugendbewegung » en Allemagne ; surréalisme en
France
, en Amérique ; poussée mystique en Russie. a. Rougemont Denis de, «
434
, trop large, ouvert au vent glacial, crée autour
du
centre de la ville une insécurité qui fait songer à la Russie et au s
435
des balles perdues d’une révolution. Sept heures
du
soir : le moment était venu d’arrêter le plan de la soirée, et cette
436
t très vrai que les notions réaliste et idéaliste
du
monde ne sont séparées que par un léger décalage dans la chronologie
437
rieurement ce nom lorsque je m’assis dans l’ombre
du
théâtre, en retard, un peu ennuyé de me trouver à côté d’une place vi
438
haque bras, l’air de ne pas trop s’amuser. — Ceci
du
moins n’a guère changé, dis-je, songeant aux Amours de Vienne. — Cert
439
e dire que c’est trop facile pour un homme retiré
du
monde depuis si longtemps. Livrons-nous plutôt à une petite malice do
440
donc par accepter et vint à nous avec un sourire
du
type le plus courant : « Vous êtes bien gentils, messieurs ! » Il n’y
441
elles le sont presque toutes dans cette ville, —
du
type que Gérard et Théo nommaient « biondo et grassotto », et qu’avec
442
s bien que nous allons nous ennuyer terriblement.
Du
moins, moi. Pour vous, c’est différent, vous êtes moderne, vous vous
443
e sens des correspondances secrètes et spontanées
du
plaisir qui seules faisaient sa dignité humaine, parce qu’elles le ra
444
ns leur vie aux “divertissements” entre 10 heures
du
soir et 4 heures du matin, moyennant tant de schillings, dans un déco
445
ertissements” entre 10 heures du soir et 4 heures
du
matin, moyennant tant de schillings, dans un décor banal et imposé, a
446
videmment scandalisée par cette atteinte aux lois
du
genre le plus conventionnel qui soit. Gérard la regarda avec une cert
447
a première fois de la soirée que Gérard « faisait
du
Gérard ». Les cocktails du Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notr
448
e que Gérard « faisait du Gérard ». Les cocktails
du
Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notre sang. Nos pensées devenai
449
rit les images qu’il y découvre. Il y a les ailes
du
Moulin-Rouge, qui sont les bras de Clarissa dans sa danse, et Clariss
450
aussi l’Anglaise aux citrons de Pompéi, l’Octavie
du
golfe de Marseille, ou bien plutôt, par je ne sais quelle erreur d’im
451
nie avec quelque chose d’éternel. Tous les drames
du
monde ne sont que décors mouvants dans la lueur bariolée des sentimen
452
tel » où nous nous arrêtâmes. Au léger sifflement
du
bec de gaz sans manchon qui éclairait la boutique, et que le vent men
453
onfler. Par le grand escalier, au fond de la cour
du
palais, descendaient les invités du bal. Des femmes sans chapeau cour
454
nd de la cour du palais, descendaient les invités
du
bal. Des femmes sans chapeau couraient vers les voitures, les hommes
455
eaux étaient baissés. Déjà on criait les journaux
du
matin, des triporteurs passèrent à toute vitesse, m’éclaboussant de n
456
voir que jolis livres d’étrennes dans les œuvres
du
plus grand créateur de mythes modernes, du seul écrivain dont l’influ
457
œuvres du plus grand créateur de mythes modernes,
du
seul écrivain dont l’influence soit comparable à celle du cinéma ! Cl
458
écrivain dont l’influence soit comparable à celle
du
cinéma ! Claretie raconte que les détenus des maisons de correction s
459
lumes « au travers desquels ils respiraient l’air
du
monde ». N’en ferons-nous pas autant, emprisonnés que nous sommes dan
460
Aragon, Traité
du
style (août 1928)as Ce n’est pas le seul talent de M. Aragon qui l
461
é son premier chapitre, variation sur un mot bien
français
et ses applications faciles à cent célébrités locales. (Quant à Goeth
462
tes drôles ou quelconques. Mais la seconde partie
du
livre est admirable ; il suffit. Le titre ne ment pas ; ce livre trai
463
il suffit. Le titre ne ment pas ; ce livre traite
du
style, à coups d’exemples qui méritent de l’être. Et l’on voit bien i
464
efusez d’avancer ! Mais il reste à portée de voix
du
troupeau. C’est sans doute son rôle. Il le tient magnifiquement. Mais
465
ugemont Denis de, « [Compte rendu] Aragon, Traité
du
style », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, août 1
466
ment vers l’action, c’est-à-dire — nous sommes en
France
— vers la politique. Or ces ennemis de toute littérature voient leurs
467
révolution cantonaise en 1925 nous place au nœud
du
monde moderne : on y voit s’affronter en quelques hommes d’action les
468
lques hommes d’action les forces caractéristiques
du
temps — argent, races — et ses rares passions, qui sont la domination
469
la lutte qui met aux prises l’Europe et le monde
du
Pacifique. On retrouvera ici beaucoup des idées que la Tentation de l
470
il décrive la vie intense et instable des acteurs
du
drame, l’aspect quotidien et mystérieux d’une révolution de rues, ou
471
es villes chinoises, Malraux fait preuve d’un art
du
détail où se révèle le vrai romancier. On serait parfois tenté de le
472
sans issues : l’angoisse que fait naître au cœur
du
monde contemporain l’absurdité de ses ambitions. Écoutons Garine, l’u
473
dans l’Ennemi des Lois — son expression amoureuse
du
silence et cet ensemble idéal d’étudiant assidu aux sociétés de musiq
474
e ne relève pas, et qui tire sa grandeur de celle
du
décor ? Guy de Pourtalès n’hésite pas à baptiser son héros « prince d
475
Mais un prince rêveur n’est pas forcément prince
du
rêve ; et par ailleurs ce livre sait bien le laisser voir. La qualité
476
rmes dont le jeu donne aux nuances assez troubles
du
personnage central une résonance plus profonde. Louis II, ce chimériq
477
olis mots ; mais ce n’est pas la moindre habileté
du
biographe. D’ailleurs, réussir un livre attrayant sur une vie manquée
478
, on le traque à Paris même… Il subjugue le jeune
Français
par ces évocations et l’espèce de fièvre qu’il y apporte. Mais plusie
479
. Mais plusieurs incidents éveillent les soupçons
du
« petit-bourgeois » qu’il a choisi comme public, et brusquement le mo
480
ot éclate : menteur. Feintes et esquives adroites
du
« prince » qui disparaît, néanmoins. Enfin, le Français reçoit une le
481
du « prince » qui disparaît, néanmoins. Enfin, le
Français
reçoit une lettre trouvée sur le corps de son ami suicidé, pathétique
482
pas une question dont l’importance dépasse celle
du
cas pathologique. Il y a dans ce culte de la mythomanie qu’on a vu sé
483
hement il se prend en pitié. Ces séances lui font
du
mal, l’énervent, mais l’aveu qu’il en consent l’attache plus secrètem
484
hie tellement au sérieux que j’ai été bien étonné
du
passage où il rappelle qu’il écrit la vie d’un homme de lettres. En r
485
de la poésie — mais à Chicago on doit appeler ça
du
bluff — fait de lui sans doute le plus méridional des conteurs améric
486
! Tamerlan, dont la spécialité était l’assassinat
du
corps humain, mais qui raconte dans son autobiographie que son désir
487
le respect de soi était de son temps le souverain
du
monde. Tamerlan pour les anciens. Ford pour les modernes. Quelle déc
488
la prétention. L’autre, avec l’ironie tranquille
du
bon sens bafoué et qui s’en moque, décrit la stupidité de l’enseignem
489
est assez différent, moins philosophique et point
du
tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de te
490
te ne pas échapper : celui de naïveté. Définition
du
naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne r
491
ne voix s’élève pour mettre en doute l’excellence
du
principe de l’instruction publique, on crie sur tous les bancs : « Al
492
à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponses
du
type : on ne peut pas aller contre l’époque, vous êtes un pauvre utop
493
nt. 2° Rira bien qui rira le dernier. B. Réponses
du
type : vous êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont
494
corps au chapitre 5 où je traiterai de cet aspect
du
problème que l’on peut appeler la question de droit. Certains, en eff
495
e propose de marquer ici la distinction classique
du
fait et du droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instru
496
e marquer ici la distinction classique du fait et
du
droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instruction publi
497
ù il fallait si soigneusement séparer les calculs
du
raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des
498
ubler. Et on multipliait le tapissier par le prix
du
mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop au sérieux p
499
nne les sentiments trop au sérieux pour faire ici
du
sentiment, je suis sensible au charme de cette fantaisie. Mais ce qui
500
t d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix
du
mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être qui s’énerve
501
ement des choses qu’on ne comprend pas, la prière
du
soir pour qu’il fasse beau demain, Michel Strogoff et Rémy un fils de
502
s, ou bien ces promenades en tenant la forte main
du
père qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de sou
503
J’aimais pourtant Zoé lave à la fontaine, à cause
du
nom.) Quand venait mon tour, je savais rarement où l’on en était. Cel
504
hypocrite donc, et le cerveau saturé d’évidences
du
type 2 et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
505
t certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites :
du
moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour qu’il
506
ilence, un vide. C’était en dehors de la vie. 3.
du
pain rassis.
507
2. Description
du
monstre Le service militaire me permit de retrouver quelques-unes d
508
ilitaristes qui signent des manifestes en mauvais
français
— et je ferais de la peine à d’excellents garçons. Revenons au civil.
509
d profond voilé de douceur. Car le type populaire
du
poète romantique s’est dégradé en deux sous-types posthumes : l’artis
510
rs jaune.) Je n’ai ni le droit ni l’envie de dire
du
mal des petits bourgeois. Ils sont au moins aussi sympathiques que n’
511
collèges n’est pas accidentelle. C’est celle même
du
régime. l’architecture de nos « palais scolaires ». symbolise d’une f
512
ue et de monotone dans la conception démocratique
du
monde. Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson
513
uvaise époque » qui sont dans nos villes l’apport
du
xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni à l’utilité, et il
514
3. Anatomie
du
monstre Ayant épanché un peu de ma rancune, à seule fin de montrer
515
rit les noms dans les casiers. Est-ce que l’étude
du
trapézoïde est particulièrement indiquée pour préparer les élèves à u
516
diquée pour préparer les élèves à une composition
française
? Question oiseuse et saugrenue, — naïve. Le bon sens voudrait que l’
517
des grandes épreuves cyclistes. Les participants
du
Tour de Science doivent s’inscrire au terme de chaque trimestre. Ceux
518
é et la quantité des efforts « fournis » au cours
du
trimestre. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette p
519
ubordonne tout, plaisir, goût au travail, qualité
du
travail, santé, liberté, sens de la justice et autres balivernes, ins
520
s-nous de remarquer que ce principe est à la base
du
système ; qui repose donc sur une tranquille méconnaissance de la nat
521
sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
du
régime des lumières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout
522
al dont j’ai oublié le nom. Une autre conséquence
du
gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut po
523
ant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail
du
maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je
524
l’État, et dont la vue permet à ceux qui tombent
du
ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chér
525
image mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage
du
peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle
526
plus délicats par les plus vulgaires ? L’idéal
du
bon élève Le bon sens voudrait que le bon élève soit celui qui sai
527
e universitaire, prennent leur essor de chérubins
du
parti au cours de ces nombreux banquets de cercles locaux où se fonde
528
iginalité de leur jugement sont en raison inverse
du
nombre d’années d’instruction publique qu’ils ont subies. Le dilem
529
lique ne coïncident qu’accidentellement avec ceux
du
bon sens. Je m’en tiendrai là, renonçant pour cette fois à démontrer,
530
ir que tous ces principes dérivent nécessairement
du
fait que l’école est publique, obligatoire, et soumise au contrôle de
531
ession de chauffeurs de taxi. Si cette conception
du
pratique prévaut, il est à craindre que l’école nouvelle n’apporte bi
532
qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur
du
tumulte l’un ou l’autre proclamant : je sors ! ne traduise incontinen
533
qu’ils consomment deux fois plus de machines. Jeu
du
chat avec la souris. On n’impose plus des résultats, on les fait trou
534
ntaines qui sont pour me plaire ; un grignotement
du
système officiel qui pourrait bien un jour l’atteindre au cœur, et je
535
lité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mais
du
point de vue de la vérité, force nous est de reconnaître que notre di
536
ase. La réponse est simple, terriblement simple :
du
droit de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont
537
répande universellement et obligatoirement l’art
du
saxophone ou de la balalaïka. Soyez certains qu’il ne manque à cette
538
utomatisme de la vie civique. Le cerveau standard
du
type fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans son fonctionnement
539
uthentiquement noble en chaque homme. Si les fils
du
peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-
540
ce que cela représente. 10. Voir note A à la fin
du
cahier. 11. Est-il besoin de déclarer formellement qu’une telle atti
541
d’une purge violente qui chasse ce ver solitaire
du
matérialisme. Et quand on m’aura démontré que les besoins de l’époque
542
s de l’époque exigent une organisation à outrance
du
monde, je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfai
543
upériorités naturelles, l’habitude de l’ersatz et
du
travail bâclé. Elle apprend à lire les journaux, mais en même temps q
544
e prépare de consciencieuses poires, des esclaves
du
mot. Il est clair, par exemple, que seules les victimes de l’instruct
545
’est qu’un camouflage à l’abri duquel on distille
du
radicalisme intégral. On me fera observer que beaucoup des servants d
546
z cependant point de le dire, avec ce sens exquis
du
cliché qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par
547
ie rancie armée de pédantisme, et je ne parle pas
du
décor, des odeurs, de la poussière, des petites habitudes sordides et
548
rdis. Réponse non, c’est un recul. Cette critique
du
fonctionnarisme, vous alliez le dire, est un ramassis de lieux commun
549
acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront
du
cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-lux
550
sures et des possibilités nouvelles. Tenir compte
du
réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui
551
choses. Ce n’est rien de moins qu’une rédemption
du
journalisme, ce que je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer
552
ellectuelles et mystiques. Toute leur force vient
du
yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute f
553
lusions immédiates, non seulement il serait sauvé
du
désastre, mais il recouvrerait la domination du monde16 et non plus e
554
é du désastre, mais il recouvrerait la domination
du
monde16 et non plus en barbare cette fois-ci. Ce qui l’empêche de com
555
ifférences s’accuseraient, mais se légitimeraient
du
même coup ; car sur ce plan elles ne font que traduire la diversité d
556
tinières ne vivent que de semblables accusations.
Du
moment que n’importe qui juge et contrôle n’importe quoi, il faut bie
557
est pourtant un très brave homme, il fait partie
du
conseil de la paroisse, etc. » — Il semble qu’en attaquant ses idées
558
einte à la dignité morale de ce M. Machin, membre
du
conseil de paroisse. Je préciserai donc : je tiens l’École pour crimi
559
coup de mal, mais ils sont les premières victimes
du
système qu’il propagent et qui les fait vivre. La question se compliq
560
mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens
du
mot, c’est le genre distingué de la bourgeoisie qui se monte le cou.
561
ns ses Articles pédagogiques encore très actuels,
du
fait que l’école n’a pas bougé depuis. 16. On promet des confitures
562
grâce Dans l’or vert évanouie au cœur éclatant
du
jour scintillera l’invisible gage d’un amour perdu. z. Rougemon
563
ue 1880, qui est le Parlement. Et voici la trouée
du
Danube, Bude solidement amarrée à Pest par quatre énormes ponts de fe
564
ux gelés de rêverie », il se confond avec l’ombre
du
monde. Et l’âme peut enfin « saisir » dans leur réalité les choses do
565
on âme ; j’ai voulu attirer là-dessus l’attention
du
médecin, mais il est plus difficile de se faire comprendre par un sot
566
pellent, combien sont dignes de s’attendre au don
du
langage sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et
567
oici dans sa vie cette double venue de l’amour et
du
chant prophétique, confondant leurs flammes. Dix années dans le Grand
568
s maisons pointues et les contreforts de l’Église
du
Chapitre : je vois s’y engager chaque jour le fou au profil de vieill
569
de tentatives : cela ne peut que mal finir. Ceux
du
bon sens hochent la tête et citent la phrase la plus malencontreuse d
570
s, cela prend l’air de je ne sais quelle revanche
du
médiocre dont ils se sentent bénéficiaires. Ah ! vraiment les malins
571
jamais méchants, et seulement aux dernières pages
du
livre, un peu amers… On voudrait un livre de Cassou qui ne serait fai
572
élancoliques réflexions sur le génie « poétique »
français
… Mais non, nous préférons voir ici l’un de ces signes qui de toutes p
573
de l’âme dans la littérature la plus spirituelle
du
monde. La thèse que défend l’auteur de cet essai — la voyance de Rimb
574
qui se soit révélé par le truchement de la poésie
française
. — Livre un peu didactique, trop attentif à sa propre démarche, mais
575
s’ignore, il n’est pas plus admissible d’inférer
du
mépris de Rimbaud pour le catholicisme à son mépris pour la révélatio
576
. Je ne vois là que l’indice d’une confusion bien
française
, hélas. ba. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] André Rolland de
577
la prétention. L’autre, avec l’ironie tranquille
du
bon sens bafoué et qui s’en moque, décrit la stupidité de l’enseignem
578
est assez différent, moins philosophique et point
du
tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de te
579
te ne pas échapper : celui de naïveté. Définition
du
naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne r
580
ne voix s’élève pour mettre en doute l’excellence
du
principe de l’instruction publique, on crie sur tous les bancs : « Al
581
à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponses
du
type : on ne peut pas aller contre l’époque, vous êtes un pauvre utop
582
t. 2° rira bien qui rira le dernier. B. Réponses
du
type : vous êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont
583
corps au chapitre 5 où je traiterai de cet aspect
du
problème que l’on peut appeler la question de droit. Certains, en eff
584
e propose de marquer ici la distinction classique
du
fait et du droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instru
585
e marquer ici la distinction classique du fait et
du
droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instruction publi
586
ù il fallait si soigneusement séparer les calculs
du
raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des
587
ubler. Et on multipliait le tapissier par le prix
du
mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop au sérieux p
588
nne les sentiments trop au sérieux pour faire ici
du
sentiment, je suis sensible au charme de cette fantaisie. Mais ce qui
589
t d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix
du
mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être qui s’énerve
590
ement des choses qu’on ne comprend pas, la prière
du
soir pour qu’il fasse beau demain, Michel Strogoff et Rémy un fils de
591
bien dans ces promenades en tenant la forte main
du
père qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de sou
592
J’aimais pourtant Zoé lave à la fontaine, à cause
du
nom.) Quand venait mon tour, je savais rarement où l’on en était. Cel
593
hypocrite donc, et le cerveau saturé d’évidences
du
type 2 et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
594
t certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites :
du
moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour qu’il
595
2. Description
du
monstre Le service militaire me permit de retrouver quelques-unes d
596
ilitaristes qui signent des manifestes en mauvais
français
— et je ferais de la peine à d’excellents garçons. Revenons au civil.
597
rs jaune.) Je n’ai ni le droit ni l’envie de dire
du
mal des petits-bourgeois. Ils sont au moins aussi sympathiques que n’
598
llèges » n’est pas accidentelle. C’est celle même
du
régime. L’architecture de nos « palais scolaires » symbolise d’une fa
599
ue et de monotone dans la conception démocratique
du
monde. Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson
600
uvaise époque » qui sont dans nos villes l’apport
du
xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni à l’utilité, et il
601
3. Anatomie
du
monstre Ayant épanché un peu de ma rancune, à seule fin de montrer
602
écrit le nom dans les casiers. Est-ce que l’étude
du
trapézoïde est particulièrement indiquée pour préparer les élèves à u
603
diquée pour préparer les élèves à une composition
française
? Question oiseuse et saugrenue, — naïve. Le bon sens voudrait que l’
604
des grandes épreuves cyclistes. Les participants
du
Tour de Science doivent s’inscrire au terme de chaque trimestre. Ceux
605
é et la quantité des efforts « fournis » au cours
du
trimestre. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette p
606
ens et à quoi l’on subordonne tout, plaisir, goût
du
travail, qualité du travail, santé, liberté, sens de la justice et au
607
ubordonne tout, plaisir, goût du travail, qualité
du
travail, santé, liberté, sens de la justice et autres balivernes, ins
608
s-nous de remarquer que ce principe est à la base
du
système ; qui repose donc sur une tranquille méconnaissance de la nat
609
sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
du
régime des lumières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout
610
al dont j’ai oublié le nom. Une autre conséquence
du
gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut po
611
ant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail
du
maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je
612
l’État, et dont la vue permet à ceux qui tombent
du
ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chér
613
image mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage
du
peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle
614
délicats par les plus vulgaires ? 3.g. L’idéal
du
bon élève Le bon sens voudrait que le bon élève soit celui qui sai
615
e universitaire, prennent leur essor de chérubins
du
parti au cours de ces nombreux banquets de cercles locaux où se fonde
616
iginalité de leur jugement sont en raison inverse
du
nombre d’années d’instruction publique qu’ils ont subies. 3.h. Le
617
lique ne coïncident qu’accidentellement avec ceux
du
bon sens. Je m’en tiendrai là, renonçant pour cette fois à démontrer,
618
nes. C’est-à-dire : une méthode d’abâtardissement
du
peuple. D’autre part, il est aisé de voir que tous ces principes déri
619
ir que tous ces principes dérivent nécessairement
du
fait que l’école est publique, obligatoire, et soumise au contrôle de
620
ession de chauffeurs de taxi. Si cette conception
du
pratique prévaut, il est à craindre que l’école nouvelle n’apporte bi
621
qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur
du
tumulte l’un ou l’autre proclamant : je sors ! ne traduise incontinen
622
qu’ils consomment deux fois plus de machines. Jeu
du
chat avec la souris. On n’impose plus de résultats, on les fait trouv
623
ntaines qui sont pour me plaire ; un grignotement
du
système officiel qui pourrait bien un jour l’atteindre au cœur, et je
624
lité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mais
du
point de vue de la vérité, force nous est de reconnaître que notre di
625
ase. La réponse est simple, terriblement simple :
du
droit de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont
626
répande universellement et obligatoirement l’art
du
saxophone ou de la balalaïka. Soyez certains qu’il ne manque à cette
627
utomatisme de la vie civique. Le cerveau standard
du
type fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans son fonctionnement
628
uthentiquement noble en chaque homme. Si les fils
du
peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-
629
ce que cela représente. 10. Voir note A à la fin
du
livre, p. 65. 11. Est-il besoin de déclarer formellement qu’une tell
630
d’une purge violente qui chasse ce ver solitaire
du
matérialisme. Et quand on m’aura démontré que les besoins de l’époque
631
s de l’époque exigent une organisation à outrance
du
monde, je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfai
632
upériorités naturelles, l’habitude de l’ersatz et
du
travail bâclé. Elle apprend à lire pour lire les journaux, mais en mê
633
repoison. Au contraire, elle prépare des esclaves
du
mot. Il est clair, par exemple, que seules les victimes de l’instruct
634
’est qu’un camouflage à l’abri duquel on distille
du
radicalisme intégral. On me fera observer que beaucoup des servants d
635
anquerez cependant point de le dire, avec ce sens
du
cliché qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par
636
ie rancie armée de pédantisme, et je ne parle pas
du
décor, des odeurs, de la poussière, des petites habitudes sordides et
637
rdis. Réponse non, c’est un recul. Cette critique
du
fonctionnarisme, vous alliez le dire, est un ramassis de lieux commun
638
acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront
du
cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-lux
639
sures et des possibilités nouvelles. Tenir compte
du
réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui
640
choses. Ce n’est rien de moins qu’une rédemption
du
journalisme, ce que je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer
641
ellectuelles et mystiques. Toute leur force vient
du
yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute f
642
lusions immédiates, non seulement il serait sauvé
du
désastre, mais il recouvrerait la domination du monde 16 et non plus
643
é du désastre, mais il recouvrerait la domination
du
monde 16 et non plus en barbare cette fois-ci. Ce qui l’empêche de co
644
ifférences s’accuseraient, mais se légitimeraient
du
même coup ; car sur ce plan elles ne font que traduire la diversité d
645
tinières ne vivent que de semblables accusations.
Du
moment que n’importe qui juge et contrôle n’importe quoi, il faut bie
646
est pourtant un très brave homme, il fait partie
du
conseil de la paroisse, et… » — Il semble qu’en attaquant ses idées e
647
einte à la dignité morale de ce M. Machin, membre
du
conseil de paroisse. Je préciserai donc : je tiens l’École pour crimi
648
mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens
du
mot, c’est le genre distingué de la bourgeoisie qui se monte le cou.
649
ns ses Articles pédagogiques encore très actuels,
du
fait que l’école n’a pas bougé depuis. 16. On promet des confitures
650
evoir que dans ses servitudes5. Aussi la critique
du
matérialisme entreprise par certains philosophes des sciences fait-el
651
, ils échappent à cette fatalité qui est le signe
du
monde matériel. Je vois l’humanisme nouveau sous l’aspect d’une cult
652
e bannirait pas de l’existence la poésie, ce sens
du
Réel. Je vois se composer en cette méthode — peut-être séculairement
653
vois rien d’autre. Quoi qu’il en soit d’ailleurs
du
contenu d’un nouvel humanisme, il est assez aisé de prévoir et de déc
654
èle gréco-latin, un canon de l’âme aussi bien que
du
corps. Il est possible que ce mythe ait animé l’humanisme de nos huma
655
il en eut, ne s’étendit guère au-delà des limites
du
monde roman. Le type de chevalier et ses succédanés militaires et wag
656
e ne le cède aujourd’hui qu’à l’idéal anglo-saxon
du
gentleman. Le rabais est notable. On solde. Au rayon des idéaux de co
657
u rayon des idéaux de confection voici le Citoyen
du
Monde, voici le Bon Européen, voici l’Américain à rendement maximum.
658
L’humanisme est de l’homme, le christianisme est
du
nouvel homme. Tout humanisme véritable conduit « au seuil » : et qu’i
659
nève. Il a collaboré à diverses revues suisses et
françaises
. Il prépare trois volumes (Essais, Romans, Voyages). »
660
rs, si vous croyez que c’est par l’extrême pointe
du
singulier que l’esprit pénètre dans la poésie, vous lirez Mes Proprié
661
faciles qu’on aime à ménager dans un jardin à la
française
. Mais vous ne tarderez pas à remarquer que tout, ici, est original, i
662
us qu’une manière et qu’un ton, il y a une vision
du
monde véritablement neuve, dans laquelle l’âme, agissant à la façon d
663
suisses (mars 1930)be Peut-être faut-il venir
du
Japon pour accueillir du premier regard, dans un matin plein de mouet
664
Peut-être faut-il venir du Japon pour accueillir
du
premier regard, dans un matin plein de mouettes — « Un beau bruit d’a
665
t d’ailes me fait un ciel » — la vaporeuse beauté
du
lac de Neuchâtel. Mlle Kikou Yamata a su le voir aussi « gris et arde
666
kou Yamata peint la Suisse avec un pinceau « fait
du
poil de novembre des chamois ». On s’émerveille de le voir, dans sa m
667
s sa main rapide et minutieuse, décrire la vallée
du
jeune Rhin ou les pentes de Chésières en les parant d’une grâce malic
668
Mort difficile de René Crevel ne s’étonneront ni
du
sujet ni de la manière de M. Jullien du Breuil. L’intérêt de ce genre
669
demander sa revanche contre la mesquinerie morale
du
milieu… Étrange misère que celle d’une génération qui, après tant de