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nt dépouillés et des essais à coup de griffes sur
Gide
et Balthazar Gracian. La jeune femme qu’il aime et qu’il entreprend d
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merveilleuse précision de son vocabulaire sauvera
Gide
du journalisme. Car ce n’est pas l’actualité toute passagère de son o
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essage unique et par là même généralement humain.
Gide
retrouve la manière classique d’humaniser l’anecdote, l’aperçu. C’est
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tion et une astuce inexprimables…63 » Mais voici
Gide
de son côté, observant les acheteurs et l’étalage du bazar de Moscou
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ndise. » (Il est plaisant de rapprocher Goethe et
Gide
; mais comparez aussi, Venise et Moscou — 1786 et 1936 —, et ces deux
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storique.) ⁂ Pour qui lirait, sans bien connaître
Gide
, l’avant-propos de son petit livre et cette espèce de happy end que f
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xte en deux petites phrases : l’une prononcée par
Gide
au début de son voyage, l’autre écrite au retour en France. Point de
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en URSS, d’une mentalité petite-bourgeoise. Mais
Gide
: « Je crains que ne se reforme bientôt une nouvelle sorte de bourgeo
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ilà assez, la cause est jugée, dira-t-on. Voire !
Gide
reproche à la fameuse autocritique soviétique de ne consister « qu’à
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erait à pousser plus loin ! » Je demande alors si
Gide
pratique cette espèce-là d’autocritique, — ou s’il entend pousser plu
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critique, — ou s’il entend pousser plus loin ? Si
Gide
reste marxiste en devenant antistalinien, il se met dans une situatio
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site ou bien l’échec de ses prévisions pratiques.
Gide
le sent-il ? « D’autres plus compétents que moi diront si ce changeme
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. Les staliniens auront beau jeu : ils traiteront
Gide
de bourgeois libéral, de monsieur susceptible et réactionnaire. Si l’
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par l’intervention de Staline-Métaneire. Pourquoi
Gide
continue-t-il à croire qu’en d’autres circonstances, l’expérience mar
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l’Homme nouveau — appelle la bête, le dictateur.
Gide
voudrait ne pas croire au péché. Mais moi, je ne crois pas aux dieux.
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faut dire aussi la joie que nous éprouvons à voir
Gide
, en dépit de tout, et avec tant de courage malgré tant de prudences,
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auteur que nous l’appliquerons : c’est lui, c’est
Gide
« qui n’a pas fini de nous instruire et de nous étonner ». 63. Jour
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! — et si les nazis savaient cela ! 65. Certes,
Gide
ne se prive pas d’admirer bien des choses en URSS (les « parcs d’enfa
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51, démocratisation du luxe, p. 60, etc.). w. «
André Gide
, Retour de l’URSS, Gallimard », Esprit, Paris, n° 51, décembre 1936,
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plus de mal au parti stalinien que les livres de
Gide
et de Céline. P.-S. — On a corrigé par un erratum manuscrit la faut
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st pacifiste). Mais on a laissé figurer le nom de
Gide
parmi « les plus grands écrivains de ce temps » embrigadés par les vr
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s Sorel ? Et même de celle de Nietzsche, sans qui
Gide
et tant d’autres nous demeurent inexplicables ? Ceci dit, l’on pourr