1 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
1 André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)k La manièr
2 u moins le mérite de la spontanéité, qualité dont Gide aime à douer les héros de ses récits, mais dont lui-même se révèle dé
3 valéryenne d’exquis. On sait quels « jugements » Gide s’attira naguère, dont la « saine rudesse » m’a toujours paru plus ru
4 aîner sur le terrain purement moral ou immoral où Gide provoque ses lecteurs à le juger, sûr d’avance que l’intelligence ser
5 s » et de lettres, est en somme un plaidoyer pour André Gide . J’avoue qu’il sait dans un grand nombre de cas me convaincre ; et qu
6 ain levée, sans examen des preuves. Non seulement Gide a presque toujours raison de ses juges, mais il sait avoir raison com
7 t avec un talent disproportionné à son objet. Que Gide ne soit pas si « mauvais » qu’on l’a dit, — ou qu’il a bien voulu s’e
8 ci sont moins intelligents, moins conséquents que M. Gide , ou qu’ils reculent devant l’audace de conclusions en toute logique i
9 ent inextricable. Les Lettres au cours desquelles Gide répond à ses critiques sont tout à fait significatives à cet égard. L
10 protestant veut dire témoin (protestari), jamais Gide n’est plus loin du protestantisme que dans cette attitude sereinement
11 veauté. Luther disait : « Je ne puis autrement. » Gide , lui, se préoccupe sans cesse de faire entendre qu’il « pourrait autr
12 tie. Et, par là même, d’une étrange indiscrétion. Gide saura-t-il rester un maître pour cette jeunesse qui aimait sa ferveur
13 la liberté, mais dans l’acceptation d’un devoir. Gide aurait-il pressenti que l’ère n’est plus de certaines complaisances ?
14 nt que j’écris ces mots : Kierkegaard, — et c’est Gide qui, l’un des premiers, l’a prononcé en France. Kierkegaard, un homme
15 adopte : « mais celui qui veut la perdre… » k. «  André Gide ou le style exquis », Foi et Vie, Paris, n° 31, octobre 1931, p. 725-
2 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
16 es d’un ouvrage de M. Édouard Martinet, intitulé André Gide , l’amour et la divinité, M. Albert Thibaudet exprime son regret de ce
17 réponde pas à son attente. Selon lui, c’est un «  André Gide vu de Genève » qu’il nous faudrait. M. Martinet a pris pour épigraphe
18 au moins suffirait à la critique pour maintenir à Gide une place instructive, qu’il est, depuis l’édit de Nantes, notre seul
19 al intime — que Loti est un journal intime, comme Gide — que le journal intime, la littérature intime sont un produit autoch
20 des œuvres récentes comme les Faux-monnayeurs de Gide , ou Contrepoint d’Aldous Huxley. Combien actuelles aussi ces remarque
21 ts) d’une perspicacité prophétique. 26. Dire de Gide qu’il est un écrivain protestant est une façon de parler que beaucoup
22 st une façon de parler que beaucoup contesteront, Gide sans doute le premier. 27. Paul Bourget, Les Aveux : Désespoir en Di
3 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
23 firment cette vue théorique : Loti, Schlumberger, Gide , le désenchanté, le stoïcien, le révolté, — trois noms parfaitement r
4 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
24 icultés à suivre les développements lumineux d’un André Gide , par exemple, mais simplement parce que ces écrits faisaient penser.