1 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
1 onde ressemblance avec les Affinités électives de Goethe . Aucune arrière-pensée de jugement moral ne perce dans le ton ni dans
2 diteur. 17. Qu’on lise, par exemple, l’admirable Goethe , histoire d’un homme, d’Émile Ludwig (Attinger, éd.), ouvrage sur leq
2 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
3 partager, en le lisant, ce goût qu’avait le vieux Goethe pour les ouvrages documentaires, pleins d’analyses précises, de citat
3 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
4 Goethe , chrétien, païen (avril 1932)n Imaginez un membre de l’Académie de
5 de son époque. Cela ne donnera pas un portrait de Goethe , certes, mais une idée de l’importance du phénomène Goethe. Maintenan
6 ertes, mais une idée de l’importance du phénomène Goethe . Maintenant ajoutons que l’homme fut supérieur à la somme de toutes c
7 ectuelle des chrétiens ne peut et ne doit éviter. Goethe est une de ces « questions au christianisme » comme dit Barth, une de
8 onne foi que nécessite un examen de conscience. ⁂ Goethe s’est toujours affirmé chrétien, mais d’une façon si particulière que
9 grave subsiste et paraisse avoir été cultivée par Goethe , ne prouve-t-il pas suffisamment l’inauthenticité de son christianism
10 ne savions rien des circonstances dans lesquelles Goethe évoluait. Un grand critique allemand, Ernst Robert Curtius, rappelait
11 fit quelque bruit37 les débuts piétistes du jeune Goethe et la part active qu’il prit aux réunions de « belles âmes » suscitée
12 tait le temps aussi du « Sturm und Drang » auquel Goethe devait donner l’expression littéraire la plus parfaite avec Werther.
13  J’ai souffert et me voilà libre à nouveau, écrit Goethe à un ami en 1768, au sortir d’une grave maladie — ; cette calcination
14 circonstances cette « sagesse » devint-elle chez Goethe quelque chose qui, en fin de compte, ressemble si étrangement à une i
15 ut du reste. » C’est ce « reste » précisément que Goethe dès lors recherchera dans une solitude aggravée par l’agacement que l
16 te attitude s’accuse de plus en plus à mesure que Goethe avance en âge. Nous voici à ces années de la vieillesse, dont Eckerma
17 a transcendance divine aboutit pratiquement, chez Goethe , à des affirmations nettement immanentistes, ou comme on disait alors
18 Mais, comme l’établit fort justement Curtius « le Goethe païen et rien que païen est une légende, et une légende d’origine jui
19 et de la propagande antireligieuse ». En vérité, Goethe qui prêcha l’utile, nous apparaît comme Goethe l’inutilisable, si nou
20 é, Goethe qui prêcha l’utile, nous apparaît comme Goethe l’inutilisable, si nous le jugeons du point de vue d’un parti. Il n’e
21 sément dans la facilité d’interprétation qu’offre Goethe dans cette espèce de sagesse large et optimiste si contraire au scand
22 e vie pratique et vient bouleverser nos sagesses. Goethe , prônant dans Faust le salut par l’effort humain au sein d’une nature
23 in, « l’amour d’En-Haut » venant à sa rencontre — Goethe nous apparaît comme non chrétien, comme antichrétien, mais d’une tout
24 justement les valeurs que le « christianisme » de Goethe paraît avoir négligées ou niées : le scandale divin, le péché radical
25 le péché radical. Mais un homme de l’envergure de Goethe , s’il ne peut être un argument pour nul parti, ne saurait, pour les m
26 u et la grandeur devraient s’imposer à nous tous. Goethe inutilisable, certes. Mais nous ne sommes d’aucun parti et n’avons pa
27 n tel exemple. Que nous importe, dès lors, que ce Goethe exemplaire soit « chrétien » ou « païen » ? Nous n’avons pas besoin d
28 de la Nouvelle Revue française (mars 1932). n. «  Goethe , chrétien, païen », Foi et Vie, Paris, n° 37-38, avril-mai 1932, p. 3
4 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
29 nt une conclusion inattendue. Reprenant le mot de Goethe , sans le savoir, ils nous enseignent que la loi seule nous conduit à