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onde ressemblance avec les Affinités électives de
Goethe
. Aucune arrière-pensée de jugement moral ne perce dans le ton ni dans
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diteur. 17. Qu’on lise, par exemple, l’admirable
Goethe
, histoire d’un homme, d’Émile Ludwig (Attinger, éd.), ouvrage sur leq
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partager, en le lisant, ce goût qu’avait le vieux
Goethe
pour les ouvrages documentaires, pleins d’analyses précises, de citat
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Goethe
, chrétien, païen (avril 1932)n Imaginez un membre de l’Académie de
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de son époque. Cela ne donnera pas un portrait de
Goethe
, certes, mais une idée de l’importance du phénomène Goethe. Maintenan
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ertes, mais une idée de l’importance du phénomène
Goethe
. Maintenant ajoutons que l’homme fut supérieur à la somme de toutes c
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ectuelle des chrétiens ne peut et ne doit éviter.
Goethe
est une de ces « questions au christianisme » comme dit Barth, une de
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onne foi que nécessite un examen de conscience. ⁂
Goethe
s’est toujours affirmé chrétien, mais d’une façon si particulière que
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grave subsiste et paraisse avoir été cultivée par
Goethe
, ne prouve-t-il pas suffisamment l’inauthenticité de son christianism
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ne savions rien des circonstances dans lesquelles
Goethe
évoluait. Un grand critique allemand, Ernst Robert Curtius, rappelait
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fit quelque bruit37 les débuts piétistes du jeune
Goethe
et la part active qu’il prit aux réunions de « belles âmes » suscitée
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tait le temps aussi du « Sturm und Drang » auquel
Goethe
devait donner l’expression littéraire la plus parfaite avec Werther.
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J’ai souffert et me voilà libre à nouveau, écrit
Goethe
à un ami en 1768, au sortir d’une grave maladie — ; cette calcination
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circonstances cette « sagesse » devint-elle chez
Goethe
quelque chose qui, en fin de compte, ressemble si étrangement à une i
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ut du reste. » C’est ce « reste » précisément que
Goethe
dès lors recherchera dans une solitude aggravée par l’agacement que l
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te attitude s’accuse de plus en plus à mesure que
Goethe
avance en âge. Nous voici à ces années de la vieillesse, dont Eckerma
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a transcendance divine aboutit pratiquement, chez
Goethe
, à des affirmations nettement immanentistes, ou comme on disait alors
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Mais, comme l’établit fort justement Curtius « le
Goethe
païen et rien que païen est une légende, et une légende d’origine jui
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et de la propagande antireligieuse ». En vérité,
Goethe
qui prêcha l’utile, nous apparaît comme Goethe l’inutilisable, si nou
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é, Goethe qui prêcha l’utile, nous apparaît comme
Goethe
l’inutilisable, si nous le jugeons du point de vue d’un parti. Il n’e
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sément dans la facilité d’interprétation qu’offre
Goethe
dans cette espèce de sagesse large et optimiste si contraire au scand
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e vie pratique et vient bouleverser nos sagesses.
Goethe
, prônant dans Faust le salut par l’effort humain au sein d’une nature
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in, « l’amour d’En-Haut » venant à sa rencontre —
Goethe
nous apparaît comme non chrétien, comme antichrétien, mais d’une tout
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justement les valeurs que le « christianisme » de
Goethe
paraît avoir négligées ou niées : le scandale divin, le péché radical
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le péché radical. Mais un homme de l’envergure de
Goethe
, s’il ne peut être un argument pour nul parti, ne saurait, pour les m
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u et la grandeur devraient s’imposer à nous tous.
Goethe
inutilisable, certes. Mais nous ne sommes d’aucun parti et n’avons pa
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n tel exemple. Que nous importe, dès lors, que ce
Goethe
exemplaire soit « chrétien » ou « païen » ? Nous n’avons pas besoin d
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de la Nouvelle Revue française (mars 1932). n. «
Goethe
, chrétien, païen », Foi et Vie, Paris, n° 37-38, avril-mai 1932, p. 3
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nt une conclusion inattendue. Reprenant le mot de
Goethe
, sans le savoir, ils nous enseignent que la loi seule nous conduit à