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devenir dialectique de la pensée allemande depuis
Goethe
: c’est à l’Orient, d’instinct, que cette pensée va demander non poin
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te de la puissance, c’est la réaction goethéenne.
Goethe
en ce sens est bien l’antiallemand, ou encore comme le disait Curtius
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voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou
Goethe
, mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’il s’agissait d’au
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lderlin.) Dès demain, discipline de travail. Lire
Goethe
. 21 mai 1929 Matinées végétales, depuis trois jours. Je me lève
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issement des hautes branches. L’architecture, dit
Goethe
, est une musique glacée. Mais l’arborescence est une musique vivante,
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dans l’armoire sculptée du père Reinecke. (Il y a
Goethe
, Schiller, Lessing reliés en vers bavarois, avec des médaillons en re
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des classiques français, livrés à l’Enseignement,
Goethe
est profondément « populaire ». Non seulement l’aubergiste d’en face
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nte. 12 juin 1929 Paracelse et Swedenborg :
Goethe
m’y ramène, dont je lis qu’il les prisait fort, ainsi que Boehme, dan
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laire, que tout, ici, conspire à m’inculquer. Que
Goethe
ait été « initié », ne saurait laisser aucun doute, fussions-nous mêm
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là, mais changé de signe… L’essai que j’écris sur
Goethe
, fin février 1932, pour le centenaire de sa mort, décrit ce passage d
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uvement nous porte pers Rimbaud, nous détourne de
Goethe
. Mais prenons garde de tomber dans un conformisme à rebours, victimes
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’une voix volontairement assourdie. Le silence de
Goethe
n’est pas moins dangereux, pour qui sait l’entendre, que l’imprécatio
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tend son aile mortifère, — la Frau Sorge de notre
Goethe
. De tout cela nous ne sommes plus, n’appartenant plus à la mort, mais
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es. À la fin de l’été, rentrant d’une décade sur
Goethe
à Pontigny, je trouve une assez longue lettre de Jean Paulhan : Cro
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qu’on en fasse ? — Nous avons tout à apprendre de
Goethe
. Non seulement des révélations du second Faust, mais aussi de ces pag
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moment où je découvrais Les Affinités électives.
Goethe
apparaît au seuil de l’ère moderne comme le seul homme qui ait su êtr
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formule à la fois de la mission et des limites de
Goethe
. Et c’est là qu’il nous faut reprendre, avec une patience obstinée ma
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ème du siècle, ou des siècles qui viennent. C’est
Goethe
encore qui l’a vu le premier. Et c’est pourquoi je pense qu’il nous e
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s deux pôles, société et individu, a varié depuis
Goethe
d’une manière appréciable. Les suites et les retentissements d’une va
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u’elle est le vrai ressort de toute l’Histoire. ⁂
Goethe
vivait dans un ordre social dont les signes visibles et tangibles par
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t de supporter la condition sociale, ce sera pour
Goethe
, désormais, de se construire un ordre individuel aussi solide et orga
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trois générations vont se débattre et s’épuiser.
Goethe
sera l’homme en relation avec le monde, la société, et la nature ; ma
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rt acceptable (utilisable, tel qu’il est, pour un
Goethe
tel qu’il se voudrait). Rien n’est plus significatif à cet égard que
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son contrecoup dans la littérature. ⁂ L’effort de
Goethe
contre lui-même vise à la création d’un ordre interne, d’une objectiv
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x, ce sont les œuvres. Une œuvre littéraire, pour
Goethe
, joue le rôle d’un objet exemplaire : c’est un modèle de composition
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des moyens de la parfaire en l’enseignant. Ce que
Goethe
doit au monde, c’est de devenir Goethe. Il doit montrer l’exemple d’u
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nt. Ce que Goethe doit au monde, c’est de devenir
Goethe
. Il doit montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du monde où i
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estiges, où l’esprit se découvre d’autres tâches.
Goethe
encore doit choisir ses sujets et le cadre de ses pensées dans un cer
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rs d’une compagnie en exercice. 33. Idolâtrie de
Goethe
: ce goût de l’utilité pure, de la « qualité d’être utile » prise en
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cette époque, je parlais à la fin d’une étude sur
Goethe
du « dernier Carnaval, peut-être, pour cette bourgeoisie dont je vien
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ier, les pièces aux meubles rares de la maison de
Goethe
, plus isolée encore et plus intime dans ce temps. J’ai retrouvé le mê
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ux, le quatrain devant le portrait des parents de
Goethe
, les taches d’encre sur son bureau « car il était extrêmement nerveux
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e, ni dépourvue de son prestige social… Pourtant,
Goethe
apparaît plus lointain. Il n’est plus vivant dans la ville. Sa maison
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et son temps, cette fois, bel et bien révolus. Le
Goethe
des premières années de Weimar, avant le voyage d’Italie : c’est celu
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rrir depuis dix ans. Kierkegaard est ma démesure,
Goethe
mon équilibre. Contemporains, ils se seraient détestés. Et c’est moin
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, un bonheur neuf, un orgueil mieux fondé ? C’est
Goethe
le premier qui nous apprit à considérer notre vie dans une durée biog
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9. Gouverneur de la province. 60. Le Silence de
Goethe
, NRF de mars 1932. 61. (Note de 1938.) De la part d’un étranger, on
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mot, la chose est là dès 1932 dans mon essai sur
Goethe
où je constate qu’un « immense glissement de la réalité… nous porte e
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ticulent mes plus anciens thèmes « formalistes » (
Goethe
, Kassner, Valéry : archétypes, physiognomonie, rhétorique) et l’actua
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ur « banal »). Fin de la vie d’un Tolstoï ou d’un
Goethe
; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. La gloire est devenue le droi