1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
1 devenir dialectique de la pensée allemande depuis Goethe  : c’est à l’Orient, d’instinct, que cette pensée va demander non poin
2 te de la puissance, c’est la réaction goethéenne. Goethe en ce sens est bien l’antiallemand, ou encore comme le disait Curtius
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
3 voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou Goethe , mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’il s’agissait d’au
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
4 lderlin.) Dès demain, discipline de travail. Lire Goethe . 21 mai 1929 Matinées végétales, depuis trois jours. Je me lève
5 issement des hautes branches. L’architecture, dit Goethe , est une musique glacée. Mais l’arborescence est une musique vivante,
6 dans l’armoire sculptée du père Reinecke. (Il y a Goethe , Schiller, Lessing reliés en vers bavarois, avec des médaillons en re
7 des classiques français, livrés à l’Enseignement, Goethe est profondément « populaire ». Non seulement l’aubergiste d’en face
8 nte. 12 juin 1929 Paracelse et Swedenborg : Goethe m’y ramène, dont je lis qu’il les prisait fort, ainsi que Boehme, dan
9 laire, que tout, ici, conspire à m’inculquer. Que Goethe ait été « initié », ne saurait laisser aucun doute, fussions-nous mêm
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
10 là, mais changé de signe… L’essai que j’écris sur Goethe , fin février 1932, pour le centenaire de sa mort, décrit ce passage d
11 uvement nous porte pers Rimbaud, nous détourne de Goethe . Mais prenons garde de tomber dans un conformisme à rebours, victimes
12 ’une voix volontairement assourdie. Le silence de Goethe n’est pas moins dangereux, pour qui sait l’entendre, que l’imprécatio
13 tend son aile mortifère, — la Frau Sorge de notre Goethe . De tout cela nous ne sommes plus, n’appartenant plus à la mort, mais
14 es. À la fin de l’été, rentrant d’une décade sur Goethe à Pontigny, je trouve une assez longue lettre de Jean Paulhan : Cro
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
15 qu’on en fasse ? — Nous avons tout à apprendre de Goethe . Non seulement des révélations du second Faust, mais aussi de ces pag
16 moment où je découvrais Les Affinités électives. Goethe apparaît au seuil de l’ère moderne comme le seul homme qui ait su êtr
17 formule à la fois de la mission et des limites de Goethe . Et c’est là qu’il nous faut reprendre, avec une patience obstinée ma
18 ème du siècle, ou des siècles qui viennent. C’est Goethe encore qui l’a vu le premier. Et c’est pourquoi je pense qu’il nous e
19 s deux pôles, société et individu, a varié depuis Goethe d’une manière appréciable. Les suites et les retentissements d’une va
20 u’elle est le vrai ressort de toute l’Histoire. ⁂ Goethe vivait dans un ordre social dont les signes visibles et tangibles par
21 t de supporter la condition sociale, ce sera pour Goethe , désormais, de se construire un ordre individuel aussi solide et orga
22 trois générations vont se débattre et s’épuiser. Goethe sera l’homme en relation avec le monde, la société, et la nature ; ma
23 rt acceptable (utilisable, tel qu’il est, pour un Goethe tel qu’il se voudrait). Rien n’est plus significatif à cet égard que
24 son contrecoup dans la littérature. ⁂ L’effort de Goethe contre lui-même vise à la création d’un ordre interne, d’une objectiv
25 x, ce sont les œuvres. Une œuvre littéraire, pour Goethe , joue le rôle d’un objet exemplaire : c’est un modèle de composition
26 des moyens de la parfaire en l’enseignant. Ce que Goethe doit au monde, c’est de devenir Goethe. Il doit montrer l’exemple d’u
27 nt. Ce que Goethe doit au monde, c’est de devenir Goethe . Il doit montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du monde où i
28 estiges, où l’esprit se découvre d’autres tâches. Goethe encore doit choisir ses sujets et le cadre de ses pensées dans un cer
29 rs d’une compagnie en exercice. 33. Idolâtrie de Goethe  : ce goût de l’utilité pure, de la « qualité d’être utile » prise en
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
30 cette époque, je parlais à la fin d’une étude sur Goethe du « dernier Carnaval, peut-être, pour cette bourgeoisie dont je vien
31 ier, les pièces aux meubles rares de la maison de Goethe , plus isolée encore et plus intime dans ce temps. J’ai retrouvé le mê
32 ux, le quatrain devant le portrait des parents de Goethe , les taches d’encre sur son bureau « car il était extrêmement nerveux
33 e, ni dépourvue de son prestige social… Pourtant, Goethe apparaît plus lointain. Il n’est plus vivant dans la ville. Sa maison
34 et son temps, cette fois, bel et bien révolus. Le Goethe des premières années de Weimar, avant le voyage d’Italie : c’est celu
35 rrir depuis dix ans. Kierkegaard est ma démesure, Goethe mon équilibre. Contemporains, ils se seraient détestés. Et c’est moin
36 , un bonheur neuf, un orgueil mieux fondé ? C’est Goethe le premier qui nous apprit à considérer notre vie dans une durée biog
37 9. Gouverneur de la province. 60. Le Silence de Goethe , NRF de mars 1932. 61. (Note de 1938.) De la part d’un étranger, on
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Vers la guerre
38 mot, la chose est là dès 1932 dans mon essai sur Goethe où je constate qu’un « immense glissement de la réalité… nous porte e
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
39 ticulent mes plus anciens thèmes « formalistes » ( Goethe , Kassner, Valéry : archétypes, physiognomonie, rhétorique) et l’actua
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
40 ur « banal »). Fin de la vie d’un Tolstoï ou d’un Goethe  ; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. La gloire est devenue le droi