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éesse, paraît le continent.10 3.Le Mythe de
Japhet
S’il reste vrai que le mythe du rapt d’Europe se trouve traduire l
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ante de la Grèce : nous l’appellerons le Mythe de
Japhet
. Selon saint Jérôme (346-420) dans son Liber hebraicarum questionum i
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(né en 340), les trois fils de Noé, Sem, Cham et
Japhet
, ont reçu en partage les trois parties du monde que sont respectiveme
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. Ils ne furent pas traités également, car Sem et
Japhet
ayant couvert la nudité de Noé ivre furent seuls bénis par lui : Bén
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leur esclave ! Que Dieu étende les possessions de
Japhet
, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave
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s de Sem sont bons, ceux de Cham mauvais, ceux de
Japhet
« indifférents », c’est-à-dire païens, « attachés aux biens de ce mon
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la tripartition d’Ambroise. Pour saint Augustin,
Japhet
est l’ancêtre des peuples de l’Occident, qui comprend l’Europe et l’A
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ainsi : les tentes de Sem représentent l’Église ;
Japhet
, par sa postérité « s’étendra » jusqu’au domaine de Sem, donc les peu
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ans le verset 27 cité : dilatet selon la Vulgate.
Japhet
(ou Yepheth, de phatah = se dilater, se répandre) signifie latitude,
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aphique. Isidore fait entrer dans la postérité de
Japhet
les Cappadociens, Ciliciens, Ioniens, Thraces, Gaulois et Espagnols :
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spagnols : Tels sont les peuples de la lignée de
Japhet
, qui, du Mont Taurus dans l’Asie médiane jusqu’à l’Océan Britannique
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d’auteurs du ve au xve siècle qui rattachent à
Japhet
et à ses 23 ou 26 fils et petits-fils, les diverses « nations » ou fa
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hommes libres, fils de Sem, les soldais, fils de
Japhet
, et les esclaves, fils de Cham. Il n’est certes pas démontrable, mai
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démontrable, mais possible, que la relation entre
Japhet
et l’Europe se soit vue confirmée dans l’esprit de ces auteurs par la
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ept acceptable aux yeux des Pères. Et le mythe de
Japhet
, ainsi interprété, exprimerait assez bien l’état du continent dans la
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gues. Campanella se demande si « l’expansion » de
Japhet
dans les tentes de Sem ne peut pas signifier « domination » de l’Euro
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’on songe à l’immense popularité de la légende de
Japhet
chez les clercs de tout rang, pendant quatorze siècles, on s’étonne d
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lavage. Le mythe gréco-phénicien et la légende de
Japhet
se recouperaient donc en ce point, non sans qu’il en résulte de nouve
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n la tradition biblique, c’est aux descendants de
Japhet
qu’aurait été promis le continent occidental. Non moins curieux est l
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assimilé ces deux ancêtres. Ainsi Bossuet 18 :
Japhet
, qui a peuplé la plus grande partie de l’Occident, y est demeuré célè
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de l’hébreu et que notre continent fut la part de
Japhet
. (Il s’agit donc, comme on l’a vu plus haut, de donner une racine bib
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oropius écrit, selon Mercator : Nous voyons qu’à
Japhet
est promise dilatation, ou, comme d’autres l’interprètent, joie, laqu
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de cette portion des terres, laquelle Noé donna à
Japhet
pour sa demeure. Car combien que la postérité de Sem a été plusieurs
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ais rompu : de sorte qu’à bon droit la portion de
Japhet
est dite Europe. b) Après l’étymologie fantaisiste, voici la celtiq
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nc l’arrière-petit-fils du Japet grec, tandis que
Japhet
était le fils du Noé biblique. La mère de Hellén, Pyrrha, serait la m