1
re n’est-il pas trop tard pour parler du Vinet de
M.
Seillière, de ce nouveau chapitre qu’il vient d’ajouter à sa grande é
2
ifique. C’est donc à la seule volonté de choisir.
M.
le pasteur Bertrand de Lyon, répondit en exposant les exigences de l’
3
c’est admirable, ah ! mon Dieu, je vous remercie,
Monsieur
… Il saisit son journal. Il en parcourait rapidement les pages, la pro
4
on attend un miracle pour la fin de la semaine. «
Messieurs
, disait Dardel, y a pas à tortiller, il faut faire quelque chose. Nou
5
Je ne connais pas de meilleur remède contre Dieu.
Monsieur
, vous avez dit : « C’est incompréhensible ! » — avec une indignation
6
ssions où triomphe sous tous les déguisements, de
Ford
à Clément Vautel, le matérialisme le plus pauvre auquel se soit jamai
7
e à ce devoir sacré. » (Edmond Jaloux.) Entre un
monsieur
en noir : Permettez-moi de me présenter… d’ailleurs une ancienne conn
8
… oui, oui, très intéressant. Seulement, mon cher
Monsieur
, nous n’avons pas le temps ces jours-ci, beaucoup trop à faire, beauc
9
tinent de votre part. (Le reconduisant :) Croyez,
Monsieur
, à mon estime la plus vive. Mais décidément nous sommes débordés, voy
10
lus répandus à Genève sont Ma vie et mon œuvre de
Ford
et Mon curé chez les riches. Très loin derrière viennent des France e
11
la parole sans plus de cérémonie : « La jeunesse,
Monsieur
…, la jeunesse est l’âge où l’on atteint la vie. On s’y maintient cinq
12
ri, blanchi, mais non point diverti. J’étais bon,
Monsieur
, normalement bon. L’idée, par exemple, d’étrangler un chat pour le pl
13
parfaites de ma jeunesse… Mais il est trop tard,
Monsieur
, pour critiquer les modalités de ma vengeance. Veuillez ne voir dans
14
s de succéder au moindre vol. » J’ajouterai, cher
Monsieur
, que l’analyse psychologique n’est pas mon fort. Je me contente de qu
15
tout propos d’Annunzio, Pola Negri, Charly Clerc,
Mrs
. Balfour. Vous parlez de « procédés lassants ». Pierre Girard n’écout
16
e des Maurras et des Mussolini, des Lénine et des
Ford
. Alors les hommes hurleront un affreux besoin mystique. Vous réveille
18
l’époque m’offre de mieux réussi. Voici la vie de
Ford
, telle qu’il la raconte dans Ma vie et mon œuvre. Il naît fils de pay
19
on. Il fonde tôt après la Société des automobiles
Ford
, « et commence à réaliser son rêve, le type unique d’automobile utili
20
possibilité d’augmenter encore cette production.
Ford
est le plus puissant industriel du monde ; le plus riche, au point qu
21
dustriels européens s’en inspirent toujours plus.
Ford
leur montre le chemin qu’ils seront bien obligés de prendre tôt ou ta
22
er ou mourir », écrivait récemment un économiste.
Ford
, perfection de l’industriel, offre au monde moderne le premier exempl
23
s dit tout à l’heure quel fut le but de la vie de
Ford
, sa « grande et constante ambition ». Il semble que toute sa carrière
24
eur de l’humanité par la possession d’automobiles
Ford
. Et, comme il est très intelligent, il a vite fait de démêler les con
25
sans auto. Voilà l’affaire lancée. La passion de
Ford
se donne libre cours. Il ne s’agit plus maintenant que de lui donner
26
n’ait plus qu’à plier bagage. Mais c’est ici que
Ford
montre le bout de l’oreille, et que son but réel est la production po
27
umain dans la conception fordienne de l’oisiveté.
Ford
a créé un second dimanche dans la semaine, « retouché l’œuvre de la C
28
la duperie : ce jeu du chat et de la souris ; si
Ford
relâche les ouvriers et leur donne une apparence de liberté, c’est po
29
vu. Il est déterminé par la réclame, les produits
Ford
qu’il faut user, etc. Il a pour but véritable d’augmenter la consomma
30
atteintes. On peut se demander jusqu’à quel point
Ford
est conscient des buts et de l’avenir de son effort. Pour mon compte,
31
ns à la terre la satisfaction de nos besoins. » —
Ford
se moque de la philosophie. Il ne peut empêcher que son attitude ne p
32
ettes encore : « Je ne considère pas les machines
Ford
simplement comme des machines. J’y vois la réalisation concrète d’une
33
messianisme matérialiste ? Un seul doute effleure
Ford
vers la fin de son livre : Le problème de la production a été brilla
34
il faudrait en tirer des conséquences, alors que
Ford
passe outre et se remet à discuter des points de technique. Il n’a pa
35
grands esprits de tous les temps. On me dira que
Ford
a mieux à faire que de philosopher. Je le veux. Mais si j’insiste un
36
ies pour admirer mutuellement leur culture », dit
Ford
. Et tout est dit ! Le simplisme arrogant avec lequel, de nos jours, o
37
buts propres, humains et divins. Mauvais loisirs.
Ford
lui a donné une auto pour admirer la nature entre 17 et 19 heures : v
38
ans les rouages de la vie moderne. Le triomphe de
Ford
réduira l’Esprit à devenir l’apanage d’une sorte de franc-maçonnerie
39
l’Occident. La logique, parlant par la bouche de
Ford
: « Inutile, donc à détruire. » Ford a raison, une fois de plus. Pas
40
la bouche de Ford : « Inutile, donc à détruire. »
Ford
a raison, une fois de plus. Pas de compromis possible de ce côté. Mai
41
lus du grand public sont Ma vie et mon œuvre, de
Ford
et Mon curé chez les riches, de Clément Vautel. Dans les pays de lang
42
ue en Russie. a. Rougemont Denis de, « Le péril
Ford
», Foi et Vie, Paris, février 1928, p. 189-202.
43
type le plus courant : « Vous êtes bien gentils,
messieurs
! » Il n’y avait plus qu’à lui prendre chacun un bras, une femme pour
44
ou enfin ces littérateurs antilittéraires, ces «
Messieurs
les Nymphes ». Mais donner l’air bête à ceux qui le sont en créant un
45
faire endosser le blâme, mais comme l’homme nommé
Ford
, de Détroit, a contribué davantage que n’importe quel autre de mon te
46
le souverain du monde. Tamerlan pour les anciens.
Ford
pour les modernes. Quelle décadence ! ax. Rougemont Denis de, « [
47
est en fait l’esprit démocratique. Là-dessus, ces
messieurs
se lamentent, la jeunesse d’aujourd’hui, etc. Évidemment. Mais il y a
48
er d’huile de foie de morue avant le repas, et le
monsieur
qui racontait gravement des choses qu’on ne comprend pas, la prière d
49
n P majuscule. On sent que c’est là son affaire :
Monsieur
en un mot est M’sieu l’Instituteur. Signes particuliers : cheveux lon
50
ordés à l’actuelle division horaire des journées…
Monsieur
, répondent les fonctionnaires responsables, vous savez par expérience
51
cidément trop gros pour échapper plus longtemps à
MM.
les Inspecteurs des Écoles. Je le crains, dis-je ; car le monde ne pr
52
imples ; il serait vraiment dommage de priver ces
Messieurs
d’une aubaine pour eux si rare. Un fait simple, par exemple, c’est qu
53
de la sensibilité. (Le jour où l’on culbutera ces
Messieurs
de leurs sièges, ils comprendront le sens des images.) 9. J’emploie
54
es bien intentionnées viennent vous dire : « Mais
Monsieur
, M. Machin que vous attaquez est pourtant un très brave homme, il fai
55
te le cou. 13. Économistes et philosophes : ces
Messieurs
n’apparaissent ici que pour impressionner le public. Je n’ai pas beso
56
omme qui me conduit est le propriétaire actuel. «
Monsieur
connaît Hölderlin ? — questionne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’i
57
est en fait l’esprit démocratique. Là-dessus, ces
messieurs
se lamentent, la jeunesse d’aujourd’hui, etc. Évidemment. Mais il y a
58
er d’huile de foie de morue avant le repas, et le
monsieur
qui racontait gravement des choses qu’on ne comprend pas, la prière d
59
ordés à l’actuelle division horaire des journées…
Monsieur
, répondent les fonctionnaires responsables, vous savez par expérience
60
cidément trop gros pour échapper plus longtemps à
MM.
les Inspecteurs des Écoles. Je le crains, dis-je ; car le monde ne pr
61
imples ; il serait vraiment dommage de priver ces
Messieurs
d’une aubaine pour eux si rare. Un fait simple, par exemple, c’est qu
62
de la sensibilité. (Le jour où l’on culbutera ces
Messieurs
de leurs sièges, ils comprendront le sens des images.) 9. J’emploie
63
es bien intentionnées viennent vous dire : « Mais
Monsieur
, M. Machin que vous attaquez est pourtant un très brave homme, il fai
64
te le cou. 13. Économistes et philosophes : ces
Messieurs
n’apparaissent ici que pour impressionner le public. Je n’ai pas beso
65
une terrible carence d’héroïsme intellectuel. Ces
messieurs
— et qui pensent — ont la chance de vivre à l’une des époques les plu
66
m’aura jamais adressée en cette vie : « Bonsoir,
Monsieur
, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au vestiaire, il enfilait
67
es pour la fantaisie, c’est bien joli !… » — Non,
Monsieur
, ce n’est pas joli, ce n’est pas fantaisie. Je parle simplement de vé
68
au hasard, et pour rien ni personne. Sur quoi : «
Monsieur
a du temps à perdre ! » s’écrie le lecteur, et comme il est, lui, de
69
Quant aux documents sur la folie de Hölderlin que
MM.
Groethuysen et Jouve ont choisis et traduits à la suite des poèmes, i
70
soit-il. Un pessimisme aussi féroce que celui de
MM.
Malraux, Nizan, etc., ne laisse plus subsister assez d’idéal pour nou
71
l’organisation du monde-termitière type Lénine ou
Ford
. Soucieux de comprendre notre temps avant de le condamner ou de l’abs
72
sement par exemple. Que l’on songe à l’œuvre d’un
Ford
, ou à celle de presque tous nos hommes d’État. Le privilège admirable
73
ments de la jeunesse d’après-guerre. La Claire de
M.
Chardonne a rallié tous les suffrages féminins, et classe son auteur
74
e de messages adressés aux Princes des Prêtres, à
MM.
les Députés, au chef du gouvernement. L’on s’étonne que M. Duhamel n’
75
la violence, tel que nous le connaissons, est un
monsieur
qui soutient la police, chargée de réprimer violemment ceux qui n’acc
76
averti des vraies valeurs de ce temps. Il réfute
MM.
Berl et Guéhenno, sur la question de la culture dans ses rapports ave
77
opte enfin une position assez voisine de celle de
MM.
Aron et Dandieu, sans aller jusqu’à prôner comme ils le font « la rév
78
et vint à nous avec un sourire d’opérette : « Les
Messieurs
sont vraiment gentils ! » Il n’y avait plus qu’à lui prendre chacun u
79
amé qui sont presque des dames, et aussi de vrais
messieurs
et de vraies dames : ils montent et descendent de toutes parts, du ha
80
m’aura jamais adressée en cette vie : « Bonsoir,
Monsieur
, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au vestiaire, il enfilait
81
tes pour la fantaisie, c’est bien joli ! » — Non,
Monsieur
, ce n’est pas joli, ce n’est pas fantaisie. Je parle simplement de vé
82
au hasard, et pour rien ni personne. Sur quoi : «
Monsieur
a du temps à perdre ! » s’écrie le lecteur, et comme il est, lui, de
83
omme qui me conduit est le propriétaire actuel. «
Monsieur
connaît Hölderlin ? questionne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’il
85
drèrent légitimement. Il fallait voir comment ces
Messieurs
de la Cour accueillaient certaines tirades sur le fameux principe de
86
amé qui sont presque des dames, et aussi de vrais
messieurs
et de vraies dames : ils montent et descendent de toutes parts, du ha
87
m’aura jamais adressée en cette vie : « Bonsoir,
Monsieur
, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au vestiaire, il enfilait
88
re. L’homme qui me conduit est le propriétaire. «
Monsieur
connaît Hölderlin ? questionne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’il
89
Biedermann. 16. Comme dit l’A. O. Barnabooth de
M.
Valéry Larbaud. 17. Il s’agit des Méfaits de l’instruction publique
90
ous n’avez plus d’argent, c’est tout d’un coup le
monsieur
qui ne tient pas à ce que vous lui causiez des ennuis. Débrouillez-vo
91
s, quelqu’un sortait en robe de chambre, un vieux
monsieur
, pour arroser au tuyau ses arbustes. Soudain, passant la tranche ocré
92
ervice à côté du portail d’un ministère. Un vieux
monsieur
très grand, vêtu de noir, aux pantalons étroits, aux longs souliers p
93
humain », sur les modèles récemment présentés par
MM.
Hitler et Staline. Je m’en tiens là dans mes jugements. J’arrive à pe
94
ent beaucoup d’ampleur sur le terrain préparé par
Ford
. Une récente enquête publiée en volume chez Macmillan sous ce titre :
95
sérieux des fumistes. Nous appelons fumistes ces
messieurs
qui nous interrogent avec politesse sur nos intentions et nos buts, à
96
ans les Débats, ces jours derniers, les écrits de
MM.
Fernandez2 et Guéhenno. Si intéressants et précis que soit l’un dans
97
Ce bourrage de crâne réalisé sur une échelle que
Ford
n’avait imaginée qu’en rêve, c’est la tentative désespérée de Staline
98
avait pas répondu au défi qu’ils lui adressaient.
MM.
Dupuis et Marc comblent aujourd’hui une lacune qui justifiait trop bi
99
e virulence ? Les essais que viennent de traduire
MM.
Pierre Maury et A. Lavanchy sous le titre Parole de Dieu et Parole hu
100
res semaines dans les rues de Paris. À part cela,
M.
de Rougemont, malgré ses appels à Luc, n’a pas répondu à notre questi
101
France ce qu’il avait fait en exil : « J’ai vécu,
Monsieur
, c’est bien assez ! ». Ou bien le primum vivere se révèle imparfait ;
102
it arrêté un beau matin par deux inspecteurs. Ces
messieurs
lui apprennent qu’il est inculpé, mais ils ne savent pas de quoi et n
103
ouveau », cela paraissait un peu bien jeune à ces
Messieurs
. L’incident du 6 février les a fait réfléchir, semble-t-il. Nous sero
104
. Cet article y parut, « confronté » avec ceux de
MM.
Mounier, Maritain, Philip, Berdiaev et Dulot. 31. L’Église « corps d
105
rente. Qu’il me suffise de rappeler les écrits de
MM.
Fernandez41 et Guéhenno. Si intéressant et précis que soit l’un dans
106
Ce bourrage de crâne réalisé sur une échelle que
Ford
n’avait imaginée qu’en rêve, c’est la tentative désespérée de Staline
107
. Cet article y parut, « confronté » avec ceux de
MM.
Mounier, Maritain, Philip, Berdiaev et Dulot. 24. L’Église « corps d
108
rente. Qu’il me suffise de rappeler les écrits de
MM.
Fernandez34 et Guéhenno. Si intéressant et précis que soit l’un dans
109
Ce bourrage de crâne réalisé sur une échelle que
Ford
n’avait imaginée qu’en rêve, c’est la tentative désespérée de Staline
110
lui fait une publicité tapageuse. Et l’adultère,
Messieurs
? serait-ce une spécialité russe ? — Ou alors, dites clairement que l
111
s issus de la bourgeoisie et de la noblesse. 21.
M.
de la Rocque se vante de n’en avoir aucune. Pas d’idées, pas de plan,
112
’est un ouvrier qui parle. D’avoir travaillé chez
Ford
ne donne pas forcément plus de valeur que d’avoir traîné son vague à
113
araître dans la belle collection philosophique de
MM.
Lavelle et Le Senne, appartient à la première période de la pensée ki
114
Lettre à la rédaction de Commune (mai 1935)t u
Monsieur
, Votre petite note sur mon livre illustre une fois de plus la mauvais
115
s, des statistiques et des plans fabuleux. 30. «
Ford
, c’est Descartes descendu dans la rue », écrivaient Aron et Dandieu d
116
à protéger, derrière les troupes disciplinées de
M.
de la Rocque. À vrai dire, on ne voit guère à droite que ce colonel.
117
es qu’avait pu faire naître le silence prudent de
M.
de la Rocque. Le fascisme, en effet, est une mystique de la jeunesse
118
ts. Le fascisme est anticapitaliste (en théorie),
M.
de la Rocque ne condamne du capitalisme que ses « parasites ». Enfin,
119
on de faire ici le procès de la morale que défend
M.
de la Rocque, et nous rendrons bien volontiers l’hommage qu’elle récl
120
notre chapeau aux lieux communs dont le livre de
M.
de la Rocque a le courage de rappeler la vertu, rions à notre tour du
121
« Les programmes sont des aboutissements », écrit
M.
de la Rocque. Et il ajoute, non sans logique : « J’ai imposé la prior
122
Robert Aron) Qui ne veut même pas le savoir ? Car
M.
de la Rocque, au lieu de s’expliquer, comme il l’annonce, se borne à
123
ste ; à condition que les réalisateurs qu’appelle
M.
de la Rocque aboutissent à autre chose qu’à la restauration des majus
124
révolutionnaire, pas d’action révolutionnaire ».
M.
de la Rocque haussera les épaules : il ne se pose pas en révolutionna
125
donner en exemple à l’Europe. 27. Et aussi sur
M.
de la Rocque. 28. Par exemple un essai de front commun allant des Vo
126
ar hasard que le nom de Sorel hante le lecteur de
M.
de Man. Le rapprochement, l’opposition de ces deux auteurs illustre d
127
tionnel reste absolument étrangère à la pensée de
M.
de Man.) Ceci s’explique d’abord, comme je le disais tout à l’heure,
128
Mais cela s’explique aussi par la personnalité de
M.
de Man. Nous n’avons pas affaire ici à un intellectuel détaché — ce q
129
se de ses applications prochaines et nécessaires.
M.
de Man est aujourd’hui ministre ; il était naguère professeur ; mais
130
e de l’un de ses précédents ouvrages l’indiquait,
M.
de Man veut aller Au-delà du marxisme. Il ne s’agit pas de renier le
131
ble échec de la théorie matérialiste que se fonde
M.
de Man pour affirmer la nécessité d’une orientation toute nouvelle du
132
ne orientation toute nouvelle du socialisme. Pour
M.
de Man, en effet, le socialisme n’est pas seulement un mouvement ouvr
133
e avec force la puissance concrète des idées, que
M.
de Man se place réellement au-delà du marxisme. On a parlé à ce propo
134
u marxisme orthodoxe, qui fit de nécessité vertu.
M.
de Man paraît d’ailleurs l’avoir récusé par avance : « L’idéal, écrit
135
ger l’action vers des fins déterminées ». Lorsque
M.
de Man parle de la puissance des idées, il n’entend point parler des
136
monde, orientée par une vision finale et totale.
M.
de Man, qui n’hésite pas à citer saint Augustin, Luther ou le P. Sert
137
domaine de la culture, auquel revient sans cesse
M.
de Man : sans une hiérarchie de valeurs suspendue à une fin bien défi
138
politique d’abord » et l’« économique d’abord »,
M.
de Man affirme à sa façon — qui est d’un humaniste — la primauté du s
139
lui fait une publicité tapageuse. Et l’adultère,
Messieurs
? serait-ce une spécialité russe ? — Ou alors, dites clairement que l
140
a été détourné de ses fins humaines par Taylor et
Ford
; que le mécanisme et « l’intellectualisme décharné » ont provoqué de
141
, Spengler et M. Tailledet, etc., etc. À tous ces
messieurs
et dames, on oppose M. Stakhanov, champion mineur de l’URSS. L’erreur
142
éjà longue — quarante-cinq volumes, sauf erreur —
M.
le pasteur Wilfred Monod nous a donné une œuvre aussi exceptionnelle
143
on ; qu’il dise au financier : « Entre nous, cher
monsieur
, tout cela n’a guère d’importance, c’est une simple question d’argent
145
s héréditaires), ils se firent qualifier de here (
monsieur
), se bâtirent en ville des « steenen » (manoirs en pierre), servirent
146
t, qu’il veut être « Français d’abord », c’est un
monsieur
qui exagère, c’est un chauvin, et en tous cas un homme de droite47. E
147
représente. D’où l’ascétisme du capitaliste, type
Ford
ou Stinnes — son affectation de vie simple et son mépris des fins hum
148
endra sans peine la belle ruse de certains de ces
Messieurs
, et pourquoi en particulier les thèses marxistes bénéficient d’une fa
149
eu : ils traiteront Gide de bourgeois libéral, de
monsieur
susceptible et réactionnaire. Si l’on accepte vraiment le marxisme, p
150
on ; qu’il dise au financier : « Entre nous, cher
monsieur
, tout cela n’a guère d’importance, c’est une simple question d’argent
152
s héréditaires), ils se firent qualifier de here (
monsieur
), se bâtirent en ville des « steenen » (manoirs en pierre), servirent
153
t, qu’il veut être « Français d’abord », c’est un
monsieur
qui exagère, c’est un chauvin, et en tous cas un homme de droite48. E
154
représente. D’où l’ascétisme du capitaliste, type
Ford
ou Stinnes — son affectation de vie simple et son mépris des fins hum
155
endra sans peine la belle ruse de certains de ces
Messieurs
, et pourquoi en particulier les thèses marxistes bénéficient d’une fa
156
r de leur pays. Je pense aux ouvrages publiés par
MM.
Henri Strohl, J. Vignaud et Lucien Febvre et aux cours, qu’ont profes
157
d et Lucien Febvre et aux cours, qu’ont professés
MM.
Jean Baruzi et E. Gilson, pour ne rien dire — mais cela va de soi — d
158
l’individu et le Sort, cette idole païenne ? C.
M.
— J’ai besoin de le croire pour agir. L. — Mais qu’est-ce qu’agir ?
159
à les découvrir ? Au besoin, à les inventer ? C.
M.
— Certes, mais ma dignité consiste à lutter contre de telles forces,
160
L. — Tu crois donc détenir un tel pouvoir ? C.
M.
— Il me suffit de vouloir l’affirmer. L. — Soit, c’est une hypothèse
161
a croix. Non seulement prévu, mais accompli ! C.
M.
— Si c’était vrai, je préférerais encore nier ce Dieu, qui prétend vo
162
l’éternité qui vient nous délivrer du temps ? C.
M.
— Mais mon temps est vivant, et plein de nouveauté, de création ! Ton
163
vent, sur cette erreur des plus grossières ?… C.
M.
— On peut aussi nier l’éternité, et affirmer que seul existe notre te
164
nversement ? Ils ont bien l’air de le croire, ces
messieurs
. Pourtant : on lit de moins en moins, en France, où rien n’entrave la
165
de d’autarchisme panique, l’on peut bien dire que
Ford
apparaît sain si on l’oppose aux dictateurs fascistes ! Enfin la résu
166
ondamentaux sur lesquelles s’édifiait la culture.
M.
de la Rocque défend ce qu’il appelle « la primauté de l’esprit ». Il
167
que, on peut être à peu près certain que ces deux
messieurs
défendent en réalité le contraire de l’esprit et de la liberté, c’est
168
r de leur pays. Je pense aux ouvrages publiés par
MM.
Henri Strohl, J. Vignaud et Lucien Febvre, et aux cours qu’ont profes
169
d et Lucien Febvre, et aux cours qu’ont professés
MM.
Jean Baruzi et E. Gilson, pour ne rien dire — mais cela va de soi — d
170
l’individu et le Sort, cette idole païenne ? C.
M.
— J’ai besoin de le croire pour agir. L. — Mais qu’est-ce qu’agir ?
171
à les découvrir ? Au besoin, à les inventer ? C.
M.
— Certes, mais ma dignité consiste à lutter contre de telles forces,
172
L. — Tu crois donc détenir un tel pouvoir ? C.
M.
— Il me suffit de vouloir l’affirmer. L. — Soit, c’est une hypothèse
173
a croix. Non seulement prévu, mais accompli ! C.
M.
— Si c’était vrai, je préférerais encore nier ce Dieu qui prétend voi
174
l’éternité qui vient nous délivrer du temps ? C.
M.
— Mais mon temps est vivant, et plein de nouveauté, de création ! Ton
175
ent, sur cette erreur des plus grossières ? … C.
M.
— On peut aussi nier l’éternité, et affirmer que seul existe notre te
176
, vivement : « Jamais je n’ai engagé de chômeurs,
Monsieur
, c’est un principe. Nous ne voulons que des ouvriers honnêtes. Pensez
177
tendu parler de nous. Rien à faire : je suis un «
monsieur
». La fille rentre : une forte femme, environ 35 ans, un peu masculin
178
Pendant qu’elle fait la pesée : « C’est pour qui,
Monsieur
, sans indiscrétion ? » Je dis mon nom. — Est-ce que vous écrivez des
179
est gênant. Un homme me disait l’autre jour : Ah,
monsieur
le pasteur, si on pouvait entrer par-derrière, par la porte de la sac
180
ver, il me semble ? — Je ne pense pas comme vous,
Monsieur
, mais il a tort pour la lessive. Voyez-vous ils sont trop orgueilleux
181
sujet de ce soir : Qu’est-ce qu’être laïque ? — «
Messieurs
, chers amis ! Je vous rappellerai tout d’abord les circonstances qui
182
à la physionomie ouverte et sérieuse. « Eh bien,
Messieurs
et chers amis, nous allons procéder, selon votre coutume, à l’électio
183
aux copains de la salle. Le président se lève : «
Messieurs
et dames, vous m’excuserez de ne pas vous présenter l’orateur qui va
184
sir, tenez ! Bien sûr, vous avez raison, mon cher
Monsieur
. Mais c’est plus difficile que vous ne croyez. Il faut que je vous di
185
Un intellectuel en chômage, ce serait en somme un
monsieur
un peu fatigué et qui se donnerait quelques vacances cérébrales ? Jol
186
e conversation que j’aurais dû noter plus tôt. Le
monsieur
rencontré dans l’autocar de Taillefer voulait savoir quel était mon m
187
meur par-dessus le marché, il s’écria : « Ah cher
Monsieur
, je vous envie ! Vous avez un rôle magnifique à jouer dans la société
188
ous qui ne croyons plus aux curés ! » — « Comptez
Monsieur
, lui dis-je, qu’un écrivain a bien deux fois plus de peine à vivre qu
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e craignais. (On peut donc gouverner sans être un
monsieur
en haut de forme ? Il a l’air d’un brave type comme nous autres. Rêve
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, vivement : — Jamais je n’ai engagé de chômeurs,
monsieur
, c’est un principe. Nous ne voulons que des ouvriers honnêtes. Pensez
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tendu parler de nous. Rien à faire : je suis un «
monsieur
». La fille rentre : une forte femme, environ 35 ans, un peu masculin
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Pendant qu’elle fait la pesée : — C’est pour qui,
monsieur
, sans indiscrétion ? Je dis mon nom. — Est-ce vous qui écrivez des ar
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est gênant. Un homme me disait l’autre jour : Ah,
monsieur
le pasteur, si on pouvait entrer par-derrière, par la porte de la sac
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eurs spirituelles. 10 mars 1935 Question à
Messieurs
les Sociologues. — De Man écrit dans l’idée socialiste, p. 394 : « Un
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ver, il me semble ? — Je ne pense pas comme vous,
Monsieur
, mais il a tort pour la lessive. Voyez-vous ils sont trop orgueilleux
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blant de colère : « Vous avez de la place à côté,
Monsieur
. » Il n’entend rien. Que va-t-il se passer ? Simplement il se lève à
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sujet de ce soir : Qu’est-ce qu’être laïque ? — «
Messieurs
, chers amis ! Je vous rappellerai tout d’abord les circonstances qui
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lure, physionomie ouverte et sérieuse. « Eh bien,
messieurs
et chers amis, nous allons procéder, selon votre coutume, à l’électio
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aux copains de la salle. Le président se lève : «
Messieurs
et dames, vous m’excuserez de ne pas vous présenter l’orateur qui va
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sir, tenez ! Bien sûr, vous avez raison, mon cher
monsieur
. Mais c’est plus difficile que vous ne croyez. Il faut que je vous di
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e conversation que j’aurais dû noter plus tôt. Le
monsieur
rencontré dans l’autocar de Taillefer voulait savoir quel était mon m
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r par-dessus le marché, il s’écria : — Ah ! cher
monsieur
, je vous envie ! Vous avez un rôle magnifique à jouer dans la société
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, nous qui ne croyons plus aux curés ! — Comptez,
monsieur
, — lui dis-je, — qu’un écrivain a bien deux fois plus de peine à vivr
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e craignais. (On peut donc gouverner sans être un
monsieur
en haut de forme ? Il a l’air d’un brave type comme nous autres. Rêve
205
it du latin, aux Éditions « Je sers ». Préface de
M.
le professeur A. Jundi. q. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Lut
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e conversation que j’aurais dû noter plus tôt. Le
monsieur
rencontré dans l’autocar de Taillefer voulait savoir quel était mon m
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ur par-dessus le marché, il s’écria : « Ah ! cher
monsieur
, je vous envie ! Vous avez un rôle magnifique à jouer dans la société
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nous qui ne croyons plus aux curés ? » — Comptez,
monsieur
, lui dis-je, qu’un écrivain a bien deux fois plus de peine à vivre qu
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illois, A. Miatlev, Brice Parain, Henry Petit, A.
M.
Petitjean, Marius Richard, Armand Robin, D. de Rougemont, Michel Seup
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e de hargne, c’est un miracle qui défie l’époque.
M.
de Lacretelle, dans sa préface, déclare fort justement qu’il s’acquit
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les Chambres, il s’écriera : « Prenez conscience,
Messieurs
, que depuis vingt années nous vivons et nous gouvernons en pleine idé
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réable de traiter de fasciste ou de communiste le
Monsieur
dont la tête ne vous revient pas, et cette injure est d’autant plus f