1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 Je demande qu’on me soit dévoué. » Ils disent : «  Tu es notre capitaine. » Ces choses ne sont pas dites en vain. Stades qu
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars 1925)
2 soldats déjà légendaires de Verdun, et ce « haut ton de vie » qu’ils trouvaient au front. D’une phrase, il justifie son li
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
3 ronie qui sauva Dada du ridicule le cède ici à un ton de mage qui ne fera plus longtemps impression. C’est grand dommage po
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
4 ne certaine harmonie générale dans le récit et le ton , surtout dans la première partie, qui est confuse. Non pas que le rom
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
5 une représentation vague et poétique. « Orient…, toi qui n’as qu’une valeur de symbole », a dit A. Breton. C’est de cet Or
6 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
6 remords, ni le respect de moi ni de mes rêves, ni toi , triste mort, ni l’effroi d’après-tombe qui m’empêcheront de joindre
7 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
7 gaud ! » Il l’apostrophait ainsi tout bas, sur un ton révérenciel, et comme on déroule une litanie. Sous les grands cils br
8 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
8 is, d’une certaine amertume, où de Traz quitte le ton mesuré qu’il s’impose d’ordinaire. Mais j’avoue que m’a parfois un pe
9 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
9 tiré par des bœufs blancs. Comme une apparition. ( Tu parlais de chromos, de romantisme… nous voici dans une réalité bien p
10 ne parle jamais. Nous fûmes si près de choir dans ton silence. Nature ! qui nous enivrait, promettant à nos sens, fatigués
11 us les tableaux dans le noir des musées ! — et si tu veux soudain le son grave de l’infini, pour être seul parmi la foule,
10 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
12 çais qui lui répond de Chine. Nous sommes loin du ton des Lettres persanes : le Chinois s’étonne non sans quelque aigreur,
11 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
13 ns des fourrures, personne ne sait la richesse de ta vie…). J’écris ces choses. Puis, dans un ancien carnet de notes, je r
14 léry. Certes, du sein de ma triste lucidité, je t’ avais déjà invoquée, hypocrisie consolante et libératrice. Mais tu m’o
15 oquée, hypocrisie consolante et libératrice. Mais tu m’offrais un visage un peu crispé, signe d’une ironie secrète et pour
16 douloureuse encore. Pitoyable, trop visiblement, tu prêtais bien quelques voiles à mon dégoût d’un moi que la vie me mont
17 ent vrai, tyrannique, insuffisant. Mais un pli de ta lèvre, un peu sceptique, quand mon esprit partait dans le rêve d’un i
18 de fortune, idole naïve de ma jeune angoisse… Je t’ ai mieux aimée ; d’autres soirs, alors qu’une symphonie de joies émana
12 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
19 ionnées. Mais bientôt : — « Destin, s’écria-t-il, tu pourrais me remercier. Vois quels chemins de perdition j’ouvre sans c
20 s quels chemins de perdition j’ouvre sans cesse à ta course aveugle ; tu n’aurais pas trouvé ça tout seul, avec tes airs p
21 erdition j’ouvre sans cesse à ta course aveugle ; tu n’aurais pas trouvé ça tout seul, avec tes airs pessimistes. De nouve
22 eugle ; tu n’aurais pas trouvé ça tout seul, avec tes airs pessimistes. De nouveau, d’un coup de dés, je bouscule tous tes
23 s. De nouveau, d’un coup de dés, je bouscule tous tes calculs, ha ! tu te disais : le voilà riche, le voilà classé, le voil
24 n coup de dés, je bouscule tous tes calculs, ha ! tu te disais : le voilà riche, le voilà classé, le voilà prêt à faire de
25 oup de dés, je bouscule tous tes calculs, ha ! tu te disais : le voilà riche, le voilà classé, le voilà prêt à faire des b
26 e voilà prêt à faire des bassesses pour durer, et tu te réjouissais, parce que tu n’as pas beaucoup d’imagination, et que
27 oilà prêt à faire des bassesses pour durer, et tu te réjouissais, parce que tu n’as pas beaucoup d’imagination, et que tu
28 esses pour durer, et tu te réjouissais, parce que tu n’as pas beaucoup d’imagination, et que tu es un pauvre vaudevilliste
29 ce que tu n’as pas beaucoup d’imagination, et que tu es un pauvre vaudevilliste qui use à tort et à travers de situations
30 rde, jusqu’à la corde pour les pendre, ha ha ha ! Tu pensais que j’allais me cramponner à cette espèce de bonheur qu’ils c
31 sur le dogme l’argent-fait-le-bonheur. En somme, tu croyais que j’allais adhérer à l’idéologie socialiste, gros farceur,
32 je voudrais pouvoir pleurer sur ma lâcheté. Et je t’ apostrophe, soudain plein de mépris et de désespoir, ô vie sans faute,
33 plus amère, plus amère encore, saurai-je un jour te désirer, te haïr… 9. Calembour sur une idée juste. (Note de l’éd.)
34 plus amère encore, saurai-je un jour te désirer, te haïr… 9. Calembour sur une idée juste. (Note de l’éd.) l. Rougemo
13 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
35 et les Lèvres, à qui ses compagnons criaient : «  Te fais-tu le bouffon de ta propre détresse ? » Tant d’insistance dans l
36 Lèvres, à qui ses compagnons criaient : « Te fais- tu le bouffon de ta propre détresse ? » Tant d’insistance dans le mauvai
37 compagnons criaient : « Te fais-tu le bouffon de ta propre détresse ? » Tant d’insistance dans le mauvais goût ne m’empêc
14 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Billets aigres-doux (janvier 1927)
38 âlissants Des bouquets de vagues brumes. Insulter ta beauté froide ? Oui, mais à qui s’adresser. Automne au sourire absent
39 sourire absent, Or luisant, terreau qui fume… Et tu laisses, ô col roide, En souffrance mes baisers. L’amour est un a
40 Nos lèvres sitôt que jointes, Ô dernier mensonge tu , Je m’enfuis vers d’autres rêves Où sourient quels anges fous. L’hora
15 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
41 Convulsions d’oriflammes sur l’orchestre pensif. Ton regard est plus grand que le chant des violons. Aube dure ! En ma têt
42 le chant des violons. Aube dure ! En ma tête rôde ton souvenir, comme une femme nue dans une chambre étroite… J’ai dormi qu
16 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
43 anc déjà meurtri, la suivaient en hurlant : « Bas- toi là, bas-toi là ! »… Est-il plus atroce spectacle que celui d’une maît
44 rtri, la suivaient en hurlant : « Bas-toi là, bas- toi là ! »… Est-il plus atroce spectacle que celui d’une maîtresse jadis
17 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
45 Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)af M. Edmond Jaloux offre l’exemple
46 e : « Là était le bonheur, peut-être… »). Mais le ton reste si léger, spirituel, fantaisiste (cette touche pour peindre un
47 emont Denis de, « [Compte rendu] Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée…  », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, G
18 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
48 es conjointes de l’inquiétude et de la foi : « Si tu as trouvé Dieu, il te reste à le chercher encore… » ag. Rougemont
49 uiétude et de la foi : « Si tu as trouvé Dieu, il te reste à le chercher encore… » ag. Rougemont Denis de, « [Compte re
19 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
50 sophismes de l’aurore, ces corniches de craie où t’ accoudant tu mêles tes traits purs et labiles à l’immobilité miraculeu
51 e l’aurore, ces corniches de craie où t’accoudant tu mêles tes traits purs et labiles à l’immobilité miraculeuse des statu
52 e, ces corniches de craie où t’accoudant tu mêles tes traits purs et labiles à l’immobilité miraculeuse des statues7. » Il
53 ragon sans ridicule. Et ce que je prenais pour le ton prophétique, ne serait-ce pas plutôt une sorte de donquichottisme ass
20 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Quatre incidents (avril 1927)
54 eille : « Mon chéri, si j’aime la comtesse ? Mais tu es si laid que cela me donne encore plus de plaisir. » Le duc paya et
21 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conseils à la jeunesse (mai 1927)
55 « Plante des pommes de terre, jeune homme ! Quand tu seras au bout de la 20e ligne de 200 mètres, ce qui représente quatre
56 uret dont le Journal de Genève parlait naguère, tu mangeras avec appétit une poule au riz arrosée d’un savoureux “demi”
22 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
57 e un destin, comme le goût d’une pierre rêche sur ta langue et grinçante sous ta dent. Des souplesses qui se retournent br
58 ’une pierre rêche sur ta langue et grinçante sous ta dent. Des souplesses qui se retournent brusquement et vous renversent
23 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
59 ur, fais confiance au Central de Genève. Souviens- toi de la grandeur de ses traditions et ne va pas ajouter à cette lourde
24 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
60 ’auteur pour ses héros. Indulgence et regrets, un ton qui permet le tact dans la hardiesse. On reste ravi de tant d’adresse
25 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
61 e me sens voluptueusement perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que c’est toi, parce que
62 ent perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que c’est toi, parce que c’est bien toi de nou
63 r, vertige de te perdre vraiment, parce que c’est toi , parce que c’est bien toi de nouveau qui m’appelles et qui vas me qui
64 aiment, parce que c’est toi, parce que c’est bien toi de nouveau qui m’appelles et qui vas me quitter… — C’est une chose si
65 . « Pourquoi vous ne dites rien ? » fit-elle d’un ton de reproche, évidemment scandalisée par cette atteinte aux lois du ge
66 roie inutile lâchée pour l’ombre, dit Gérard d’un ton rêveur et malicieux. Mais l’ombre de cette ville illusoire est la plu
26 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
67 bre 1928)n « Remonte aux vrais regards ! Tire- toi de tes ombres… » Paul Valéry. Stéphane est maniaque, comme tous les
68 8)n « Remonte aux vrais regards ! Tire-toi de tes ombres… » Paul Valéry. Stéphane est maniaque, comme tous les jeunes
69 re : « Il faudrait briser tous les miroirs. Alors tu te verrais en vérité. Peut-être te reconnaîtrais-tu sous un autre vis
70 : « Il faudrait briser tous les miroirs. Alors tu te verrais en vérité. Peut-être te reconnaîtrais-tu sous un autre visage
71 miroirs. Alors tu te verrais en vérité. Peut-être te reconnaîtrais-tu sous un autre visage. Car oublier son visage, ne ser
72 te verrais en vérité. Peut-être te reconnaîtrais- tu sous un autre visage. Car oublier son visage, ne serait-ce pas deveni
73 s regards. Stéphane rendu à la santé écrivait : «  Ton visage me cache tous les miroirs » — à une femme qu’il aimait. n.
27 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
74 s hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien ta patrie. » La préparation civique Tous les pontifes de l’instruc
28 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
75 instruction publique (Ici, le procureur prit un ton plus grave.) L’école s’est vendue à des intérêts politiques. C’était
29 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Prison. Ailleurs. Étoile de jour (mars 1929)
76 a nuit mais plus libre qu’un ange prisonnier dans ta tête mais libre comme avant cette naissance aux lents vertiges Quand
77 les mains de l’absence se ferment sur le vide   Tu pleurerais Mais la grâce est facile comme un matin d’été la grâce ten
78 mme un matin d’été la grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette nuit le jour d’un grand été   qui consent… Ail
30 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril 1929)
79 t (avril 1929)aa Quand avec un air fin mais un ton convaincu l’on a répété dans une ballade fameuse « Que voulez-vous, j
31 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)
80 des sens. « Reste immobile et sache attendre que ton cœur se détache de toi comme une lourde pierre. » Le corps, que l’âme
81 bile et sache attendre que ton cœur se détache de toi comme une lourde pierre. » Le corps, que l’âme quitte, redevient miné
32 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
82 ore quelques cris brisés : « Ô vieux démon ! — je te rappelle — Ou bien envoie — un héros — Ou bien — la sagesse. » Mais l
83 ouvre un vrai silence : déjà je leur échappe — je t’ échappe ô douceur de vivre ! Tout redevient autour de moi insuffisant,
33 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
84  ! quoi, — vinrent lui dire ses amis, — l’orgueil t’ aveugle-t-il ? Veux-tu conserver, ô cruel, des ailes qui donnent des r
85 dire ses amis, — l’orgueil t’aveugle-t-il ? Veux- tu conserver, ô cruel, des ailes qui donnent des rhumes à ton grand-père
86 rver, ô cruel, des ailes qui donnent des rhumes à ton grand-père et sont en scandale aux meilleurs esprits ? Voici que tu t
87 ont en scandale aux meilleurs esprits ? Voici que tu t’apprêtes visiblement à t’envoler, laissant des parents inconsolable
88 en scandale aux meilleurs esprits ? Voici que tu t’ apprêtes visiblement à t’envoler, laissant des parents inconsolables,
89 s esprits ? Voici que tu t’apprêtes visiblement à t’ envoler, laissant des parents inconsolables, ô sans cœur, ô pervers, ô
34 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
90 s hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien ta patrie. » 3.f. La préparation civique Tous les pontifes de l’in
35 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
91 instruction publique (Ici, le procureur prit un ton plus grave).   L’école s’est vendue à des intérêts politiques. C’étai
36 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
92 proses : il y a ici plus qu’une manière et qu’un ton , il y a une vision du monde véritablement neuve, dans laquelle l’âme,
37 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
93 s prières à dieux perdus. II Je ne sais pas où tu m’entends mais ces hauts murs d’ombre et de vent autour du monde où n
94 recherche d’un corps faible. Je ne sais pas où tu m’attends mais je sais comment tu pleurais. Au carrefour des cris per
95 ne sais pas où tu m’attends mais je sais comment tu pleurais. Au carrefour des cris perdus j’écoute encore une voix nue q
96 us j’écoute encore une voix nue qui vient de dire ton nom même avec l’accent de notre amour et mon visage est immobile tour
97 et mon visage est immobile tourné vers l’ombre où tu m’entends. III Fais rentrer dans leur peau d’ombre ces mots qui v
98 ue les souvenirs s’épousent entre eux pendant que tes yeux s’ouvrent n’attends rien d’autre qu’un désert qu’un sol dur aux
99 tends les mains au vent captif délivre un souffle tes lèvres battent doucement écoute-les. IV Tends moi la main à trave
100 ds moi la main à travers cette ombre rapide si je te joins nous la tiendrons captive écoute les cloches et le scintillemen
101 partir l’air s’entrouvre un feu rose éclôt voici ton heure au regard le plus pur je suis à toi dans le triomphe du silence
102 t voici ton heure au regard le plus pur je suis à toi dans le triomphe du silence sereine tu es toujours plus sereine infin
103 je suis à toi dans le triomphe du silence sereine tu es toujours plus sereine infiniment nue dans la douceur du feu et de
104 ouceur du feu et de la joie. V Oh qui a retiré tes mains des miennes quand je te regardais trop profond pour te voir ? M
105 V Oh qui a retiré tes mains des miennes quand je te regardais trop profond pour te voir ? Maintenant je suis seul à redes
106 s miennes quand je te regardais trop profond pour te voir ? Maintenant je suis seul à redescendre au jour dans l’aube sans
107 a nuit mais plus libre qu’un ange prisonnier dans ta tête mais libre comme avant cette naissance aux lents vertiges — quan
108 res les mains de l’absence se ferment sur le vide tu pleurerais mais la grâce est facile comme un matin d’été la grâce ten
109 mme un matin d’été la grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette nuit le jour d’un grand été qui consent… p. Ro
38 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
110 ......................... Allons, allons, puisque te voilà bien perdu cette fois, dérive un peu vers ces Allemagnes où, tu
111 cette fois, dérive un peu vers ces Allemagnes où, tu le sais, la tristesse la plus amère invente encore des mélodies senti
112 mentales, un peu bêtes, un peu trop lentes, comme tu les aimes — on n’a pas toujours envie de crâner. L’esplanade d’une pe
39 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
113 la qualité du regard qui le perçoit. Dis-moi qui te hante… Ainsi, la vulgarité évidente des fantômes décrits par la psych
40 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
114 ce pays où les courtiers ne donnent pas encore le ton . La littérature hongroise n’est guère connue à l’étranger que par que
41 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
115 lui du tragique de la pensée. « Insensé, — penses- tu de figure en figure — voir l’âme ? — Tu iras dans les flammes. » Quan
116 — penses-tu de figure en figure — voir l’âme ? —  Tu iras dans les flammes. » Quant aux documents sur la folie de Hölderli
42 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
117 éloignement en nous-mêmes. À l’entrée d’un tunnel tu vois que la veilleuse brûle toujours — et moi, parmi les reflets fuya
118 casses et fades. En Italie… Mais l’amour hongrois t’ emportera dans une inénarrable confusion de sentimentalisme et de pass
119 alisme et de passion, et c’est là son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque espoir de t’en tirer
120 le sens de la musique, conserve quelque espoir de t’ en tirer. Sinon… je t’envierais presque. Celui qui part pour la Hongri
121 conserve quelque espoir de t’en tirer. Sinon… je t’ envierais presque. Celui qui part pour la Hongrie sans talisman, s’il
122 est caractéristique du Hongrois. — « Comment peux- tu vivre si largement ? » demande certaine hargne à cet artiste de la pr
123 dant des heures ? — Ce qu’en raconte la musique — tu vas l’entendre à toutes les terrasses de Debrecen. Debrecen est une s
124 ui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — m
125 désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est
126 mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi
127 peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi , c’est toi qui l’as caché dans une roulotte sous des chiffons bariolé
128 erdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as caché dans une roulotte sous des chiffons bariolés et des se
129 objet dont parfois, au comble de la turbulence de tes jeux, un violon décrit vite quelque chose, d’une ligne nette, insaisi
130 Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève- toi , pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’aband
131 re, mais invisible. Lève-toi, pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’abandon —, car voici qu’à son
132 on tour il s’égare au bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré ». 16. Les eaux fades du Balat
133 bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré ». 16. Les eaux fades du Balaton Deux jours aprè
134 balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon. Où vas- tu , les mains vides, faiblement ? Ah ! toutes les actions précises et co
135 les actions précises et courageuses, tout ce qui t’ appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amo
136 qui t’appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour perdu… Un train dormait devant la gare cam
137 signifie qu’il vient d’être très malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveil
138 e très malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, n
139 rès malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’ endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, ne s
140 en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du t
141 plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’ éveilles dans une lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du temp
142 r jaune, ne sachant plus en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé qu
143 es ont revêtu cet air inaccoutumé qui signale que tu es parti. Voyager — serait-ce brouiller les horaires ? Le voyage est
144 il faut voyager pour découvrir ce sens ! — Qu’as- tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! La
145 oyager pour découvrir ce sens ! — Qu’as-tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! La vie est pr
146 e action purement raisonnable. Ah ! quelle raison t’ attirait donc ici, sinon l’espoir bien fou d’y retrouver l’émotion d’u
147 iose au ciel et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une révélation, non point de cet endroit, ni même
148 el et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une révélation, non point de cet endroit, ni même par lui,
149 i, — mais à cet endroit, en ce temps… Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelque similitude… O
150 Oh ! bien peu ! Mais qu’est-ce que ce voyage, si tu songes à tous les espaces à parcourir encore dans ce monde et dans d’
151 es vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que sa fuite : n’est-il pas cet Objet qui n’ait
152 as cet Objet qui n’ait rien de commun avec ce que tu sais de toi-même en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir dans l
153 serait mourir dans la totalité du monde, effacer ta dernière différence, — car on ne voit que ce qui est de soi-même, et
154 des sentiments indéfinis, à cause de ce pari dont tu n’as vu l’enjeu qu’un seul instant — nos rêves sont instantanés — que
155 n seul instant — nos rêves sont instantanés — que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres
156 ont instantanés — que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les c
157 que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valise
158 tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’ intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises…
159 et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore :
160 ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, —  tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à c
161 ses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause des serrures… Peut
43 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
162 ment psychologique et aux inflexions variables du ton chaque fois adopté le soin de dégager comme par transparence le jugem
44 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
163 arxiste. Citons quelques phrases qui donneront le ton et les thèmes principaux : J’avais vingt ans. Je ne laisserai person
45 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
164 notre ciel simplifié. Et voilà, n’est-ce pas, un ton et une ferveur qui rendront vaines beaucoup d’objections, ou qui expl
46 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
165 arrière-pensée de jugement moral ne perce dans le ton ni dans l’agencement des incidents. Ce n’est pas un auteur qui s’arro
47 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
166 ut repose dans la lumière… » Vous avez reconnu ce ton souverain. Pour la première fois, le ton des hauteurs, le ton de celu
167 connu ce ton souverain. Pour la première fois, le ton des hauteurs, le ton de celui qui les a conquises, physiquement aussi
168 n. Pour la première fois, le ton des hauteurs, le ton de celui qui les a conquises, physiquement aussi. Toute l’œuvre de Ni
48 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
169 tendait une voix intérieure qui lui disait : « Si tu te mêles de ces affaires, tu ne seras toi-même, à la fin, pas bien él
170 dait une voix intérieure qui lui disait : « Si tu te mêles de ces affaires, tu ne seras toi-même, à la fin, pas bien éloig
171 ui lui disait : « Si tu te mêles de ces affaires, tu ne seras toi-même, à la fin, pas bien éloigné du vulgaire. » Mais au
49 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
172 sur les pentes, — beau temps de la présence. Car tu sais pour quel « bien » désiré tu les aimes ; mais tu sais qu’au sole
173 a présence. Car tu sais pour quel « bien » désiré tu les aimes ; mais tu sais qu’au soleil de l’aube aussi d’autres fois t
174 ais pour quel « bien » désiré tu les aimes ; mais tu sais qu’au soleil de l’aube aussi d’autres fois tu l’as possédé. Tu c
175 u sais qu’au soleil de l’aube aussi d’autres fois tu l’as possédé. Tu comprends maintenant qu’il ne faut pas choisir parmi
176 il de l’aube aussi d’autres fois tu l’as possédé. Tu comprends maintenant qu’il ne faut pas choisir parmi tant de choses c
177 inguer en toi-même leur convenable sens. Et quand tu connaîtras où se situe leur lieu, établis en ce lieu la demeure de te
178 situe leur lieu, établis en ce lieu la demeure de tes pensées. Ainsi, nous dit la Fable, fit Myscille, habitant d’Argos. N
50 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
179 nd le dialogue avec son public et l’époque, de ce ton viril et simple qui est à lui, nullement irrité (comme un Bloy), null
180  ». 5. De tout bel canto, peut-on dire. C’est le ton de la musique de Stravinsky, du Sacre et des Noces. Le ton de la créa
181 musique de Stravinsky, du Sacre et des Noces. Le ton de la création du monde. 6. S’il est vrai, comme l’a montré M. Spaïe
51 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
182 deur et la pureté, et pour des paroles comme « Si ton œil te fait tomber dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi 
183 la pureté, et pour des paroles comme « Si ton œil te fait tomber dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi ». Mais
184 ber dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi  ». Mais Rimbaud est d’une autre trempe : il a déjà prouvé en écrivant
185 s garde ! Pas de partis de salut violents. Exerce- toi  ». Objurgation que l’on croirait tirée de quelque journal intime du G
186 ait les formules d’enchaînement Si j’étais devant toi , ô nature un homme solitaire, Sans doute vaudrait-il alors la peine d
52 1932, Articles divers (1932-1935). « Mouvement », « La morte ou la nue », « Ainsi » (16 avril 1932)
187 ne plus rien. La morte ou la nue Quand tes yeux se confondent et que tes bras autour de moi aux limites du m
188 la nue Quand tes yeux se confondent et que tes bras autour de moi aux limites du monde nouent leur effroi je t
189 aux limites du monde nouent leur effroi je t’ appelle à grande voix sans un son sans un écho le silence autour d
190 sans un son sans un écho le silence autour de toi déroule ses lents drapeaux dans une aube sans frontières nos co
191 sont dans l’autre nuit mais c’est ici que je t’ ai touchée pour la première fois Ainsi Comme on vit mal comme
192 e détourne en l’amour décrié du seul instant où tu l’aurais aimé Et les humains leur nombre dans la pluie Autour de
193 les humains leur nombre dans la pluie Autour de toi les visages qui fuient — l’éclair noyé dans ses yeux détournés ! —
53 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
194 courtes se pressent en paragraphes hachés, sur un ton uniformément péremptoire, ironique et hargneux. Elles redisent trois
54 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
195 esse qu’on la dira le moins imparfaitement. Je ne t’ envoie qu’une lettre. « Présence » et « réalisation », ces deux thèmes
196 Présence » et « réalisation », ces deux thèmes de ton enquête sur l’Humanisme, je les nouerai dans le seul mot d’actualisat
197 Actualité inséparable d’une Réalisation », disais- tu . Formule qu’au même moment, sans connaître ton texte, j’utilisais ail
198 ais-tu. Formule qu’au même moment, sans connaître ton texte, j’utilisais ailleurs pour définir nos tâches immédiates. Formu
199 donc tous ces noms dont se meublent les notes de ton enquête, comme de guéridons démodés supportant des bouquins d’ornemen
55 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)
200 Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)f Traduit du chien pa
201 s de, « [Compte rendu] Rudyard Kipling, Ce chien, ton serviteur  », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet 1932, p. 14
56 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
202 Il va y avoir une averse. Cours à la rencontre de ton père et donne-lui cette pèlerine. » Et quand je le rejoignis dans l’o
57 1932, Le Paysan du Danube. Première partie. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
203 e me sens voluptueusement perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que c’est toi, parce que
204 ent perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que c’est toi, parce que c’est bien toi de nou
205 r, vertige de te perdre vraiment, parce que c’est toi , parce que c’est bien toi de nouveau qui m’appelles et qui vas me qui
206 aiment, parce que c’est toi, parce que c’est bien toi de nouveau qui m’appelles et qui vas me quitter… — C’est une chose si
207 . « Pourquoi vous ne dites rien ? » fit-elle d’un ton de reproche, évidemment scandalisée par cette atteinte aux lois du ge
208 roie inutile lâchée pour l’ombre, dit Gérard d’un ton rêveur et malicieux. Mais l’ombre de cette ville illusoire est la plu
58 1932, Le Paysan du Danube. Première partie. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
209 onducteur ? Ils improvisent tous un rôle, mais le ton seul est convenu ; et l’on en reste indéfiniment à la présentation de
210 à voix haute ? Ébranle un peu ces lambris d’or, tu vois bien que tout cède aux regards de l’ivresse. Un coude nu s’appui
59 1932, Le Paysan du Danube. Première partie. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
211 ce pays où les courtiers ne donnent pas encore le ton . La littérature hongroise n’est guère connue à l’étranger que par qu
212 éloignement en nous-mêmes. À l’entrée d’un tunnel tu vois que la veilleuse brûle toujours — et moi, parmi les reflets fuya
213 casses et fades. En Italie… Mais l’amour hongrois t’ emportera dans une inénarrable confusion de sentimentalisme et de pass
214 alisme et de passion, et c’est là son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque espoir de t’en tirer
215 le sens de la musique, conserve quelque espoir de t’ en tirer. Sinon… je t’envierais presque. Celui qui part pour la Hongri
216 conserve quelque espoir de t’en tirer. Sinon… je t’ envierais presque. Celui qui part pour la Hongrie sans talisman, s’il
217 est caractéristique du Hongrois. — « Comment peux- tu vivre si largement ? » demande certaine hargne à cet artiste de la pr
218 dant des heures ? — Ce qu’en raconte la musique — tu vas l’entendre à toutes les terrasses de Debrecen. Debrecen est une s
219 ui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — m
220 désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est
221 mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi
222 peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi , c’est toi qui l’as caché dans une roulotte sous des chiffons bariolé
223 erdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as caché dans une roulotte sous des chiffons bariolés et des se
224 Objet dont parfois, au comble de la turbulence de tes jeux, un violon décrit vite quelque chose, d’une ligne nette, insaisi
225 Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève- toi , pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’aband
226 re, mais invisible. Lève-toi, pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’abandon —, car voici qu’à son
227 on tour il s’égare au bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré ». xvi Les eaux fades du Bala
228 bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré ». xvi Les eaux fades du Balaton Deux jours apr
229 balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon. Où vas- tu , les mains vides, faiblement ? Ah ! toutes les actions précises et co
230 les actions précises et courageuses, tout ce qui t’ appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amo
231 qui t’appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour perdu… Un train dormait devant la gare cam
232 ignifie : qu’il vient d’être très malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveil
233 e très malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, n
234 rès malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’ endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, ne s
235 en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du t
236 plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’ éveilles dans une lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du temp
237 r jaune, ne sachant plus en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé qu
238 es ont revêtu cet air inaccoutumé qui signale que tu es parti. Voyager — serait-ce brouiller les horaires ? Le voyage est
239 il faut voyager pour découvrir ce sens ! — Qu’as- tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — L
240 oyager pour découvrir ce sens ! — Qu’as-tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — La vie est
241 tion purement raisonnable. Ah ! quelle raison ici t’ attirait donc, sinon l’espoir bien fou d’y retrouver l’émotion d’un mi
242 iose au ciel et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une révélation, non point de cet endroit, ni même
243 el et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une révélation, non point de cet endroit, ni même par lui,
244 i, — mais à cet endroit, en ce temps. Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelque similitude… O
245 e… Oh ! si peu ! Mais qu’est-ce que ce voyage, si tu songes à tous les espaces à parcourir encore dans ce monde et dans d’
246 es vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que sa fuite : n’est-il pas cet objet qui n’ait
247 as cet objet qui n’ait rien de commun avec ce que tu sais de toi-même en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir dans l
248 serait mourir dans la totalité du monde, effacer ta dernière différence, — car on ne voit que ce qui est de soi-même, et
249 des sentiments indéfinis, à cause de ce pari dont tu n’as vu l’enjeu qu’un seul instant — nos rêves sont instantanés — que
250 n seul instant — nos rêves sont instantanés — que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres
251 ont instantanés — que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les c
252 que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valise
253 tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’ intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises…
254 et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore :
255 ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, —  tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à c
256 ses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause des serrures. Peut
60 1932, Le Paysan du Danube. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
257 ore quelques cris brisés : « Ô vieux Démon ! — je te rappelle — Ou bien envoie — un héros — Ou bien — la sagesse. » Mais l
258 ouvre un vrai silence : déjà je leur échappe — je t’ échappe ô douceur de vivre ! Tout redevient autour de moi insuffisant,
61 1932, Le Paysan du Danube. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
259 d une ample demeure. Et maintenant le chien s’est tu  ; des pas s’éloignent. Un trait de lumière sous la porte disparaît. I
260 disais-je, chasseur au cœur battant, que poursuis- tu dans le mystère des orées d’ombre ? » Et l’on me répondait : « Ici, l
261 de apaisée du souvenir. Sois riche d’avoir ce que tu es, comme ils sont pauvres de n’avoir que ce qu’ils ont. 19 juille
62 1932, Le Paysan du Danube. Deuxième partie. La lenteur des choses — Le balcon sur l’eau
262 Le balcon sur l’eau Tu es appuyée debout contre moi, et nous regardons à nos pieds l’eau viv
263 Une haute muraille derrière nous ferme le monde. Tu ne trembles plus, tu t’appuies. Nos reflets ondulent très peu, gris s
264 errière nous ferme le monde. Tu ne trembles plus, tu t’appuies. Nos reflets ondulent très peu, gris sur le blanc doucement
265 ière nous ferme le monde. Tu ne trembles plus, tu t’ appuies. Nos reflets ondulent très peu, gris sur le blanc doucement lu
266 vont à la rencontre de ce qui est voilé. Retiens ton souffle, retiens ton envie de fermer les yeux contre une épaule, atte
267 de ce qui est voilé. Retiens ton souffle, retiens ton envie de fermer les yeux contre une épaule, attends encore un peu plu
63 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
268 -être aurai-je pourtant la force d’avoir pitié de toi , quand tu grinceras des dents sous le genou de ces démons que tu veux
269 -je pourtant la force d’avoir pitié de toi, quand tu grinceras des dents sous le genou de ces démons que tu veux ignorer h
270 inceras des dents sous le genou de ces démons que tu veux ignorer hic et nunc. Peut-être.) Je ne veux parler ici que du pr
64 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
271 res, n’aurions-nous à répondre qu’un dogmatique «  Tu te trompes » ? Les hommes n’entendront de nous que notre volonté de s
272 , n’aurions-nous à répondre qu’un dogmatique « Tu te trompes » ? Les hommes n’entendront de nous que notre volonté de sacr
65 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
273 Il va y avoir une averse. Cours à la rencontre de ton père et donne-lui cette pèlerine. » Et quand je le rejoignis dans l’o
66 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
274 nt le fil ? Ils improvisent tous un rôle, mais le ton seul est convenu ; et l’on en reste indéfiniment à la présentation de
275 r à voix haute ? Ébranle un peu ces lambris d’or, tu vois bien que tout cède aux regards de l’ivresse. Un coude nu s’appui
67 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
276 ce pays où les courtiers ne donnent pas encore le ton . La littérature hongroise n’est guère connue à l’étranger que par que
277 éloignement en nous-mêmes. À l’entrée d’un tunnel tu vois que la veilleuse brûle toujours — et moi, parmi les reflets fuya
278 casses et fades. En Italie… Mais l’amour hongrois t’ emportera dans une inénarrable confusion de sentimentalisme et de pass
279 alisme et de passion, et c’est là son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque espoir de t’en tirer
280 le sens de la musique, conserve quelque espoir de t’ en tirer. Sinon… je t’envierais presque. Celui qui part pour la Hongr
281 conserve quelque espoir de t’en tirer. Sinon… je t’ envierais presque. Celui qui part pour la Hongrie sans talisman, s’il
282 est caractéristique du Hongrois. — « Comment peux- tu vivre si largement ? » demande certaine hargne à cet artiste de la pr
283 dant des heures ? — Ce qu’en raconte la musique — tu vas l’entendre à toutes les terrasses de Debrecen. Debrecen est une s
284 ui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — m
285 désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est
286 mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi
287 peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi , c’est toi qui l’as caché dans une roulotte sous des chiffons bariolé
288 erdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as caché dans une roulotte sous des chiffons bariolés et des se
289 objet dont parfois, au comble de la turbulence de tes jeux, un violon décrit vite quelque chose, d’une ligne nette, insaisi
290 Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève- toi , pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’aband
291 re, mais invisible. Lève-toi, pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’abandon —, car voici qu’à son
292 on tour il s’égare au bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré ». Les eaux fades du Balaton
293 bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré ». Les eaux fades du Balaton Deux jours après, d
294 balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon. Où vas- tu , les mains vides, faiblement ? Ah ! toutes les actions précises et co
295 les actions précises et courageuses, tout ce qui t’ appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amo
296 qui t’appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour perdu… Un train dormait devant la gare cam
297 ignifie : qu’il vient d’être très malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveil
298 e très malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, n
299 rès malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’ endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, ne s
300 en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles dans une lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du t
301 plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’ éveilles dans une lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du temp
302 r jaune, ne sachant plus en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé qu
303 es ont revêtu cet air inaccoutumé qui signale que tu es parti. Voyager — serait-ce brouiller les horaires ? Le voyage est
304 il faut voyager pour découvrir ce sens ! — Qu’as- tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — L
305 oyager pour découvrir ce sens ! — Qu’as-tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — La vie est
306 tion purement raisonnable. Ah ! quelle raison ici t’ attirait donc, sinon l’espoir bien fou d’y retrouver l’émotion d’un mi
307 iose au ciel et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une révélation, non point de cet endroit, ni même
308 el et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une révélation, non point de cet endroit, ni même par lui,
309 i, — mais à cet endroit, en ce temps. Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelque similitude… O
310 e… Oh ! si peu ! Mais qu’est-ce que ce voyage, si tu songes à tous les espaces à parcourir encore dans ce monde et dans d’
311 es vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que sa fuite : n’est-il pas cet objet qui n’ait
312 et objet qui n’ait rien de commun avec que ce que tu sais de toi-même en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir dans l
313 serait mourir dans la totalité du monde, effacer ta dernière différence, — car on ne voit que ce qui est de soi-même, et
314 des sentiments indéfinis, à cause de ce pari dont tu n’as vu l’enjeu qu’un seul instant — nos rêves sont instantanés — que
315 n seul instant — nos rêves sont instantanés — que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres
316 ont instantanés — que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les c
317 que tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valise
318 tu es parti ; et maintenant tu joues ce rôle, tu t’ intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises…
319 et maintenant tu joues ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore :
320 ce rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, —  tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à c
321 ses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause des serrures. Peut
68 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
322 Le balcon sur l’eau Tu es appuyée debout contre moi, et nous regardons à nos pieds l’eau viv
323 Une haute muraille derrière nous ferme le monde. Tu ne trembles plus, tu t’appuies. Nos reflets ondulent très peu, gris s
324 errière nous ferme le monde. Tu ne trembles plus, tu t’appuies. Nos reflets ondulent très peu, gris sur le blanc doucement
325 ière nous ferme le monde. Tu ne trembles plus, tu t’ appuies. Nos reflets ondulent très peu, gris sur le blanc doucement lu
326 vont à la rencontre de ce qui est voilé. Retiens ton souffle, retiens ton envie de fermer les yeux contre une épaule, atte
327 de ce qui est voilé. Retiens ton souffle, retiens ton envie de fermer les yeux contre une épaule, attends encore un peu plu
69 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
328 ore quelques cris brisés : « Ô vieux Démon ! — je te rappelle — ou bien envoie — un héros — Ou bien — la sagesse. » Mais l
329 ouvre un vrai silence : déjà je leur échappe — je t’ échappe ô douceur de vivre ! Tout redevient autour de moi insuffisant,
70 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
330 d une ample demeure. Et maintenant le chien s’est tu  ; des pas s’éloignent. Un trait de lumière sous la porte disparaît. I
331 disais-je, chasseur au cœur battant, que poursuis- tu dans le mystère des orées d’ombre ? » Et l’on me répondait : « Ici, l
332 de apaisée du souvenir. Sois riche d’avoir ce que tu es, comme ils sont pauvres de n’avoir que ce qu’ils ont. 19 juille
71 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
333 olle, meurtrière — ô rumeur irréparable — que dis- tu  ? — Demain, la guerre ! Le directeur n’était pas satisfait de son en
334 aux rendez-vous manqués où je me retrouvais… « Je t’ aime. J’aime ! » J’ai tout dit. L’Europe était patrie d’amour. Le sile
335 tin d’une journée qui se liait aux autres… (Quand ta force devient visible, c’est comme le sang, c’est que tu es blessé, t
336 e devient visible, c’est comme le sang, c’est que tu es blessé, ta vie s’en va.) La force était mémoire et allusion. Elle
337 ble, c’est comme le sang, c’est que tu es blessé, ta vie s’en va.) La force était mémoire et allusion. Elle était ce vieil
72 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — IV
338 ment liée au Cinquième Commandement : « …afin que tes jours soient prolongés dans le pays que Dieu te donne » ? Il me sembl
339 tes jours soient prolongés dans le pays que Dieu te donne » ? Il me semble aujourd’hui que pour la première fois, ces mot
73 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VIII
340 anton : corrigez le verbe suivant : J’ai l’ennui, tu t’encoubles, il aurait meilleur temps, on veut d’jà bien ça faire, vo
341 on : corrigez le verbe suivant : J’ai l’ennui, tu t’ encoubles, il aurait meilleur temps, on veut d’jà bien ça faire, vous
74 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
342 t la voix du prophète s’élève contre l’Église : «  Tes amis t’ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont d
343 du prophète s’élève contre l’Église : « Tes amis t’ ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé de
344 s’élève contre l’Église : « Tes amis t’ont jouée, t’ ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et
345 s t’ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — 
346 ouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — Toi qui
347 mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — Toi qui t’assieds sur les hauteurs et
348 pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’ en apercevoir ! — Toi qui t’assieds sur les hauteurs et qui dis en toi
349 es pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! —  Toi qui t’assieds sur les hauteurs et qui dis en toi-même : Qui me précip
350 s — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — Toi qui t’ assieds sur les hauteurs et qui dis en toi-même : Qui me précipitera j
351 même : Qui me précipitera jusqu’à terre ? — Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle. Quand tu placerais
352 précipitera jusqu’à terre ? — Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle. Quand tu placerais ton nid parmi
353 is ton nid aussi haut que celui de l’aigle. Quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’en précipiterai, dit l’Éter
354 ssi haut que celui de l’aigle. Quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’en précipiterai, dit l’Éternel… Car le jo
355 Quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’ en précipiterai, dit l’Éternel… Car le jour de l’Éternel est proche po
356 le dollar, des évêques asperger des croiseurs, un Te Deum à Londres et un autre à Berlin pour célébrer le même massacre. O
357 les, chrétiens menteurs ! — et je lui répondrai : Ta révolte est la mienne, mon humaine révolte. Mais j’en ai une autre pl
358 enne » une « idée » qui sert l’injustice établie. Tu ne crois pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ;
359 justice établie. Tu ne crois pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ; mais j’ai encore plus à souffrir,
360 crois pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ; mais j’ai encore plus à souffrir, car je suis encore pl
361 à souffrir, car je suis encore plus sceptique que toi … Tu ne crois pas, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu s
362 ffrir, car je suis encore plus sceptique que toi… Tu ne crois pas, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu souda
363 core plus sceptique que toi… Tu ne crois pas, dis- tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu soudain, quand ils se donn
364 s, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois- tu soudain, quand ils se donnent pour chrétiens ? ⁂ Quand, par la maladi
365 de l’Église est en tout temps de dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son
366 dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-même, hic et nunc. La po
75 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
367 oi, précisément, c’est cette force qui me dit : «  Tu dois, ici et maintenant. » — Mieux vaudrait cent-mille fois s’écrier 
368 oit précis du temps et de l’espace : voici ce que tu dois faire. À celui qui demande : que dois-je faire ? le chrétien n’
76 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
369 s de platras à la manière antique ». Vous avez le ton . Ajoutez-y le plus excitant foisonnement de citations — poètes, chron
77 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
370 ’il s’était fixé, le voici devant son seigneur. «  Ton tableau ? » — « Qu’on m’apporte un rouleau, des pinceaux ». On fait c
78 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
371 e salut. Et c’est Pascal, traduisant Augustin : «  Tu ne Me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé. » 4. Dans les t
372 aduisant Augustin : « Tu ne Me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé. » 4. Dans les travaux du groupe politique e
79 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Poésie dialectique (juillet 1933)
373 ot done » (vers 5) peut signifier aussi : « Quand tu auras ce Donne, tu n’auras pas encore Donne. » Et au troisième vers d
374 peut signifier aussi : « Quand tu auras ce Donne, tu n’auras pas encore Donne. » Et au troisième vers de la dernière strop
375 oleil ou Fils. hymne à dieu le père Pardonneras- tu ce péché où j’ai pris naissance, Ce péché mien, bien qu’avant moi com
376 éché mien, bien qu’avant moi commis ? Pardonneras- tu ces péchés dont je suis le cours Et suis encore le cours, bien que je
377 encore le cours, bien que je les déplore ? Quand tu auras fini, tu n’auras rien fini Car il y a plus. Pardonneras-tu ce
378 s, bien que je les déplore ? Quand tu auras fini, tu n’auras rien fini Car il y a plus. Pardonneras-tu ce péché par lequ
379 n’auras rien fini Car il y a plus. Pardonneras- tu ce péché par lequel j’entraînai D’autres pécheurs, faisant de mon péc
380 rs, faisant de mon péché leur porte ? Pardonneras- tu ce péché que j’ai fui Un an ou deux, où vingt ans j’ai croupi ? Quand
381 i Un an ou deux, où vingt ans j’ai croupi ? Quand tu auras fini, tu n’auras rien fini, Car il y a plus. J’ai un péché de
382 , où vingt ans j’ai croupi ? Quand tu auras fini, tu n’auras rien fini, Car il y a plus. J’ai un péché de peur : mourrai
383 ra été filé ? Oh ! Jure par toi-même qu’à ma mort ton Soleil Resplendira comme aujourd’hui, et à jamais ! Et cela fait, tu
384 ra comme aujourd’hui, et à jamais ! Et cela fait, tu as fini, Je n’ai plus peur. John Donne f. Rougemont Denis de, «
80 1933, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Parole de Dieu et parole humaine, par Karl Barth (30 décembre 1933)
385 ien-disposés et ces timorés dont j’ai parlé. » Ce ton ne pouvait pas tromper. Il y avait là un homme, une puissance. Le déf
81 1934, Articles divers (1932-1935). Carl Koch, Søren Kierkegaard (1934)
386  ! », répète inlassablement Kierkegaard. C’est de toi , lecteur, qu’il s’agit, et non pas d’un auteur nouveau. Koch n’a pas
82 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Grammaire de la personne (janvier 1934)
387 se pas ailleurs que dans le je aux prises avec le tu . Ses données me sont extérieures, certes. Mais je n’ai pas à les conn
388 ge, soient pour moi une « deuxième personne », un tu sujet d’une parole qui m’advient6. On voudrait nous faire croire aujo
389 ujourd’hui que le conflit fécond, la communion du tu et du je se résout pratiquement dans un nous, qu’on oppose alors fièr
390 a durée de l’acte instantané qui unit un je et un tu par un lien de responsabilité7. En son principe, l’erreur fasciste co
391 ité réciproque. Il en résulte que le je et que le tu , considérés d’un point de vue qui n’est plus ni celui du je ni celui
392 de vue qui n’est plus ni celui du je ni celui du tu , c’est-à-dire considérés dans leur rapport objectivé, vu par un tiers
393 aux prises de leurs mains. Pour chacun d’eux, le tu es devenu le nous, c’est-à-dire a cessé d’être le vis-à-vis qui pose
394 ersonne. Le nous n’est rien qu’un biais, c’est un tu sans visage et qui vient se confondre avec un je désormais incertain
395 a personne est la mise en question d’un je par un tu , donc une rencontre, cette rencontre n’a lieu que dans le je et dans
396 ette rencontre n’a lieu que dans le je et dans le tu . Deux hommes ne se rencontrent pas, spirituellement, à mi-distance l’
397 re l’un de l’autre. Et c’est au seul moment où je t’ atteins en toi, où tu m’atteins en moi, que nous devenons deux personn
398 autre. Et c’est au seul moment où je t’atteins en toi , où tu m’atteins en moi, que nous devenons deux personnes, et l’un po
399 t c’est au seul moment où je t’atteins en toi, où tu m’atteins en moi, que nous devenons deux personnes, et l’un pour l’au
400 indépendamment du rapport actuel d’un je et d’un tu , ne rendent pas compte de l’être personnel, ni d’aucune réalité humai
401 en termes de philosophie du rapport d’un je à un tu . Mais on ne peut le comprendre et le vivre, dans son paradoxe profond
402 dement que l’ordre révélé par Jésus-Christ. Si le tu a le droit de venir troubler ma quiétude, n’est-ce pas, en définitive
403 ici, c’est à moi que vous l’avez fait. » Et si ce tu , non seulement possède le droit d’être reçu par moi, mais encore d’êt
404 os ennemis » ? 6. Je préfère employer le pronom tu , sujet de son action — plutôt que le toi, plus couramment employé par
405 le pronom tu, sujet de son action — plutôt que le toi , plus couramment employé par certains philosophes français. (Cf. G. M
406 ançais. (Cf. G. Marcel, Journal métaphysique). Le toi est mon objet, il n’est pas autonome. 7. Ainsi l’Église : le chrétie
83 1934, Articles divers (1932-1935). « Pour qui écrivez-vous ? » [Réponse à une enquête] (janvier-février 1934)
407 able de répondre aux questions. Aussi quittant le ton des prophètes ajoute-t-il à l’usage des importuns qui posent des ques
84 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
408 dans l’esprit de quelques-uns. Je sais que le bon ton , dans certains milieux bien-pensants, veut qu’on dénonce le règne de
409 cisive. Tous, nous avons reçu de Dieu cet ordre : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous donc, nous avons reçu, chac
410 s, nous avons reçu de Dieu cet ordre : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous donc, nous avons reçu, chacun à notre p
85 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Quelques œuvres et une biographie de Kierkegaard (26 mai 1934)
411 t devancer tous les problèmes de notre siècle. Le ton s’y élève à la hauteur de l’invective prophétique : Plains-toi, l’Ét
412 à la hauteur de l’invective prophétique : Plains- toi , l’Éternel ne craint rien, il peut bien se défendre ; mais comment le
86 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
413 t être flattée. Et ce n’est pas l’exaspération du ton qui mesure l’efficacité d’une prise de conscience révolutionnaire. Li
87 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
414 me de la chrétienté. Pauvre chrétien moyen, qu’as- tu souffert pour ta doctrine ? Tu souffres, il est vrai, mais n’est-ce p
415 té. Pauvre chrétien moyen, qu’as-tu souffert pour ta doctrine ? Tu souffres, il est vrai, mais n’est-ce point justement po
416 étien moyen, qu’as-tu souffert pour ta doctrine ? Tu souffres, il est vrai, mais n’est-ce point justement pour ces choses
417 mais n’est-ce point justement pour ces choses que ta doctrine te montre vaines ? Il faudrait cependant choisir. Ou bien tu
418 e point justement pour ces choses que ta doctrine te montre vaines ? Il faudrait cependant choisir. Ou bien tu crois à la
419 e vaines ? Il faudrait cependant choisir. Ou bien tu crois à la seule grâce de Dieu, dans l’abîme infini où tu te vois, ou
420 à la seule grâce de Dieu, dans l’abîme infini où tu te vois, ou bien tu crois aussi à ce sérieux de l’existence symbolisé
421 la seule grâce de Dieu, dans l’abîme infini où tu te vois, ou bien tu crois aussi à ce sérieux de l’existence symbolisé pa
422 Dieu, dans l’abîme infini où tu te vois, ou bien tu crois aussi à ce sérieux de l’existence symbolisé par la caisse d’épa
423 stence symbolisé par la caisse d’épargne. Ou bien tu joues toute ta vie sur le pardon, ou bien tu te reposes aussi sur ta
424 é par la caisse d’épargne. Ou bien tu joues toute ta vie sur le pardon, ou bien tu te reposes aussi sur ta vertu. Ou bien
425 bien tu joues toute ta vie sur le pardon, ou bien tu te reposes aussi sur ta vertu. Ou bien tu vois que la question brûlan
426 n tu joues toute ta vie sur le pardon, ou bien tu te reposes aussi sur ta vertu. Ou bien tu vois que la question brûlante,
427 ie sur le pardon, ou bien tu te reposes aussi sur ta vertu. Ou bien tu vois que la question brûlante, c’est de savoir si t
428 ou bien tu te reposes aussi sur ta vertu. Ou bien tu vois que la question brûlante, c’est de savoir si toi, tu es chrétien
429 vois que la question brûlante, c’est de savoir si toi , tu es chrétien, ou bien tu vitupères les sans-Dieu de Russie. Mais s
430 que la question brûlante, c’est de savoir si toi, tu es chrétien, ou bien tu vitupères les sans-Dieu de Russie. Mais sais-
431 , c’est de savoir si toi, tu es chrétien, ou bien tu vitupères les sans-Dieu de Russie. Mais sais-tu bien de quoi tu souff
432 n tu vitupères les sans-Dieu de Russie. Mais sais- tu bien de quoi tu souffres ? De ton péché ou de celui des autres ? Comi
433 es sans-Dieu de Russie. Mais sais-tu bien de quoi tu souffres ? De ton péché ou de celui des autres ? Comique amer et infi
434 ussie. Mais sais-tu bien de quoi tu souffres ? De ton péché ou de celui des autres ? Comique amer et infini de ce « croyant
435 , dans la passion du désespoir total. Maintenant, tu vas témoigner de la puissance que ton savoir exerce sur ta vie. Tu te
436 Maintenant, tu vas témoigner de la puissance que ton savoir exerce sur ta vie. Tu te croyais un moi : témoigne que tu n’es
437 moigner de la puissance que ton savoir exerce sur ta vie. Tu te croyais un moi : témoigne que tu n’es pas foule, imitation
438 de la puissance que ton savoir exerce sur ta vie. Tu te croyais un moi : témoigne que tu n’es pas foule, imitation et simp
439 la puissance que ton savoir exerce sur ta vie. Tu te croyais un moi : témoigne que tu n’es pas foule, imitation et simple
440 e sur ta vie. Tu te croyais un moi : témoigne que tu n’es pas foule, imitation et simple objet des lois du monde. La foule
441 ple objet des lois du monde. La foule attend : si tu la suis, elle te méprisera sans doute, mais c’est le sort commun, tu
442 s du monde. La foule attend : si tu la suis, elle te méprisera sans doute, mais c’est le sort commun, tu ne cours pas gran
443 méprisera sans doute, mais c’est le sort commun, tu ne cours pas grand risque. Si tu dis non, si tu agis, elle te tuera p
444 le sort commun, tu ne cours pas grand risque. Si tu dis non, si tu agis, elle te tuera peut-être, quitte à fleurir ensuit
445 , tu ne cours pas grand risque. Si tu dis non, si tu agis, elle te tuera peut-être, quitte à fleurir ensuite la tombe du «
446 pas grand risque. Si tu dis non, si tu agis, elle te tuera peut-être, quitte à fleurir ensuite la tombe du « héros », dern
447 62. Il s’agit de savoir maintenant au nom de quoi tu agiras, si tu agis. Un « moi pur », son premier devoir, c’est de pers
448 de savoir maintenant au nom de quoi tu agiras, si tu agis. Un « moi pur », son premier devoir, c’est de persévérer dans so
449 ette extrémité, le compromis se justifie… Mais si ton moi n’est pas à toi ? S’il est ta vocation reçue d’ailleurs, et si tu
450 ompromis se justifie… Mais si ton moi n’est pas à toi  ? S’il est ta vocation reçue d’ailleurs, et si tu l’as reçue en vérit
451 tifie… Mais si ton moi n’est pas à toi ? S’il est ta vocation reçue d’ailleurs, et si tu l’as reçue en vérité, tu n’as plu
452 oi ? S’il est ta vocation reçue d’ailleurs, et si tu l’as reçue en vérité, tu n’as plus à choisir, ta mort est derrière to
453 reçue d’ailleurs, et si tu l’as reçue en vérité, tu n’as plus à choisir, ta mort est derrière toi, elle n’est plus ton af
454 tu l’as reçue en vérité, tu n’as plus à choisir, ta mort est derrière toi, elle n’est plus ton affaire, elle n’est plus t
455 ité, tu n’as plus à choisir, ta mort est derrière toi , elle n’est plus ton affaire, elle n’est plus ton angoisse. Et surtou
456 hoisir, ta mort est derrière toi, elle n’est plus ton affaire, elle n’est plus ton angoisse. Et surtout, elle n’est plus ce
457 toi, elle n’est plus ton affaire, elle n’est plus ton angoisse. Et surtout, elle n’est plus cette absurdité révoltante que
88 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plans de réforme (octobre 1934)
458 Plans de réforme (octobre 1934)m J’ai un plan, tu as un plan, a-t-il un plan ? Nous avons tous un plan. Ran tan plan. I
89 1934, Politique de la personne. Introduction — 2. Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
459 capitaine rencontre saoul, comme d’habitude. « Si tu ne buvais pas tant, dit l’officier, tu pourrais passer caporal. » Sur
460 tude. « Si tu ne buvais pas tant, dit l’officier, tu pourrais passer caporal. » Sur quoi l’autre, superbe : « Mon capitain
90 1934, Politique de la personne. Première partie. Primauté du spirituel ? — I. Destin du siècle ou vocation personnelle ?
461 dans l’esprit de quelques-uns. Je sais que le bon ton , dans certains milieux bien-pensants, veut qu’on dénonce le règne de
462 cisive. Tous, nous avons reçu de Dieu cet ordre : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous donc, nous avons reçu, chac
463 s, nous avons reçu de Dieu cet ordre : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous donc, nous avons reçu, chacun à notre p
91 1934, Politique de la personne. Première partie. Primauté du spirituel ? — III. Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
464 uvent, hélas ! en pensée seulement : « Vends tous tes biens et donne-les aux pauvres, et nous verrons ensuite si tu attache
465 donne-les aux pauvres, et nous verrons ensuite si tu attaches encore tant d’importance aux ventes de charité, à la poésie
92 1934, Politique de la personne. Troisième partie. Idoles — VII. Comment rompre ?
466 t la voix du prophète s’élève contre l’Église : «  Tes amis t’ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont d
467 du prophète s’élève contre l’Église : « Tes amis t’ ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé de
468 s’élève contre l’Église : « Tes amis t’ont jouée, t’ ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et
469 s t’ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — 
470 ouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — Toi qui
471 mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — Toi qui t’assieds sur les hauteurs et
472 pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’ en apercevoir ! — Toi qui t’assieds sur les hauteurs et qui dis en toi
473 es pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! —  Toi qui t’assieds sur les hauteurs et qui dis en toi-même : Qui me précip
474 s — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — Toi qui t’ assieds sur les hauteurs et qui dis en toi-même : Qui me précipitera j
475 même : Qui me précipitera jusqu’à terre ? — Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle, quand tu placerais
476 précipitera jusqu’à terre ? — Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle, quand tu placerais ton nid parmi
477 is ton nid aussi haut que celui de l’aigle, quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’en précipiterai, dit l’Éter
478 ssi haut que celui de l’aigle, quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’en précipiterai, dit l’Éternel… Car le jo
479 quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’ en précipiterai, dit l’Éternel… Car le jour de l’Éternel est proche po
480 le dollar, des évêques asperger des croiseurs, un Te Deum à Londres et un autre à Berlin pour célébrer le même massacre. O
481 es, chrétiens, menteurs ! — et je lui répondrai : Ta révolte est la mienne, mon humaine révolte. Mais j’en ai une autre pl
482 enne » une « idée » qui sert l’injustice établie. Tu ne crois pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ;
483 justice établie. Tu ne crois pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ; mais j’ai encore plus à souffrir,
484 crois pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ; mais j’ai encore plus à souffrir, car je suis encore pl
485 à souffrir, car je suis encore plus sceptique que toi … Tu ne crois pas, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu s
486 ffrir, car je suis encore plus sceptique que toi… Tu ne crois pas, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu souda
487 core plus sceptique que toi… Tu ne crois pas, dis- tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu soudain, quand ils se donn
488 s, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois- tu soudain, quand ils se donnent pour chrétiens ? ⁂ Quand, par la maladi
489 de l’Église est en tout temps de dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son
490 dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-même, hic et nunc. La po
93 1934, Politique de la personne. Troisième partie. Idoles — IX. Antimarxiste parce que chrétien
491 lle. Il dit à l’ouvrier : « Viens avec nous, nous t’ assurerons le travail, la nourriture et le logis. » Le capitaliste aus
94 1934, Politique de la personne. Troisième partie. Idoles — X. Fascisme
492 ascisme. On dit à l’homme du peuple : tout ce que tu crains, tout ce que tu détestes, ça s’appelle fascisme. Le fascisme,
493 me du peuple : tout ce que tu crains, tout ce que tu détestes, ça s’appelle fascisme. Le fascisme, c’est la tyrannie, le c
95 1934, Politique de la personne. Quatrième partie. Problèmes de la révolution personnaliste — XI. D’un Cahier de revendications
494 res, n’aurions-nous à répondre qu’un dogmatique «  Tu te trompes » ? Les hommes n’entendront de nous que notre volonté de s
495 , n’aurions-nous à répondre qu’un dogmatique « Tu te trompes » ? Les hommes n’entendront de nous que notre volonté de sacr
96 1934, Politique de la personne. Appendice — 2. Loisir ou temps vide ?
496 ’il s’était fixé, le voici devant son seigneur. «  Ton tableau ? » — « Qu’on m’apporte un rouleau, des pinceaux. » On fait c
97 1934, Politique de la personne. Appendice — 3. Groupements personnalistes
497 t être flattée. Et ce n’est pas l’exaspération du ton qui mesure l’efficacité d’une prise de conscience révolutionnaire. Li
98 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
498 main sous mon menton. Ils m’ont dit : — Fais voir tes yeux ! Ils se sont baissés jusqu’à moi. Ils se sont assis à côté de m
499 sis à côté de moi. Ils m’ont dit : — Fais voir où tu as mal, petite fille. — Puis ils m’ont dit : — Je m’appelle Whitman.
500 marade Hamsun, qui arrive avec son violon. Dresse- toi , viens, nous partons dans le vaste monde. À ceux-là, je dois la nourr
99 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
501 ur de son angoisse muée en rêve ? Qu’on prenne un ton tranchant lorsqu’on attaque, lorsqu’on crée, je serais le dernier à m
502 ement, de s’évader d’une réalité qu’on craint. Le ton bien plus modeste (trop modeste) des discours de Breton devant les co
100 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — 2. Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
503 capitaine rencontre saoul, comme d’habitude. « Si tu ne buvais pas tant, dit l’officier, tu pourrais passer caporal. » Sur
504 tude. « Si tu ne buvais pas tant, dit l’officier, tu pourrais passer caporal. » Sur quoi l’autre, superbe : « Mon capitain