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héorie est le mythe de l’« État-nation », tel que
Napoléon
en a posé le modèle, intégralement centralisé en vue de la guerre. C’
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. » Oui, l’ennemi, c’est l’État-nation, hérité de
Napoléon
. L’État-nation est la mainmise de l’appareil étatique, administratif
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ntraire des habitudes héritées de Louis XIV ou de
Napoléon
: le règne majestueux sur des sujets. En France, quand j’ai des démêl
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mité qui fut celle de Louis XIV, des jacobins, de
Napoléon
, et reste celle des systèmes totalitaires de toutes couleurs. L’État-
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D’où le Français lettré conclut que Louis XIV et
Napoléon
, en centralisant l’Hexagone, l’ont sauvé de la sauvagerie (qui règne
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uniformisée, deux hommes ont essayé de la faire :
Napoléon
et Hitler. Dans les deux cas, l’expérience séculaire ou millénaire qu
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des Hölderlin et des Humboldt, au moment même où
Napoléon
faisait de la France un désert culturel en mobilisant à Paris tous le
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s États-nations depuis un siècle et demi, grâce à
Napoléon
puis à nos écoles nationales, nous nous croyons si différents de nos
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éalités différentes. L’utopie, c’est ce qu’a fait
Napoléon
: l’État-nation. C’est de la démence, de la folie. Pendant tout le xi
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s créateurs d’États totalitaires, à commencer par
Napoléon
qui voulait imposer ces mêmes frontières à toutes ces choses différen
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ionaux centralisés, dont le modèle fut l’œuvre de
Napoléon
s’inspirant des principes jacobins. La centralisation dans un seul li
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a puissance, deux hommes ont essayé de la faire :
Napoléon
et Hitler ; dans les deux cas, l’expérience séculaire ou millénaire q
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des Hölderlin et des Humboldt, au moment même où
Napoléon
faisait de la France un désert culturel, en mobilisant à Paris tous l
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erritoire, je crierais au fou, — et ce fou serait
Napoléon
, Hitler, ou n’importe lequel de nos États-nations s’il pouvait aller