1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Première partie. N’habitez pas les villes !
1 au milieu. Derrière la grille, le long visage de Pédenaud . J’ai l’impression que je lui gâte la vie. Trois fois la semaine au m
2 ? — Si, il y a des corrections écrites à la main. Pédenaud relit pour la énième fois son tarif, fait son calcul sur un bout de p
3 nds grincer la porte du jardin. C’est la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend une formule de télégr
4 25 restant due sur l’envoi de ce matin. En effet, Pédenaud qui a voulu en avoir le cœur net, a pris des instructions par télépho
5 entrer. Je cause un peu, pour me faire pardonner. Pédenaud est mutilé de guerre. Il boite. On lui a donné cette recette auxiliai
6 commerce lui rapporte, « ça dépend des années ». Pédenaud me considère comme riche (sinon dépenserais-je tant à son guichet ?)
2 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
7 au milieu. Derrière la grille, le long visage de Pédenaud . J’ai l’impression que je lui gâte la vie. Trois fois la semaine au m
8 ? Si, il y a des corrections écrites à la main. » Pédenaud relit pour la énième fois son tarif, fait son calcul sur un bout de p
9 nds grincer la porte du jardin. C’est la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend une formule de télégr
10 5, restant due sur l’envoi de ce matin. En effet, Pédenaud qui a voulu en avoir le cœur net, a pris des instructions par télépho
11 e plus. Je cause un peu, pour me faire pardonner. Pédenaud est mutilé de guerre. Il boite. On lui a donné cette recette auxiliai
3 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (25 juillet 1937)
12 au milieu. Derrière la grille, le long visage de Pédenaud . J’ai l’impression que je lui gâte la vie. Trois fois la semaine au m
13 ? — Si, il y a des corrections écrites à la main. Pédenaud relit pour la nième fois son tarif, fait son calcul sur un bout de pa
14 nds grincer la porte du jardin. C’est la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend une formule de télégr
15 25 restant due sur l’envoi de ce matin. En effet, Pédenaud , qui a voulu en avoir le cœur net, a pris des instructions par téléph
16 entrer. Je cause un peu, pour me faire pardonner. Pédenaud est mutilé de guerre. Il boite. On lui a donné cette recette auxiliai
17 commerce lui rapporte, « ça dépend des années ». Pédenaud me considère comme riche (sinon dépenserais-je tant à son guichet ?),
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Première partie. N’habitez pas les villes !
18 au milieu. Derrière la grille, le long visage de Pédenaud . J’ai l’impression que je lui gâte la vie. Trois fois la semaine au m
19 — Si, il y a des corrections écrites à la main. » Pédenaud relit pour la énième fois son tarif, fait son calcul sur un bout de p
20 nds grincer la porte du jardin. C’est la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend une formule de télégr
21 25 restant due sur l’envoi de ce matin. En effet, Pédenaud , qui a voulu en avoir le cœur net, a pris des instructions par téléph
22 entrer. Je cause un peu, pour me faire pardonner. Pédenaud est mutilé de guerre. Il boite. On lui a donné cette recette auxiliai
23 commerce lui rapporte, « ça dépend des années ». Pédenaud me considère comme riche (sinon dépenserais-je tant à son guichet ?)