1
i ? Mais oui, peut-être vivons-nous, ici, dans ce
Paris
de mars 1939, les derniers jours du bon vieux temps européen. Jours d
2
au cours des mois ou des années qui viennent.
Paris
, 21 avril 1939 Nuit blanche dans un train bondé dès le départ de M
3
le départ de Marseille. Une journée de rentrée à
Paris
. Et ce soir, me voici [venu] assister à un débat au cercle des Nouvea
4
étaient les propos amers qui se tenaient dans le
Paris
du printemps de 1939. M’absoudras-tu de n’avoir su prendre parti entr
5
lle traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux,
Paris
, souffrance des visages et des corps, exercice perpétuel de charité d
6
tmosphère exténuante, hâte, érotisme, énervement.
Paris
soudain considéré comme la situation spirituelle la plus extraordinai
7
e, d’infinis croisements d’existences étrangères.
Paris
propose une liberté et un danger, une révélation totale de l’humain d
8
d’Autriche, de Roumanie : la plupart vont venir à
Paris
ou s’y trouvent déjà. Impression soudaine, émouvante, d’une société s
9
is si j’ai rêvé. Mais au matin, oui, c’était bien
Paris
, et les sirènes d’une fin d’alerte. ⁂ Paris, capitale engloutie dans
10
bien Paris, et les sirènes d’une fin d’alerte. ⁂
Paris
, capitale engloutie dans l’épaisse nuit des campagnes. Mais une nuit
11
lemande. En sortant du studio, nous apprenons que
Paris
vient d’être bombardé pour la première fois. Dans le train qui nous r
12
dre à la radio que les Allemands sont entrés dans
Paris
. — Merci. Repos ! Il est sorti, me voyant incapable de rien dire de p
13
di. J’ai écrit deux pages sur l’entrée d’Hitler à
Paris
, les ai recopiées, et envoyées à la Gazette de Lausanne . « Voyez si
14
brouillon d’une page et demie. À cette heure où
Paris
exsangue voile sa face d’un nuage et se tait, que son deuil soit le d
15
nous sommes tous atteints. Quelqu’un disait : Si
Paris
est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville lumièr
16
eur avait prophétisé : le 15 juin j’entrerai dans
Paris
. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus Paris. Et telle est sa défa
17
s Paris. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus
Paris
. Et telle est sa défaite irrémédiable devant l’esprit, devant le sent
18
lque chose d’indéfinissable et que nous appelions
Paris
. C’est ici l’impuissance tragique de ce conquérant victorieux : tout
19
un restaurant de Grenoble. Menu pareil à ceux de
Paris
il y a un an, et les prix ont à peine augmenté. Mais à Valence, la te
20
uels, supprimer ses moyens d’expression, éteindre
Paris
« ville lumière ». On peut aussi, tout simplement, ne plus réimprimer
21
livres en langue française : ceux qu’on faisait à
Paris
sur du mauvais papier ne se conserveront guère plus d’un demi-siècle.
22
ut dans leurs murs… Je songe à ce que me disait à
Paris
, il y a un an, Ortega y Gasset, le grand essayiste espagnol : « Je ne
23
mitraillettes dans certaines rues stratégiques de
Paris
, T. ex-militant de la gauche, lui répondit avec un demi-sourire et sa
24
1940 Un journaliste américain, qui revient de
Paris
, s’appuie au bastingage, près de moi, et me dit en crachant dans l’ea
25
que l’est de prose un objet de mots de Mallarmé.
Paris
, Rome, en comparaison, sont d’immenses parcs semés de groupes de monu
26
x miteux et encombrés des plus grands éditeurs de
Paris
, où l’on renverse des dossiers en se retournant pour dire bonjour à u
27
ourrissent l’Angleterre, et dont elles vivaient à
Paris
et dans tous les palaces européens. C’est pourquoi l’événement mondai
28
ment vêtues de noir et blanc, et qui prêtaient au
Paris
d’avant-guerre ses plus élégantes Parisiennes. Je sais bien qu’il est
29
n rêve que j’eus en 1939, un peu avant de quitter
Paris
. (Je l’ai noté.) Je me tiens au carrefour Médicis et je regarde cette
30
onnaie d’une étiquette plus prestigieuse ici qu’à
Paris
même : surréalisme. Chaque soir, pendant que mon texte terminé sous
31
lente dérive. 8. En novembre 1939, passant par
Paris
pour aller en Hollande, je tins à retourner au carrefour de mon rêve
32
préparent à les dépasser. Elle imite les arts de
Paris
, les vins de la France et du Rhin, le traditionalisme et même le mode
33
ut aussitôt traité de pitre par Goebbels et Radio
Paris
. Kaiser a fait construire en quatre jours et demi un cargo Liberty de
34
nt cousues de fil blanc. On y est fort sensible à
Paris
. Cependant nous vivons au xxe siècle, et je voudrais un style qui su
35
ons de bois tristes qui s’appelaient Chantilly ou
Paris
mais que semblaient n’habiter que des nègres et quelques cavaliers en
36
p intelligent pour agir » était une phrase fine à
Paris
, comme à Londres et même à Berlin. Or la langue française nous appren
37
e la Résistance (l’Underground comme on dit ici),
Paris
calling, La Croix de Lorraine, Assignment in Brittany, il y en a d’au
38
ticommuniste, je ne sais plus. On m’écrit cela de
Paris
et l’on ajoute que je ferais bien de rentrer, sous peine de ne pas co
39
ils viennent. 2 avril 1946 Les oiseaux de
Paris
. — Nous roulons dans un petit autobus, du terrain d’Orly vers Paris.
40
ons dans un petit autobus, du terrain d’Orly vers
Paris
. Sept ans bientôt, depuis que je l’ai quitté… Par quelle porte allons
41
nous dépose, j’ai retrouvé les grandes mesures de
Paris
. Dans quel silence, à quatre heures du matin. Trouverons-nous quelque
42
rcher ailleurs. Crise des logements. — Est-ce que
Paris
a été bombardé ? me demandent-ils non sans inquiétude. — Et New York
43
grosses valises, se hâtent vers la gare d’Orsay.
Paris
a reculé d’un siècle, en direction d’une beauté oubliée. Mais que dir
44
pas vrai, je vais me réveiller, je ne suis pas à
Paris
. Et c’est bien un de ces tours que nous jouent les cauchemars, de rap