1 1946, Journal des deux mondes. Le bon vieux temps présent
1 i ? Mais oui, peut-être vivons-nous, ici, dans ce Paris de mars 1939, les derniers jours du bon vieux temps européen. Jours d
2 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
2 au cours des mois ou des années qui viennent. Paris , 21 avril 1939 Nuit blanche dans un train bondé dès le départ de M
3 le départ de Marseille. Une journée de rentrée à Paris . Et ce soir, me voici [venu] assister à un débat au cercle des Nouvea
4 étaient les propos amers qui se tenaient dans le Paris du printemps de 1939. M’absoudras-tu de n’avoir su prendre parti entr
5 lle traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux, Paris , souffrance des visages et des corps, exercice perpétuel de charité d
6 tmosphère exténuante, hâte, érotisme, énervement. Paris soudain considéré comme la situation spirituelle la plus extraordinai
7 e, d’infinis croisements d’existences étrangères. Paris propose une liberté et un danger, une révélation totale de l’humain d
8 d’Autriche, de Roumanie : la plupart vont venir à Paris ou s’y trouvent déjà. Impression soudaine, émouvante, d’une société s
3 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
9 is si j’ai rêvé. Mais au matin, oui, c’était bien Paris , et les sirènes d’une fin d’alerte. ⁂ Paris, capitale engloutie dans
10 bien Paris, et les sirènes d’une fin d’alerte. ⁂ Paris , capitale engloutie dans l’épaisse nuit des campagnes. Mais une nuit
4 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
11 lemande. En sortant du studio, nous apprenons que Paris vient d’être bombardé pour la première fois. Dans le train qui nous r
12 dre à la radio que les Allemands sont entrés dans Paris . — Merci. Repos ! Il est sorti, me voyant incapable de rien dire de p
13 di. J’ai écrit deux pages sur l’entrée d’Hitler à Paris , les ai recopiées, et envoyées à la Gazette de Lausanne . « Voyez si
14 brouillon d’une page et demie. À cette heure où Paris exsangue voile sa face d’un nuage et se tait, que son deuil soit le d
15 nous sommes tous atteints. Quelqu’un disait : Si Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville lumièr
16 eur avait prophétisé : le 15 juin j’entrerai dans Paris . Il y entre, en effet, mais ce n’est plus Paris. Et telle est sa défa
17 s Paris. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus Paris . Et telle est sa défaite irrémédiable devant l’esprit, devant le sent
18 lque chose d’indéfinissable et que nous appelions Paris . C’est ici l’impuissance tragique de ce conquérant victorieux : tout
5 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
19 un restaurant de Grenoble. Menu pareil à ceux de Paris il y a un an, et les prix ont à peine augmenté. Mais à Valence, la te
20 uels, supprimer ses moyens d’expression, éteindre Paris « ville lumière ». On peut aussi, tout simplement, ne plus réimprimer
21 livres en langue française : ceux qu’on faisait à Paris sur du mauvais papier ne se conserveront guère plus d’un demi-siècle.
22 ut dans leurs murs… Je songe à ce que me disait à Paris , il y a un an, Ortega y Gasset, le grand essayiste espagnol : « Je ne
23 mitraillettes dans certaines rues stratégiques de Paris , T. ex-militant de la gauche, lui répondit avec un demi-sourire et sa
24 1940 Un journaliste américain, qui revient de Paris , s’appuie au bastingage, près de moi, et me dit en crachant dans l’ea
6 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
25 que l’est de prose un objet de mots de Mallarmé. Paris , Rome, en comparaison, sont d’immenses parcs semés de groupes de monu
26 x miteux et encombrés des plus grands éditeurs de Paris , où l’on renverse des dossiers en se retournant pour dire bonjour à u
7 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
27 ourrissent l’Angleterre, et dont elles vivaient à Paris et dans tous les palaces européens. C’est pourquoi l’événement mondai
28 ment vêtues de noir et blanc, et qui prêtaient au Paris d’avant-guerre ses plus élégantes Parisiennes. Je sais bien qu’il est
8 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
29 n rêve que j’eus en 1939, un peu avant de quitter Paris . (Je l’ai noté.) Je me tiens au carrefour Médicis et je regarde cette
30 onnaie d’une étiquette plus prestigieuse ici qu’à Paris même : surréalisme. Chaque soir, pendant que mon texte terminé sous
31 lente dérive. 8. En novembre 1939, passant par Paris pour aller en Hollande, je tins à retourner au carrefour de mon rêve 
9 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
32 préparent à les dépasser. Elle imite les arts de Paris , les vins de la France et du Rhin, le traditionalisme et même le mode
33 ut aussitôt traité de pitre par Goebbels et Radio Paris . Kaiser a fait construire en quatre jours et demi un cargo Liberty de
34 nt cousues de fil blanc. On y est fort sensible à Paris . Cependant nous vivons au xxe siècle, et je voudrais un style qui su
10 1946, Journal des deux mondes. Virginie
35 ons de bois tristes qui s’appelaient Chantilly ou Paris mais que semblaient n’habiter que des nègres et quelques cavaliers en
36 p intelligent pour agir » était une phrase fine à Paris , comme à Londres et même à Berlin. Or la langue française nous appren
37 e la Résistance (l’Underground comme on dit ici), Paris calling, La Croix de Lorraine, Assignment in Brittany, il y en a d’au
11 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
38 ticommuniste, je ne sais plus. On m’écrit cela de Paris et l’on ajoute que je ferais bien de rentrer, sous peine de ne pas co
39 ils viennent. 2 avril 1946 Les oiseaux de Paris . — Nous roulons dans un petit autobus, du terrain d’Orly vers Paris.
40 ons dans un petit autobus, du terrain d’Orly vers Paris . Sept ans bientôt, depuis que je l’ai quitté… Par quelle porte allons
41 nous dépose, j’ai retrouvé les grandes mesures de Paris . Dans quel silence, à quatre heures du matin. Trouverons-nous quelque
42 rcher ailleurs. Crise des logements. — Est-ce que Paris a été bombardé ? me demandent-ils non sans inquiétude. — Et New York
43 grosses valises, se hâtent vers la gare d’Orsay. Paris a reculé d’un siècle, en direction d’une beauté oubliée. Mais que dir
44 pas vrai, je vais me réveiller, je ne suis pas à Paris . Et c’est bien un de ces tours que nous jouent les cauchemars, de rap