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cord sans résolution Il arrive qu’au sortir de
Paris
le train de banlieue qui emmène son chargement de somnambules énervés
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ient récemment encore, dans un grand quotidien de
Paris
, ces junkers qui, d’après eux, constituent la fraction d’humanité la
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prit : ce ne pouvait être alors, et pour moi, que
Paris
. Mais il fallait trouver le moyen d’y subsister et je n’en connaissai
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emaines après mes examens finals, un téléphone de
Paris
m’offrait un job dans une société d’imprimerie et de publications pro
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absolument moderne. » Dès mes premiers pas dans
Paris
, j’avais compris que les milieux dits littéraires l’étaient autant qu
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s ceci : pendant ces mois de l’automne de 1932, à
Paris
, le destin d’une génération intellectuelle s’est noué. Dès maintenant
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e Vatican II. Chercher d’autres moyens de vivre à
Paris
? Je ne l’essayai pas bien fort, à vrai dire. Je saisis l’occasion de
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te dans ma vie, entre les derniers jours passés à
Paris
non sans fièvre et cette arrivée au soleil dans une liberté naïve et
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s l’air trop romantique : mes dernières années de
Paris
m’avaient appris que cette ville, au moins pour la jeunesse sans arge
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la fin de l’élan intellectuel qui me soutenait à
Paris
. Ces deux derniers jours déjà, j’arrivais mal à prendre au sérieux l’
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Ô liberté des villes ! Mais ne point oublier qu’à
Paris
, c’est chez soi, dans les petits deux-pièces, que l’on souffre de l’i
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ngtemps. 26 novembre 1933 Aucune réponse de
Paris
à mes envois. Si mes articles ne paraissent qu’en décembre, je serai
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480 francs ; (en général tout est plus cher qu’à
Paris
). Un stère de bois, 50 francs ; (il y a très peu d’arbres sur l’île,
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rture et la conclusion des Euménides, emportée de
Paris
sans avoir pu la jouer ailleurs que chez le marchand. C’est l’événeme
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dernier congrès des instituteurs qui s’est tenu à
Paris
, et bien ! citoyens ! lors de ce Congrès, il a été stipulé qu’à l’ave
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aine considération sociale, sait se débrouiller à
Paris
et peut faire de beaux discours. Dans ces conditions, qu’un intellect
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t-vient d’un lieu public, de lire des journaux de
Paris
et de fumer des cigarettes américaines au goût de miel, introuvables
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ton entre tel organe socialiste ou communiste de
Paris
, et l’un de ces petits journaux de campagne. 15 février 1934 L
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ux idéologies et aux politiciens. Il faut vivre à
Paris
pour y croire. Réveillez ce peuple, il sera peut-être capable de gran
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t en train de devenir la proie des politiciens de
Paris
. Un dimanche ce sont les enfants communistes de la colonie de vacance
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tre lui : et alors, qui va venir un beau jour, de
Paris
, faire la loi dans notre village ? 19 février 1934 Les gens :
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abord des autocars. Je ne sais si l’on se doute à
Paris
de l’importance des autocars et des transformations qu’ils sont en tr
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nies de transports locaux. Depuis que j’ai quitté
Paris
, j’ai bien utilisé une vingtaine de ces lignes. Je commence à connaît
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ait que les chemins de fer, tout convergeait vers
Paris
, non seulement du fait d’une organisation ferroviaire centralisée, ma
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latif des grandes lignes indiquait qu’on allait à
Paris
ou qu’on en venait. Tout le reste n’était que tortillards cahotants,
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n : qu’est-ce qu’ils savent de notre situation, à
Paris
? Est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de faire un mouvement politique e
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ieux de la langue française telle qu’on l’écrit à
Paris
de nos jours (car c’est faux sous tout autre rapport, pour tout autre
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e goût d’enfance… Je ne me sens plus « éloigné de
Paris
», mais au centre de mon domaine, et c’est Paris qui est loin mainten
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Paris », mais au centre de mon domaine, et c’est
Paris
qui est loin maintenant, peu vraisemblable ; et non plus moi. Premièr
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! 6 mai 1934 La nuit ! Je l’avais oubliée à
Paris
. La nuit des villes n’est pas cette mort opaque dont il faut redouter
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gent, et qu’il faut vivre assez longtemps loin de
Paris
, comme nous vivons ici, pour arriver à distinguer : eux ne s’en doute
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re son plein. Voici un an bientôt que j’ai quitté
Paris
pour notre « Maison du berger ». Voici un an que je dors bien, que je
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ne le trouverez que dans la « banlieue rouge » de
Paris
, d’ailleurs importé d’URSS, et récemment. On me dit qu’ici trois mais
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rte plus d’ombres. Je me souviens de ces nuits de
Paris
, pleines d’appels fugitifs, assourdis ; de ces veillées fiévreuses, a
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in, est-ce qu’on en a jamais vu ? Ça doit habiter
Paris
. Il faudra que je lui glisse un de ces jours que j’écris « pour les j
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s qui s’embouteillent sur la petite superficie de
Paris
, ne seraient-elles pas d’un usage plus normal là où les hommes sont s
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ieL’été parisien 2 juillet 1935 Arrivée à
Paris
. — Après la Beauce au grand soleil, pendant des heures, après Versail
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voici la rencontre émouvante de la province et de
Paris
. Et cela s’appelle la banlieue. La campagne ici touche à la grande vi
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ues dénonçant je ne sais quelle émeute : voilà ce
Paris
de juillet que toute la province oubliait, des blés de Beauce aux pla
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en Europe, le papiste à Londres, le calviniste à
Paris
, le janséniste au haut de la rue Saint-Jacques, le moliniste au fond
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s’assourdissent ? C’est bien ce qu’on me disait à
Paris
… 11 novembre 1935 Rencontre. — Ce matin, j’ai ressenti pour la
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circonscrites. Les bourgeois. — J’arrivais de
Paris
persuadé que l’hitlérisme est un mouvement « de droite », une dernièr
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ommence là. » 13-21 mars 1936 Huit jours à
Paris
. — Extrême difficulté de faire comprendre ici la chose qui est en jeu
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pe d’acteurs non professionnels. J’habite hors de
Paris
, La Celle-Saint-Cloud. J’envoie des textes par petits paquets, commen
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i ? Mais oui, peut-être vivons-nous, ici, dans ce
Paris
de mars 1939, les derniers jours du bon vieux temps européen. Jours d
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au cours des mois ou des années qui viennent.
Paris
, 21 avril 1939 Nuit blanche dans un train bondé dès le départ de M
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le départ de Marseille. Une journée de rentrée à
Paris
. Et ce soir, me voici [venu] assister à un débat au cercle des Nouvea
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étaient les propos amers qui se tenaient dans le
Paris
du printemps de 1939. M’absoudras-tu de n’avoir su prendre parti entr
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lle traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux,
Paris
, souffrance des visages et des corps, exercice perpétuel de charité d
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tmosphère exténuante, hâte, érotisme, énervement.
Paris
soudain considéré comme la situation spirituelle la plus extraordinai
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e, d’infinis croisements d’existences étrangères.
Paris
propose une liberté et un danger, une révélation totale de l’humain d
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d’Autriche, de Roumanie : la plupart vont venir à
Paris
ou s’y trouvent déjà. Impression soudaine, émouvante, d’une société s
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is si j’ai rêvé. Mais au matin, oui, c’était bien
Paris
, et les sirènes d’une fin d’alerte. ⁂ Paris, capitale engloutie dans
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bien Paris, et les sirènes d’une fin d’alerte. ⁂
Paris
, capitale engloutie dans l’épaisse nuit des campagnes. Mais une nuit
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lemande. En sortant du studio, nous apprenons que
Paris
vient d’être bombardé pour la première fois. Dans le train qui nous
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dre à la radio que les Allemands sont entrés dans
Paris
. — Merci. Repos ! Il est sorti, me voyant incapable de rien dire de p
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di. J’ai écrit deux pages sur l’entrée d’Hitler à
Paris
, les ai recopiées, et envoyées à la Gazette de Lausanne . « Voyez si
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« à cette heure où paris… » À cette heure où
Paris
exsangue voile sa face d’un nuage et se tait, que son deuil soit le d
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nous sommes tous atteints. Quelqu’un disait : Si
Paris
est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville Lumièr
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eur avait prophétisé : le 15 juin j’entrerai dans
Paris
. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus Paris. Et telle est sa défa
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s Paris. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus
Paris
. Et telle est sa défaite irrémédiable devant l’esprit, devant le sent
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lque chose d’indéfinissable et que nous appelions
Paris
. C’est ici l’impuissance tragique de ce conquérant victorieux : tout
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un restaurant de Grenoble. Menu pareil à ceux de
Paris
il y a un an, et les prix ont à peine augmenté. Mais à Valence, la te
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uels, supprimer ses moyens d’expression, éteindre
Paris
« ville lumière ». On peut aussi, tout simplement, ne plus réimprimer
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livres en langue française : ceux qu’on faisait à
Paris
sur du mauvais papier ne se conserveront guère plus d’un siècle. Il n
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ut dans leurs murs… Je songe à ce que me disait à
Paris
, il y a un an, José Ortega y Gasset : « Je ne puis vous expliquer la
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mitraillettes dans certaines rues stratégiques de
Paris
, Adrien Tixier86, ex-militant de la gauche, lui répondit avec un demi
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1940 Un journaliste américain, qui revient de
Paris
, s’appuie au bastingage, près de moi, et me dit en crachant dans l’ea
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que l’est de prose un objet de mots de Mallarmé.
Paris
, Rome, en comparaison, sont d’immenses parcs semés de groupes de monu
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x miteux et encombrés des plus grands éditeurs de
Paris
, où l’on renverse des dossiers en se retournant pour dire bonjour à u
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diction récente de ce petit livre non seulement à
Paris
, par les Allemands, mais par le syndicat français de la librairie ou
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ourrissent l’Angleterre, et dont elles vivaient à
Paris
et dans tous les palaces européens. C’est pourquoi l’événement mondai
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ment vêtues de noir et blanc, et qui prêtaient au
Paris
d’avant-guerre ses plus élégantes Parisiennes. Gratin sans titres de
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n rêve que j’eus en 1939, un peu avant de quitter
Paris
. (Je l’ai noté.) Je me tiens au carrefour Médicis et je regarde cette
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recevoir une lettre de Georges Bataille disant de
Paris
(avec enthousiasme) : « Et ça sent de plus en plus le cadavre. » (Ain
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onnaie d’une étiquette plus prestigieuse ici qu’à
Paris
même : surréalisme. Chaque soir, pendant que mon texte terminé sous p
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eut y aller. 89. En novembre 1939, passant par
Paris
pour aller en Hollande, je tins à retourner au carrefour de mon rêve
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. C’est elle qui a paru en Suisse en 1945, puis à
Paris
en 1947. 92. Nous annoncions chaque semaine, à cette époque, le résu
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préparent à les dépasser. Elle imite les arts de
Paris
, les vins de la France et du Rhin, le traditionalisme et même le mode
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nt cousues de fil blanc. On y est fort sensible à
Paris
. Cependant nous vivons au xxe siècle, et je voudrais un style qui su
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ons de bois tristes qui s’appelaient Chantilly ou
Paris
mais que semblaient n’habiter que des nègres et quelques cavaliers en
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p intelligent pour agir » était une phrase fine à
Paris
, comme à Londres et même à Berlin. Or la langue française nous appren
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e la Résistance (l’Underground comme on dit ici),
Paris
calling, La Croix de Lorraine, Assignment in Brittany, il y en a d’au
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chèque de frs 450 est à l’ordre d’un dentiste de
Paris
. Tout est parfaitement imité. Seules les dimensions sont inusitées. —
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ticommuniste, je ne sais plus. On m’écrit cela de
Paris
et l’on ajoute que je ferais bien de rentrer, sous peine de ne pas co
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ils viennent. 2 avril 1946 Les oiseaux de
Paris
. — Nous roulons dans un petit autobus, du terrain d’Orly vers Paris.
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ons dans un petit autobus, du terrain d’Orly vers
Paris
. Sept ans bientôt, depuis que je l’ai quitté… Par quelle porte allons
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nous dépose, j’ai retrouvé les grandes mesures de
Paris
. Dans quel silence, à quatre heures du matin. Trouverons-nous quelque
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rcher ailleurs. Crise des logements. — Est-ce que
Paris
a été bombardé ? me demandent-ils non sans inquiétude. — Et New York
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grosses valises, se hâtent vers la gare d’Orsay.
Paris
a reculé d’un siècle, en direction d’une beauté oubliée. Mais que dir
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pas vrai, je vais me réveiller, je ne suis pas à
Paris
. Et c’est bien un de ces tours que nous jouent les cauchemars, de rap