1 1937, Articles divers (1936-1938). L’Acte comme point de départ (1936-1937)
1 e ! — mais que le risque de penser est actuel (D. R. ). 2. Je retrouve dans les papiers posthumes d’Arnaud Dandieu quelqu
2 sent propres à éclairer ce dernier paragraphe (D. R. ). « Le seuil qui sépare le prélogique du logique, où est-il donc ? Le
2 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
3 artis pris ? Mars 1935 (à Marseille) J’ai parlé à R. de mon projet de publier sous le titre de Journal d’un intellectuel
4 nde, c’est qu’on lui raconte une histoire, me dit R. — Mais si je raconte mon histoire ? — Le lecteur veut des histoires i
5 s les précisions qu’un collégien puisse désirer.) R. me disait aussi : En somme, vous n’êtes pas un vrai chômeur, puisque
6 t vrai, dans le détail… ⁂ Cette conversation avec R. m’a rendu attentif à un fait qui m’apparaît soudain fondamental ; c’e
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Deuxième partie. Pauvre province
7 nde, c’est qu’on lui raconte une histoire, me dit R. — Mais si je raconte mon histoire ? — Le lecteur veut des histoires i
8 s les précisions qu’un collégien puisse désirer.) R. me disait aussi : En somme, vous n’êtes pas un vrai chômeur, puisque
9 t vrai, dans le détail… ⁂ Cette conversation avec R. m’a rendu attentif à un fait qui m’apparaît soudain fondamental : c’e
4 1939, L’Amour et l’Occident. Avertissement
10 é une heure de travail, et toute la vie. » D. de R.
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Avertissement
11 dé une heure de travail, et toute la vie. » D. de R. 21 juin 1938.
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Préface à l’édition de 1956
12 urale — comme un amour de son premier aveu. D. de R. 1. Voir en particulier le bel ouvrage du P. M. C. d’Arcy S. J., The
7 1940, Mission ou démission de la Suisse. Avertissement
13 umière et qu’un chemin que tu connaisses. »1 D. R. Berne, 1er mars 1940. 1. Vers d’un poète anglais, cités par le roi
8 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
14 Deniers = Pique = Sensation = Terre Enfin, selon R. M. de Marinis (dans un ouvrage à paraître en 1945) : Bâtons = Trèfle
9 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
15 . Tout à l’heure comme j’essayais de me faufiler, R. s’extrait du groupe, me cède sa place, et je l’entends dire à sa femm
10 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
16 et de plus graves, et personne n’a crié au fou. ⁂ R. vient d’être reçu au palais de Venise et me raconte sa visite. Il pén
17 Duce. — Alors je m’assieds. » En sortant, ajoute R. , je n’ai vu que des dos !… La nouvelle s’était répandue et l’on salua
11 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
18 Tout à l’heure, comme j’essayais de me faufiler, R. s’extrait du groupe, me cède sa place, et je l’entends dire à sa femm
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Préface
19 es quelques pages. à Ferney, le 5 mai 1967. D. de R.
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
20 uce. — Alors je m’assieds. » — En sortant, ajoute R. , je n’ai vu que des dos !… La nouvelle s’était répandue et l’on salua
14 1953, La Confédération helvétique. Note de l’auteur
21 compte de leurs très compétentes observations. D. R. Septembre 1953
15 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
22 près-midi pâle sur les dômes de Saint-Marc. A. et R. boivent un negroni en regardant passer par bancs les touristes en che
23 les touristes en chemise, ceints d’étuis à Leica. R. — Avez-vous entendu cette femme à l’autre table ? Elle trouve Venise
24  » ! A. — Je comprends bien ce qu’elle veut dire. R. — Moi je m’y refuse absolument. Elle n’avait qu’à rester tranquille d
25 router. A. — Vous êtes bien dur et bien maussade. R. — C’est qu’il y a de quoi ! Venise n’a rien de plus artificiel qu’une
26 mis de voyager, ce n’est pas très… démocratique ? R. — Ce ne l’est pas le moins du monde, et après ? Vous croyez à la Démo
27 s souvenirs, elle apprend à connaître l’étranger… R. — Je demande une expertise de ces clichés. Je n’entends ici, dans les
28 ment éduquée, que vous semblez vouloir condamner. R. — Oh ! je ne la condamne pas ! Je la crois dépassée. On va me couper
29 es du paradoxe, vous n’êtes pas « bien sérieux ». R. — Je suis aussi sérieux que l’étymologie. Démocratie veut dire pouvoi
30 e. Ils entendent par démocratie tout autre chose. R. — Quoi, selon vous ? A. — Eh bien, l’égalité d’abord, l’abolition des
31 itraire du Pouvoir. Seriez-vous devenu fasciste ? R. — C’est ce qu’on lance à la tête de quiconque émet le moindre doute s
32 . — Il faut donc devenir fasciste ou communiste ? R. — Au contraire, il faut dénoncer les illusions démocratiques qui cond
33 tendez et quelle sorte de régime vous paraît bon. R. — J’avoue que j’ignore son nom, on le trouvera bien un jour, et je n’
34 ls sont aristocratiques. A. — Comme par exemple ? R. — L’éducation ouverte à tous, mais en vue de favoriser la promotion a
35 irs qui deviennent tous abusifs quand ils durent. R. — Puis-je vous faire observer que l’élection n’est pas un procédé dém
36 prouvez les élections. A. — Je ne vous suis plus. R. — C’est pourtant simple. Si les démocraties égalitaires croyaient vra
37 z une aristocratie. A. — Vous jouez sur les mots. R. — Non, je les prends au sérieux. A. — Vous approuvez donc l’élection
38 l’élection en tant que procédé antidémocratique ? R. — Cette raison ne serait pas suffisante. Voyons plutôt le mérite du p
39 ste. A. — Que faites-vous du suffrage universel ? R. — Les démocrates eux-mêmes en limitent les dégâts. Dès qu’il s’agit d
40 éputés. A. — Vous oubliez le président américain. R. — Là, vous marquez un point. Ce mélange de plébiscite et de rugby, ce
41 . Que deviendraient alors les libertés humaines ? R. — Il est douteux que l’homme soit libre. Luther le nie énergiquement,
42 rlez plus bas, on nous entend aux autres tables ! R. — Croyez-moi, la Démocratie restera dans l’Histoire le rêve du xixe
43 vons su l’entourer. A. (chuchotant). — Et après ? R. — Nos ministères seront remplacés par des cerveaux électroniques, seu
44 es. A. — Les machines en tiendront-elles compte ? R. — Ce qu’il faut revendiquer, désormais, laissant tomber en chemin tou
45 omme, un vieux système… Il a bien peu de chances… R. — Ce sont les chances de l’homme. La nuit est là. Les dômes dorés de
16 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
46 er. Je suis ami de la France. Je me sens déprimé. R. — Vous ne l’avez pas volé, et cela vous apprendra à croire tout ce qu
47 aconte et tout ce qu’on me donne à lire m’égare ? R. — Regardez ce que l’on fait, tous ces gosses, par exemple. Les grands
48 t que le pessimisme, l’amertume et le ricanement. R. — C’est en effet la convention commune à l’extrême droite et à la gau
49 la tenons pour typiquement française en Amérique… R. — J’en déduis que votre pays se franciserait plus facilement que la F
50 st-ce pas déprimant, pour les amis de la France ? R. — Je vous les laisse, mais je vous conseille de laisser cela qui se v
51 la santé de la France ». A. — Un nouveau livre ? R. — Non, c’est une petite liste qui compte huit à dix noms. A. — Faites
52 un. Deux sont morts et pas un n’est un « jeune »… R. — Mais pas un seul n’est un cynique, notez-le bien, et ce sont eux qu
53 cet égard. Que faites-vous de Céline le Cynique ? R. — Que voulez-vous que j’en fasse ? Céline est le modèle de votre Henr
54 e vent »67. A. — Vos auteurs vivent-ils à Paris ? R. — Quelques-uns, mais comme n’y étant pas. Les autres en province ou à
55 de théâtre et aux poètes la qualité de créateurs. R. — Toute l’histoire littéraire de la France, des Serments de Strasbour
56 A. — Quelle est la moyenne d’âge de vos auteurs ? R. — 64 ans et demi, et saluez, je vous prie, car ce n’est pas seulement
57 l’homme. A. — Faut-il jouer la « Marseillaise » ? R. — Non, mais changez un peu vos mesures de la France. 67. Saint-John
17 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. Introduction
58 us ensemble une série d’ouvrages sur l’Europe. D. R.
18 1962, Les Chances de l’Europe. Avertissement
59 atre brefs essais sur l’espoir de l’Europe. D. de R.
19 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
60 ffiche. « À 3 heures, dans la Salle de Bal, D. de R. , président du Congrès pour la liberté de la culture, et auteur de L’
20 1970, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Préface 1970
61 ire le chemin lui-même. À vous de jouer ! » D. de R. 1. J’entends bien au sens scientifique de ce terme, nullement au se
21 1970, Le Cheminement des esprits. Préface. Cheminements
62 rvice de l’Europe, qui est sa fin générale. D. de R.
22 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Pronostics 1969 (une interview)
63 t employé au cours des émeutes de mai 1968. D. de R. — Il n’y a pas de culture bourgeoise. Il n’y a pas de culture ouvrièr
64 , Max Ernst… Et la culture, qu’est-ce que c’est ? R. — La culture occidentale repose sur l’héritage gréco-romain et la thé
65 nous sommes entrés dans une ère de révolutions ? R. — Il y a une nécessité révolutionnaire qui vient de cette mauvaise ad
66 revendications ne sont pas assez bien formulées ? R. — C’est exact. On dit n’importe quoi, parce qu’on n’a pas fait une bo
67 me ? une mutation tant physique que spirituelle ? R. — Je n’en sais rien. Je sais vers quoi je voudrais qu’on aille. Le pr
68 istons à la mort de la civilisation occidentale ? R. — C’est impossible. Paul Valéry a écrit : « Nous autres, civilisation
69 une autre civilisation qui pourrait s’épanouir ? R. — Je n’en vois aucune. — Et la Chine ? R. — Encore faudrait-il que ce
70 nouir ? R. — Je n’en vois aucune. — Et la Chine ? R. — Encore faudrait-il que ce soit une civilisation vraiment différente
71 ifférence faites-vous entre marxisme et maoïsme ? R.  — Le maoïsme prétend être le vrai marxisme. Mais, c’est un mélange de
72 us au succès des révolutions que des évolutions ? R. — Je ne crois pas du tout au succès des révolutions. Elles ont toutes
73 uez-vous l’apogée et la chute des civilisations ? R. — Je ne crois pas que les civilisations soient comme les plantes, qui
74 té de l’artiste dans un monde en transformation ? R. — Dans une société qui s’agrandit follement, qui perd ses mesures, la
75 que traverse notre siècle a-t-elle été préparée ? R. — Je vous dirai sans trop réfléchir : par le nationalisme militarisé,
23 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe des régions
76 d’hui, que leurs espoirs sans cesse déçus. D. de R. — Pratiquement, aucune mesure effective devant conduire à l’union pol
77 érieux. — À quoi attribuez-vous cette situation ? R. — Au fait que les États-nations n’ont aucunement l’intention de renon
78 riez-vous cette « difficulté d’être » de l’État ? R. — Tout d’abord, nous devons constater que la formule de l’État, qui b
79 égion. — Comment définissez-vous cette région ? R. — Elle peut être ethnique quelquefois, purement économique d’autres f
80 cer de plus en plus la constitution de l’Europe ? R. — Ces facteurs sont au nombre de deux. Le premier, déjà mentionné, pr
81 e domaine, il n’y a plus place pour le folklore. R. — Il subsistera pendant longtemps encore trois niveaux d’action europ
82 -mêmes au cas où elles seraient multinationales. R. — Les régions vont progressivement former entre elles un tissu de rel
83 r, ou qu’alors il courra un risque d’éclatement. R. — C’est en effet la critique que l’on adresse immanquablement à celui
84 faire contrepoids à la prépondérance alémanique… R. — Le sens de la réalité des régions n’est pas absent de Suisse. Mais
85 plus vite, celle des États ou celle des régions ? R. — Nous avons déjà constaté qu’au point de vue politique l’unité fondé
24 1972, Penser avec les mains (1972). Préface 1972
86 Le civisme commence au respect des forêts. D. de R. à Ferney, printemps 1972. 1. Nietzsche. 2. « Julian Beck a affirm
25 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
87 . « Ce n’est pas d’étayer sa conjecture que D. de R. a souci mais de la rendre plus forte que le jugement. Il est moins pr
26 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). Note liminaire
88 re dont j’essaie de tirer ici les conclusions. D. R.
27 1975, Deux initiatives du CEC : Documents sur l’origine du CERN et de la Fondation européenne de la culture. Note liminaire
89 les régions et sur la prospective européenne. D. R.
28 1979, Articles divers (1978-1981). « La qualité des choses que j’aime » (18 octobre 1979)
90 loyauté. La simplicité. Les parties d’échecs avec R. (celui-là est un brave type), la fidélité, le travail tendre, non le
29 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
91 ur les mouvements catholiques, l’autre de moi (D. R. ) sur les protestants. Citons Lévy, p. 19 de son travail. C’est la vi
92 il n’est pas de moi, étant signé E. M. et non D. R. (Je n’avais guère de raisons de m’intéresser aux démêlés entre Maurra
30 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
93 l) me cite trois fois dans son discours : « D. de R. dans les Lettres pathétiques qu’il nous adresse… », puis le sénateu
94 ssément la souveraineté des cantons ! (note D. de R. ) 94. Encore que le grand public n’y vît que du feu, les séances de l