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orel. Au contraire, un Pascal, un Kierkegaard, un
Rimbaud
agissent bien moins par la vertu de leurs conclusions que par celle d
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omination des mystères. Ainsi se réclament-ils de
Rimbaud
. Peut-être la confrontation du Sage et du Fou permettra-t-elle, par l
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lus efficace des vraies puissances goethéennes. ⁂
Rimbaud
enfant écrit des poèmes « magiques » — puis renonce à la magie, et se
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chose écrite qu’ils s’opposent le plus. Pourtant
Rimbaud
ne fut jamais un écrivain, ne se soucia jamais de l’être. Et Goethe n
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ndeur de Goethe est d’avoir su vieillir, celle de
Rimbaud
de s’y être refusé. Transportez la dialectique faustienne dans la vi
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rait d’une vision qui transcende la vie médiocre.
Rimbaud
s’y lance avec l’emportement d’une révolte qui traduit d’abord un exc
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outissant au renoncement et à l’action. Le second
Rimbaud
est vraiment le même que le premier, dans une phase plus « réalisée »
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péché, arrache-le et jette-le loin de toi ». Mais
Rimbaud
est d’une autre trempe : il a déjà prouvé en écrivant les Illuminatio
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rce de pureté dans la réalisation de leur destin.
Rimbaud
est notre mythe occidental : mythe faustien. Il a vécu tragiquement l
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ans une crise lucide, au sein d’un vertige total.
Rimbaud
choisit dans une crise instinctive qui ressemble à la chute soudaine
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rme dans le cours de la magie chez Goethe et chez
Rimbaud
, et d’autre part le contraste des rythmes, vont se traduire dans la s
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d’isoler ces deux composantes dans l’aventure de
Rimbaud
. Mais chez Goethe, c’est la longueur du temps qui les dénoncera. Et c
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é. Que cette discipline libératrice comporte pour
Rimbaud
l’abandon de la poésie, alors qu’elle propose à Goethe, comme un exer
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, qui le tait et l’exprime à la fois. Le faire de
Rimbaud
ne peut être la littérature, puisque écrire signifiait pour lui révél
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’une telle rupture. Elles sont le champ même13 où
Rimbaud
se livre à l’expérience spirituelle, où il se livre tout entier. C’es
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qui permettrait de placer Goethe « au-dessus » de
Rimbaud
. C’est la pureté démesurée de Rimbaud qui nous juge, et la grandeur h
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dessus » de Rimbaud. C’est la pureté démesurée de
Rimbaud
qui nous juge, et la grandeur humaine de Goethe. Et qui voudrait les
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révolte. Notre premier mouvement nous porte vers
Rimbaud
, nous détourne de Goethe. Mais prenons garde de tomber dans un confor
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x, pour qui sait l’entendre, que l’imprécation de
Rimbaud
; et tous deux nous contraignent aux tâches immédiates, c’est-à-dire
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éalité. « Il faut être absolument moderne. » 2.
Rimbaud
a-t-il lu Goethe ? En mai 1873, il écrivit de Roche à son ami E. Dela
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à la « vraie vie » qui est « ailleurs » comme dit
Rimbaud
. Vie d’expansion indéfinie dans l’Univers ou la divinité. Vie d’innoc