1 1944, Les Personnes du drame. Introduction
1 orel. Au contraire, un Pascal, un Kierkegaard, un Rimbaud agissent bien moins par la vertu de leurs conclusions que par celle d
2 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Le silence de Goethe
2 omination des mystères. Ainsi se réclament-ils de Rimbaud . Peut-être la confrontation du Sage et du Fou permettra-t-elle, par l
3 lus efficace des vraies puissances goethéennes. ⁂ Rimbaud enfant écrit des poèmes « magiques » — puis renonce à la magie, et se
4 chose écrite qu’ils s’opposent le plus. Pourtant Rimbaud ne fut jamais un écrivain, ne se soucia jamais de l’être. Et Goethe n
5 ndeur de Goethe est d’avoir su vieillir, celle de Rimbaud de s’y être refusé. Transportez la dialectique faustienne dans la vi
6 rait d’une vision qui transcende la vie médiocre. Rimbaud s’y lance avec l’emportement d’une révolte qui traduit d’abord un exc
7 outissant au renoncement et à l’action. Le second Rimbaud est vraiment le même que le premier, dans une phase plus « réalisée »
8 péché, arrache-le et jette-le loin de toi ». Mais Rimbaud est d’une autre trempe : il a déjà prouvé en écrivant les Illuminatio
9 rce de pureté dans la réalisation de leur destin. Rimbaud est notre mythe occidental : mythe faustien. Il a vécu tragiquement l
10 ans une crise lucide, au sein d’un vertige total. Rimbaud choisit dans une crise instinctive qui ressemble à la chute soudaine
11 rme dans le cours de la magie chez Goethe et chez Rimbaud , et d’autre part le contraste des rythmes, vont se traduire dans la s
12 d’isoler ces deux composantes dans l’aventure de Rimbaud . Mais chez Goethe, c’est la longueur du temps qui les dénoncera. Et c
13 é. Que cette discipline libératrice comporte pour Rimbaud l’abandon de la poésie, alors qu’elle propose à Goethe, comme un exer
14 , qui le tait et l’exprime à la fois. Le faire de Rimbaud ne peut être la littérature, puisque écrire signifiait pour lui révél
15 ’une telle rupture. Elles sont le champ même13 où Rimbaud se livre à l’expérience spirituelle, où il se livre tout entier. C’es
16 qui permettrait de placer Goethe « au-dessus » de Rimbaud . C’est la pureté démesurée de Rimbaud qui nous juge, et la grandeur h
17 dessus » de Rimbaud. C’est la pureté démesurée de Rimbaud qui nous juge, et la grandeur humaine de Goethe. Et qui voudrait les
18 révolte. Notre premier mouvement nous porte vers Rimbaud , nous détourne de Goethe. Mais prenons garde de tomber dans un confor
19 x, pour qui sait l’entendre, que l’imprécation de Rimbaud  ; et tous deux nous contraignent aux tâches immédiates, c’est-à-dire 
20 éalité. « Il faut être absolument moderne. » 2. Rimbaud a-t-il lu Goethe ? En mai 1873, il écrivit de Roche à son ami E. Dela
3 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Vues sur Ramuz
21 80. Comme l’allemand dit : « Ernüchterung. » 81. Rimbaud , cité par Ramuz.
4 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
22 à la « vraie vie » qui est « ailleurs » comme dit Rimbaud . Vie d’expansion indéfinie dans l’Univers ou la divinité. Vie d’innoc