1 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
1 Kierkegaard  (mai 1931)i j L’entrée de l’œuvre de Kierkegaard dans le monde int
2 erkegaard (mai 1931)i j L’entrée de l’œuvre de Kierkegaard dans le monde intellectuel et religieux français, est un événement qu
3 en particulier. Depuis quelques années, le nom de Kierkegaard reparaît de loin en loin dans des revues comme Commerce, la Nouvelle
4 philosophie religieuses de Strasbourg (Pascal et Kierkegaard ), et dans la Revue de métaphysique et de morale. Et voici que l’on an
5 ster qui avait été très estimé au Danemark et que Kierkegaard lui-même avait aimé et honoré, comme ami de son père. Martensen, le s
6 é, dont la longue chaîne part des apôtres ». Mais Kierkegaard reste soucieux : Mynster est-il vraiment de la lignée des Apôtres, se
7 et avides d’avancement ? Les écrits polémiques de Kierkegaard , Le Moment et les Attaques contre le christianisme officiel ne peuven
8 iel ne peuvent être comparés qu’aux Provinciales. Kierkegaard est le Pascal du protestantisme, et il est caractéristique à la fois
9 contre le christianisme officiel furent l’acte de Kierkegaard . Après cet acte, il mourut. Comme Hamlet. » Et voici comment il faut
10 Comme Hamlet. » Et voici comment il faut situer Kierkegaard dans notre Panthéon spirituel : Kierkegaard fut le dernier grand pro
11 tuer Kierkegaard dans notre Panthéon spirituel : Kierkegaard fut le dernier grand protestant. On ne peut le comparer qu’aux grands
12 etits à côté de lui. La question essentielle pour Kierkegaard était : Comment deviendrai-je chrétien ? Seul un protestant pouvait t
13 ait trouver pareille formule. Le héros de la foi, Kierkegaard , « l’Isolé », n’a plus rien en lui ni de Faust, ni du Caïn de Byron,
14 L’œuvre la plus profonde et la plus originale de Kierkegaard est sa Psychologie de l’Angoisse, à laquelle on ne peut trouver d’ana
15 ne peut trouver d’analogie que chez Dostoïevski. Kierkegaard d’ailleurs ne peut être placé qu’à côté du poète russe. Tous deux mar
16 s espèces du fragment le moins caractéristique de Kierkegaard  : Le Journal du séducteur (Stock éd.). Kierkegaard lui-même avait exp
17 ierkegaard : Le Journal du séducteur (Stock éd.). Kierkegaard lui-même avait exprimé le souhait formel que l’on n’ouvrît pas par ce
18 tre du message de Karl Barth, disciple fervent de Kierkegaard , — nous pouvons y attacher la valeur d’un signe. Kierkegaard sera pou
19 , — nous pouvons y attacher la valeur d’un signe. Kierkegaard sera pour beaucoup d’esprits en quête d’absolus, le maître que fut Ni
20 Éditions « Je sers ». i. Rougemont Denis de, «  Kierkegaard  », Foi et Vie, Paris, mai 1931, p. 351-352. j. Texte non signé.
2 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
21 . Un nom me hante, pendant que j’écris ces mots : Kierkegaard , — et c’est Gide qui, l’un des premiers, l’a prononcé en France. Kier
22 e qui, l’un des premiers, l’a prononcé en France. Kierkegaard , un homme qui ne vous lâche plus. Il a beaucoup parlé de lui-même. Ma
23 ’impression pénible de se montrer, il arrive chez Kierkegaard une chose extraordinaire : soudain c’est lui qui me regarde et qui me
3 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
24 ence personnelle qu’avant tout nous avons besoin. Kierkegaard nous en propose le type le plus efficace. Et c’est ainsi par une néce
25 s la mesure même où Kassner se montre disciple de Kierkegaard , sa pensée paraît réfractaire à toute description, car elle opère sur
26 e de défendre plutôt que d’illustrer. Ainsi selon Kierkegaard , le premier homme qui s’avisa de défendre la religion mériterait-il d
27 chose. Le rare, c’est que chez Kassner comme chez Kierkegaard , cette présence s’accommode d’une ironie qui chez d’autres serait plu
28 ur le thème du tout-ou-rien moral qui caractérise Kierkegaard . L’on y trouvera moins de paradoxe et plus de délectation peut-être,
4 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
29 oderne. « Depuis Descartes, ils ont tous cru, dit Kierkegaard , que si longtemps qu’ils pussent douter, si longtemps qu’ils fussent
30 elui que l’on voudrait nommer l’a priori éthique. Kierkegaard , après avoir formulé la « monstrueuse contradiction » moderne, conclu
31 maine déchirée entre le Temps et l’Éternité. 1. Kierkegaard  : « Conclusion peu scientifique à la Philosophie en miettes. » 2. Co
32 ncipe de l’action collective. 4. Les attaques de Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’histoire, d’où Marx, Engels et
5 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
33 de Marx, les autres de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkegaard  ; de la Raison sous ses formes violentes et créatrices, ou de la Foi.
6 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
34 qu’il publie en marge de son œuvre romanesque. Un Kierkegaard critique ses mesures morales, en donne la référence : ce Dieu terribl
35 ler à la conscience. Le but de ce débat, celui de Kierkegaard , celui de Nietzsche, celui présentement de Jouhandeau, c’est de trans
7 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
36 alectique selon Hegel, et peut-être la passion de Kierkegaard . Mais alors M. Truc parle des « brumes nordiques » ! Car la métamorph
37 ’est justement cette « résolution » que combattra Kierkegaard . Chez Kierkegaard, la dialectique redevient simultanée, irréductible,
38 te « résolution » que combattra Kierkegaard. Chez Kierkegaard , la dialectique redevient simultanée, irréductible, vivante… 3. Que
8 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
39 in économique, traduit exactement l’opposition de Kierkegaard et de Hegel dans le domaine religieux. Elle traduira demain l’opposit
9 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
40 alectique selon Hegel, et peut-être la passion de Kierkegaard . Mais alors M. Truc parle des « brumes nordiques » ! Car la métamorph
41 ’est justement cette « résolution » que combattra Kierkegaard . Chez Kierkegaard, la dialectique redevient simultanée, irréductible,
42 te « résolution » que combattra Kierkegaard. Chez Kierkegaard , la dialectique redevient simultanée, irréductible, vivante… 3. Que
10 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
43 la même façon, mais pense à cette vie terrestre. Kierkegaard (Journal). La volonté de rupture est l’origine même du christianisme
11 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
44 ir. Entendons maintenant cette phrase capitale de Kierkegaard  : « L’Éthique ne commence pas dans une ignorance qu’il faudrait muer
12 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
45 en nous-mêmes de la thèse et de l’antithèse. Avec Kierkegaard , elle répète que « toute prétention à une unité supérieure qui harmon
46 a plus qu’à compter un, deux, trois, comme le dit Kierkegaard dans La Répétition. Qu’il y ait une virtu dans l’acceptation volontai
47 ilà qui ne peut manquer d’évoquer l’attitude d’un Kierkegaard et par là même de ses descendants directs, les théologiens dialectiqu
48 urait en être tenu pour l’inventeur, pas plus que Kierkegaard , pas plus que Luther et Calvin, pas plus que Paul ou Jérémie. Que cel
13 1933, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Parole de Dieu et parole humaine, par Karl Barth (30 décembre 1933)
49 st bien la constatation cruciale que Barth, après Kierkegaard , remet au premier plan de la pensée théologique. C’est de cette situa
50 ime de notre existence devant Dieu. À la suite de Kierkegaard il nous fait voir que le christianisme, c’est l’immédiat, l’instant é
14 1934, Articles divers (1932-1935). Carl Koch, Søren Kierkegaard (1934)
51 que et le plus artificiel de tous les ouvrages de Kierkegaard . Et il en a tiré la monographie la plus logique, la plus objective et
52 omique. Ce n’est pas le moindre intérêt du livre. Kierkegaard a personnifié dans les Stadestrois attitudes possibles en face de la
53 rême de la foi, c’est le chrétien tel que le veut Kierkegaard . Je soupçonne un peu Carl Koch d’intelligence avec l’assesseur Wilhel
54 ent ce qu’il nous faut. Du personnage complexe de Kierkegaard , on nous a présenté jusqu’ici deux aspects seulement, et les plus pro
55 et retors à la fois du Journal du Séducteur. Mais Kierkegaard est surtout un chrétien, et c’est ce qu’il eût fallu montrer d’abord.
56 st la démonstration de l’emprise que peut exercer Kierkegaard sur un chrétien sincère, peu suspect de complaisance pour les subtili
57 autrement. Après tout, il ne faut pas souhaiter à Kierkegaard une introduction systématique et qui épuise tous les thèmes de son œu
58 tique et qui épuise tous les thèmes de son œuvre. Kierkegaard est un événement. Voici un homme qui vient nous dire, en toute simpli
59 dmiration, mais l’acte ! », répète inlassablement Kierkegaard . C’est de toi, lecteur, qu’il s’agit, et non pas d’un auteur nouveau.
60 ch n’a pas simplifié ce qui n’est pas simple chez Kierkegaard , mais il a su le décrire sans pédantisme et sans littérature. Tant de
61 e laquelle il est impossible de rien comprendre à Kierkegaard — j’entends la perspective chrétienne, que Carl Koch met si bien en l
62 e sa présentation en France. Carl Koch reproche à Kierkegaard ce qu’il baptise, d’un terme impressionnant, son ascétisme antivital.
63 ienne. Et cette défaillance expliquerait pourquoi Kierkegaard ne devint pas lui-même le « témoin de la vérité » qu’il annonçait, ma
64 ment d’en limiter la portée. La thèse extrême8 de Kierkegaard est si peu séparable de l’ensemble de ses conceptions, qu’en vérité,
65 dira Karl Barth, dont la théologie procède ici de Kierkegaard , « une différence qualitative infinie » entre Dieu et l’homme. Le tou
66 soi-même. Periissem nisi periissem ! La devise de Kierkegaard fait écho à ce cri de Thérèse d’Avila : « Je meurs de ne pas mourir. 
67 nt le culte de la vie. « Le christianisme tel que Kierkegaard le représentait, ne peut être réellement adopté et assimilé par la vi
68 , culturel, social, national et même religieux. ⁂ Kierkegaard en tant que chrétien sait que la vie de l’homme est au péché. Il sait
69 c quelle facilité des incroyants ont fait grief à Kierkegaard de n’avoir pas incarné sa doctrine. Mais quelle était son exigence ?
70  » qui veut. Ce n’est pas là un choix de l’homme. Kierkegaard a choisi d’être « un poète et un penseur particulier ». Mais ce poète
71 service dans le journal de l’hôpital Frédérik où Kierkegaard passa ses derniers jours : « Il tient sa maladie pour mortelle ; sa m
15 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). L’Humanité de Jésus d’après Calvin, par Max Dominicé (24 mars 1934)
72 le vocabulaire et certains tours de la pensée de Kierkegaard ou de Karl Barth, M. Dominicé, qui n’ignore pas ces influences, s’est
16 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
73 é universelle du désespoir. Un rapprochement avec Kierkegaard me paraît s’imposer ici. 49. M. Marcel introduit ici le motif du rec
17 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Quelques œuvres et une biographie de Kierkegaard (26 mai 1934)
74 Quelques œuvres et une biographie de Kierkegaard (26 mai 1934)e On rêverait, parfois, d’un protocole d’introduction
75 ys. La présentation d’un esprit de l’envergure de Kierkegaard eut légitimé, à elle seule, la création de cet Office et ses soins le
76 tre du gidisme et de l’« inquiétude » littéraire. Kierkegaard , avant tout, est un chrétien ; un chrétien peu rassurant, certes, et
77 sche, avec lequel il a pas mal de traits communs, Kierkegaard nous laisse un ouvrage d’autocritique2 où il dégage le sens général d
78 ladie, c’est le péché. L’impitoyable maîtrise que Kierkegaard apporte dans l’analyse psychologique du désespoir, considéré comme un
79 lement concrète. Le génie familier et ironique de Kierkegaard a créé dans cette œuvre une abondance d’illustrations inoubliables. P
80 oète, le philosophe, l’ironiste et le théologien. Kierkegaard nous montre un homme aux prises avec un problème sentimental douloure
81 uelle il faut considérer l’ensemble des écrits de Kierkegaard , et qui est celle du Point de vue explicatif. Le livre de Carl Koch e
82 st la démonstration de l’emprise que peut exercer Kierkegaard sur un chrétien sincère, peu suspect de complaisance pour les subtili
83 moindre piquant du livre. Fallait-il souhaiter à Kierkegaard une introduction plus systématique ? Je ne le pense pas. Kierkegaard
84 roduction plus systématique ? Je ne le pense pas. Kierkegaard est un événement. Voici un homme qui vient nous dire, en toute simpli
85 ch n’a pas simplifié ce qui n’est pas simple chez Kierkegaard . Mais il a su le décrire clairement et fidèlement, sans pédantisme et
86 Denis de, « Quelques œuvres et une biographie de Kierkegaard  », Les Nouvelles littéraires, Paris, 26 mai 1934, p. 3.
18 1934, Articles divers (1932-1935). La Révolution nécessaire, par Arnaud Dandieu et Robert Aron (juin 1934)
87 ues de Proudhon, et de celles, philosophiques, de Kierkegaard , vis-à-vis de la dialectique hégélienne. Cette opposition me paraît l
19 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
88 ’une politique du pessimisme actif. Une phrase de Kierkegaard résume, à mon sens, le fondement et la seule direction possible de to
20 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notice biographique [Kierkegaard] (août 1934)
89 Notice biographique [ Kierkegaard ] (août 1934)w Søren Kierkegaard naquit à Copenhague en 1813, et y
90 ’empêcha pas de faire fortune. Et c’est ainsi que Kierkegaard reçut en héritage de son père, après une sévère éducation piétiste, u
91 omplissait sa vocation chrétienne. ⁂ On a comparé Kierkegaard à Nietzsche, à Dostoïevski, à Pascal. Lui-même ne s’est jamais compar
92 e temps51 a porté sur l’ensemble de ses écrits : Kierkegaard fut le dernier grand protestant. On ne peut le comparer qu’aux grands
93 etits à côté de lui. La question essentielle pour Kierkegaard était : Comment deviendrai-je chrétien ? Seul, un protestant pouvait
94 L’œuvre la plus profonde et la plus originale de Kierkegaard est son Concept de l’angoisse, auquel on ne peut trouver d’analogie q
95 ne peut trouver d’analogie que chez Dostoïevski. Kierkegaard , d’ailleurs, ne peut être placé qu’à côté du poète russe. Tous deux m
96 . w. Rougemont Denis de, « Notice biographique [ Kierkegaard ] », Foi et Vie, Paris, août–septembre 1934, p. 602-604.
21 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
97 Nécessité de Kierkegaard (août 1934)x On appelle l’esprit… De quoi se plaint l’intelli
98 on fait profession de défendre ? La biographie de Kierkegaard va nous l’apprendre. On commencera par mettre en doute son sérieux :
99 ra par mettre en doute son sérieux : « Qui est le docteur Søren Kierkegaard  ? C’est l’homme dépourvu de sérieux », lit-on dans un journal du temp
100 ’esprit. Qu’est-ce que l’esprit ? « L’esprit, dit Kierkegaard , c’est la puissance que le savoir d’un homme exerce sur sa vie.52 » C
101 n sait bien où l’on va. À quoi tend la pensée… de Kierkegaard  ? Contre la presse et l’opinion publique, il proteste en faveur de ce
102 se peut, si pourtant Dieu le veut. L’exigence de Kierkegaard se limite à l’instant du choix, où l’homme s’engage, « en vertu de l’
103 ns sa plénitude la primauté de l’acte spirituel : Kierkegaard . Le grand mal de l’époque, et la terreur que commencent d’y semer nos
104 rquants de l’époque, la vérité des anathèmes dont Kierkegaard salua leur naissance. Nous nous tournons vers ce prophète de nos malh
105 l’esprit parmi nous ? Si l’Opinion publique a tué Kierkegaard , elle n’a pas eu de prise sur les sarcasmes dont il l’a flétrie, plus
106 eparaître les traits ironiques du grand visage de Kierkegaard , il me vient à l’esprit une image dont le burlesque n’aurait pas dépl
107 e autour de cette angoissante mimique. Le rire de Kierkegaard sur notre temps ! Dans un monde où règne la masse, règne aussi le sér
108 ournal, — mais qui porte l’enfer dans son âme ! —  Kierkegaard a montré « le comique infini ». Il faut risquer cette expression : le
109 ien moyen de ce temps ? C’est ici que l’ironie de Kierkegaard tourne son aiguillon contre le « monde chrétien », celui qui se récla
110 x ; tous en seront… « Deux questions — dit encore Kierkegaard — témoignent de l’esprit : 1) Ce qu’on nous prêche, est-ce possible ?
111 ne rit ! »56. C’est alors que paraît le rire de Kierkegaard . Ce n’est pas le rire d’un Molière : Molière fait rire la foule au dé
112 it rire la foule au dépens de l’extravagant. Mais Kierkegaard rit tout seul de la foule, de son sérieux théâtral et fervent, et de
113 igmatique d’un Dostoïevski. Ici tout le visage de Kierkegaard se recompose. Et l’on voit que son rire n’est rien que la douleur du
114 son ordre ? La loi du Créateur. Le solitaire que Kierkegaard appelle, c’est l’homme seul devant son Dieu. Mais comment cela se peu
115 nce dans la mesure où sa vocation le dépasse ? Si Kierkegaard condamne la foule, ce n’est point qu’il la craigne, ou qu’il craigne
116 ce temps. Tout le génie paradoxal et réaliste de Kierkegaard consiste à l’avoir dénoncée au plus intime de l’existence individuell
117 une théologie de la dégradation. L’opposition de Kierkegaard et de Hegel59 trouve ici son sens à la fois le plus profond et le plu
118 en affranchir sera d’en revoir l’origine. » Seul, Kierkegaard sait nous la désigner, dans le refus de cette « catégorie du solitair
119 qui l’abandonne aux lois mythiques de l’histoire. Kierkegaard au contraire nous répète : « La subjectivité est la vérité. » La libe
120 idéale, je peux rêver ma vocation et ses périls… Kierkegaard nous attend au réveil. Il nous saisit à ce moment précis où tous les
121 vit en lui. C’est dans ce sens que la formule de Kierkegaard est vraie. La sujétion totale est seule active. Elle est aussi présen
122 enversant ce rapport il ne resterait à montrer de Kierkegaard que sa « catégorie du solitaire » est le seul fondement pratique d’un
123 et son risque absolu, ce qu’est la solitude dont Kierkegaard a témoigné, il n’apparaît plus nécessaire de réfuter les objections d
124 ections du « sens social ». Plusieurs ouvrages de Kierkegaard portent cette dédicace fameuse : « Au solitaire que j’appelle avec jo
125 elle avec joie et reconnaissance : mon lecteur. » Kierkegaard savait bien que lorsqu’on parle à tous ou contre tous, chacun croit q
126 au solitaire de son angoisse, c’est de la mienne. Kierkegaard s’adresse au chrétien, comme au seul responsable parmi nous. Il sait
127 tre « l’impossible » : il faut être le solitaire. Kierkegaard peut-il nous aider ? (Un homme pourrait-il nous aider ?). Ou bien seu
128 uvons pas tous devenir martyrs ! » Certes, répond Kierkegaard , mais il vaudrait mieux dire : « “Moi, je ne le puis pas.” Et s’il es
129 réalité. x. Rougemont Denis de, « Nécessité de Kierkegaard  », Foi et Vie, Paris, août–septembre 1934, p. 605-620.
22 1934, Politique de la personne. Deuxième partie. Principes d’une politique du pessimisme actif — IV. Ni ange ni bête : ni gauche ni droite (Fondements théologiques d’une action politique)
130 ’une politique du pessimisme actif. Une phrase de Kierkegaard résume, à mon sens, le fondement et la seule direction possible de to
23 1934, Politique de la personne. Troisième partie. Idoles — VII. Comment rompre ?
131 e la même façon, mais pense à cette vie terrestre Kierkegaard (Journal). La volonté de rupture est l’origine même du christianisme
24 1934, Politique de la personne. Quatrième partie. Problèmes de la révolution personnaliste — XI. D’un Cahier de revendications
132 in économique, traduit exactement l’opposition de Kierkegaard et de Hegel dans le domaine religieux. Elle traduira demain l’opposit
25 1934, Politique de la personne. Appendice — 3. Groupements personnalistes
133 un « troisième terme » dialectique, — tout comme Kierkegaard critiquait chez Hegel cette mécanique de l’histoire qui supprime l’in
26 1934, Politique de la personne. Appendice — 5. La Révolution nécessaire
134 ques de Proudhon et des thèses philosophiques, de Kierkegaard contre la dialectique hégélienne. Cette opposition me paraît la plus
27 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
135 centre de la Réforme : simul peccator et justus. Kierkegaard nous rappelle que pour aider les hommes, il faut d’abord les trouver
28 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
136 er dans les catégories du désespoir analysées par Kierkegaard , si nous étions assez détachés d’eux pour ne plus sentir le tragique
29 1934, Politique de la personne (1946). Deuxième partie. Principes d’une politique du pessimisme actif — IV. Ni ange ni bête : ni gauche ni droite, (Fondements théologiques d’une action politique)
137 une politique du pessimisme actif. Une phrase de Kierkegaard résume, à mon sens, le fondement et la seule direction possible de to
30 1934, Politique de la personne (1946). Troisième partie. Idoles — VII. Comment rompre ?
138 la même façon, mais pense à cette vie terrestre. Kierkegaard (Journal). La volonté de rupture est l’origine même du christianisme
31 1934, Politique de la personne (1946). Quatrième partie. Problèmes de la révolution personnaliste — XI. D’un Cahier de revendications
139 in économique, traduit exactement l’opposition de Kierkegaard et de Hegel dans le domaine religieux. Elle traduira demain l’opposit
32 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — 3. Groupements personnalistes
140 un « troisième terme » dialectique, — tout comme Kierkegaard critiquait chez Hegel cette mécanique de l’histoire qui supprime l’in
33 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — 5. Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels)
141 olemment libres du xixe siècle, un Nietzsche, un Kierkegaard , un Baudelaire82, ont été les plus violemment engagés dans la réalité
34 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Kierkegaard, Dostoïevski, Barth (23 février 1935)
142 Kierkegaard , Dostoïevski, Barth (23 février 1935)k Voici trois petits livres q
143 ant de bons esprits, chez nous, vers la pensée de Kierkegaard , surgissant lentement, terriblement, des ombres du Siècle Stupide ? Q
144 is le plus curieux de l’affaire, n’est-ce pas que Kierkegaard nous soit présenté aujourd’hui par des philosophes laïques tout à fai
145 ans l’absolu. Ce n’est pas encore la question que Kierkegaard adressera plus tard à la chrétienté de son temps : la foi étant ce qu
146 accompli sa mission. Dans Crainte et Tremblement, Kierkegaard se débat encore avec lui-même. A-t-il la foi ? Qu’est-ce que la foi ?
147 ont la philosophie obsède à ce moment l’esprit de Kierkegaard , Hegel esquive la question, la supprime implicitement. Il réduit tout
148 aham. Et c’est à la méditation de cet exemple que Kierkegaard va consacrer son livre. Abraham, le « père des croyants », c’est l’ho
149 mment donc comprendrait-il son acte ? Vingt fois, Kierkegaard y revient par les biais les plus différents et vingt fois il échoue d
150 ’ai cette foi-là ? La réflexion philosophique que Kierkegaard enchaîne à l’exemple d’Abraham est admirablement analysée dans l’intr
151 rer la valeur. ⁂ Qu’est-ce que la foi ? demandait Kierkegaard dans Crainte et Tremblement. Qu’est-ce que la vie chrétienne ? demand
152 t le titre contraste singulièrement avec celui de Kierkegaard . Barth s’adresse à des auditeurs chrétiens, à des hommes qui se posen
153 non à lui-même ni au monde. Ainsi, chez Barth et Kierkegaard , nous trouvons le même réalisme fondé dans le même paradoxe. La même
154 th, et sur le plan d’une poésie philosophique par Kierkegaard , c’est la conception même de la vie du chrétien selon Calvin, c’est s
155 e luthérienne. 11. Crainte et Tremblement, par Kierkegaard , traduit du danois par P.-H. Tisseau (Éditions Montaigne). – Le Culte
156 ers »). k. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Kierkegaard , Dostoïevski, Barth », Les Nouvelles littéraires, Paris, 23 février 1
35 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
157 a quelque mille ans. On croirait presque lire du Kierkegaard  ! N’est-ce pas Kierkegaard, en effet, qui, cinquante ans avant Nietzs
158 oirait presque lire du Kierkegaard ! N’est-ce pas Kierkegaard , en effet, qui, cinquante ans avant Nietzsche, partait en guerre cont
159 ut une négation de la foi ? Car la foi est, selon Kierkegaard , cette opération paradoxale qui nous rend contemporains du Christ inc
160 quotidien est plus important que la Sainte-Cène. Kierkegaard n’eût pas mieux dit. « Pensées qui blessent — pour édifier » — c’est
161 pourquoi tant de bonnes âmes s’indignent lorsque Kierkegaard défend avec puissance cette vérité fondamentale. Mais si Nietzsche cr
36 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
162 ole (mai 1935)k On sait avec quelle insistance Kierkegaard revient, dans toutes ses œuvres proprement religieuses, sur la notion
163 poranéité » avec le Christ. Toute la polémique de Kierkegaard est dirigée contre un certain esprit historique ou historiciste, qui
164 oucher, ni comprendre humainement. Cette thèse de Kierkegaard , sous la forme polémique et non systématique qu’il lui a donnée, peut
165 ins, avec l’exigence de la « contemporanéité » de Kierkegaard . Il a bien pour objet de nous rendre, d’une façon ou d’une autre, « c
166 . Mais ne jouons pas sur le mot pour faire dire à Kierkegaard exactement le contraire de ce qu’il entendait. Car il est évident que
167 théologique des thèses parfois fort équivoques de Kierkegaard . Le plus frappant est peut-être fourni par le passage où Barth traite
168 uces humanistes et romantiques la notion, chère à Kierkegaard , de saut. 18. ou cinématographique ! Voir le film Golgotha. Ou encor
37 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
169 é et alla même jusqu’à citer certaines paroles de Kierkegaard à l’appui de sa thèse : « Kierkegaard, ce prince du paradoxe, comme l
170 paroles de Kierkegaard à l’appui de sa thèse : «  Kierkegaard , ce prince du paradoxe, comme l’appelle si joliment mon ami Monod. »
171 enez-vous de ce que disait et répétait sans cesse Kierkegaard  ? Être chrétien, c’est devenir contemporain de Jésus-Christ dans son
38 1935, Présence, articles (1932–1946). Contre Nietzsche (avril-mai 1935)
172 ne furent pas moins violemment contradictoires : Kierkegaard , dans ce même siècle. Mais les contradictions de Kierkegaard renvoien
173 , dans ce même siècle. Mais les contradictions de Kierkegaard renvoient dans leur ensemble à l’unité suprême, celle de la foi. Elle
174 e la nature même de la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la souffrance du chrétien soient sous-tendue
175 nnes absolues, telles que les pose par exemple un Kierkegaard . Mais il y a cette différence capitale : que toutes les négations (an
176 pitale : que toutes les négations (antithèses) de Kierkegaard se fondent dans l’acte de foi originel (synthèse), et qu’alors même q
39 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Recherches philosophiques (septembre 1935)
177 La belle étude de Karl Löwith sur Hegel, Marx et Kierkegaard fournit à l’orientation actuelle des Recherches une sorte de justific
178 de cette vie temporelle », Löwith oppose Marx et Kierkegaard qui pensent « à la banalité soucieuse, extérieure et intérieure, de l
179 n’ait entraîné l’auteur à déshumaniser à l’excès Kierkegaard , et à forcer l’opposition de Marx à la doctrine hégélienne de la médi
180 et de l’esprit qui enchante en moi le disciple de Kierkegaard . Il apparaît de plus en plus nettement que les prolégomènes à toute a
40 1936, Articles divers (1936-1938). Max Brod, Le Royaume enchanté de l’amour (1936)
181 psychologie de l’angoisse dérivent sans doute de Kierkegaard , qu’il fut l’un des premiers à découvrir au xxe siècle. D’autre part
41 1936, Articles divers (1936-1938). Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)
182 Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)c « Toute mon activité d’auteur — nous dit Kierkegaa
183 936)c « Toute mon activité d’auteur — nous dit Kierkegaard — se rapporte à ce seul problème : comment devenir chrétien ». Car on
184 endant que les hommes les frappent sur la bouche. Kierkegaard fut de ces croyants, dont la vocation prophétique pareille à celle de
185 uer la joie qui naît de l’acte de la foi. Lorsque Kierkegaard écrivit son traité de la Maladie mortelle 16, il venait justement de
186 ue. Il faut noter ici un trait bien remarquable : Kierkegaard a très peu parlé de vocation18. C’est qu’il parle sa vocation et ne s
187 nce est seulement formelle. Le temps dont souffre Kierkegaard est engendré par la lâcheté du pécheur, tandis que le temps de Schope
188 aliste, une nostalgie. C’est pourquoi le temps de Kierkegaard peut connaître une rédemption par l’acte, quand celui de Schopenhauer
189 e de Traité du désespoir. C’est une laïcisation ! Kierkegaard se rapportait de la façon la plus précise à Jean XI. 4. 17. Richtet
190 is de, « Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard  », Hermès, Bruxelles-Paris, janvier 1936, p. 83-92.
42 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
191 Kierkegaard en France (juin 1936)z L’introduction de Kierkegaard en France a l
192 gaard en France (juin 1936)z L’introduction de Kierkegaard en France a les mêmes dates que la crise : 1930-1935. Il a fallu bien
193 scal, de Dostoïevski et de Nietzsche. Aujourd’hui Kierkegaard est cité par tout le monde. On m’assure qu’il a même un public passio
194 on désordonnée des œuvres qu’on nous a traduites. Kierkegaard donne l’exemple unique, je crois bien, d’un auteur qui attache autant
195 é le lecteur, non prévenu ou mal prévenu, à tenir Kierkegaard pour une espèce d’esthète du paradoxe moral, pour un immoraliste avan
196 e à la mort sous le titre de Traité du désespoir, Kierkegaard a passé bientôt pour le coryphée du désespoir considéré comme un des
197 éré comme un des beaux-arts. Or s’il est vrai que Kierkegaard s’est occupé à décrire les formes déclarées ou déguisées que revêt le
198 ui prêtent ainsi le goût, est justement celui que Kierkegaard dénonce au cœur des systèmes qu’ils lui opposent. 3. Parce que Kierke
199 ur des systèmes qu’ils lui opposent. 3. Parce que Kierkegaard s’est déchaîné contre les églises établies, les évêques de la cour, e
200 uisant dès le début quelques-uns des ouvrages que Kierkegaard publia sous son vrai nom, parce qu’il y exprimait directement son mes
201 aucoup plus restreint. Les raisons qui poussèrent Kierkegaard à publier ses premières œuvres sous des masques diversement trompeurs
202 il se fût réjoui de la maldonne. Que voulait donc Kierkegaard  ? Peut-être, à la limite, le martyre — la preuve irréfutable de sa fo
203 lammer contre toi.38 Tel fut le sort que choisit Kierkegaard , lorsqu’au cours des années qui préparèrent sa mort, il « changea de
204 me qui naît autour de leur auteur. ⁂ Le centre de Kierkegaard est dans cette phrase : « La subjectivité est la vérité. » La subject
205 ur. La plupart des écrits proprement religieux de Kierkegaard développent ce thème et l’illustrent de la façon la plus familière et
206 affecté d’un humour désespéré. La dialectique de Kierkegaard consiste alors à déconsidérer le sérieux et le pathétique purement hu
207 lecteur des meilleures traductions françaises de Kierkegaard .   P.-S. Cette chronique était déjà imprimée, quand j’ai lu dans les
208 ui s’en prend avec énergie aux interprétations de Kierkegaard proposées en France par Jean Wahl, par Mme R. Bespaloff, et par moi-m
209 aine la question que pose Fondane : « Ils suivent Kierkegaard du regard — mais où en sont-ils de leur propre démarche ? » Oui, cett
210 n de s’engager de toute sa personne à la suite de Kierkegaard … Tout le reste est littérature, « littérature kierkegaardienne » évid
211 de notre jeu. » p. 26. z. Rougemont Denis de, «  Kierkegaard en France », La Nouvelle Revue française, Paris, juin 1936, p. 971-97
43 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
212 re. Ce qui lui permet de fourrer dans le même sac Kierkegaard et M. Duhamel, Madame Lombroso-Ferrero et Hitler, L’Ordre nouveau et
213 alinien (industrialiste) ; que la protestation de Kierkegaard contre Hegel n’est pas « liée à deux douzaines de brevets », qui au s
44 1936, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le Problème du bien (12 septembre 1936)
214 — personne n’a chéri davantage le paradoxe depuis Kierkegaard — M. Monod déduit de cette « hypothèse de travail » une réaffirmation
45 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — IX. Tentatives de restauration d’une commune mesure
215 e tous les poètes et tous les philosophes poètes, Kierkegaard , Schopenhauer, Baudelaire, Dostoïevski, Rimbaud et Nietzsche… Si nous
216 aussi profondément malade, ce fut l’angoisse. De Kierkegaard à Nietzsche, toutes ces angoisses individuelles ont porté témoignage
217 es travaillait. « Je veux un corps ! », gémissait Kierkegaard . Et nous voici au seuil de ces années où le chant séculaire de l’ango
46 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — I. La pensée prolétarisée
218 onfondre. Il y a Pascal et Goethe, Dostoïevski et Kierkegaard , — il y a aussi les fins lettrés, les bons esprits, les professeurs,
219 oderne. « Depuis Descartes, ils ont tous cru, dit Kierkegaard , que si longtemps qu’ils pussent douter, si longtemps qu’ils fussent
220 ement à ses yeux de conséquences pratiques. 75. Kierkegaard , Conclusion non scientifique aux Miettes philosophiques. — Descartes
47 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — II. Éléments d’une morale de la pensée
221 s derrière eux et avant eux, deux noms : Hegel et Kierkegaard dominent et résument ce débat. Désormais nous les retrouverons aux pr
222 ous les degrés de notre activité. Les attaques de Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’histoire, d’où Marx, Engels et
223 stentielle » est au contraire l’a priori éthique. Kierkegaard est pour notre temps une figure littéralement gênante, un appel presq
224 ique qu’on peut accepter facilement de nos jours, Kierkegaard conclut par un renversement soudain : « Cela ne viendrait-il pas de c
225 e la provision de force qui cause sa perte », dit Kierkegaard . Penser avec les mains ne peut être en tous temps qu’une activité sub
226 rien qu’elle, dégagée de toute allusion impure ; Kierkegaard , si désespérément soumis aux intermittences de la foi, que l’ironie c
227 l’Existenz Philosophie. Enfin les traductions de Kierkegaard . 98. Ce qui ne signifie pas que la question sociale n’ait un aspect
48 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — IX. Tentatives de restauration d’une commune mesure
228 e tous les poètes et tous les philosophes poètes, Kierkegaard , Schopenhauer, Baudelaire, Dostoïevski, Rimbaud et Nietzsche… Si nous
229 aussi profondément malade, ce fut l’angoisse. De Kierkegaard à Nietzsche, toutes ces angoisses individuelles ont porté témoignage
230 es travaillait. « Je veux un corps ! », gémissait Kierkegaard . Et nous voici au seuil de ces années où le chant séculaire de l’ango
49 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — I. La pensée prolétarisée
231 onfondre. Il y a Pascal et Goethe, Dostoïevski et Kierkegaard , — il y a aussi les fins lettrés, les bons esprits, les professeurs,
232 oderne. « Depuis Descartes, ils ont tous cru, dit Kierkegaard , que si longtemps qu’ils pussent douter, si longtemps qu’ils fussent
233 ment à ses yeux de conséquences pratiques. 77. Kierkegaard , Post-Scriptum non scientifique et définitif aux Miettes philosophiqu
50 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — II. Éléments d’une morale de la pensée
234 s derrière eux et avant eux, deux noms : Hegel et Kierkegaard dominent et résument ce débat. Désormais nous les découvrirons aux pr
235 ous les degrés de notre activité. Les attaques de Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’histoire, d’où Marx et Engels
236 stentielle » est au contraire l’a priori éthique. Kierkegaard est pour notre temps une figure littéralement gênante, un appel presq
237 ique qu’on peut accepter facilement de nos jours, Kierkegaard conclut par un renversement soudain : « Cela ne viendrait-il pas de c
238 e la provision de force qui cause sa perte », dit Kierkegaard . Penser avec les mains ne peut être en tous temps qu’une activité sub
239 rien qu’elle, dégagée de toute allusion impure ; Kierkegaard , si désespérément soumis aux intermittences de la foi, que l’ironie c
240 l’Existenz Philosophie. Enfin les traductions de Kierkegaard . 101. Ce qui ne signifie pas que la question sociale n’ait un aspect
51 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
241 tout à tout instant. C’est là la santé de la foi. Kierkegaard Une conscience moderne. — Selon Luther, nous n’avons aucune libert
52 1937, Articles divers (1936-1938). L’Acte comme point de départ (1936-1937)
242 , paraîtra peu philosophique. Personne, mieux que Kierkegaard , n’a su montrer cette complicité essentielle, et d’apparence scandale
243 a pureté, si la « pureté du cœur », comme le veut Kierkegaard , c’est le vouloir unique, unifiant l’être vivant et le confondant un
244 at, ou, pour reprendre l’expression vigoureuse de Kierkegaard , comme « un attentat métaphysique contre l’éthique ». Il faut, certes
53 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Chançay (mars 1937)
245 te, création, etc. Puis des rapports indiqués par Kierkegaard entre sexualité, angoisse et esprit, c’est-à-dire, finalement : de la
54 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
246 out à tout instant. C’est là la santé de la foi. Kierkegaard . Une conscience moderne. — Selon Luther, nous n’avons aucune liber
55 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
247 apparent et confus des partis ou des classes. Si Kierkegaard a été découvert, dans ce pays, très peu de temps avant l’entrée en li
56 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Première partie. N’habitez pas les villes !
248 e à me faire admirer de lui. » Cette remarque de Kierkegaard me frappe aujourd’hui comme si elle avait été écrite exprès pour moi,
249 onnu par eux à ma juste valeur. Exactement ce que Kierkegaard appelle vanité. Cependant, s’il est des plus probables que j’ai, comm
250 Fin de janvier 1934 Je lis dans le Journal de Kierkegaard  : « La lande doit favoriser le développement de pensées puissantes. I
251 érité, ici, sur la lande. » Oui, c’est cela, mais Kierkegaard ne faisait que se promener sur la lande danoise, loin de tout « déran
57 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Deuxième partie. Pauvre province
252 de Gênes et sur les bords des lacs de l’Engadine, Kierkegaard bavardant sur l’Ostergade à midi, ou arpentant les pièces illuminées
253 ées guident et soutiennent notre marche. Et c’est Kierkegaard qui a écrit : « … la marche verticale, signe de notre verticalité inf
58 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
254 che à me faire admirer de lui. Cette remarque de Kierkegaard me frappe aujourd’hui comme si elle avait été écrite exprès pour moi,
255 onnu par eux à ma juste valeur. Exactement ce que Kierkegaard appelle vanité. Cependant, s’il est des plus probables que j’ai, comm
59 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Selma Lagerlöf, conteur de légende (3 juillet 1937)
256 tout l’absolutisme religieux du Brand d’Ibsen, de Kierkegaard , de Luther. Et à côté du fanatique, voici Charlotte, avec sa piété so
60 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
257 r exemple, il relate une des premières extases de S. et conclut ainsi : « Il est de toute évidence que cet incident ne fut
61 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Pages inédites du Journal d’un intellectuel en chômage (octobre 1937)
258 une vingtaine de volumes en l’espace de dix ans : Kierkegaard et Nietzsche. Le premier était riche et dépensait sans compter1. Le s
259 ne pouvait plus modifier la mise en pages.) 1. Kierkegaard avait déposé sa fortune, réalisée en argent liquide, chez son beau-fr
62 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
260 Søren Kierkegaard (février 1938)z Kierkegaard naquit à Copenhague en 1813. Son père avait passé son enfance à garde
261 ommerçant, amassa une fortune, et c’est ainsi que Kierkegaard reçut en héritage, après une sévère éducation piétiste, un secret qu’
262 uloureusement rompues au bout d’un an. L’idée que Kierkegaard s’était formée du mariage était trop absolue pour comporter une réali
263 les évêques. Pensée centrale de l’œuvre énorme de Kierkegaard (40 volumes en douze années). Pensée qu’il défendit et qu’il servit d
264 selon l’usage, de « grand témoin de la vérité ». Kierkegaard écrivit alors un article indigné, qui provoqua un énorme scandale. Il
265 e celle d’un témoin de la vérité ? Non, s’écriait Kierkegaard  : Un témoin de la vérité, c’est un homme dont la vie est familière a
266 témoin de la vérité. Cas symbolique aux yeux de Kierkegaard . Il fallait un rappel à l’ordre. Il le devint lui-même, de tout son ê
267 t l’accomplissement de sa foi, tel fut le sort de Kierkegaard , son incommensurable grandeur. Un acharnement sans pareil à forcer l’
268 de cette vie et de cette mort. Le premier est de Kierkegaard  : Forcer les hommes à être attentifs et à juger, c’est exactement pr
269 ument dans le journal de l’hôpital où vint mourir Kierkegaard (c’est un interne qui transcrit les déclarations du malade) : Il tie
270 ser le lecteur non prévenu : la « difficulté » de Kierkegaard et sa dialectique du sérieux et de l’ironie. Kierkegaard est diffici
271 ard et sa dialectique du sérieux et de l’ironie. Kierkegaard est difficile parce qu’il est simple. « La pureté du cœur, c’est de v
272 et il refuse cette capitulation. On n’étudie pas Kierkegaard , on l’attrape comme une maladie. Cet homme sécrète un poison salutair
273 n dans la passion de l’absolu chrétien, mais seul Kierkegaard en est mort. Une pureté presque inhumaine, voilà ce qui définit sa gr
274 hrétien, non du surhomme. Quant au « sérieux » de Kierkegaard , il est de nature à tromper le lecteur mille manières. On peut se lai
275 elles nous jettent en plein drame de l’existence. Kierkegaard déconsidère le sérieux « humain », par l’ironie de l’éternité. L’éter
276 de haïr le temps — c’est là son dépit amoureux — Kierkegaard peut enfin parler avec un sérieux total, dont l’écrivain d’aujourd’hu
277 que la foi — qui est don de Dieu — ne m’a trouvé. Kierkegaard a eu trois descendances spirituelles. La première est littéraire : ce
278 ourd’hui le développement promis à l’influence de Kierkegaard sur notre temps : on le redécouvre après cent ans, on le traduit part
279 che, personne ne parviendra jamais à « utiliser » Kierkegaard pour des fins politiques et temporelles. Il se dresse, au seuil de l’
280 , le ricanement puissant et le message d’amour de Kierkegaard traversent notre âge comme cette pierre et ce mot gravé qui ne cessen
281 d’éternité. 82. « Alléluia » : Louez l’Éternel. Kierkegaard avait aussi noté, peu de jours auparavant : « Il n’y a pas eu, durant
63 1938, Articles divers (1936-1938). Nouvelles pages du Journal d’un intellectuel en chômage (avril 1938)
282 un une vingtaine de volumes l’espace de dix ans : Kierkegaard et Nietzsche. Le premier était riche et dépensait sans compter85. Le
283 jourd’hui et de toi seul — et c’est ta foi. 85. Kierkegaard avait déposé sa fortune, réalisée en argent liquide, chez son beau-fr
64 1938, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels) (juin 1938)
284 olemment libres du xixe siècle, un Nietzsche, un Kierkegaard , un Baudelaire78, ont été les plus violemment engagés dans la réalité
65 1938, Journal d’Allemagne. I. Journal (1935-1936)
285 est un résultat magnifique. (Il y a longtemps que Kierkegaard a vu que l’existence de la presse quotidienne « rend le christianisme
286 ales souvent reproduites par la presse étrangère. S. , directeur d’un des plus grands trusts du Reich, naguère socialisant,
287 nts ! — Si la France n’en faisait plus, me répond S. , combien aurait-elle de chômeurs ? Les journaux français sont pleins
288 t qui n’a pas cessé de me nourrir depuis dix ans. Kierkegaard est ma démesure, Goethe mon équilibre. Contemporains, ils se seraient
289 Que pourrait objecter Monsieur le Ministre ? Mais Kierkegaard nous dit : c’est dans l’instant présent, dans la décision immédiate e
66 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
290 fants : aut liberi aut libri disait Nietzsche. Et Kierkegaard a raison plus qu’eux tous, lui qui d’abord exalte la passion, comme é
291 ont le bonheur) ne peuvent que nous en détourner. Kierkegaard condamna d’abord les pasteurs qui refusaient le célibat ; puis Luther
292 mais du quomodo. « L’éthique ne commence pas, dit Kierkegaard , dans une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un savoi
293 connues. On sait que l’événement qui devint pour Kierkegaard le point de départ de toute sa réflexion, fut la rupture de ses fianç
294 tageable et indicible, qui s’opposait aux yeux de Kierkegaard à un mariage heureux selon le monde. Ici l’obstacle indispensable à l
295 en pressentir la gravité sans invoquer la foi de Kierkegaard . Selon lui, l’homme fini et pécheur ne saurait entretenir avec son Di
296 , et que l’amour ne trompe jamais l’aimé. Certes, Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa
297 ement de retour de la passion, tel que l’a décrit Kierkegaard . Au sommet de l’ascension spirituelle qu’il nous raconte dans le lang
67 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Propos sur la religion, par Alain (avril 1939)
298 ent du catholicisme, c’est donc exactement ce que Kierkegaard , par exemple, rejette au nom de sa foi : tout ce qui n’est que sociol
299 r la sagesse d’Alain, qu’on songe à la folie d’un Kierkegaard . Alors éclate le conflit véritable entre l’humanisme et la foi, le sc
68 1939, L’Amour et l’Occident. Livre II. Les origines religieuses du mythe
300 e, il existe un abîme essentiel, ou comme le dira Kierkegaard « une différence qualitative infinie ». Donc point de fusion possible
69 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VII. L’Amour action, ou de la fidélité
301 fants : aut liberi aut libri disait Nietzsche. Et Kierkegaard a raison plus qu’eux tous, lui qui d’abord exalte la passion, comme é
302 ont le bonheur) ne peuvent que nous en détourner. Kierkegaard condamna d’abord les pasteurs qui refusaient le célibat ; puis Luther
303 mais du quomodo. « L’éthique ne commence pas, dit Kierkegaard , dans une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un savoi
304 connues. On sait que l’événement qui devint pour Kierkegaard le point de départ de toute sa réflexion, fut la rupture de ses fianç
305 tageable et indicible, qui s’opposait aux yeux de Kierkegaard à un mariage heureux selon le monde. Ici l’obstacle indispensable à l
306 en pressentir la gravité sans invoquer la foi de Kierkegaard . Selon lui, l’homme fini et pécheur ne saurait entretenir avec son Di
307 , et que l’amour ne trompe jamais l’aimé. Certes, Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa
308 ement de retour de la passion, tel que l’a décrit Kierkegaard . Au sommet de l’ascension spirituelle qu’il nous raconte dans le lang
70 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
309 s sécurités Faut-il aller encore plus loin que Kierkegaard dans le dépassement du « stade éthique » ? Il m’arrive de le pressent
71 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
310 l’homme, je cherche à me faire admirer de lui ». ( Kierkegaard ) Qu’est-ce en effet que diriger ? C’est donner un sens. Or tout sens
311 rt et le point d’arrivée. Ou, selon les termes de Kierkegaard  : le directeur de conscience, celui qui veut « aider » son prochain,
72 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre II. Les origines religieuses du mythe
312 e, il existe un abîme essentiel, ou comme le dira Kierkegaard « une différence qualitative infinie ». Donc point de fusion possible
73 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
313 fants : aut liberi aut libri disait Nietzsche. Et Kierkegaard a raison plus qu’eux tous, lui qui d’abord exalte la passion, comme é
314 ont le bonheur) ne peuvent que nous en détourner. Kierkegaard condamna d’abord les pasteurs qui refusaient le célibat ; puis Luther
315 mais du quomodo. « L’éthique ne commence pas, dit Kierkegaard , dans une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un savoi
316 connues. On sait que l’événement qui devint pour Kierkegaard le point de départ de toute sa réflexion, fut la rupture de ses fianç
317 tageable et indicible, qui s’opposait aux yeux de Kierkegaard à un mariage heureux selon le monde. Ici l’obstacle indispensable à l
318 en pressentir la gravité sans invoquer la foi de Kierkegaard . Selon lui, l’homme fini et pécheur ne saurait entretenir avec son Di
319 , et que l’amour ne trompe jamais l’aimé. Certes, Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa
320 ement de retour de la passion, tel que l’a décrit Kierkegaard . Au sommet de l’ascension spirituelle qu’il nous raconte dans le lang
321 r Dieu. 227. Faut-il aller encore plus loin que Kierkegaard dans le dépassement du « stade éthique » ? Il m’arrive de le pressent
74 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre II. Les origines religieuses du mythe
322 e, il existe un abîme essentiel, ou comme le dira Kierkegaard « une différence qualitative infinie ». Donc point de fusion possible
75 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre VI. Le mythe contre le mariage
323 ans La Justice, l’Amour, le Mariage. En revanche, Kierkegaard discute longuement les catégories de « sensualité » et « sexualité »
76 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
324 fants : aut liberi aut libri disait Nietzsche. Et Kierkegaard a raison plus qu’eux tous, lui qui d’abord exalte la passion, comme é
325 ont le bonheur) ne peuvent que nous en détourner. Kierkegaard condamna d’abord les pasteurs qui refusaient le célibat ; puis Luther
326 mais du quomodo. « L’éthique ne commence pas, dit Kierkegaard , dans une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un savoi
327 connues. On sait que l’événement qui devint pour Kierkegaard le point de départ de toute sa réflexion, fut la rupture de ses fianç
328 tageable et indicible, qui s’opposait aux yeux de Kierkegaard à un mariage heureux selon le monde. Ici l’obstacle indispensable à l
329 en pressentir la gravité sans invoquer la foi de Kierkegaard . Selon lui, l’homme fini et pécheur ne saurait entretenir avec son Di
330 , et que l’amour ne trompe jamais l’aimé. Certes, Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa
331 ement de retour de la passion, tel que l’a décrit Kierkegaard . Au sommet de l’ascension spirituelle qu’il nous raconte dans le lang
332 r Dieu. 209. Faut-il aller encore plus loin que Kierkegaard dans le dépassement du « stade éthique » ? Il m’arrive de le pressent
77 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
333 uer une exigence d’honnêteté qui rappelle si fort Kierkegaard . Gide répugne à paraître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne c
334 eur du geste qui puisse dépasser son sentiment… » Kierkegaard , lui aussi, répétait : je ne suis pas chrétien. Mais c’était par dési
78 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
335 ses aux penseurs du xixe siècle ! Il n’y eut que Kierkegaard et Nietzsche pour protester du fond de leur solitude. Kierkegaard qui
336 ietzsche pour protester du fond de leur solitude. Kierkegaard qui osa écrire ce blasphème contre les préjugés du siècle : « Le plus
79 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
337 ses aux penseurs du xixe siècle ! Il n’y eut que Kierkegaard et Nietzsche pour protester du fond de leur solitude15. Kierkegaard q
338 tzsche pour protester du fond de leur solitude15. Kierkegaard qui osa écrire ce blasphème contre les préjugés du siècle : « Le plus
80 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
339 jourd’hui. Quoi de commun entre un Burckhardt, un Kierkegaard , un Vinet ou un Nietzsche ? Rien, sinon leur mépris pour les idoles b
340 x que les valeurs de bourse et la « prosperity ». Kierkegaard nous décrit le règne de la masse comme celui des lâchetés individuell
81 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
341 jourd’hui. Quoi de commun entre un Burckhardt, un Kierkegaard , un Vinet ou un Nietzsche ? Rien, sinon leur mépris pour les idoles b
342 x que les valeurs de bourse et la « prosperity ». Kierkegaard nous décrit le règne de la masse comme celui des lâchetés individuell
82 1942, La Part du diable. Deuxième partie. Hitler ou l’alibi
343 as su composer une vision moderne du diable. Seul Kierkegaard l’avait peut-être reconnu précisément sous les espèces de l’encre d’i
83 1942, La Part du diable. Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
344 les passions bouillonnent. À quoi pouvait penser Kierkegaard lorsque, dans son petit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il
345 es nos propres découvertes, « vertus » et idéaux. Kierkegaard a compris mieux que quiconque, et avant tous, le principe diabolique
346 at de la création par le travail et la vertu. 9. Kierkegaard . 10. Genèse 3, 8-13. 11. Stendhal. 12. Selon cette conception de l
84 1942, La Part du diable. Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
347 en à perdre. Je pense à cette pureté du cœur dont Kierkegaard aimait à répéter qu’elle consiste « à vouloir une seule chose », et q
85 1942, La Part du diable (1944). Deuxième partie. Hitler ou l’alibi
348 as su composer une vision moderne du diable. Seul Kierkegaard l’avait peut-être reconnu précisément sous les espèces de l’encre d’i
86 1942, La Part du diable (1944). Troisième partie. Le diable démocrate
349 ntraire du sensationnel. 17. Tel que le définit Kierkegaard .
87 1942, La Part du diable (1944). Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
350 les passions bouillonnent. À quoi pouvait penser Kierkegaard lorsque, dans son petit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il
351 es nos propres découvertes, « vertus » et idéaux. Kierkegaard a compris mieux que quiconque, et avant tous, le principe diabolique
352 à rien ? » il me vient à l’esprit ces phrases de Kierkegaard  : « Comment devenir chrétien ? prenez n’importe quelle règle d’action
353 us grand diseur de bonne aventure du siècle. 20. Kierkegaard . 21. Genèse 3, 8-13. 22. Stendhal. 23. Selon cette conception de l
88 1942, La Part du diable (1944). Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
354 en à perdre. Je pense à cette pureté du cœur dont Kierkegaard aimait à répéter qu’elle consiste « à vouloir une seule chose », et q
89 1942, La Part du diable (1982). Deuxième partie. Hitler ou l’alibi
355 as su composer une vision moderne du diable. Seul Kierkegaard l’avait peut-être reconnu précisément sous les espèces de l’encre d’i
90 1942, La Part du diable (1982). Troisième partie. Le diable démocrate
356 ontraire du sensationnel. 19. Tel que le définit Kierkegaard .
91 1942, La Part du diable (1982). Quatrième partie. Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
357 les passions bouillonnent. À quoi pouvait penser Kierkegaard lorsque, dans son petit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il
358 es nos propres découvertes, « vertus » et idéaux. Kierkegaard a compris mieux que quiconque, et avant tous le principe diabolique c
359 à rien ? » il me vient à l’esprit ces phrases de Kierkegaard  : « Comment devenir chrétien ? prenez n’importe quelle règle d’action
360 us grand diseur de bonne aventure du siècle. 22. Kierkegaard . 23. Genèse 3, 8-13. 24. Stendhal. 25. Selon cette conception de l
92 1942, La Part du diable (1982). Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
361 en à perdre. Je pense à cette pureté du cœur dont Kierkegaard aimait à répéter qu’elle consiste « à vouloir une seule chose », et q
93 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable VI : Le mal du siècle : la dépersonnalisation (19 novembre 1943)
362 rd’hui fut donnée vers 1848 par l’écrivain danois Kierkegaard , le penseur capital de notre ère. Voici ce que l’on peut lire dans so
363 les passions bouillonnent. À quoi pouvait penser Kierkegaard lorsque, dans son petit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il
364 uvres — les nôtres à nous, nations démocratiques. Kierkegaard a compris mieux que quiconque et avant tous, le principe diabolique c
365 et non celles de la foule qui n’a pas de mains » ( Kierkegaard ). Reconnaissons ici la vieille tactique, la sempiternelle tactique de
94 1944, Les Personnes du drame. Introduction
366 ue j’ai cherché dans les œuvres d’un Goethe, d’un Kierkegaard , ou d’un Luther, les données « personnelles » dont la mise en tension
367 rrécusable d’un martyre. Telle fut la vocation de Kierkegaard . L’angoisse devant une culpabilité qui lui demeure indéchiffrable, l’
368 multiples. » ⁂ « Un homme d’esprit — lit-on dans Kierkegaard  — disait qu’on pouvait répartir l’humanité en officiers, femmes de ch
369 Hegel, Marx ou Sorel. Au contraire, un Pascal, un Kierkegaard , un Rimbaud agissent bien moins par la vertu de leurs conclusions que
95 1944, Les Personnes du drame. I. Sagesse et folie de la personne — 3. Kierkegaard
370 çant et fit une belle fortune. Et c’est ainsi que Kierkegaard reçut en héritage de son père, après une sévère éducation piétiste, u
371 omplissait sa vocation chrétienne. ⁂ On a comparé Kierkegaard à Nietzsche, à Dostoïevski, à Pascal. Lui-même ne s’est jamais compar
372 charitable, en faveur de l’absolu évangélique. «  Kierkegaard — dit Rudolph Kassner — fut le dernier grand protestant. On ne peut l
373 etits à côté de lui. La question essentielle pour Kierkegaard était : Comment deviendrai-je chrétien ? Seul, un protestant pouvait
374 L’œuvre la plus profonde et la plus originale de Kierkegaard est son Concept de l’angoisse, auquel on ne peut trouver d’analogie q
375 ne peut trouver d’analogie que chez Dostoïevski. Kierkegaard , d’ailleurs, ne peut être placé qu’à côté du poète russe. Tous deux m
376 ourd’hui le développement promis à l’influence de Kierkegaard sur notre temps, qui le redécouvre après cent ans. Ce qui est sûr, c’
377 ême, personne ne parviendra jamais à « utiliser » Kierkegaard pour des fins politiques et temporelles. Il se dresse au seuil de l’é
378 anement puissant et le message d’amour meurtri de Kierkegaard traversent notre âge comme cette pierre et ce mot gravé, qui ne cesse
379 rnité. Trois rapsodies sur des thèmes empruntés à Kierkegaard ILa pureté de Kierkegaard La plupart des gens vivent dans une c
380 s thèmes empruntés à Kierkegaard ILa pureté de Kierkegaard La plupart des gens vivent dans une confusion impensable, et n’en
381 t l’accomplissement de sa foi, tel fut le sort de Kierkegaard , son incommensurable grandeur. Un acharnement sans pareil à forcer l’
382 ent « résolue » par cette mort. Le premier est de Kierkegaard  : « Forcer les hommes à être attentifs et à juger, c’est exactement p
383 ument dans le journal de l’hôpital où vint mourir Kierkegaard . Un interne a transcrit les déclarations du malade : « Il tient sa ma
384 et il refuse cette capitulation. On n’étudie pas Kierkegaard , on l’attrape comme une maladie. Cet homme secrète un poison salutair
385 n dans la passion de l’absolu chrétien, mais seul Kierkegaard en est mort. Une pureté presque inhumaine, voilà ce qui définit sa gr
386 , celle des chrétiens, ou qui se disent tels, que Kierkegaard dégagera finalement la seule définition du sérieux absolu. « Le chri
387 ans ce temps n’est pas sérieuse : elle se limite. Kierkegaard la déconsidère par l’ironie de l’éternité. Car en effet, l’éternité e
388 de haïr le temps — c’est là son dépit amoureux — Kierkegaard peut enfin parler avec ce sérieux infini dont le seul Nietzsche, dans
389 autre principe d’unité n’existe, au sens actif où Kierkegaard emploie ce mot. Si l’on ne croit pas en Dieu, c’est-à-dire si l’on ne
390 forme originelle et dernière du tu, on pense que Kierkegaard est l’anarchiste pur, l’individu fou, l’isolé. Mais l’homme justement
391 responsabilité : c’est là l’héroïsme chrétien… » Kierkegaard ajoute aussitôt : « … et avouons-le, sa rareté probable. » Car tout c
392 urtant pas être tous des martyrs ! » — Réponse de Kierkegaard  : « Ne vaudrait-il pas mieux que chacun dise pour soi-même : je ne le
393 is le martyre à son seul Juge. IIL’acte selon Kierkegaard « Toute mon activité d’auteur, nous dit Kierkegaard, se rapporte à
394 egaard « Toute mon activité d’auteur, nous dit Kierkegaard , se rapporte à ce seul problème : comment devenir chrétien. » Car on
395 endant que les hommes les frappent sur la bouche. Kierkegaard fut de ces croyants dont la vocation prophétique, pareille à celle de
396 uer la joie qui naît de l’acte de la foi. Lorsque Kierkegaard écrivit son traité de la Maladie mortelle 40, il venait justement de
397 ue. Il faut noter ici un trait bien remarquable : Kierkegaard a très peu parlé de vocation42. C’est qu’il parle sa vocation et ne s
398 on fait profession de défendre ? La biographie de Kierkegaard va nous l’apprendre. On commencera par mettre en doute son sérieux :
399 ra par mettre en doute son sérieux : « Qui est le docteur Søren Kierkegaard  ? C’est l’homme dépourvu de sérieux » lit-on dans un journal du temps
400 on sait bien où l’on va. À quoi tend la pensée de Kierkegaard  ? Contre la presse et l’opinion publique, il proteste en faveur de ce
401 se peut, si pourtant Dieu le veut. L’exigence de Kierkegaard se limite à l’instant du choix, où l’homme s’engage « en vertu de l’a
402 ns sa plénitude la primauté de l’acte spirituel : Kierkegaard . Le grand mal de l’époque, et la terreur que commencent d’y semer no
403 nts de notre époque, la vérité de l’anathème dont Kierkegaard salua leur naissance. Nous nous tournons vers ce prophète de nos malh
404 l’esprit parmi nous ? Si l’Opinion publique a tué Kierkegaard , elle n’a pas eu de prise sur les sarcasmes dont il l’a flétrie, plus
405 eparaître les traits ironiques du grand visage de Kierkegaard , il me vient à l’esprit une image dont le burlesque n’aurait pas dépl
406 e autour de cette angoissante mimique. Le rire de Kierkegaard sur notre temps ! Dans un monde où règne la masse, règne aussi le sér
407 nal effraie bien plus que les abîmes de son âme —  Kierkegaard en décrit « le comique infini ». Il faut risquer cette expression : l
408 ien moyen de ce temps ? C’est ici que l’ironie de Kierkegaard tourne son aiguillon contre le monde chrétien, contre le monde qui se
409 ux ; tous en seront… Deux questions — dit encore Kierkegaard  — témoignent de l’esprit : 1) ce qu’on nous prêche, est-ce possible ?
410 nne ne rit.50 C’est alors que paraît le rire de Kierkegaard . Ce n’est pas le rire d’un Molière : Molière fait rire la foule aux d
411 t rire la foule aux dépens de l’extravagant. Mais Kierkegaard rit tout seul de la foule, de son sérieux théâtral et fervent, et de
412 igmatique d’un Dostoïevski. Ici tout le visage de Kierkegaard se recompose. Et l’on voit que son rire n’est rien que la douleur du
413 a réalité chrétienne de l’homme. Le solitaire que Kierkegaard appelle, c’est l’homme isolé devant son Dieu. Mais comment cela se po
414 e — dans la mesure où sa vocation le dépasse ? Si Kierkegaard condamne la foule, ce n’est point qu’il la craigne, ou qu’il craigne
415 nsée des hommes de ce temps. Le génie réaliste de Kierkegaard a su la dénoncer au plus intime de l’existence individuelle. Chaque f
416  une théologie de la dégradation. L’opposition de Kierkegaard et de Hegel trouve ici son sens à la fois le plus profond et le plus
417 mment lui échapper ? Qui l’a tenté vraiment, sauf Kierkegaard , seul à sa taille ? Les uns fuient en avant, et les autres dans le pa
418 en affranchir sera d’en revoir l’origine. » Seul, Kierkegaard sait nous la désigner : elle est dans le refus moderne de cette « cat
419 action, qui l’abandonne aux lois de l’Évolution. Kierkegaard au contraire nous répète : La subjectivité est la vérité. La liberté,
420 fection, je puis rêver ma vocation et ses périls… Kierkegaard nous attend au réveil. Il nous saisit à ce moment précis où tous les
421 vit en lui. C’est dans ce sens que la formule de Kierkegaard est vraie. Cette sujétion totale est seule active. Elle est aussi pré
422 nversant ce rapport, il me resterait à montrer de Kierkegaard que sa « catégorie du solitaire » est le seul fondement pratique d’un
423 et son risque absolu, ce qu’est la solitude dont Kierkegaard a témoigné, il ne paraît plus nécessaire de réfuter les objections du
424 ections du « sens social ». Plusieurs ouvrages de Kierkegaard portent cette dédicace fameuse : Au solitaire, que j’appelle avec joi
425 ppelle avec joie et reconnaissance : mon lecteur. Kierkegaard savait bien que lorsqu’on parle à tous ou contre tous, chacun croit q
426 au solitaire de son angoisse, c’est de la mienne. Kierkegaard s’adresse au chrétien comme au seul responsable parmi nous. Il sait b
427 ut être l’impossible : il faut être le solitaire. Kierkegaard peut-il nous aider ? Ou bien seulement nous a-t-il délivrés de nos de
428 nsolation. 19. Alleluia : Louez l’Éternel ! —  Kierkegaard avait aussi noté, peu de jours auparavant : « Il n’y a pas eu, durant
429 mblance n’est que formelle. Le temps dont souffre Kierkegaard est engendré par l’angoisse du pécheur, tandis que le temps de Schope
430 aliste, une nostalgie. C’est pourquoi le temps de Kierkegaard peut connaître une rédemption par l’acte, quand celui de Schopenhauer
431 re de Traité du désespoir. C’est une laïcisation. Kierkegaard se rapportait de la façon la plus précise à Jean XI.4. 41. Richtet
96 1944, Les Personnes du drame. I. Sagesse et folie de la personne — 4. Franz Kafka, ou l’aveu de la réalité
432 sychologie de l’angoisse s’inspire visiblement de Kierkegaard , qu’il fut l’un des premiers à découvrir au xxe siècle. D’autre part
433 me ne peut en sortir par lui-même. Il y a, disait Kierkegaard , « une différence qualitative infinie entre Dieu et l’homme », de tel
434 spirituel que l’on retrouve en toute conversion. Kierkegaard l’a décrit dialectiquement, du point de vue d’un croyant-malgré-tout.
435 de l’allégorie : j’en vois la clé dans l’œuvre de Kierkegaard . Les messages reçus du Château ont tous les caractères de cet autre m
436 tères de cet autre message qu’est la Bible, selon Kierkegaard  : il sera toujours loisible de douter de leur authenticité, on ignore
437 jeune fille, illustre une situation analysée par Kierkegaard dans Crainte et Tremblement : la suspension de l’éthique par Dieu lui
438 s par les fonctionnaires rappellent encore ce que Kierkegaard dit les contradictions de la Bible : nécessaires pour ménager la libe
439 on pas de l’amour accepté. Le « saut » dont parle Kierkegaard est constamment imaginé, mais jamais fait. Il n’y a pas de fait accom
440 fond d’absurdité. III« K. » Entre la folie de Kierkegaard et la sagesse de Goethe Il semble bien que le Château, roman posth
441 oluer ou plutôt osciller, en toute conscience, de Kierkegaard à Goethe ? Ces deux noms ne désignent-ils pas les pôles de la tension
442 qu’il soit donné de vivre à un Occidental ? Oui, Kierkegaard et Goethe sont, à mes yeux, les plus géniales personnifications d’une
443 éciproquement avec violence, et même avec dégoût. Kierkegaard n’avait pas assez de sarcasmes pour la sagesse solennelle du ministre
444 sens dernier. Et en effet, l’Absurde dont parlait Kierkegaard , en connaissance de cause révélée, — le péché — n’est chez Kafka qu’u
445 ance en la Nature. ⁂ Le chevalier de la foi, chez Kierkegaard , exécutait sans cesse le « saut » dans l’absolu, ou dans l’absurde, m
446 nous autoriserait à distinguer chez Goethe, chez Kierkegaard et chez Kafka le rôle possible de la foi. Et certes, je ne les ai con
447 ent des Entretiens de Goethe, ou de l’opuscule de Kierkegaard sur son activité d’auteur. Si donc nous fûmes parfois tentés d’infére
448 ifiante, cette prédisposition physiologique. 58. Kierkegaard est revenu maintes fois sur cette idée : que la Bible doit être lue c
449 in de compte, Kafka reste beaucoup plus proche de Kierkegaard que de Goethe. 61. Et je ne parle même pas du philistin, incapable d
97 1944, Les Personnes du drame. II. Liberté et fatum — 5. Luther et la liberté de la personne
450 tout à tout instant. C’est là la santé de la foi. Kierkegaard . La Conscience moderne. — Selon Luther, nous n’avons aucune libert
98 1944, Les Personnes du drame. III. Sincérité et authenticité — 6. Le Journal d’André Gide
451 uer une exigence d’honnêteté qui rappelle parfois Kierkegaard . Gide répugne à paraître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne c
452 eur du geste qui puisse dépasser son sentiment… » Kierkegaard , lui aussi, répétait : je ne suis pas chrétien. Mais c’était par dési
99 1944, Les Personnes du drame. IV. Une maladie de la personne — 8. Le romantisme allemand
453 ns collectives du romantisme antipersonnaliste Kierkegaard critiquait son temps au nom de la foi du Solitaire, réalité fondament
100 1946, Articles divers (1946-1948). Théologie et littérature (1946)
454 es, et par suite ne leur donnait rien. Exemple : Kierkegaard . Il ne fut pas un théologien au sens strict, mais toute son œuvre man