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regards ! Tire-toi de tes ombres… » Paul Valéry.
Stéphane
est maniaque, comme tous les jeunes gens de sa génération. Seulement
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le monde parce qu’il n’est pas encore quelqu’un,
Stéphane
cherche à savoir ce qu’il est. C’est une autre manie de sa génération
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ce — essayez ! — ne tarde pas à devenir obsédant.
Stéphane
passe des heures entières à se regarder dans les yeux. Il varie sur s
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or flamboyant de glaces. À chaque pas, on offre à
Stéphane
sa tête, son portrait en pied. Il se voit dans l’acte de se raser, de
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: la personne se dissout dans l’eau des miroirs.
Stéphane
est en train de se perdre pour avoir voulu se constater. Va-t-il déco
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’il se traduit par la négation de l’invérifiable.
Stéphane
n’a pas eu confiance. Or la personnalité est un acte de foi : Stéphan
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onfiance. Or la personnalité est un acte de foi :
Stéphane
ne sait plus ce qu’il est. Semblablement, il ne sait plus aimer. (Ces
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tes lui échappe, qu’il y voie une de ces marques.
Stéphane
a oublié jusqu’au mot de prière. Orphée perd Eurydice par scepticism
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aciale de l’évidence. Un jour, à propos de rien,
Stéphane
pense avec fièvre : « Il faudrait briser tous les miroirs. Alors tu t
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er filet d’eau vive qui perce le sol aride : mais
Stéphane
n’entend pas encore gronder les eaux profondes. Le désir de s’hypnoti
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ces yeux, mais comme on meurt dans une naissance.
Stéphane
naît à l’amour et à lui-même conjointement. Plusieurs ivresses l’ont
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» se conjuraient pour abaisser tous les regards.
Stéphane
rendu à la santé écrivait : « Ton visage me cache tous les miroirs »