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ectiquement à l’aide de Marx, ou de Lénine, ou de
Staline
, mais dite, et sans retour, et de cette manière-là, par la révolte et
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a génétique selon Lyssenko, la linguistique selon
Staline
, ou l’histoire selon les prochains aveux de Beria ! Les arts peuvent,
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a souvent noté que les dictateurs, de Napoléon à
Staline
, en passant par Hitler, viennent des confins de la patrie qu’ils domi
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essé d’être redoutable, puisque, après la mort de
Staline
, elle a cessé d’être une vraie dictature. Ce fait est établi par les
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olkhozes ; de l’accusation contre les médecins de
Staline
à leur réhabilitation. On sent qu’il s’agit là d’une nécessité organi
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t de se demander : « Khrouchtchev est-il un autre
Staline
? » Et de répondre : « Très évidemment non. C’est un personnage agres
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et tout à fait extraverti. » Tout le contraire de
Staline
, comme on voit. En 1927, M. Bevan écrivait dans son journal intime :
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27, M. Bevan écrivait dans son journal intime : «
Staline
est-il un autre Lénine ? Très évidemment non. » Et il avait raison. H
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de très sanglants : Napoléon, Hitler, Mussolini,
Staline
. Ces tyrans n’ont été abattus que par la guerre ou par la mort. Et la
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toute une série de points remarquables : mort de
Staline
, liquidation de Beria, affirmation du pouvoir collégial, dégel, excus
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nti et les pro-communistes privés de la figure de
Staline
? Enfin, quelles sont les « contradictions » majeures qui menacent d’
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e passe pas. 1. Les circonstances de la mort de
Staline
ne sont pas encore éclaircies. K. n’ignore pas les bruits qui circule
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ans son rapport. 2. K. limite ses attaques contre
Staline
à ce qui s’est passé depuis 1934, et seulement aux dépens des « bons
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is ou américain, prodiguées par les procureurs de
Staline
. Mais il omet de rappeler que l’acte d’accusation publié au lendemain
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a Place Rouge. 9. K. justifie sa servilité envers
Staline
en invoquant les risques qu’il courait. C’est justifier Vichy et, du
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angeant seulement les photos. Lénine, substitué à
Staline
, ne serait-il pas une « personnalité » ? Et son mausolée de la Place
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ntenir à tout prix. Sacrifier post mortem le seul
Staline
, ce n’est rien sacrifier du tout, mais c’est détourner l’attention du
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raie condition des crimes que l’on impute au seul
Staline
. Or la direction collégiale n’est que la continuation par d’autres mo
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d’autres moyens (ou les mêmes) de la dictature de
Staline
. Elle pourrait se justifier au nom du même prétexte : la dictature du
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dogme intangible du marxisme. Mais les crimes de
Staline
illustraient trop clairement les vices de tout système dictatorial. Q
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u’a fait le rapport de K. Au sujet de la folie de
Staline
, K. recourt au même procédé de mystification ou de camouflage. Rien n
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il au temps d’Hitler, qui était aussi le temps de
Staline
. Et que la dictature se dise collégiale ou s’avoue personnelle n’y ch
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avoue personnelle n’y change rien46. K. dénonçant
Staline
au nom de ses créatures — et des seules que Staline ait épargnées — n
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aline au nom de ses créatures — et des seules que
Staline
ait épargnées — ne donne aucune indication quelconque et moins encore
25
e simple figure de langage : elle n’a jamais gêné
Staline
lui-même47. « Dictature du Prolétariat » est une autre figure de lang
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n place. Enfin, le dernier carré des complices de
Staline
, moyennant un crachat sur sa tombe, reste en place. C’est ainsi qu’on
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en d’autres problèmes. Au lendemain de la mort de
Staline
, que pouvaient-ils donc faire, sinon ce qu’ils ont fait ? — Bien des
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tout ce qui permet de le condamner. Qui a tué
Staline
? Tout cela tendrait-il à prouver qu’il n’y a pas eu « déstalinisa
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lumière ce qu’il tend à cacher. Il est clair que
Staline
est renié. Mais il est non moins clair que les méthodes et les procéd
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vrai point de départ. K. s’est tu sur la mort de
Staline
. Or, selon qu’il s’agit d’un meurtre concerté, ou d’une disparition p
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ore se porter aussi bien que ceux qui ont liquidé
Staline
; ou qu’au contraire, le dépassement du « stalinisme » s’est bien rée
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entraînant au moment voulu la mort naturelle d’un
Staline
qui se trouvait avoir fait son temps. La seconde hypothèse est celle
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ils ont eu des postes et des charges du vivant de
Staline
; mais faut-il en conclure que ce sont d’enragés staliniens qui se lé
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s eurent « des postes et des charges du vivant de
Staline
». (Il serait difficile de le nier.) Ils étaient donc les hommes du s
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Sartre n’approuvait pas ? L’action personnelle de
Staline
, en tant que distincte du stalinisme nécessaire ? Ne serait-il pas pl
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ire ? Non, car tout se compliquerait aussitôt. Si
Staline
et le stalinisme n’étaient pas une seule et même chose, l’un pouvait
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il, « par une progression savante… dès la mort de
Staline
»). Il est hors de question que Staline se soit « supprimé lui-même »
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a mort de Staline »). Il est hors de question que
Staline
se soit « supprimé lui-même ». A-t-il donc été tué par le mouvement d
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érieux : la seule vérité bien certaine, c’est que
Staline
est mort et que, trois ans plus tard, ses successeurs ont jugé nécess
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té comme système défini, en dehors de l’action de
Staline
; rien ne prouve que l’action de Staline ait été une phase « nécessai
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ction de Staline ; rien ne prouve que l’action de
Staline
ait été une phase « nécessaire » (voulue par le mouvement de l’Histoi
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évisme ; rien ne prouve donc que l’élimination de
Staline
par ses favoris inaugure une période nécessairement nouvelle du commu
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uvé lesdits acteurs quand ils faisaient le jeu de
Staline
, et les approuvent encore quand ils disent ne plus le faire. Je pense
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ent ne plus le faire. Je pense, au contraire, que
Staline
a été brutalement liquidé par l’action beaucoup moins calculée que pa
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e certains des « excès » clairement démentiels de
Staline
, aucune de ses méthodes fondamentales, lesquelles étaient et restent
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tature ; que le « stalinisme », si on en défalque
Staline
, n’était rien d’autre que le bolchévisme, lequel dure, comme on le vo
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on le voit, sous l’administration des hommes que
Staline
a formés ; et qu’enfin le seul grand changement produit par la mort d
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les camps ; je prends K. et son groupe, je laisse
Staline
; je prends les idéaux, je laisse les faits.) Ce que prétendent laiss
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non consulté) suppose la dictature, et K. suppose
Staline
, qui l’a fait. Dans un système totalitaire, par définition tout se ti
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isque, en effet, ils justifiaient toute action de
Staline
en tant que seul juge de la Ligne et porteur du mouvement de l’Histoi
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examen critique des faits connus de tous : 1. que
Staline
était un fou cruel et rusé (le « Caligula du Kremlin », écrivaient Pr
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de la déclencher) n’avait pas été gagnée grâce à
Staline
, au contraire, ni même grâce au marxisme-léninisme ; 3. que Staline g
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ire, ni même grâce au marxisme-léninisme ; 3. que
Staline
glorifié, en gros et en détail, par tous les communistes du monde ent
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4. que la destruction de millions de koulaks par
Staline
au nom du progrès, était aussi monstrueuse que celle de millions de j
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és depuis trente ans soit (s’il fallait en croire
Staline
) par une majorité de traîtres et d’espions au service du capitalisme,
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et K. le confirme) par une minorité de scélérats,
Staline
en tête, dont la plupart des créatures sont encore au pouvoir en URSS
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t de la doctrine marxiste-léniniste, incarnée par
Staline
pendant trente ans ; la contre-épreuve d’un tel jugement étant fourni
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choses ne sont plus niées (les camps, la folie de
Staline
, son incapacité militaire, sa politique « erronée », ses falsificatio
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s russes et le vôtre aient changé. Répéter contre
Staline
et Beria ce qu’ils disaient contre Trotski, Kamenev ou Toukhatchevski
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. Justification erronée : les moyens employés par
Staline
, qui fut pendant tout le temps de notre débat l’incarnation incontest
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e du communisme, n’étaient pas ceux de la fin que
Staline
alléguait, ni dans le fait (comme nous le disions alors) ni même dans
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plement le jeu des camps. C’était faire le jeu de
Staline
, fauteur et pourvoyeur des camps. (Mais il n’y avait pas de camps !,
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nationalisme ; de voir dans Jaspers un nazi, dans
Staline
un penseur, et dans Stil quelque chose ; enfin de situer « à gauche »
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jour au lendemain tout le mal qui s’est fait sous
Staline
à un « culte de l’homme » qu’on se bornait à nier, mais qu’il faut à
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n’avoir vraiment pas pu crier au fou du vivant de
Staline
… Ainsi K. bat sa coulpe sur les joues de Thorez, de Duclos et de Togl
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it qu’on se déclare autonome en reniant le nom de
Staline
, mais qu’on se montre obéissant, d’une manière spontanée, aux plans r
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Jusqu’à la veille du rapport, en effet, dire que
Staline
était le génial Père des peuples était « vrai » au nom de l’Histoire,
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ls m’ont l’air encore plus menteurs en critiquant
Staline
par ordre, qu’en le traitant de génial bienfaiteur des prolétaires du
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et nécessairement raison, qu’il soit incarné par
Staline
comme hier, ou par K. et son groupe comme aujourd’hui, sauf qu’on rec
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onnaît « spontanément » qu’à partir d’aujourd’hui
Staline
se trompait hier, en même temps qu’on suggère que K. peut se tromper.
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. Car ou bien tout se défait ; ou les « crimes de
Staline
» apparaissent comme le fait du système tout entier. Une analyse mar
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tout entier. Une analyse marxiste des crimes de
Staline
est-elle possible ? — Répudier, comme le font nos PC, les « actes d’a
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font nos PC, les « actes d’arbitraire reprochés à
Staline
», ce n’est pas encore expliquer ni pourquoi ni comment il a pu les c
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si elle reste orthodoxe, devrait montrer soit que
Staline
n’a jamais rien fait par lui-même — ce qui aurait pour effet de le ré
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ur. Des poèmes comme ceux d’Aragon à la gloire de
Staline
(il rend les peuples féconds !) n’ont jamais fait de mal qu’à leur au
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ent que notre Parti ait jamais eus… » Discours de
Staline
au XVe Congrès du Parti, en 1927. 48. Les Temps modernes, n° 123, p
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insi que K. ne cesse de le répéter, à la suite de
Staline
et de Lénine. 50. Exemples récents : dans Preuves, n° 64, F. Fejtö e
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utors du Kremlin. Remarques sur la liquidation de
Staline
par les siens », Preuves, Paris, n° 66, août 1956, p. 3-16.
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z trouve donc l’URSS hésitante. Depuis la mort de
Staline
, elle tendait à s’ouvrir au commerce, à la liberté des échanges, au p
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suicidé dans la débâcle, Mussolini a été fusillé,
Staline
et Beria liquidés, Perón chassé — et les autres chancellent. Toutes l
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tait à porter cette erreur au pire. Or, Hitler et
Staline
n’ont fait en réalité que pousser l’utopie démocratique à ses conséqu
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ration fatale. Après avoir craché sur la tombe de
Staline
, les Joyeux Butors du Kremlin ont inauguré le nouveau cours : à la li
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nt décidé, ce jour-là, de donner les manchettes à
Staline
, questionné sur la paix — il est pour — par quelque journaliste améri
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étant chrétien, ne saurait être un dictateur à la
Staline
, seul porteur du Sens de l’Histoire, maître des âmes et des réflexes.
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ue le chef veut servir. Les crimes d’Hitler et de
Staline
étaient légitimés, bien au contraire, par la doctrine que proclamaien
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out en le poussant à étudier la biographie de feu
Staline
— celui que vous remerciez d’avoir sauvé la France et réconforté le p
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et risibles… Si l’on songe au Führer, au Duce, à
Staline
, il devient évident que Khrouchtchev est une créature intermédiaire e
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dégel » et les « révélations » du XXe Congrès sur
Staline
(réglant le compte de Jdanov en passant). Il y eut l’Octobre de Polog
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nclus : « OK ! Lors du prochain Congrès européen,
Staline
, qui est plus fort que vous, enverra cinquante délégués ! Et l’Europe