1
our tous, tous pour un ! Ainsi, dès l’origine, la
Suisse
s’affirme-t-elle comme la gardienne du secret de l’Europe, de sa vrai
2
la conscience impérieuse des raisons d’être de la
Suisse
n’a été, comme elle l’est aujourd’hui, une condition vitale de notre
3
s à développer la conscience démocratique au sens
suisse
de leurs adhérents : on revient au fédéralisme tel que nous sommes ch
4
u’indiquer la ligne générale. Notre force, à nous
Suisses
fédérés, n’est pas dans le nationalisme ! Nous ne sommes pas une nati
5
ent et ruinent notre grandeur et notre espoir. La
Suisse
n’a pas de pires ennemis. Ce n’est pas une armée motorisée qui nous s
6
ur la perfectionner au maximum. Ce qui sauvera la
Suisse
, c’est la conscience de son destin européen. C’est notre effort pour
7
des peuples d’Occident. Notre seul espoir, à nous
Suisses
, c’est de rester et de devenir de mieux en mieux le seul espoir de l’
8
Neuburger comme disent, avec effroi, les journaux
suisses
allemands ! Certain « curieux » hebdomadaire romand crut devoir décla
9
s ancêtres. Et il se peut que de nos jours, où la
Suisse
apparaît de plus en plus comme le symbole d’une Europe à venir, fédér
10
écisément dans la ligne d’une vocation d’écrivain
suisse
. Il faut de tout pour faire une Suisse, surtout dans le plan de la cu
11
d’écrivain suisse. Il faut de tout pour faire une
Suisse
, surtout dans le plan de la culture. Il faut d’abord des hommes comme
12
abord des hommes comme Ramuz, qui représentent la
Suisse
en soi, j’entends la Suisse dans la réalité vivante d’un de ses canto
13
, qui représentent la Suisse en soi, j’entends la
Suisse
dans la réalité vivante d’un de ses cantons ; des hommes qui, à force
14
s hommes qui essaient de représenter l’idée de la
Suisse
au regard de l’Europe ; des hommes qui soient des Suisses par cela mê
15
au regard de l’Europe ; des hommes qui soient des
Suisses
par cela même qu’ils essaient d’être des Européens. C’est dans cette
16
succès qu’à la seule condition de garder avec la
Suisse
réelle les liens les plus étroits. Que votre générosité ait contribué
17
tée à l’Exposition de Zurich et offerte au public
suisse
par le canton de Neuchâtel. Il y a quelque chose de profondément émou
18
ans ce don : un canton offre à son pays une œuvre
suisse
, faite par un des musiciens les plus célèbres de son temps — suisse,
19
un des musiciens les plus célèbres de son temps —
suisse
, ne l’oublions pas — et par un des écrivains les plus intelligents de
20
, mis en musique par Arthur Honegger », La Patrie
suisse
, Genève, n° 27, 8 juillet 1939, p. 855. Propos recueillis par F. Gigo
21
t qui n’est pas des moindres. Ce fils de la libre
Suisse
, qui a hérité de la conscience et du sérieux de ceux de sa race, qui
22
las domine les temps. Elle vit encore au cœur des
Suisses
. Elle est encore le grand symbole de notre Confédération et de sa mis
23
ujet, et je défiais quiconque d’en trouver un, en
Suisse
, qui fût de taille à occuper l’énorme scène dont j’avais vu les plans
24
t plus un souvenir de manuel, c’est le Munich des
Suisses
, c’est l’éternel miracle du don de la paix, toujours immérité… Au mat
25
te. Joignons alors notre prière à celle du peuple
suisse
, invoquant du fond des vallées l’intervention de Nicolas : Parmi nou
26
, c’est parce qu’ils n’ont pas su, comme nous les
Suisses
, se fédérer progressivement au lieu de s’unifier brutalement. Oui, ce
27
est faite, attestée par le sang, que la solution
suisse
et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque l’autre abou
28
ez loin. … Ne serait-ce pas notre rôle actuel, en
Suisse
, de maintenir cette tradition du romantisme et des féconds loisirs qu
29
ns ; deux républiques démocratiques seulement, la
Suisse
et la France ; et enfin trois semi-dictatures : Pologne, Hongrie et P
30
ments lyriques sur les ossements sacrés des héros
suisses
, sachons reconnaître les premières racines de quelque chose qu’il ne
31
onde cette défense spirituelle sur la notion de «
Suisse
chrétienne », défions-nous d’un certain enthousiasme qui nous ferait
32
nfusion du temporel et du spirituel. Parler d’une
Suisse
chrétienne quand beaucoup de Suisses sont incroyants, cela mène tout
33
Parler d’une Suisse chrétienne quand beaucoup de
Suisses
sont incroyants, cela mène tout simplement, dans la pratique, à l’uti
34
’est-à-dire au césaropapisme. Si le mot d’ordre «
Suisse
chrétienne » doit être lancé, ce ne peut être que par l’Église seule,
35
on par un parti, et non par l’État fédéral. Une «
Suisse
chrétienne », ce serait une Suisse dont les citoyens seraient chrétie
36
fédéral. Une « Suisse chrétienne », ce serait une
Suisse
dont les citoyens seraient chrétiens. En attendant, sachons maintenir
37
Le théâtre communautaire en
Suisse
(1939)r La Suisse est sans doute le pays où l’on joue le plus de t
38
Le théâtre communautaire en Suisse (1939)r La
Suisse
est sans doute le pays où l’on joue le plus de théâtre. Serait-ce que
39
oral est de beaucoup le plus facile à recruter en
Suisse
, et particulièrement dans le canton de Neuchâtel, qui m’a demandé d’é
40
e concert avec le chœur d’enfants : ce seront les
Suisses
et les enfants de Nicolas. Enfin un petit chœur caché derrière le deg
41
e, Nicolas sacrifie sa solitude pour le salut des
Suisses
: il descend du plan 3 au plan 2. Deux mots à propos de la musique. O
42
à propos de la musique. On a défini le Festspiel
suisse
comme résultant de la conjonction du cortège et de la cantate (voir l
43
ssant article d’Édouard Combe sur le Festspiel en
Suisse
, dans La Suisse qui chante, 1932). Cette formule me paraît plus colle
44
Édouard Combe sur le Festspiel en Suisse, dans La
Suisse
qui chante, 1932). Cette formule me paraît plus collectiviste que com
45
gage de notre effort : nulle part, ailleurs qu’en
Suisse
, il n’eût été possible d’imaginer et de réaliser un spectacle de cett
46
ndre populaire. Ce sont les conditions proprement
suisses
, et plus précisément fédéralistes, de ce théâtre communautaire qu’il
47
e notre scène. r. « Le théâtre communautaire en
Suisse
», La Suisse vue à travers l’Exposition nationale, Zurich, Atlantis V
48
. r. « Le théâtre communautaire en Suisse », La
Suisse
vue à travers l’Exposition nationale, Zurich, Atlantis Verlag, vol. I
49
Les
Suisses
sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)u La Sui
50
Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la
Suisse
? (20 janvier 1940)u La Suisse est neutre. La Suisse est belle. On
51
hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)u La
Suisse
est neutre. La Suisse est belle. On a fait avec cela beaucoup de litt
52
? (20 janvier 1940)u La Suisse est neutre. La
Suisse
est belle. On a fait avec cela beaucoup de littérature de manuels, —
53
ental — comme privilèges de droit divin du peuple
suisse
— soit d’un point de vue purement utilitaire ou touristique. C’est-à-
54
hélas, ont pu confondre avec l’esprit même de la
Suisse
, « peuple d’instituteurs et d’hôteliers », comme chacun sait… Qu’on y
55
r vraiment, nous ne sommes pour rien, nous autres
Suisses
du xxe siècle, dans notre histoire et notre géographie. Ensuite, si
56
misérable… Eh bien, je ne dis pas que le peuple
suisse
représente dans son ensemble « la posture la plus misérable de l’homm
57
et qui oublie qu’on peut aussi l’y comparer. Être
Suisse
, ce n’est pas un « filon ». C’est plutôt une « mission spéciale ». Il
58
r les glaciers. En avant donc, pour mériter cette
Suisse
qui nous fut donnée ! u. « Les Suisses sont-ils “à la hauteur” de l
59
ter cette Suisse qui nous fut donnée ! u. « Les
Suisses
sont-ils “à la hauteur” de la Suisse ? », La Coopération, Bâle, n° 3,
60
u. « Les Suisses sont-ils “à la hauteur” de la
Suisse
? », La Coopération, Bâle, n° 3, 20 janvier 1940, p. 1.
61
ommes civils ou mobilisés, aux quatre coins de la
Suisse
, qui voudraient travailler pour leur pays, qui sont pleins de projets
62
ne une passion égalitaire (inconnue de l’ancienne
Suisse
) qui a pour effet de déprimer l’initiative originale, les vocations t
63
», de prétentieux ou d’excité. Certain sentiment
suisse
répugne à tout ce qui lui paraît vouloir se distinguer, dans n’import
64
La
Suisse
que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février
65
e rien n’arrête : elles nous demandent à nous les
Suisses
, si nous avons encore une raison d’être, si nous osons encore le proc
66
e notre sol n’appartienne qu’à nous seuls, à nous
Suisses
. Elles nous demandent quelle est la Suisse que nous sommes décidés à
67
nous Suisses. Elles nous demandent quelle est la
Suisse
que nous sommes décidés à défendre. Voilà le défi que nous adresse l’
68
vons fait serment, le 2 septembre, de défendre la
Suisse
jusqu’à la mort. Eh bien, il serait fou de mourir pour une Suisse don
69
a mort. Eh bien, il serait fou de mourir pour une
Suisse
dont nous ne serions pas sûrs qu’elle a le droit et le devoir d’exist
70
ne conscience sérieuse des raisons de vivre de la
Suisse
, et de nos raisons de vivre en tant que Suisses. Il nous faut tout d
71
la Suisse, et de nos raisons de vivre en tant que
Suisses
. Il nous faut tout d’abord écarter un certain nombre de fausses rais
72
pour en dégager enfin la vocation concrète de la
Suisse
. 5. Voir La Coopération du 20 janvier. v. « La Suisse que nous de
73
5. Voir La Coopération du 20 janvier. v. « La
Suisse
que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête », La Coopér
74
La
Suisse
que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)w
75
d’être et de penser. Un jour, écrit Goethe, les
Suisses
se délivrèrent d’un tyran. Ils purent se croire libres un moment : ma
76
aristocrates ? Sommes-nous bien certains que les
Suisses
sont, plus que d’autres, libérés des préjugés bourgeois ? Sommes-nous
77
courage de le reconnaître en toute franchise : la
Suisse
actuelle est un pays où l’on a peu de « véritable » liberté d’esprit.
78
dans notre histoire. C’est parce que les premiers
Suisses
avaient la passion de leurs libertés sociales, civiles et quotidienne
79
ibérer du joug autrichien. Et c’est parce que les
Suisses
du xviiie siècle ne jouissaient plus d’une véritable liberté intérie
80
ci ce que j’entends par la paresse d’esprit : les
Suisses
jouissent d’une instruction publique remarquable, mais ils ont la plu
81
, comme on l’a peut-être trop dit. Autrefois, les
Suisses
se méfiaient des personnalités trop affichées, parce qu’ils craignaie
82
ique dans l’effacement volontaire des plus grands
Suisses
de ce temps-là. Mais aujourd’hui, l’égalitarisme hérité du xixe sièc
83
a longtemps, tout au haut de la pente… w. « La
Suisse
que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? », La Coopération
84
La
Suisse
que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (
85
e la nécessité n’est guère valable que pour nous,
Suisses
. Nos voisins n’ont aucune raison d’en tenir compte, bien au contraire
86
orcent. Et certes, aux yeux d’un chrétien et d’un
Suisse
, les traités ne seront jamais de simples chiffons de papier ! La Conf
87
ligérantes de ne point utiliser le passage par la
Suisse
, qui les découvrirait sur leur flanc. Mais cette raison dite d’équili
88
8 lorsque le fameux « fossé » séparait Welches et
Suisses
allemands. Aujourd’hui, nous sommes unanimes… Que reste-t-il donc à r
89
al. Si maintenant et malgré tout j’affirme que la
Suisse
a le devoir de rester neutre, ce ne peut donc être qu’au nom d’une ré
90
elle au premier chef ; au nom de la mission de la
Suisse
dans la communauté européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne sau
91
a communauté européenne. Non, la neutralité de la
Suisse
ne saurait être un privilège, c’est une charge ! Et ce serait bien ma
92
’Europe entière. Seule, la mission positive de la
Suisse
rend un sens et un poids aux arguments que nous jugions tout à l’heur
93
t Acte que la neutralité et l’inviolabilité de la
Suisse
, et son indépendance de toute influence étrangère, sont dans les vrai
94
s permettre d’accomplir notre mission spéciale de
Suisses
. Disons-nous donc : Beauté du sol oblige, liberté oblige, neutralité
95
ai dans un dernier article, sur la vocation de la
Suisse
et ses conséquences pour nous tous. x. « La Suisse que nous devons
96
sse et ses conséquences pour nous tous. x. « La
Suisse
que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres »
97
La
Suisse
que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 19
98
ue je définisse ce que j’appelle la mission de la
Suisse
, ou mieux encore, sa vocation. C’est très facile à dire en quelques m
99
es mots. La vocation actuelle et historique de la
Suisse
, c’est de défendre et d’illustrer aux yeux de l’Europe le principe du
100
ntérieur de nos frontières. C’est faire que notre
Suisse
ait vraiment le droit de s’offrir en exemple à l’Europe, sur le plan
101
ar l’arrière. Quand on parle d’une vocation de la
Suisse
vis-à-vis de l’Europe, nombreux sont ceux qui crient à l’utopie. Beau
102
nt condamnés à l’idéalisme. Mais beaucoup de bons
Suisses
ne le voient pas de leurs yeux, et par suite, ne veulent pas y croire
103
ment l’indication d’une vocation européenne de la
Suisse
. Dans un certain sens, ils n’ont pas tort. Une vocation n’est jamais
104
s’agit pour nous tous de reconnaître la vocation
suisse
, d’en revêtir la charge, d’en être les porteurs. Travaillons tout d’a
105
mobiliser l’opinion en faveur d’une action de la
Suisse
auprès de ses voisins en guerre. Ce n’est pas encore une mobilisation
106
te que cette réduction d’Europe fédérée qu’est la
Suisse
soit au moins de l’ouvrage bien fait, digne d’être exposé et en bonne
107
s reste à connaître beaucoup mieux nos confédérés
suisses
allemands, qui savent souvent tellement mieux que nous ce qu’est la S
108
ent souvent tellement mieux que nous ce qu’est la
Suisse
. Il nous reste surtout à développer en profondeur ce que j’appellerai
109
ans mes articles qu’une seule idée : c’est que la
Suisse
que nous devons défendre n’est pas la Suisse des manuels, des cartes
110
e la Suisse que nous devons défendre n’est pas la
Suisse
des manuels, des cartes postales et des discours, n’est pas la Suisse
111
des cartes postales et des discours, n’est pas la
Suisse
qui se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité, mai
112
de ses libertés et de sa neutralité, mais bien la
Suisse
qui sait reconnaître dans ces privilèges les signes d’une mission don
113
té. Si nous refusons de considérer le fait d’être
Suisses
comme une espèce de filon, si nous le considérons tout au contraire c
114
donner, nous serons mieux armés pour défendre la
Suisse
où Dieu nous veut à son service. y. « La Suisse que nous devons déf
115
Suisse où Dieu nous veut à son service. y. « La
Suisse
que nous devons défendre. IV : Notre ‟mission spéciale” », La Coopéra
116
re ces deux ardeurs montées jusqu’à la haine ? En
Suisse
, 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin
117
ir pour persévérer. » Or cette espèce est rare en
Suisse
, comme dans tous les petits pays où l’ère bourgeoise, ère du « confor
118
questions sociales. Et cela non pas seulement en
Suisse
, mais dans tous les pays de l’Europe ; non seulement sur le plan soci
119
e lequel ils excitaient les masses. Mea culpa des
Suisses
, qui voulaient profiter des avantages de la folie moderne, et qui se
120
aux qui ne peuvent en croire leurs yeux. Avis aux
Suisses
. Les Suisses ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que
121
uvent en croire leurs yeux. Avis aux Suisses. Les
Suisses
ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que je veux dire
122
’an dernier — et c’est fini — dont je parlais aux
Suisses
en janvier de cette année — et cela fait déjà cinq mois passés8. Ce d
123
budget annuel de la « défense spirituelle » de la
Suisse
représente à peu près le prix de deux chars d’assaut. On trouvera de
124
s. 8. Voir mon livre Mission ou démission de la
Suisse
(« La bataille de la culture. ») 9. Comme le fait Paul Reynaud deva
125
L’heure de la
Suisse
(1er août 1940)ae Pendant des siècles, l’équilibre entre les grand
126
uilibre entre les grands États qui entouraient la
Suisse
fut notre garantie d’indépendance. Cet équilibre vient d’être rompu.
127
ndépendance. Cet équilibre vient d’être rompu. La
Suisse
est réduite à elle-même. Quels que soient les sentiments que nourriss
128
t ou de corporation) qui a rassemblé les premiers
Suisses
au xiiie siècle. C’est l’esprit de résistance locale organisée, la p
129
acrifice de quelques-uns pour tous qui a sauvé la
Suisse
à Saint-Jacques sur la Birse, malgré l’anéantissement total de nos tr
130
de nos troupes. Une seule fois dans l’histoire la
Suisse
a succombé : en 1798. Les causes de cette défaite sont bien connues,
131
a résistance « aveugle » de quelques-uns sauva la
Suisse
; l’envahisseur reconnut que les habitants du Nidwald avaient été les
132
et après une tentative manquée pour imposer à la
Suisse
un statut contraire à ses traditions, il déclara : « La nature a fait
133
as d’un homme sage. » (Napoléon, en 1802.) L’idée
suisse
renaissait, contre toute espérance. Un tel passé doit nous donner con
134
le présent. Il nous montre que de tout temps, la
Suisse
a été menacée par des puissances dix fois supérieures, et qu’elle ne
135
et démoraliser que ceux qui ont oublié comment la
Suisse
s’est faite, et à quel prix elle s’est toujours maintenue. Mais on ne
136
héritage qu’en travaillant à l’enrichir. Ainsi la
Suisse
ne survivra aux révolutions actuelles que si elle croit à son avenir,
137
r de l’idéal forgé par notre histoire. Rendons la
Suisse
digne d’elle-même, et rendons-nous plus dignes d’elle ! Comment ? Je
138
s clair. C’est le maintien et la rénovation de la
Suisse
: l’un ne va pas sans l’autre, l’une rend l’autre possible. Les sacri
139
et moi de droite, mais aujourd’hui nous sommes de
Suisse
, l’un comme l’autre. Les sacrifices de cette nature sont peut-être pl
140
e pour notre Confédération. ae. « L’heure de la
Suisse
», Le Semeur vaudois, Lausanne, n° 30, 1er août 1940, p. 2.
141
e jamais — ce qui doit logiquement représenter la
Suisse
d’aujourd’hui. Et travailler au bien de la Suisse. Le comité directeu
142
Suisse d’aujourd’hui. Et travailler au bien de la
Suisse
. Le comité directeur de la Ligue est formé de dix hommes dont le plus
143
; cela équivaut à dire que la moitié des citoyens
suisses
ne s’intéressaient pas aux affaires du pays. Il fallait se hâter de l
144
d’une série de conférences destinées aux colonies
suisses
du Nouveau Monde. Il part également pour assister aux représentations
145
Autocritique de la
Suisse
(août 1940)ad Nul pays, à ma connaissance, n’a été plus souvent ex
146
us souvent expliqué à lui-même et au monde que la
Suisse
. C’est qu’il en a besoin plus que nul autre. Sa devise est un paradox
147
sition gauche-droite est étrangère au génie de la
Suisse
. Son origine parlementaire le prouve : rien de moins suisse que notre
148
n origine parlementaire le prouve : rien de moins
suisse
que notre Parlement, importé d’Amérique à une époque récente, et plus
149
es. Je vois que dans le budget moyen d’un ouvrier
suisse
, le cadre matériel de l’existence (logement, vêtement, mobilier, assu
150
tants ; les Romands, Tessinois ou Ladins avec les
Suisses
alémaniques. Nier ce principe ou l’appliquer sans loyauté, dans n’imp
151
est nier le fédéralisme et ruiner les bases de la
Suisse
. Que nos moralistes s’en souviennent, et que nos conformistes ne l’ou
152
quer la ressemblance entre ce qu’ils détestent en
Suisse
et ce qu’ils admirent au-dehors…) 9. Notre naïveté. — Elle éclate dan
153
géographie ! dit ce poète. Et de nous décrire une
Suisse
héroïque protégée par les Alpes, ce rempart, le Jura, cette barrière,
154
mais les géographes, plus sobres, définissent la
Suisse
en ces termes : « Une dépression entre deux chaînes de montagnes. » R
155
droit que nul État humain n’est éternel ; que la
Suisse
est un État humain ; et que par conséquent l’épithète « éternelle » n
156
e » ne saurait désigner l’attitude adoptée par la
Suisse
en politique. De plus, la Suisse n’est devenue neutre qu’à partir d’u
157
e adoptée par la Suisse en politique. De plus, la
Suisse
n’est devenue neutre qu’à partir d’un certain moment de son histoire.
158
cette manière notre opinion. En tant que citoyen
suisse
respectueux des décisions de nos autorités suprêmes, j’ai donc le dro
159
sa matérialité (le territoire). Le vrai patriote
suisse
ne dit pas : « Plutôt renoncer à ma liberté d’opinion que de risquer
160
ulier à dominer les masses13. Il est temps que la
Suisse
comprenne que le souci de son économie ne saurait plus servir d’excus
161
édérales ». Sur le plan diplomatique européen, la
Suisse
pourrait et devrait jouer dans notre siècle une partie magnifique. Ma
162
c raison G. de Reynold. ad. « Autocritique de la
Suisse
», Schweizerische Hochschulzeitung, août 1940, p. 158-167. Précédé de
163
e : « Sous le titre : Mission ou démission de la
Suisse
, Denis de Rougemont, l’un des lauréats du prix Gottfried Keller 1940
164
ans la communauté ; et tous ils s’adressent à des
Suisses
. Par une série de cercles concentriques, ils s’efforcent de situer no
165
écimen, le dernier chapitre : “Autocritique de la
Suisse
”, désirant les rendre attentifs (car nous nous sentons pressés de le
166
s-Unis, afin d’y prendre contact avec les milieux
suisses
établis là-bas, il nous dit son sentiment sur la ligue du Gothard don
167
l avec une dure exactitude : face au danger. Leur
Suisse
est au sommet de son élan vers la conquête et la richesse ; au comble
168
ont des vagues à peine figées dans leur élan. Une
Suisse
réelle, et non pas un décor ; non pas un état d’âme vaporeux, comme l
169
ses tableaux ; ce sera l’arme réelle du guerrier
suisse
, signe des vieilles libertés ; et maintenant c’est le sceau des poème
170
anchées, pendant que leur artillerie décimait les
Suisses
à bout portant. Le poème de Manuel répond à une chanson glorifiant la
171
est faite, attestée par le sang, que la solution
suisse
et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque les autres a
172
Je dois ma première découverte de l’atmosphère
suisse
allemande à un cours de répétition. Nous faisions des manœuvres dans
173
ut, pour moi, la meilleure expression de l’esprit
suisse
allemand. Courez demain matin chez un libraire ou à la bibliothèque l
174
une bonne action patriotique. Car le patriotisme
suisse
est d’abord une question d’amitié, et l’amitié suppose une connaissan
175
et d’humour. Et c’est peut-être là le secret des
Suisses
allemands. Le secret d’un certain lyrisme qui les distingue de nous a
176
nuances-là qui donnent le ton de la bonne chanson
suisse
allemande, et de la fantaisie d’Henri le Vert. On me dira que je vais
177
, et dans une œuvre exceptionnelle, mon modèle du
Suisse
allemand… Oh, bien sûr, ils ne sont pas tous des Gottfried Keller ou
178
Vert, j’entends tout autre chose dans les chants
suisses
allemands que cette fameuse lourdeur sentimentale un peu scolaire ; j
179
et lyrique, tout ce qui fait le meilleur fonds du
Suisse
allemand dès qu’il est délivré de son sérieux massif. Et alors, dans
180
ichois, la vieille culture patinée des Bâlois, la
Suisse
centrale qui mène encore une existence patriarcale autour du Saint-Go
181
Providence nous veut vraiment du bien, à nous les
Suisses
, puisqu’elle nous a permis de réunir des qualités et des défauts qui
182
se complètent si heureusement : la rouspétance du
Suisse
romand et la patience de l’Alémanique, — la nervosité latine et la té
183
ux plus ombrageux des régionalistes romands qu’un
Suisse
allemand n’est pas nécessairement un centraliste ou un Monsieur de Be
184
a patrie. Qu’il est donc réjouissant que tous les
Suisses
ne soient pas sortis du même moule, qu’il y ait des Zurichois et des
185
ac. « Henri le Vert ou l’âme alémanique », La
Suisse
: revue mensuelle de l’Office national suisse du tourisme, Zurich, n°
186
La Suisse : revue mensuelle de l’Office national
suisse
du tourisme, Zurich, n° 7-8, [juillet-août] 1940, p. 14-15.