1 Reynold et l’avenir de la Suisse (1941)a Le grand service que nous aura rendu l’auteur de Conscienc

2 que nous aura rendu l’auteur de Conscience de la Suisse , c’est d’avoir osé porter sur l’avenir immédiat de ce pays un jugemen

3 lucide. Il a su voir plus loin que le bout de la Suisse . Il a su voir l’Europe en pleine révolution. Il a montré l’un des pre

4 Rougemont Denis de, « Reynold et l’avenir de la Suisse  », Hommage à Gonzague de Reynold, Fribourg, Librairie de l’Université

5 La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)c Peu avant la guerre de 1914, l’empereur Guillaume I

6 ereur Guillaume II fit une visite au gouvernement suisse . Au cours des manœuvres militaires, il dit à un soldat : « Vous êtes

7 dat. Le Kaiser préféra passer par la Belgique. La Suisse est l’un des pays qui a le mieux résolu l’urgent problème de la défen

8 population de 4 millions et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes. Un habitant sur 7 est un soldat. La mê

9 les institutions ne sont plus démocratiques qu’en Suisse , et nulle part l’armée n’est plus populaire et ne fait aussi partie d

10 et ne fait aussi partie de la vie nationale qu’en Suisse . Depuis que les communes suisses se libérèrent pour la première fois

11 e nationale qu’en Suisse. Depuis que les communes suisses se libérèrent pour la première fois de la domination médiévale des se

12 fait : il avait le droit de porter des armes. Les Suisses considèrent leurs armes comme un symbole de leur liberté. Les liberté

13 radiction. Depuis les temps les plus anciens, les Suisses étaient libres parce qu’ils étaient forts, et ils étaient forts parce

14 éfense. C’est la clé de l’organisation de l’armée suisse et le secret de sa popularité… L’armée est un lien non seulement entr

15 e les individus, mais aussi entre les classes. La Suisse n’a pas d’école réservée aux officiers. Tous les hommes de 20 ans, pr

16 3 mois sont un puissant tonique pour la jeunesse suisse et la durée relativement courte de l’entraînement permet à chaque rec

17 is » pour officiers et sous-officiers. L’officier suisse est, dans la plupart des cas, un civil, comme tout le monde. Entre le

18 de 200 hommes. Le Haut-Commandement de l’armée en Suisse a prévu dès 1930 déjà, que la prochaine guerre ne serait pas une guer

19 ale et soigneusement équipés. C’est ainsi que les Suisses retournent à leur ancienne tradition de faire la guerre. Chaque canto

20 es heures, le long de toutes les frontières de la Suisse . Les gardes-frontière prennent position à quelques kilomètres de leur

21 ser les communications ferroviaires. Mais l’armée suisse a été mobilisée depuis 1939 et les distances sont si petites que les

22 e derrière les lignes. Cela serait-il possible en Suisse  ? Il y a autant de centres de résistance qu’il y a de cantons ou de v

23 de défilés et de montagnes. Chaque village de la Suisse est devenu un fort, ses entrées fermées par des barricades et les mai

24 euses. Dans chaque « compartiment » du territoire suisse , l’ennemi aurait à développer une attaque en règle. Il ne serait null

25 la victoire allemande ont renforcé la volonté des Suisses de se défendre. Le contact entre les hommes et le sol, entre l’armée

26 ermi par cette longue période de mobilisation. La Suisse fut épargnée au printemps 1940 uniquement parce que ses voisins compr

27 asion. L’Axe le sait, l’Axe connaît aussi le plan suisse de défense. La ligne du Gothard a été déclarée comme ligne de retrait

28 vent défendre les vallées partant du Gothard. Les Suisses pourraient tenir, sans espérer toutefois une victoire, mais ils sauve

29 grand public, montre l’état d’esprit actuel de la Suisse . Le vrai Confédéré est celui qui ne questionne jamais pour ce qui a

30 c. Rougemont Denis de, « La leçon de l’armée suisse  », Journal suisse d’Égypte et du Proche-Orient, Alexandrie, 4 mars 19

31 Denis de, « La leçon de l’armée suisse », Journal suisse d’Égypte et du Proche-Orient, Alexandrie, 4 mars 1942, p. 1.

32 e. II. — Le dernier printemps de la paix En Suisse , 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin

33 III. — Pendant la bataille des Flandres En Suisse , 24 mai 1940. Poste militaire à la frontière Écouté la radio : opéra

34 et le surhumain. Et j’ai vu, aux frontières de la Suisse , l’invasion des herbes sauvages venant des terres abandonnées du Nord

35 isée. C’était en somme le système militaire de la Suisse , traduisant un régime fédéraliste. Les événements de 1940 et toute l’

36 e. Vers le milieu du xviiie siècle, l’occultiste suisse Court de Gébelin émit l’hypothèse que le tarot dérivait du Livre de T

37 où les arcanes majeurs sont exacts ; 2. Le tarot suisse de Schaffhouse ; 3. Le tarot italien où seulement deux arcanes sont d

38 italien ; celui de Schaffhouse ne se trouve qu’en Suisse , de même celui de Francfort en Allemagne ; ils n’ont pas droit d’entr

39 n’a pas pour autant l’amour du règlement comme en Suisse … J’ai aussi été sensible à une sorte de loufoquerie de la vie américa

40 qui affectionne particulièrement la France et la Suisse . L’Américain moyen, qui connaît notre continent par les journaux, nou

41 otre continent ; souvent, elle ignore même que la Suisse existe. Un GI m’a récemment déclaré : « La Suisse ? Quand est-ce que

42 Suisse existe. Un GI m’a récemment déclaré : « La Suisse  ? Quand est-ce que nous avons bien pu libérer ça ? C’est si petit ! »

43 ruites par les Allemands avant Hitler, ou par les Suisses ou par les Hollandais. Mais en Amérique, on copie le gothique, tant p

44 moire de l’Europe (écrit en Amérique, en 1943) », Suisse contemporaine, Lausanne, août–septembre 1946, p. 824.

45 et le surhumain. Et j’ai vu, aux frontières de la Suisse , l’invasion des herbes sauvages venant des terres abandonnées du Nord