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ou qu’un mélange de Français et d’Allemands, des
Suisses
. Je n’entrevois aucun espoir d’obtenir par de tels procédés l’Europée
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nanos à Majorque, au Brésil ; Joyce à Trieste, en
Suisse
, en France ; et presque tous les écrivains américains). D’autres s’ex
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agit (14 novembre 1952)j Sous ce titre de « La
Suisse
et l’Europe », notre collaborateur M. René-Henri Wüst a relaté ici, l
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stitué ce débat, qui est réellement vital pour la
Suisse
, et si je tiens à y participer, c’est que je suis réellement très loi
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se, ce n’est certes pas une européanisation de la
Suisse
, mais bien au contraire une helvétisation de l’Europe, c’est-à-dire d
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ope qui s’inspirerait de l’expérience fédéraliste
suisse
. Or, ce qu’a déclaré M. Rappard me touche personnellement, car j’ai b
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aine, M. Rappard avait encore été un des délégués
suisses
à la conférence de Londres, en 1949. Ainsi donc, et sans remonter à H
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de s’unir, comme en avaient ceux qui ont fait la
Suisse
moderne. Ah ! oui ? Vous voulez parler des traditions communes des Va
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ève et Glaris ? Et ne parle-t-on pas du « miracle
suisse
» précisément parce que tout s’opposait, humainement, à la réalisatio
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ens n’ont-ils pas des traditions communes que les
Suisses
n’avaient pas ? L’Europe est tout de même plus ancienne que la Suisse
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? L’Europe est tout de même plus ancienne que la
Suisse
, et si l’on remonte au temps de la prépondérance grecque, puis à l’Em
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de l’Europe d’après le volume des échanges de la
Suisse
! Mais à notre point de vue, ce 40 % est-il vraiment si négligeable ?
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la Haute Autorité se solidifie toujours plus, la
Suisse
serait coupée de tout accès à la mer et réduite à l’état de province
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ait joué un grand rôle dans la constitution de la
Suisse
, ou que l’Amérique du Nord ait eu une grande influence sur le cours d
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ieuropéen, j’en appelle à M. Rappard, fédéraliste
suisse
: nul mieux que lui ne sait que les intérêts de la Suisse ne peuvent
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nul mieux que lui ne sait que les intérêts de la
Suisse
ne peuvent être dissociés de ceux de l’Europe. Ainsi prend fin cet en
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compte aussi fidèlement que possible. j. « La
Suisse
et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit », La Suisse, Genève, n° 3
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et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit », La
Suisse
, Genève, n° 319, 14 novembre 1952, p. 1-2. k. Une erreur s’est manif
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tugal, sans l’Espagne, sans l’Autriche et sans la
Suisse
. Enfin, de cette « Europe-croupion », déjà privée de son Est, de son
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gne, l’Autriche, la Grèce et la Turquie, enfin la
Suisse
, n’aient rien ajouté à ces gloires, ni que les Six aient décidé de vi
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129. d. « Robert de Traz, l’Européen », Revue de
Suisse
, Genève, n° 10, 1952, p. 3-5. e. Allusion au Dépaysement oriental de
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qui a été le dernier à se rallier à la fédération
suisse
en 1848. Jusqu’à cette date, Neuchâtel était une principauté dont le
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il m’est instinctif, comme d’ailleurs beaucoup de
Suisses
. Dès la fin de mes études, j’ai longuement habité Paris et la France,
25
rce qu’antifédéraliste. Mobilisé pendant un an en
Suisse
, et dans un pays entièrement cerné par les nazis et les fascistes, j’
26
é un ouvrage intitulé Mission ou démission de la
Suisse
, dans lequel j’exposais plus nettement qu’auparavant la liaison néce
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sont entrés en guerre : plus moyen de revenir en
Suisse
. À New York, j’ai fait une nouvelle découverte de l’Europe. Aux yeux
28
eux des Américains il n’y a pas des Français, des
Suisses
, des Allemands, mais seulement des Européens. Ma position fédéraliste
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matique, empirique, et seul réaliste. En tant que
Suisse
, ne regrettez-vous pas que votre pays ne prenne pas une part plus act
30
e à la construction européenne ? Je crains que la
Suisse
ne soit le dernier pays à entrer dans la fédération européenne. Mais
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utissement de ce que j’ai appelé la mission de la
Suisse
. Je vais vous citer deux alexandrins qui résument parfaitement notre
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ans nous en rendre compte. Voici le premier : Le
Suisse
trait sa vache et vit paisiblement. Et voici le second : La Suisse
33
he et vit paisiblement. Et voici le second : La
Suisse
dans l’histoire aura le dernier mot. Saviez-vous que ces deux vers s
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et par un rappel à l’histoire. Logique ou non, la
Suisse
existe, réfutation vivante de toutes les théories nationalo-totalitai
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était pratiquement désarmée, à l’exception de la
Suisse
et de la Suède. Or, ces deux pays étaient neutres. C’est dire que l’E
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urement défensives — en cela comparable à l’armée
suisse
. Arguments pour et contre la CED Comment expliquer, dans ces co
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et de prospérité pour tout un continent — dont la
Suisse
est le cœur. t. « La CED, ses mythes et sa réalité », L’Illustré,
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Pensez français ! » (ou pensez allemand, ou même
suisse
). Les encyclopédies et les revues parlent couramment de « science fra
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gnages exemplaires de sa vitalité : les USA et la
Suisse
. Ces deux pays ont été à la fois les plus prospères et les plus pacif
40
Parmi les fédérations réussies, on peut citer la
Suisse
sans soulever d’objections. Chacun sait que son régime politique est
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renonciation à leur souveraineté, la Constitution
suisse
de 1848 garantit expressément cette souveraineté, en même temps qu’el
42
s peuples des vingt-deux cantons souverains de la
Suisse
, unis par la présente alliance… forment dans leur ensemble la Confédé
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ance… forment dans leur ensemble la Confédération
suisse
. Article 3. — Les cantons sont souverains en tant que leur souverain
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de constitution plus fédéraliste que celle de la
Suisse
, et pourtant elle garantit la souveraineté de ses membres ! Souverain
45
aux nationalistes un terme vide, la Constitution
suisse
a gardé le concret : elle a créé une souveraineté nouvelle et bien ré
46
quette, qui nous importent. Rappelons-nous que la
Suisse
elle-même s’intitule Confédération ! Eh bien, si l’on nous fait une E
47
it une Europe aussi réellement fédéraliste que la
Suisse
, on pourra la nommer comme on voudra, Confédération, Alliance, ou mêm
48
bliés depuis 1947 dans les seize pays du CE et en
Suisse
, s’élève à quatre-cent-quatre-vingt-onze. Leur tirage total a légèrem
49
n jugement pessimiste sur l’avenir immédiat de la
Suisse
, sauvant ainsi chez nous le sens du pire, la conscience d’une menace
50
que. Et si les faits lui ont donné tort, si notre
Suisse
prospère, modèle européen, c’est pour une part minime mais qui est la
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parce qu’il a su se faire entendre. Cités et pays
suisses
et Conscience de la Suisse — l’avertissement venant après l’illustrat
52
tendre. Cités et pays suisses et Conscience de la
Suisse
— l’avertissement venant après l’illustration —, ces deux livres ont
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ers 1940 précisément : succédant à Grandeur de la
Suisse
, voici Qu’est-ce que l’Europe ? et l’annonce d’un grand œuvre consacr
54
vaste ensemble historique dans lequel se situe la
Suisse
. Le sens de la grandeur et le sens de l’Europe : voilà qui nous éloig
55
e sens de l’Europe : voilà qui nous éloigne de la
Suisse
des manuels, et de la Suisse « concrète » (comme on dit bien à tort),
56
i nous éloigne de la Suisse des manuels, et de la
Suisse
« concrète » (comme on dit bien à tort), celle qui ne prend vraiment
57
che des réalités essentielles, hors de quoi notre
Suisse
n’eût jamais existé ! Car comment comprendre la Suisse sans la situer
58
e n’eût jamais existé ! Car comment comprendre la
Suisse
sans la situer dans ses vraies dimensions, à la fois spirituelles et
59
i sont celles de l’Europe entière ? Cités et pays
suisses
nous disait qui nous sommes, et Conscience de la Suisse, où nous en s
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nous disait qui nous sommes, et Conscience de la
Suisse
, où nous en sommes. Formation de l’Europe montre d’où nous venons. Ce
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rait pas concevable. Prendre conscience de l’être
suisse
, au-delà des apparences souvent médiocres, c’est prendre conscience d
62
t faite dans l’ensemble des mêmes éléments que la
Suisse
: à la fois catholique et protestante, latine et germanique, français
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anienne et rhénane, comme se trouve être la seule
Suisse
, et comme elle encore travaillée dans les profondeurs du passé, dans
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sument l’expérience fédérale et fédéraliste de la
Suisse
? De l’Europe à la Suisse, de la Suisse à l’Europe, ces mouvements de
65
le et fédéraliste de la Suisse ? De l’Europe à la
Suisse
, de la Suisse à l’Europe, ces mouvements de systole et de diastole an
66
ste de la Suisse ? De l’Europe à la Suisse, de la
Suisse
à l’Europe, ces mouvements de systole et de diastole animent l’œuvre
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valeur exemplaire : je n’en connais pas de plus «
suisse
», ni par là même de plus fécondes à méditer par les constructeurs de
68
e création du monde juste avant l’homme, c’est ma
Suisse
telle que je la vois, de très loin, dans mon souvenir. J’y reviens. L
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mpartiment. Compartiments, c’est le mot-clé de la
Suisse
. Douze paysages ou décors types juxtaposés, et l’on va de l’un à l’au
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ndes dimensions qui lui manquent. Paracelse était
suisse
, comme C. G. Jung, et Rousseau comme Jacob Burckhart, et Madame de St
71
e science des petits mouvements. Et découvrons la
Suisse
réelle dans l’usage de ses trains locaux. Les trains suisses, bien q
72
le dans l’usage de ses trains locaux. Les trains
suisses
, bien qu’ils vous conduisent en moins d’une heure d’un monde à l’autr
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où rien ne bouge. Comme il n’y a pas de place en
Suisse
pour un véritable voyage, on s’en tire en coupant le milieu, ce rempl
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ant, sont à la fois ouvertes et fermées. Ainsi la
Suisse
est la patrie des romantiques contraints par les dimensions mêmes de
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région, dans cette égalité scolaire que créent en
Suisse
les bancs de bois peints en faux bois jaune clair. On s’attendait à ê
76
e principale de notre régime fédéral. Revenant en
Suisse
après la longue absence de mes années américaines et plus que jamais
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ègles de la bonne conduite. » L’aspect d’un wagon
suisse
de troisième classe, tant il respire naturellement l’honnêteté, tendr
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le est si bien déguisé en exacte banalité que les
Suisses
le prennent pour banal. Ils pensent mener la vie normale du genre hum
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illes du train-train de nos corruptions. Donc les
Suisses
que je vois en troisième classe offrent l’image de l’homme sûr de son
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me propose par contraste une réponse. C’est qu’en
Suisse
on se sent regardé, examiné, jugé, jaugé, plus que nulle part ailleur
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mprévu, un air, un rien. L’indiscrétion du regard
suisse
me surprend à chacun de mes retours. Comment décrire et comment justi
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ule. J’ai cru remarquer à ce propos que le peuple
suisse
paraît de plus en plus enclin à respecter le velours gris et dru des
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’est pas vu. Les passagers de première classe, en
Suisse
, je les nomme les imperméables. Ils traversent et passent, rien ne le
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Amsterdam-Köln-Olten-Zagreb-Bucuresti. Voici la
Suisse
en raccourci, telle que je l’aime : croisement des traditions locales
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armi les fédérations réussies, l’on peut citer la
Suisse
sans soulever d’objections. Tout le monde sait que son régime politiq
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ouveraineté aux fédérés Jusqu’à cette date, la
Suisse
n’était qu’une alliance d’États souverains. Pendant des siècles, leur
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éon reconnaissant l’erreur commise, déclarait aux
Suisses
en 1802 : « La Nature a fait votre État fédératif. Vouloir la vaincre
88
s pouvoir central et de la totale unification, la
Suisse
chercha pendant près d’un demi-siècle un équilibre malaisé. Toute ten
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renonciation à leur souveraineté, la Constitution
suisse
de 1848 garantit expressément cette souveraineté, en même temps qu’el
90
s peuples des vingt-deux cantons souverains de la
Suisse
, unis par la présente alliance… forment dans leur ensemble la Confédé
91
ance… forment dans leur ensemble la Confédération
suisse
. Article 3. — Les cantons sont souverains en tant que leur souverain
92
. William Rappard, La Constitution fédérale de la
Suisse
, p. 20. 29. Ibid., p. 83. ae. « Un exemple pour l’Europe », Fédéra