1 1974, Articles divers (1974-1977). Recherche pour un modèle de société européenne (février 1974)
1 Paris, à Londres, en Allemagne, en Italie, et en Suisse , dénoncent en Hitler comme en Staline les réalisateurs énergiques et
2 1974, Articles divers (1974-1977). L’Europe des régions (juin-juillet 1974)
2 re le Luxembourg, puis entre France et Allemagne, Suisse et France, etc. Toutes ces régions ont des problèmes communs, les mêm
3 gé, ont quitté leur région, quitté leur ville… En Suisse , qui donne toujours l’idée d’une grande stabilité, vue de l’extérieur
4 ée d’une grande stabilité, vue de l’extérieur, en Suisse il n’y a plus qu’un homme sur trois qui habite dans sa commune d’orig
5 rois 27 %, et 44 % de Confédérés, c’est-à-dire de Suisses d’autres cantons, et les autres sont des étrangers. Donc, il n’y a pl
6 de la population est entièrement nouvelle, et les Suisses allemands qui viennent à Genève, qui votaient à 80 % chez eux dans ce
7 l’Europe et le Marché commun. Européen d’origine suisse et plus précisément neuchâteloise, Denis de Rougemont est le théorici
8 r saisi le génie lorsque, contraint de quitter la Suisse en 1940, parce que trop antinazi, trop francophile et par là même com
3 1974, Articles divers (1974-1977). Surréalisme : un jeu qui dure depuis 50 ans (7-8 septembre 1974)
9 une mission de conférences par le Secrétariat des Suisses à l’étranger. Comment avez-vous rencontré André Breton ? Je l’ai vu p
10 mins : Max Ernst, Matta, André Breton, le peintre suisse Kurt Seligmann (un très grand peintre et un maître de magie), le ciné
4 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
11 publierai à Neuchâtel Mission ou démission de la Suisse . En novembre, Alexandre Marc met en épigraphe à un article de L’ON
5 1974, Articles divers (1974-1977). Quelques-unes des choses curieuses qui me sont arrivées (1974)
12 vre ma porte : le téléphone sonnait. C’est un ami suisse qui vient de quitter l’Office of War Information, pour prendre un pos
13 Information, pour prendre un poste à la légation suisse de Washington. La place à l’OWI sera déclarée vacante demain après-mi
6 1974, Articles divers (1974-1977). Un modèle pour l’Europe ? (1974)
14 rivé de soutenir quelques idées sur le rôle de la Suisse dans le monde, ou du moins à l’échelle de l’Europe, je me suis fait r
15 comme dans nos journaux : « Restons modestes ! La Suisse est un petit pays qui doit savoir se tenir à sa place. En proposant d
16 par le groupe humain qui en est le porteur. Les Suisses sont les dépositaires d’une grande idée, dont je crains qu’ils la com
17 ur dominer sur les voisins : voilà le fédéralisme suisse , dans sa réalité vécue, du xiiie au xixe siècle. Mais le mot n’est
18 ècle. C’est à croire, dit un historien10, que les Suisses se gardent soigneusement d’en faire un concept, un système, c’est-à-d
19 non seulement en Europe et dans le monde, mais en Suisse même. C’est ce que je voudrais marquer d’abord. Nous commettons géné
20 marquer d’abord. Nous commettons généralement en Suisse , à l’école, dans la presse, au Parlement, et même au sein de notre ex
21 t à la genèse historique des institutions dont la Suisse est issue. Il est faux de répéter, comme les manuels de mon enfance,
22 r autonomes, ce qui est tout à fait différent. La Suisse est née de la fédération tout empirique de communes forestières, de v
23 souverains » en 1848. La formule créatrice de la Suisse a été : des communes à la fédération, et non pas : des États souverai
24 tous ordres qui ont peu à peu formé la fédération suisse ont été motivées par la double nécessité de protéger leur autonomie e
25 omme ils le peuvent et le doivent à mon avis, les Suisses feraient bien de l’appliquer chez eux, et d’en finir avec cette espèc
26 s que de son succès. Le problème spécifique de la Suisse naît du fait qu’à l’instar des nations qui l’entourent, elle est de p
27 on et même à l’écologie. Or, dans la mesure où la Suisse bloque à ses frontières le processus fédéraliste, c’est-à-dire l’attr
28 , justement, ne serait « exceptionnel » que si la Suisse se montrait insensible aux réflexes stato-nationalistes qui sont comm
29 es autres ; simplement plus petit. Le fédéralisme suisse , dans sa santé primitive — fondé sur les communes et non sur les cant
30 lle continentale. Troisième erreur. Sur quoi le Suisse moyen se récrie : « Proposer notre fédéralisme à toute l’Europe, en a
31 vons ici devant une confusion morale, typiquement suisse , je le crains, au demeurant des plus respectables. Elle consiste à ju
32 s. A) Nous avons à réformer de toute urgence, en Suisse , nos conceptions prétendument fédéralistes. Et ceci d’une double mani
33 suite en renonçant à bloquer aux frontières de la Suisse de 1848 le processus fédéraliste fondamental, celui qui attribue le p
34 llégialité. Je demeure convaincu que l’expérience suisse ne saurait offrir à l’Europe rien de plus valable ni de mieux éprouvé
7 1974, Articles divers (1974-1977). Philosophie du prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco (1974)
35 couvre une moitié de la Belgique, un quart de la Suisse , plusieurs vallées du Piémont, les Antilles et tout le Québec. Les fr
8 1975, Articles divers (1974-1977). « Le sort des écrivains emprisonnés constitue un drame et un avertissement » (juin 1975)
36 dépassait rarement les limites d’un petit canton suisse . Est-ce que cette dimension avait une influence ? C’est une évidence.
37 peut-être moins évidents dans de petits pays, la Suisse notamment. Bien sûr nous sommes encore dans une société où l’individu
38 s les polices le pourchassent y compris la police suisse . C’est un exemple. Mais nous sommes encore très loin d’infliger aux o
39 n trouve le nom de l’un des plus grands écrivains suisses contemporains, Denis de Rougemont. Les raisons de cet engagement sont
9 1975, Articles divers (1974-1977). « Il ne s’agit pas de créer des régions qui soient de petits États-nations » (septembre 1975)
40 même droit à la formation professionnelle que les Suisses . C’est en train de s’arranger, mais il aura fallu des années. Il y a
41 uellement, des professeurs français enseignent en Suisse , mais la réciproque n’est pas possible). Il faut, au besoin, créer de
10 1975, Articles divers (1974-1977). Notre complexe de culpabilité (1975)
42 disent heureux, selon les sondages d’opinion, les Suisses n’en sont pas moins inquiets. Réfléchissant aux motifs spécifiques de
43 ident en général), il m’a semblé que l’inquiétude suisse s’expliquait par trois groupes de raisons, fort inégalement légitimes
44 ques en formation, est-ce que nos libertés, et la Suisse elle-même, en tant qu’État, gardent encore un sens et pourront subsis
45 l’une des tendances les plus typiques de l’esprit suisse en tant qu’il s’exprime par le livre, le théâtre, l’enquête sociologi
46 puis 1962, date de la demande d’association de la Suisse au Marché commun, s’interroger sur l’avenir suisse est devenu notre s
47 uisse au Marché commun, s’interroger sur l’avenir suisse est devenu notre sport national, et je ne vois pas d’autre pays qui p
48 ui nous reste, d’ailleurs.) Il paraîtrait que les Suisses ne cessent de répéter : « Y en a point comme nous ! » Je n’ai jamais
49 nt, et je ne l’ai jamais lue que sous la plume de Suisses qui affirmaient que les autres suisses pensent ainsi et qu’ils ont to
50 a plume de Suisses qui affirmaient que les autres suisses pensent ainsi et qu’ils ont tort. Au bout du compte, c’est une propen
51 rouvé par tous ses citoyens. Mais quand on dit en Suisse (romande surtout) : « Ça, c’est bien suisse ! » il y a beaucoup de ch
52 it en Suisse (romande surtout) : « Ça, c’est bien suisse  ! » il y a beaucoup de chances pour que cela signifie : Voilà bien no
53 gime au pouvoir (quel qu’il soit). L’intellectuel suisse , c’est à peu près le contraire. Les motifs spécifiques du « malaise s
54 le contraire. Les motifs spécifiques du « malaise suisse  » ont sans nul doute une tout autre origine que la traditionnelle rou
55 les Pouvoirs. Ce ne sont pas les Pouvoirs que le Suisse inquiet met en cause, mais plutôt ses concitoyens. Sont-ils à la haut
56 ent diffus, presque inconscient, qui tourmente la Suisse du xxe siècle : une sorte de complexe de culpabilité. Il s’est noué
57 onça son fameux discours sur « Notre point de vue suisse  », dont voici un passage très significatif : Par notre modestie, nou
58 emps révélatrice de la manière dont le « complexe suisse  » est prompt à se couler dans les tournures du langage théologique :
59 tournures du langage théologique : Le péché des Suisses pourrait bien avoir son expression particulière dans la neutralité su
60 ir son expression particulière dans la neutralité suisse . Les Suisses, depuis quatre-cents ans, ne sont en réalité que les hôt
61 ssion particulière dans la neutralité suisse. Les Suisses , depuis quatre-cents ans, ne sont en réalité que les hôtes et les spe
62 ieu de ce qu’ils ne sont pas comme les autres. Le Suisse est assis dans sa petite maison, et il regarde par sa petite fenêtre,
63 t par suite, aucun parti extrémiste. La politique suisse vit de compromis. Le Suisse est un bourgeois qui place au premier ran
64 rémiste. La politique suisse vit de compromis. Le Suisse est un bourgeois qui place au premier rang de ses préoccupations son
65 el pourrait être, à peu près, le péché propre des Suisses . C’est dans la conscience nationale que le jugement de Dieu qui pèse
66 vois pas qu’ils trouvent dans le cas du « malaise suisse  » une application pertinente. La neutralité ne pourrait être péché qu
67 uropéen, puis moyen d’empêcher l’éclatement de la Suisse en 1914, enfin doctrine d’État ces derniers temps, et là-dessus l’on
68 au moins par l’intention, de la manière dont les Suisses s’examinent : mettons que ce soit de l’autocritique au second degré.
69 r une tendance générale — et pour le coup, « bien suisse  » — à juger d’un problème moins sur son mérite propre (ou contenu) qu
70 e de l’utilitarisme, du neutralisme, du moralisme suisses s’exprime par les Questions sans espoir de Ramuz, par les virulentes
71 tt, ou par les innombrables essais sur le malaise suisse dus à de jeunes auteurs progressistes, on ne peut que lui donner rais
72 dans vos petits États fédérés. — Oui, disent les Suisses d’un air soucieux, mais rien ne prouve que ça va durer. Le Marché com
73 x vaudrait donc, me semble-t-il, proposer que les Suisses s’élèvent à la hauteur de leur régime fédéraliste, dont pas un seul d
74 l ou monarchique. La vraie chance de grandeur des Suisses , je ne la vois pas ailleurs que dans les raisons d’être de leur commu
75 ule de se dire progressistes, j’ose penser que la Suisse a mieux à faire qu’à cultiver ses inquiétudes locales. Qu’elle prenne
76 36 (trad. de l’auteur). Helveticus sum… : Je suis suisse , je suis un être humain, je suis un pécheur. 17. Nuançons : la culpa
11 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
77 Suisse 1975 (1975)k Situation du pays au sortir de la Seconde Guerre mo
78 deux grandes guerres du xxe siècle européen, la Suisse entre dans l’après-guerre avec des sentiments mêlés de soulagement (e
79 lement diminué. Au lendemain de la Libération, un Suisse rencontrant un Français, un Allemand ou un Italien, éprouve une sorte
80 et la gêne explicable qu’éprouvent la plupart des Suisses dans les années 1945 à 1950 de ce siècle vont trouver leur expression
81 ller fédéral Max Petitpierre définit la politique suisse dès 1946 : Neutralité et solidarité. Où l’on voit bien que la volonté
82 lendemain de la guerre, que la formule de l’État suisse , c’est-à-dire le système fédéraliste, soit transposée à l’échelle du
83 balkanisée, ou bien helvétisée. » À quoi toute la Suisse officielle et la majorité « réaliste » des Suisses répondent qu’une c
84 Suisse officielle et la majorité « réaliste » des Suisses répondent qu’une certaine humilité convient seule à ce petit pays, et
85 llusoire et utopique d’imaginer que des solutions suisses puissent être un seul instant prises au sérieux par les « puissances 
86 ictorieuses.) Ces données de base de la situation suisse n’ont pas changé radicalement depuis les lendemains de la Seconde Gue
87 e à l’Europe et face au monde, la situation de la Suisse s’est clarifiée : si elle diffère substantiellement de celle des « pu
88 in-d’œuvre étrangère rappelle quotidiennement aux Suisses qu’ils ne peuvent être seuls au monde. Il n’apparaît donc plus possib
89 eurs de la neutralité et de la coopération. La Suisse face à l’Europe Il paraît évident que le fédéralisme de formule su
90 Il paraît évident que le fédéralisme de formule suisse est la solution qui s’impose si l’on veut vraiment « faire l’Europe »
91 le fédéralisme n’est guère mieux compris par les Suisses — qui s’en réclament — que par les autres peuples de l’Europe — qui n
92 fonction du vrai fédéralisme, celui qui a fait la Suisse à partir des communes médiévales, forestières, agricoles ou urbaines.
93 ines dans le terreau de l’authentique fédéralisme suisse . De cette manière de comprendre la nature de notre régime traditionne
94 ellement novatrices, quant aux relations entre la Suisse et l’Europe d’abord, la Suisse et le monde ensuite. L’idée, le princi
95 relations entre la Suisse et l’Europe d’abord, la Suisse et le monde ensuite. L’idée, le principe et presque le tabou de la ne
96 érêts de l’Europe entière », veut en effet que la Suisse refuse de prendre parti entre les « puissances » dont les rivalités d
97 l’union de l’Europe en train de se faire. Car la Suisse ne saurait tenir balance égale entre les ennemis de l’Europe et l’Eur
98 litique étrangère — et d’abord européenne — de la Suisse , de 1945 à 1975, s’explique par une oscillation perpétuelle entre une
99 isation mondiale de la santé, etc.). Dès 1963, la Suisse devient membre à part entière du Conseil de l’Europe. En 1972, elle s
100 ens plus concrets se tissent chaque jour entre la Suisse et l’Europe. Le simple fait de l’agrandissement des tâches économique
101 éfinir. Les problèmes concrets qui se posent à la Suisse actuelle dans les domaines les plus divers, tels que ceux de l’énergi
102 capables de les gérer, il devient évident que les Suisses ne peuvent plus limiter la coopération fédéraliste à leur seul territ
103 pération pratique aux frontières douanières de la Suisse , celle-ci deviendrait du même coup, aux yeux de ses voisins, un État-
104 limites de l’État fédéral institué en 1848. Si la Suisse veut rester fidèle à sa vocation séculaire, elle se doit donc de deve
105 roche en proche, européenne, puis mondiale. La Suisse face au monde Les tâches nouvelles que l’humanité doit assumer dan
106 maintien à tout prix de la paix. De tout cela, la Suisse ne peut se désintéresser, pour des raisons à la fois morales et utili
107 sons à la fois morales et utilitaires. Certes, la Suisse a bien le droit de rappeler, sans se vanter, qu’elle a créé de toutes
108 ontières, comme le rêvent, semble-t-il, nombre de Suisses (si l’on en juge par les dernières votations), ne pourrait réussir qu
109 , depuis longtemps, le problème de l’entrée de la Suisse à l’ONU. La Suisse, en adhérant, ne risquerait-elle pas de perdre so
110 le problème de l’entrée de la Suisse à l’ONU. La Suisse , en adhérant, ne risquerait-elle pas de perdre son originalité, sa fo
111 u monde, c’est sur sa propre raison d’être que la Suisse d’aujourd’hui se voit amenée à s’interroger. Et ce n’est qu’au nom de
112 le peut dorénavant justifier ses options. k. «  Suisse 1975 », Encyclopédie de la Suisse actuelle, Lausanne, Éditions Mondo,
113 ptions. k. « Suisse 1975 », Encyclopédie de la Suisse actuelle, Lausanne, Éditions Mondo, 1975, p. 806-808.
12 1975, Articles divers (1974-1977). Le Morgarten du xxe siècle (1975)
114 Le Morgarten du xxe siècle (1975)n La Suisse devrait être l’exemple et le moteur d’une fédéralisation de l’Europe,
115 pe, ai-je écrit, il y a plus de dix ans, dans La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux . Aujourd’hui, il me semble que ce
116 l européen. La principale qualité du gouvernement suisse , dont les Suisses eux-mêmes n’ont souvent pas conscience, réside dans
117 incipale qualité du gouvernement suisse, dont les Suisses eux-mêmes n’ont souvent pas conscience, réside dans le fait que les s
118 c’est. Il est presque totalement méconnu hors de Suisse , et les Suisses eux-mêmes commettent de graves erreurs à son sujet. C
119 presque totalement méconnu hors de Suisse, et les Suisses eux-mêmes commettent de graves erreurs à son sujet. C’est l’École, un
120 eurs. On nous a fait apprendre qu’à l’origine, la Suisse s’était formée par la fédération de trois cantons. Leurs chefs auraie
121 ont passées tout à fait autrement. Le fédéralisme suisse s’est formé sur la base des communes d’Uri, de Nidwald et de Schwyz.
122 ement. C’est-à-dire qu’à l’origine du fédéralisme suisse se trouve ce qu’on appellerait aujourd’hui la volonté d’autonomie loc
123 C’est surtout à partir de 1848 que le fédéralisme suisse a changé, sous l’influence des États voisins, qui étaient tous en tra
124 d’une nation.) Cependant, dans ses structures, la Suisse a toujours été à contre-courant de ce qui se passait dans le reste de
125 sme dans les relations entre les Européens, et la Suisse se trouve être le seul pays qui ait traversé à peu près indemne la pé
126 indemne la période des grands États-nations. Les Suisses d’aujourd’hui ne le comprennent malheureusement pas tous. Beaucoup, m
127 . » Ce genre de malentendu provient du fait qu’en Suisse aussi, on raisonne encore trop souvent en fonction de catégories poli
128 tte mainmise « étatique » avant la lettre que les Suisses se sont ligués. On observe un phénomène comparable aujourd’hui, autou
129 ent la région de Bâle, c’est-à-dire la France, la Suisse et l’Allemagne. Parce que c’est dans leur intérêt. Face à cette menac
130 t ils se rendront compte que notre héros national suisse n’était pas particulièrement respectueux de la légalité. Tous les mom
131 itable Morgarten du xxe siècle. » Peut-être les Suisses n’aiment-ils pas beaucoup tirer la leçon de Kaiseraugst, parce qu’ils
132 niveau zéro, qui est la mort… Mais pour moi, une Suisse qui ferait ce choix-là ne serait plus elle-même. Elle deviendrait sem
133 ous les administrateurs. J’ignore si les citoyens suisses sont aptes à saisir l’ampleur du danger qui les menace. Et je ne suis
134 catastrophes qui se préparent. Des tragédies. Les Suisses n’aiment pas du tout ce mot. Les Suisses s’imaginent, surtout depuis
135 ies. Les Suisses n’aiment pas du tout ce mot. Les Suisses s’imaginent, surtout depuis une centaine d’années, que le dernier mot
136 ser comme ça. Nous allons vers des tragédies. Les Suisses n’y sont pas très bien préparés par leur forme d’esprit. En revanche,
137 rité dans le monde qui vient. Il faut donc que la Suisse retrouve ce qui était son attitude et sa mentalité originelles, celle
138 grands. n. « Le Morgarten du xxe siècle », La Suisse qu’ils veulent, Lausanne, L’Âge d’homme, 1975, p. 71-77.
13 1977, Articles divers (1974-1977). La puissance et les choix (mai 1977)
139 ropéens, de se rendre indépendants, de se faire «  Suisses  », de recréer des cadres de participation civique. L’autonomie énergé
14 1977, Articles divers (1974-1977). Du passé à l’avenir d’une région (27 juin 1977)
140 que, fait partie depuis le xve siècle des Ligues suisses , et reste liée très spécialement à Berne. (Une partie du canton, d’ai
141 lle s’est liée aux cantons catholiques des Ligues suisses , mais restera longtemps à l’écart de la vie de ses voisins francophon
142 vile du Sonderbund (cette guerre de Sécession des Suisses ), la nécessité de se prémunir contre le retour de pareils conflits in
143 novembre 1848. C’est en somme la formation de la Suisse fédérale, en 1848 (phénomène proprement politique) qui a créé la Suis
144 se met à exister comme telle dans le cadre de la Suisse confédérale, donc en fonction d’un libre choix politique, d’un choix
145 l. Et cela, peu après qu’en sens inverse, l’École suisse de Zurich ait introduit dans le monde germanique la première connaiss
146 dours. Ainsi la Suisse romande se définit comme «  Suisse  » en tant qu’elle remplit une fonction médiatrice entre le monde germ
147 les maîtres et les principaux épigones de l’École suisse , écrivains, philosophes et peintres, ont rempli leur fonction de médi
148 d’un siècle, aux yeux des étrangers du moins, le Suisse romand d’empreinte réformée, qu’il soit horloger ou pasteur, militant
149 uxelles, puis de sa contrepartie, l’AELE, dont la Suisse est le siège comme elle fut la marraine. Et nos cantons gardent leurs
150 françaises d’une large part des impôts versés en Suisse par les frontaliers, on peut aussi parler d’une région fiscale transf
151 nir grosso modo comme la partie francophone de la Suisse  ; et dès ce moment, mais pas avant, on a parlé d’une Suisse romande,
152 a parlé d’une Suisse romande, par opposition à la Suisse alémanique et à la Suisse italophone du Tessin. »
153 de, par opposition à la Suisse alémanique et à la Suisse italophone du Tessin. »
15 1977, Articles divers (1974-1977). « Il faut changer de cap » (27 septembre 1977)
154 alutaire avertissement que nous donne l’essayiste suisse Denis de Rougemont, au terme d’un livre important dont le titre résum
155 fond, ce que vous nous proposez, c’est le modèle suisse  ? C’est quelque chose qui s’en inspire, dans la mesure où la Suisse e
156 lque chose qui s’en inspire, dans la mesure où la Suisse est née de la fédération de petites communautés, car la petite commun
157 ine de régions transfrontalières du Danemark à la Suisse , quatre au moins d’entre elles brochant sur trois pays. Il est fortem
16 1977, Articles divers (1974-1977). Denis de Rougemont : le retour d’un hérétique (3 octobre 1977)
158 plus directement dans l’action politique ? Étant suisse , je ne pouvais pas prétendre à une carrière politique en France. De p
17 1977, Articles divers (1974-1977). Pierre Desgraupes fait le point avec Denis de Rougemont (10 octobre 1977)
159 rendre encore un exemple dans mon propre pays, la Suisse . On a appris, à un moment donné, qu’il existait chez nous un conseil
160 que chose… Je ne suspecte pas particulièrement la Suisse , mais ce n’est là qu’un exemple pris dans un seul pays. Détrompez-vou
161 out de suite ; depuis la crise, on a fait 20 % en Suisse comme on a voulu, sans le moindre mal. D’ailleurs, écoutez. Faites un
162 dèle mais il n’est pas si naïf. Dans mon pays, la Suisse , qui est composée de nombreux petits cantons, nous avons eu longtemps
163 ce que ça reste petit. Mais on entend parfois les Suisses se plaindre justement d’un manque de pouvoir central capable de résou
164 sont menacés de mort. Et Britanniques, Allemands, Suisses et Français se renvoient la balle et créent des commissions qui sont,
165 iste sur la nature humaine. Je dirai que, quoique Suisse , je ne suis pas du tout rousseauiste : je ne pense pas, comme Jean-Ja
18 1977, Articles divers (1974-1977). L’Avenir est votre affaire (11 octobre 1977)
166 Basiliensis » où des Allemands, des Français, des Suisses ont acquis une conscience régionale dans leur résistance commune aux
19 1977, Articles divers (1974-1977). « Je suis un pessimiste actif » (17 octobre 1977)
167 e morose. Denis de Rougemont, lui, garde le calme suisse (il est né à Neuchâtel) et son livre qui vient de paraître aux éditio
20 1977, Articles divers (1974-1977). Au tableau d’honneur de Parents : L’Avenir est notre affaire (octobre 1977)
168 s. » C’est ainsi que Denis de Rougemont, écrivain suisse , pionnier de l’idée européenne, s’adresse à nous dans son dernier liv
21 1977, Articles divers (1974-1977). Demain le soleil (20 décembre 1977)
169 avec le fameux Orchestre rouge qui passait via la Suisse des renseignements aux Alliés. Suisses, Français, Belges, vous étiez
170 sait via la Suisse des renseignements aux Alliés. Suisses , Français, Belges, vous étiez tous citoyens de sociétés libérales et
171 ’humanité. Denis de Rougemont est reparti vers sa Suisse paisible. Il a encore à réfléchir et à chercher. Là-bas, protégé par
22 1977, Articles divers (1974-1977). Écologie, régionalisme, fédéralisme : l’avenir selon Denis de Rougemont (30 décembre 1977)
172 riel sans vision, ait détruit le cadre de vie. En Suisse , la croissance démographique est négative depuis deux ans. Prenons le
173 n, celui qui dit : Le roi, c’est moi. Alors qu’en Suisse quand on dit le souverain, c’est toujours du peuple qu’on parle. Ce s
23 1977, Articles divers (1974-1977). Souvenir de 1938 (1977)
174 udrais écrire quelque chose. À peine de retour en Suisse , on m’offre de composer un Festspiel pour l’« Expo » nationale de 193
175 a prévenu in extremis la guerre entre les cantons suisses , c’est par l’autorité que sa vie d’ascète donne au message secret qu’
176 ation (combien tardive) de Nicolas, premier saint suisse , célébrée par deux protestants ! Deux opinions contradictoires, et
177 ans la bataille pour la défense spirituelle de la Suisse que nous avons livrée pendant la guerre, votre œuvre avait pour nous
24 1977, Articles divers (1974-1977). Les débuts de la construction européenne (1977)
178 nt français ou italiens, allemands ou hollandais, suisses ou anglais. En quatre jours de congrès, le cadre de l’action européen
25 1977, Articles divers (1974-1977). La nature du pouvoir (9 octobre 1977)
179 ns du pouvoir en France, et le sens du pouvoir en Suisse . En Suisse on n’a pas du tout l’idée de la majesté du pouvoir, ni cel
180 ir en France, et le sens du pouvoir en Suisse. En Suisse on n’a pas du tout l’idée de la majesté du pouvoir, ni celle de renve
181 partir de Philippe le Bel, et dans notre histoire suisse . Le sens du pouvoir n’est pas le même, et la différence excède le sim
182 ère irréversible, et le pouvoir que nous avons en Suisse qui, lui, est un pouvoir réparti. C’est le pouvoir fédéraliste, qui e