1
Paris, à Londres, en Allemagne, en Italie, et en
Suisse
, dénoncent en Hitler comme en Staline les réalisateurs énergiques et
2
re le Luxembourg, puis entre France et Allemagne,
Suisse
et France, etc. Toutes ces régions ont des problèmes communs, les mêm
3
gé, ont quitté leur région, quitté leur ville… En
Suisse
, qui donne toujours l’idée d’une grande stabilité, vue de l’extérieur
4
ée d’une grande stabilité, vue de l’extérieur, en
Suisse
il n’y a plus qu’un homme sur trois qui habite dans sa commune d’orig
5
rois 27 %, et 44 % de Confédérés, c’est-à-dire de
Suisses
d’autres cantons, et les autres sont des étrangers. Donc, il n’y a pl
6
de la population est entièrement nouvelle, et les
Suisses
allemands qui viennent à Genève, qui votaient à 80 % chez eux dans ce
7
l’Europe et le Marché commun. Européen d’origine
suisse
et plus précisément neuchâteloise, Denis de Rougemont est le théorici
8
r saisi le génie lorsque, contraint de quitter la
Suisse
en 1940, parce que trop antinazi, trop francophile et par là même com
9
une mission de conférences par le Secrétariat des
Suisses
à l’étranger. Comment avez-vous rencontré André Breton ? Je l’ai vu p
10
mins : Max Ernst, Matta, André Breton, le peintre
suisse
Kurt Seligmann (un très grand peintre et un maître de magie), le ciné
11
publierai à Neuchâtel Mission ou démission de la
Suisse
. En novembre, Alexandre Marc met en épigraphe à un article de L’ON
12
vre ma porte : le téléphone sonnait. C’est un ami
suisse
qui vient de quitter l’Office of War Information, pour prendre un pos
13
Information, pour prendre un poste à la légation
suisse
de Washington. La place à l’OWI sera déclarée vacante demain après-mi
14
rivé de soutenir quelques idées sur le rôle de la
Suisse
dans le monde, ou du moins à l’échelle de l’Europe, je me suis fait r
15
comme dans nos journaux : « Restons modestes ! La
Suisse
est un petit pays qui doit savoir se tenir à sa place. En proposant d
16
par le groupe humain qui en est le porteur. Les
Suisses
sont les dépositaires d’une grande idée, dont je crains qu’ils la com
17
ur dominer sur les voisins : voilà le fédéralisme
suisse
, dans sa réalité vécue, du xiiie au xixe siècle. Mais le mot n’est
18
ècle. C’est à croire, dit un historien10, que les
Suisses
se gardent soigneusement d’en faire un concept, un système, c’est-à-d
19
non seulement en Europe et dans le monde, mais en
Suisse
même. C’est ce que je voudrais marquer d’abord. Nous commettons géné
20
marquer d’abord. Nous commettons généralement en
Suisse
, à l’école, dans la presse, au Parlement, et même au sein de notre ex
21
t à la genèse historique des institutions dont la
Suisse
est issue. Il est faux de répéter, comme les manuels de mon enfance,
22
r autonomes, ce qui est tout à fait différent. La
Suisse
est née de la fédération tout empirique de communes forestières, de v
23
souverains » en 1848. La formule créatrice de la
Suisse
a été : des communes à la fédération, et non pas : des États souverai
24
tous ordres qui ont peu à peu formé la fédération
suisse
ont été motivées par la double nécessité de protéger leur autonomie e
25
omme ils le peuvent et le doivent à mon avis, les
Suisses
feraient bien de l’appliquer chez eux, et d’en finir avec cette espèc
26
s que de son succès. Le problème spécifique de la
Suisse
naît du fait qu’à l’instar des nations qui l’entourent, elle est de p
27
on et même à l’écologie. Or, dans la mesure où la
Suisse
bloque à ses frontières le processus fédéraliste, c’est-à-dire l’attr
28
, justement, ne serait « exceptionnel » que si la
Suisse
se montrait insensible aux réflexes stato-nationalistes qui sont comm
29
es autres ; simplement plus petit. Le fédéralisme
suisse
, dans sa santé primitive — fondé sur les communes et non sur les cant
30
lle continentale. Troisième erreur. Sur quoi le
Suisse
moyen se récrie : « Proposer notre fédéralisme à toute l’Europe, en a
31
vons ici devant une confusion morale, typiquement
suisse
, je le crains, au demeurant des plus respectables. Elle consiste à ju
32
s. A) Nous avons à réformer de toute urgence, en
Suisse
, nos conceptions prétendument fédéralistes. Et ceci d’une double mani
33
suite en renonçant à bloquer aux frontières de la
Suisse
de 1848 le processus fédéraliste fondamental, celui qui attribue le p
34
llégialité. Je demeure convaincu que l’expérience
suisse
ne saurait offrir à l’Europe rien de plus valable ni de mieux éprouvé
35
couvre une moitié de la Belgique, un quart de la
Suisse
, plusieurs vallées du Piémont, les Antilles et tout le Québec. Les fr
36
dépassait rarement les limites d’un petit canton
suisse
. Est-ce que cette dimension avait une influence ? C’est une évidence.
37
peut-être moins évidents dans de petits pays, la
Suisse
notamment. Bien sûr nous sommes encore dans une société où l’individu
38
s les polices le pourchassent y compris la police
suisse
. C’est un exemple. Mais nous sommes encore très loin d’infliger aux o
39
n trouve le nom de l’un des plus grands écrivains
suisses
contemporains, Denis de Rougemont. Les raisons de cet engagement sont
40
même droit à la formation professionnelle que les
Suisses
. C’est en train de s’arranger, mais il aura fallu des années. Il y a
41
uellement, des professeurs français enseignent en
Suisse
, mais la réciproque n’est pas possible). Il faut, au besoin, créer de
42
disent heureux, selon les sondages d’opinion, les
Suisses
n’en sont pas moins inquiets. Réfléchissant aux motifs spécifiques de
43
ident en général), il m’a semblé que l’inquiétude
suisse
s’expliquait par trois groupes de raisons, fort inégalement légitimes
44
ques en formation, est-ce que nos libertés, et la
Suisse
elle-même, en tant qu’État, gardent encore un sens et pourront subsis
45
l’une des tendances les plus typiques de l’esprit
suisse
en tant qu’il s’exprime par le livre, le théâtre, l’enquête sociologi
46
puis 1962, date de la demande d’association de la
Suisse
au Marché commun, s’interroger sur l’avenir suisse est devenu notre s
47
uisse au Marché commun, s’interroger sur l’avenir
suisse
est devenu notre sport national, et je ne vois pas d’autre pays qui p
48
ui nous reste, d’ailleurs.) Il paraîtrait que les
Suisses
ne cessent de répéter : « Y en a point comme nous ! » Je n’ai jamais
49
nt, et je ne l’ai jamais lue que sous la plume de
Suisses
qui affirmaient que les autres suisses pensent ainsi et qu’ils ont to
50
a plume de Suisses qui affirmaient que les autres
suisses
pensent ainsi et qu’ils ont tort. Au bout du compte, c’est une propen
51
rouvé par tous ses citoyens. Mais quand on dit en
Suisse
(romande surtout) : « Ça, c’est bien suisse ! » il y a beaucoup de ch
52
it en Suisse (romande surtout) : « Ça, c’est bien
suisse
! » il y a beaucoup de chances pour que cela signifie : Voilà bien no
53
gime au pouvoir (quel qu’il soit). L’intellectuel
suisse
, c’est à peu près le contraire. Les motifs spécifiques du « malaise s
54
le contraire. Les motifs spécifiques du « malaise
suisse
» ont sans nul doute une tout autre origine que la traditionnelle rou
55
les Pouvoirs. Ce ne sont pas les Pouvoirs que le
Suisse
inquiet met en cause, mais plutôt ses concitoyens. Sont-ils à la haut
56
ent diffus, presque inconscient, qui tourmente la
Suisse
du xxe siècle : une sorte de complexe de culpabilité. Il s’est noué
57
onça son fameux discours sur « Notre point de vue
suisse
», dont voici un passage très significatif : Par notre modestie, nou
58
emps révélatrice de la manière dont le « complexe
suisse
» est prompt à se couler dans les tournures du langage théologique :
59
tournures du langage théologique : Le péché des
Suisses
pourrait bien avoir son expression particulière dans la neutralité su
60
ir son expression particulière dans la neutralité
suisse
. Les Suisses, depuis quatre-cents ans, ne sont en réalité que les hôt
61
ssion particulière dans la neutralité suisse. Les
Suisses
, depuis quatre-cents ans, ne sont en réalité que les hôtes et les spe
62
ieu de ce qu’ils ne sont pas comme les autres. Le
Suisse
est assis dans sa petite maison, et il regarde par sa petite fenêtre,
63
t par suite, aucun parti extrémiste. La politique
suisse
vit de compromis. Le Suisse est un bourgeois qui place au premier ran
64
rémiste. La politique suisse vit de compromis. Le
Suisse
est un bourgeois qui place au premier rang de ses préoccupations son
65
el pourrait être, à peu près, le péché propre des
Suisses
. C’est dans la conscience nationale que le jugement de Dieu qui pèse
66
vois pas qu’ils trouvent dans le cas du « malaise
suisse
» une application pertinente. La neutralité ne pourrait être péché qu
67
uropéen, puis moyen d’empêcher l’éclatement de la
Suisse
en 1914, enfin doctrine d’État ces derniers temps, et là-dessus l’on
68
au moins par l’intention, de la manière dont les
Suisses
s’examinent : mettons que ce soit de l’autocritique au second degré.
69
r une tendance générale — et pour le coup, « bien
suisse
» — à juger d’un problème moins sur son mérite propre (ou contenu) qu
70
e de l’utilitarisme, du neutralisme, du moralisme
suisses
s’exprime par les Questions sans espoir de Ramuz, par les virulentes
71
tt, ou par les innombrables essais sur le malaise
suisse
dus à de jeunes auteurs progressistes, on ne peut que lui donner rais
72
dans vos petits États fédérés. — Oui, disent les
Suisses
d’un air soucieux, mais rien ne prouve que ça va durer. Le Marché com
73
x vaudrait donc, me semble-t-il, proposer que les
Suisses
s’élèvent à la hauteur de leur régime fédéraliste, dont pas un seul d
74
l ou monarchique. La vraie chance de grandeur des
Suisses
, je ne la vois pas ailleurs que dans les raisons d’être de leur commu
75
ule de se dire progressistes, j’ose penser que la
Suisse
a mieux à faire qu’à cultiver ses inquiétudes locales. Qu’elle prenne
76
36 (trad. de l’auteur). Helveticus sum… : Je suis
suisse
, je suis un être humain, je suis un pécheur. 17. Nuançons : la culpa
78
deux grandes guerres du xxe siècle européen, la
Suisse
entre dans l’après-guerre avec des sentiments mêlés de soulagement (e
79
lement diminué. Au lendemain de la Libération, un
Suisse
rencontrant un Français, un Allemand ou un Italien, éprouve une sorte
80
et la gêne explicable qu’éprouvent la plupart des
Suisses
dans les années 1945 à 1950 de ce siècle vont trouver leur expression
81
ller fédéral Max Petitpierre définit la politique
suisse
dès 1946 : Neutralité et solidarité. Où l’on voit bien que la volonté
82
lendemain de la guerre, que la formule de l’État
suisse
, c’est-à-dire le système fédéraliste, soit transposée à l’échelle du
83
balkanisée, ou bien helvétisée. » À quoi toute la
Suisse
officielle et la majorité « réaliste » des Suisses répondent qu’une c
84
Suisse officielle et la majorité « réaliste » des
Suisses
répondent qu’une certaine humilité convient seule à ce petit pays, et
85
llusoire et utopique d’imaginer que des solutions
suisses
puissent être un seul instant prises au sérieux par les « puissances
86
ictorieuses.) Ces données de base de la situation
suisse
n’ont pas changé radicalement depuis les lendemains de la Seconde Gue
87
e à l’Europe et face au monde, la situation de la
Suisse
s’est clarifiée : si elle diffère substantiellement de celle des « pu
88
in-d’œuvre étrangère rappelle quotidiennement aux
Suisses
qu’ils ne peuvent être seuls au monde. Il n’apparaît donc plus possib
89
eurs de la neutralité et de la coopération. La
Suisse
face à l’Europe Il paraît évident que le fédéralisme de formule su
90
Il paraît évident que le fédéralisme de formule
suisse
est la solution qui s’impose si l’on veut vraiment « faire l’Europe »
91
le fédéralisme n’est guère mieux compris par les
Suisses
— qui s’en réclament — que par les autres peuples de l’Europe — qui n
92
fonction du vrai fédéralisme, celui qui a fait la
Suisse
à partir des communes médiévales, forestières, agricoles ou urbaines.
93
ines dans le terreau de l’authentique fédéralisme
suisse
. De cette manière de comprendre la nature de notre régime traditionne
94
ellement novatrices, quant aux relations entre la
Suisse
et l’Europe d’abord, la Suisse et le monde ensuite. L’idée, le princi
95
relations entre la Suisse et l’Europe d’abord, la
Suisse
et le monde ensuite. L’idée, le principe et presque le tabou de la ne
96
érêts de l’Europe entière », veut en effet que la
Suisse
refuse de prendre parti entre les « puissances » dont les rivalités d
97
l’union de l’Europe en train de se faire. Car la
Suisse
ne saurait tenir balance égale entre les ennemis de l’Europe et l’Eur
98
litique étrangère — et d’abord européenne — de la
Suisse
, de 1945 à 1975, s’explique par une oscillation perpétuelle entre une
99
isation mondiale de la santé, etc.). Dès 1963, la
Suisse
devient membre à part entière du Conseil de l’Europe. En 1972, elle s
100
ens plus concrets se tissent chaque jour entre la
Suisse
et l’Europe. Le simple fait de l’agrandissement des tâches économique
101
éfinir. Les problèmes concrets qui se posent à la
Suisse
actuelle dans les domaines les plus divers, tels que ceux de l’énergi
102
capables de les gérer, il devient évident que les
Suisses
ne peuvent plus limiter la coopération fédéraliste à leur seul territ
103
pération pratique aux frontières douanières de la
Suisse
, celle-ci deviendrait du même coup, aux yeux de ses voisins, un État-
104
limites de l’État fédéral institué en 1848. Si la
Suisse
veut rester fidèle à sa vocation séculaire, elle se doit donc de deve
105
roche en proche, européenne, puis mondiale. La
Suisse
face au monde Les tâches nouvelles que l’humanité doit assumer dan
106
maintien à tout prix de la paix. De tout cela, la
Suisse
ne peut se désintéresser, pour des raisons à la fois morales et utili
107
sons à la fois morales et utilitaires. Certes, la
Suisse
a bien le droit de rappeler, sans se vanter, qu’elle a créé de toutes
108
ontières, comme le rêvent, semble-t-il, nombre de
Suisses
(si l’on en juge par les dernières votations), ne pourrait réussir qu
109
, depuis longtemps, le problème de l’entrée de la
Suisse
à l’ONU. La Suisse, en adhérant, ne risquerait-elle pas de perdre so
110
le problème de l’entrée de la Suisse à l’ONU. La
Suisse
, en adhérant, ne risquerait-elle pas de perdre son originalité, sa fo
111
u monde, c’est sur sa propre raison d’être que la
Suisse
d’aujourd’hui se voit amenée à s’interroger. Et ce n’est qu’au nom de
112
le peut dorénavant justifier ses options. k. «
Suisse
1975 », Encyclopédie de la Suisse actuelle, Lausanne, Éditions Mondo,
113
ptions. k. « Suisse 1975 », Encyclopédie de la
Suisse
actuelle, Lausanne, Éditions Mondo, 1975, p. 806-808.
114
Le Morgarten du xxe siècle (1975)n La
Suisse
devrait être l’exemple et le moteur d’une fédéralisation de l’Europe,
115
pe, ai-je écrit, il y a plus de dix ans, dans La
Suisse
ou l’histoire d’un peuple heureux . Aujourd’hui, il me semble que ce
116
l européen. La principale qualité du gouvernement
suisse
, dont les Suisses eux-mêmes n’ont souvent pas conscience, réside dans
117
incipale qualité du gouvernement suisse, dont les
Suisses
eux-mêmes n’ont souvent pas conscience, réside dans le fait que les s
118
c’est. Il est presque totalement méconnu hors de
Suisse
, et les Suisses eux-mêmes commettent de graves erreurs à son sujet. C
119
presque totalement méconnu hors de Suisse, et les
Suisses
eux-mêmes commettent de graves erreurs à son sujet. C’est l’École, un
120
eurs. On nous a fait apprendre qu’à l’origine, la
Suisse
s’était formée par la fédération de trois cantons. Leurs chefs auraie
121
ont passées tout à fait autrement. Le fédéralisme
suisse
s’est formé sur la base des communes d’Uri, de Nidwald et de Schwyz.
122
ement. C’est-à-dire qu’à l’origine du fédéralisme
suisse
se trouve ce qu’on appellerait aujourd’hui la volonté d’autonomie loc
123
C’est surtout à partir de 1848 que le fédéralisme
suisse
a changé, sous l’influence des États voisins, qui étaient tous en tra
124
d’une nation.) Cependant, dans ses structures, la
Suisse
a toujours été à contre-courant de ce qui se passait dans le reste de
125
sme dans les relations entre les Européens, et la
Suisse
se trouve être le seul pays qui ait traversé à peu près indemne la pé
126
indemne la période des grands États-nations. Les
Suisses
d’aujourd’hui ne le comprennent malheureusement pas tous. Beaucoup, m
127
. » Ce genre de malentendu provient du fait qu’en
Suisse
aussi, on raisonne encore trop souvent en fonction de catégories poli
128
tte mainmise « étatique » avant la lettre que les
Suisses
se sont ligués. On observe un phénomène comparable aujourd’hui, autou
129
ent la région de Bâle, c’est-à-dire la France, la
Suisse
et l’Allemagne. Parce que c’est dans leur intérêt. Face à cette menac
130
t ils se rendront compte que notre héros national
suisse
n’était pas particulièrement respectueux de la légalité. Tous les mom
131
itable Morgarten du xxe siècle. » Peut-être les
Suisses
n’aiment-ils pas beaucoup tirer la leçon de Kaiseraugst, parce qu’ils
132
niveau zéro, qui est la mort… Mais pour moi, une
Suisse
qui ferait ce choix-là ne serait plus elle-même. Elle deviendrait sem
133
ous les administrateurs. J’ignore si les citoyens
suisses
sont aptes à saisir l’ampleur du danger qui les menace. Et je ne suis
134
catastrophes qui se préparent. Des tragédies. Les
Suisses
n’aiment pas du tout ce mot. Les Suisses s’imaginent, surtout depuis
135
ies. Les Suisses n’aiment pas du tout ce mot. Les
Suisses
s’imaginent, surtout depuis une centaine d’années, que le dernier mot
136
ser comme ça. Nous allons vers des tragédies. Les
Suisses
n’y sont pas très bien préparés par leur forme d’esprit. En revanche,
137
rité dans le monde qui vient. Il faut donc que la
Suisse
retrouve ce qui était son attitude et sa mentalité originelles, celle
138
grands. n. « Le Morgarten du xxe siècle », La
Suisse
qu’ils veulent, Lausanne, L’Âge d’homme, 1975, p. 71-77.
139
ropéens, de se rendre indépendants, de se faire «
Suisses
», de recréer des cadres de participation civique. L’autonomie énergé
140
que, fait partie depuis le xve siècle des Ligues
suisses
, et reste liée très spécialement à Berne. (Une partie du canton, d’ai
141
lle s’est liée aux cantons catholiques des Ligues
suisses
, mais restera longtemps à l’écart de la vie de ses voisins francophon
142
vile du Sonderbund (cette guerre de Sécession des
Suisses
), la nécessité de se prémunir contre le retour de pareils conflits in
143
novembre 1848. C’est en somme la formation de la
Suisse
fédérale, en 1848 (phénomène proprement politique) qui a créé la Suis
144
se met à exister comme telle dans le cadre de la
Suisse
confédérale, donc en fonction d’un libre choix politique, d’un choix
145
l. Et cela, peu après qu’en sens inverse, l’École
suisse
de Zurich ait introduit dans le monde germanique la première connaiss
146
dours. Ainsi la Suisse romande se définit comme «
Suisse
» en tant qu’elle remplit une fonction médiatrice entre le monde germ
147
les maîtres et les principaux épigones de l’École
suisse
, écrivains, philosophes et peintres, ont rempli leur fonction de médi
148
d’un siècle, aux yeux des étrangers du moins, le
Suisse
romand d’empreinte réformée, qu’il soit horloger ou pasteur, militant
149
uxelles, puis de sa contrepartie, l’AELE, dont la
Suisse
est le siège comme elle fut la marraine. Et nos cantons gardent leurs
150
françaises d’une large part des impôts versés en
Suisse
par les frontaliers, on peut aussi parler d’une région fiscale transf
151
nir grosso modo comme la partie francophone de la
Suisse
; et dès ce moment, mais pas avant, on a parlé d’une Suisse romande,
152
a parlé d’une Suisse romande, par opposition à la
Suisse
alémanique et à la Suisse italophone du Tessin. »
154
alutaire avertissement que nous donne l’essayiste
suisse
Denis de Rougemont, au terme d’un livre important dont le titre résum
155
fond, ce que vous nous proposez, c’est le modèle
suisse
? C’est quelque chose qui s’en inspire, dans la mesure où la Suisse e
156
lque chose qui s’en inspire, dans la mesure où la
Suisse
est née de la fédération de petites communautés, car la petite commun
157
ine de régions transfrontalières du Danemark à la
Suisse
, quatre au moins d’entre elles brochant sur trois pays. Il est fortem
158
plus directement dans l’action politique ? Étant
suisse
, je ne pouvais pas prétendre à une carrière politique en France. De p
159
rendre encore un exemple dans mon propre pays, la
Suisse
. On a appris, à un moment donné, qu’il existait chez nous un conseil
160
que chose… Je ne suspecte pas particulièrement la
Suisse
, mais ce n’est là qu’un exemple pris dans un seul pays. Détrompez-vou
161
out de suite ; depuis la crise, on a fait 20 % en
Suisse
comme on a voulu, sans le moindre mal. D’ailleurs, écoutez. Faites un
162
dèle mais il n’est pas si naïf. Dans mon pays, la
Suisse
, qui est composée de nombreux petits cantons, nous avons eu longtemps
163
ce que ça reste petit. Mais on entend parfois les
Suisses
se plaindre justement d’un manque de pouvoir central capable de résou
164
sont menacés de mort. Et Britanniques, Allemands,
Suisses
et Français se renvoient la balle et créent des commissions qui sont,
165
iste sur la nature humaine. Je dirai que, quoique
Suisse
, je ne suis pas du tout rousseauiste : je ne pense pas, comme Jean-Ja
166
Basiliensis » où des Allemands, des Français, des
Suisses
ont acquis une conscience régionale dans leur résistance commune aux
167
e morose. Denis de Rougemont, lui, garde le calme
suisse
(il est né à Neuchâtel) et son livre qui vient de paraître aux éditio
168
s. » C’est ainsi que Denis de Rougemont, écrivain
suisse
, pionnier de l’idée européenne, s’adresse à nous dans son dernier liv
169
avec le fameux Orchestre rouge qui passait via la
Suisse
des renseignements aux Alliés. Suisses, Français, Belges, vous étiez
170
sait via la Suisse des renseignements aux Alliés.
Suisses
, Français, Belges, vous étiez tous citoyens de sociétés libérales et
171
’humanité. Denis de Rougemont est reparti vers sa
Suisse
paisible. Il a encore à réfléchir et à chercher. Là-bas, protégé par
172
riel sans vision, ait détruit le cadre de vie. En
Suisse
, la croissance démographique est négative depuis deux ans. Prenons le
173
n, celui qui dit : Le roi, c’est moi. Alors qu’en
Suisse
quand on dit le souverain, c’est toujours du peuple qu’on parle. Ce s
174
udrais écrire quelque chose. À peine de retour en
Suisse
, on m’offre de composer un Festspiel pour l’« Expo » nationale de 193
175
a prévenu in extremis la guerre entre les cantons
suisses
, c’est par l’autorité que sa vie d’ascète donne au message secret qu’
176
ation (combien tardive) de Nicolas, premier saint
suisse
, célébrée par deux protestants ! Deux opinions contradictoires, et
177
ans la bataille pour la défense spirituelle de la
Suisse
que nous avons livrée pendant la guerre, votre œuvre avait pour nous
178
nt français ou italiens, allemands ou hollandais,
suisses
ou anglais. En quatre jours de congrès, le cadre de l’action européen
179
ns du pouvoir en France, et le sens du pouvoir en
Suisse
. En Suisse on n’a pas du tout l’idée de la majesté du pouvoir, ni cel
180
ir en France, et le sens du pouvoir en Suisse. En
Suisse
on n’a pas du tout l’idée de la majesté du pouvoir, ni celle de renve
181
partir de Philippe le Bel, et dans notre histoire
suisse
. Le sens du pouvoir n’est pas le même, et la différence excède le sim
182
ère irréversible, et le pouvoir que nous avons en
Suisse
qui, lui, est un pouvoir réparti. C’est le pouvoir fédéraliste, qui e