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trerai le premier point par notre situation comme
Suisses
. Et le second, par notre situation comme chrétiens. ⁂ L’exemple de la
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otre situation comme chrétiens. ⁂ L’exemple de la
Suisse
me tient à cœur à double titre : c’est ma patrie, et d’autre part, il
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roche du personnalisme. C’est donc à propos de la
Suisse
que je pourrai le mieux faire saisir la portée immédiate de ce que j’
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à cœur cependant de montrer son danger pour nous
Suisses
. Et je voudrais, à titre personnel évidemment, présenter quelques rem
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us grave que nous puissions commettre en tant que
Suisses
, car elle menace l’existence même de notre État. Réagir à la menace t
6
e. Et il est aisé de voir que le nationalisme, en
Suisse
, signifierait bientôt le partage de notre État en trois nations. Ce s
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on de suicide totalitaire. Leçon capitale pour la
Suisse
! Un État qui ne croit plus à sa valeur spirituelle, ou ne prouve pl
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fascisme ; je ne vous le dis pas seulement comme
Suisse
, convaincu de la mission fédéraliste de son pays ; je vous le dis aus
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(août 1939)b Pour la très grande majorité des
Suisses
d’aujourd’hui, surtout dans les cantons protestants, Nicolas de Flue
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igure de Nicolas de Flue pouvait revêtir pour les
Suisses
d’aujourd’hui, et pour les protestants précisément, une signification
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l’appelle désormais. Et sa légende se répand, en
Suisse
d’abord, puis bien au-delà. Peu à peu, les pèlerins deviennent plus f
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appui : car son conseil est si puissant parmi les
Suisses
qu’on a coutume de s’adresser d’abord à lui lorsqu’il faut négocier u
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raité. C’est ainsi que le solitaire conseille aux
Suisses
de se montrer prudents dans l’affaire de Bourgogne, où l’Autriche et
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atriarcale. Mais la tentation est trop forte. Les
Suisses
passent outre aux avis de l’ermite, et toutes ses prédictions se réal
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ieurs de ses principaux représentants vécurent en
Suisse
allemande du xiiie au xve siècle, et Nicolas de Flue ne saurait s’e
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ion nous a livré concernant le pacificateur de la
Suisse
. On ne saurait en louer assez la science, et surtout l’honnêteté. C’e
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e lui opposer une parole de Nicolas conjurant les
Suisses
de garder la foi de leurs pères, Zwingli réplique que les réformés so
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le symbolisant l’idée confédérale créatrice de la
Suisse
. Les cantons personnifiés prenaient la parole tour à tour, comme à la
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uvre et se privant de pain à l’époque même où les
Suisses
sont tentés par les richesses étrangères ; Nicolas pacifiant les cant
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groupes personnalistes, répandus en France et en
Suisse
, et vingt autres mouvements analogues, tous animés de cet esprit d’éq
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endre la culture, et pour ceux qui veulent rester
Suisses
. La guerre actuelle manifeste avant tout la faillite retentissante de
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est faite, attestée par le sang, que la solution
suisse
et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque l’autre abou
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nent enfin que l’heure est venue pour nous autres
Suisses
, de voir grand, de voir aux proportions de l’Europe moderne, tout en
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ir pour persévérer. » Or cette espèce est rare en
Suisse
, comme dans tous les petits pays où l’ère bourgeoise, ère du « confor
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questions sociales. Et cela non pas seulement en
Suisse
, mais dans tous les pays de l’Europe ; non seulement sur le plan soci
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quel ils excitaient les masses. « Mea culpa » des
Suisses
, qui voulaient profiter des avantages de la folie moderne, et qui se
27
aux qui ne peuvent en croire leurs yeux. Avis aux
Suisses
. Les Suisses ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que
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uvent en croire leurs yeux. Avis aux Suisses. Les
Suisses
ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que je veux dire
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an dernier — et c’est fini —, dont je parlais aux
Suisses
en janvier de cette année, et cela fait déjà cinq mois passés. Ce dél
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budget annuel de la « défense spirituelle » de la
Suisse
représente à peu près le prix de deux chars d’assaut. On trouvera de
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L’Église et la
Suisse
(août 1940)e Je vous parlerai ce matin de l’Église visible et non
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arlerai des Églises telles que nous les voyons en
Suisse
; et de la Suisse, telle que nous la voyons en ce mois de juillet de
33
s telles que nous les voyons en Suisse ; et de la
Suisse
, telle que nous la voyons en ce mois de juillet de 1940. Ce ne sera p
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pays. « Au cœur de la révolution européenne, la
Suisse
est réduite à elle-même. Elle n’a plus d’autre garantie humaine que s
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mystérieux et inexpugnable. Bastion naturel de la
Suisse
, cœur de l’Europe et rendez-vous des races, le Gothard est le grand s
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de notre sécurité. Et s’il fallait qu’un jour la
Suisse
fût envahie, j’imagine qu’elle pourrait garder pendant des mois, peut
37
x derniers sommets libres, autour du trésor de la
Suisse
. Oui, nous serions courbés, mais le grondement lointain des canons du
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xtrême que je viens de décrire, à supposer que la
Suisse
soit envahie, pourrions-nous penser à l’Église comme à notre Gothard
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on voit ce qui était vraiment solide. L’Église de
Suisse
est-elle vraiment solide ? Saura-t-elle résister comme un roc ? comme
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de notre Église visible, de nos diverses Églises
suisses
, c’est qu’elles ont cessé d’être ou n’ont jamais été de véritables co
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iberté. Nos paroisses actuelles, nos paroisses de
Suisse
, seraient-elles capables de jouer pareil rôle, de nos jours ? Souvent
42
s remarques sur les rapports de l’Église et de la
Suisse
, en tant qu’État. D’abord ceci : notre Église suisse doit être, ou re
43
sse, en tant qu’État. D’abord ceci : notre Église
suisse
doit être, ou redevenir une Église de Dieu, et non pas la société des
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unique et suffisant que l’Église doit rendre à la
Suisse
, c’est de rester ou de devenir une vraie Église, une Église de Dieu e
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sance d’ordre politique. 2° Le service que l’État
suisse
doit en retour, à l’Église, c’est de la laisser être une vraie Église
46
ie Église de Dieu et non pas une Église de l’État
suisse
. Il est bien vrai que notre État fédéral ne saurait se fonder concrèt
47
e devons pas être chrétiens parce que nous sommes
Suisses
, mais nous devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétien
48
ous sommes Suisses, mais nous devons être de bons
Suisses
parce que nous sommes chrétiens d’abord. Gardons-nous du Schweizerchr
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du pays, dans toutes les couches de notre peuple
suisse
. Pour mille raisons qui tiennent à l’évolution sociale du xixe siècl
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chants réglés et réguliers. Depuis mon retour en
Suisse
j’éprouve avec intensité l’absence de toute espèce de liturgie sérieu
51
ant pour quelles raisons je pense que nos Églises
suisses
devraient se préparer à l’adopter, telle qu’elle est. Il y a d’abord
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un beau dimanche, au culte d’une de nos paroisses
suisses
. Elle sera d’abord, probablement, dépaysée, comme je vous le disais t
53
t à mon sujet, aux relations entre l’Église et la
Suisse
, ou pour être concret : aux relations entre nos Églises et nous, les
54
et : aux relations entre nos Églises et nous, les
Suisses
. Le peuple suisse, en général, n’a pas un sens des formes très raffin
55
entre nos Églises et nous, les Suisses. Le peuple
suisse
, en général, n’a pas un sens des formes très raffiné. Je vous dirai m
56
nte, et qui vous surprendra peut-être : le peuple
suisse
souffre d’un défaut qu’il me faut bien nommer le sans-gêne spirituel.
57
une liturgie, comment se fait-il que nos Églises
suisses
soient les seules sur le continent qui croient pouvoir s’en passer, s
58
ns cesse croissante.) Et pourtant, les Églises de
Suisse
devraient avoir à cœur ce rapprochement, plus qu’aucune autre Église
59
comme lorsqu’on parle de « l’indépendance » de la
Suisse
. 10. Canton de Genève. e. « L’Église et la Suisse », Les Cahiers pr
60
isse. 10. Canton de Genève. e. « L’Église et la
Suisse
», Les Cahiers protestants, Lausanne, août 1940, p. 321-342. Une note
61
Autocritique de la
Suisse
(février 1941)f Nul pays à ma connaissance, n’a été plus souvent e
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us souvent expliqué à lui-même et au monde que la
Suisse
. C’est qu’il en a besoin plus que nul autre. Sa devise est un paradox
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miques, parlementaires. f. « Autocritique de la
Suisse
», Les Cahiers protestants, Lausanne, février 1941, p. 127-128. Une n
64
e précise : « Tiré de Mission ou démission de la
Suisse
. »
65
Europe unie et neutralité
suisse
(novembre-décembre 1950)g I Comment allons-nous justifier, au
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est pas beaucoup dire. Il serait donc temps qu’en
Suisse
au moins, l’on essaie de comprendre un peu mieux les raisons véritabl
67
pour beaucoup de mes compatriotes, la neutralité
suisse
est devenue un tabou, aussi sacré que l’égoïsme. On refuse de la disc
68
tre neutralité n’était rien d’autre que ce que le
Suisse
moyen semble croire aujourd’hui, il ne faudrait pas s’étonner qu’elle
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te de plus en plus le reste du monde. Comment les
Suisses
, si jalousement ennemis de privilèges dans leur pays, peuvent-ils pré
70
Ainsi donc, dès le début, ce premier noyau de la
Suisse
a reçu un statut spécial dans l’intérêt de l’Europe entière, au moins
71
ive des Confédérés apparaît vers 1648, lorsque la
Suisse
se sépare de l’Empire par le traité de Westphalie. L’expérience de la
72
Mais ce n’est qu’en 1815 que la neutralité de la
Suisse
se voit proclamée, sanctionnée par les Puissances et déclarée perpétu
73
rmes que « la neutralité et l’inviolabilité de la
Suisse
[…] sont dans les vrais intérêts de l’Europe entière ». En 1914, on r
74
européen dans notre abstention du conflit. Si la
Suisse
avait pris parti, à ce moment-là, elle se fût déchirée en deux : une
75
tant rompu au profit des puissances fascistes, la
Suisse
ne dut son salut qu’à une chance extraordinaire, aidée par une armée
76
1939 à 1945. Il n’est donc plus question pour la
Suisse
d’essayer de maintenir sa place centrale et réservée dans le jeu des
77
ut-on dire que l’attitude plus que réservée de la
Suisse
contribue sérieusement à promouvoir l’union ? Peut-on dire que la Sui
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sement à promouvoir l’union ? Peut-on dire que la
Suisse
, en refusant de se risquer à Strasbourg, contribue à renforcer le Con
79
l’on commence à regarder de travers cette petite
Suisse
qui prétend rester neutre quand tout le monde réarme à grands cris. M
80
s ne sont pas des armes ! La vérité, c’est que la
Suisse
neutre est le seul pays d’Europe qui soit matériellement et moralemen
81
Je sais très bien que la seule mention de l’armée
suisse
a le don de provoquer des sourires légèrement ironiques ou incrédules
82
radoxal mais évident, que ce petit coin, c’est la
Suisse
neutre. Quand l’armée de l’Europe commencera d’exister, il sera temps
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nde et forte, c’est en somme au profit de quoi la
Suisse
devrait éventuellement renoncer à sa neutralité. Je réponds pour ma p
84
e trancher, ne sachant pas ce que pense le peuple
suisse
. Il ne faut pas que l’histoire nous surprenne, endormis dans la fauss
85
olitique. Le voici : Tant que la neutralité de la
Suisse
se révèle utile à l’Europe — comme aujourd’hui sur le plan militaire
86
a connaissance. g. « Europe unie et neutralité
suisse
», Les Cahiers protestants, Lausanne, n° 6, novembre-décembre 1950, p
87
nne se font plus difficiles et plus nombreux. Les
Suisses
doivent d’abord connaître objectivement la question. Nous avons rédig
88
s IV et V : […] — Quelle attitude, selon vous, la
Suisse
devrait-elle adopter en face de l’Europe unie ? À supposer qu’une féd
89
ar ce biais-là que je pouvais aborder le problème
suisse
, dans le cadre général de ma chronique intitulée « Demain l’Europe ».
90
i nullement nié ou méconnu l’intérêt propre de la
Suisse
. Il serait toutefois bien léger de penser, ou de laisser croire, que
91
s ! Où donc ai-je soutenu « sans réserve » que la
Suisse
devrait subordonner sa politique à « l’intérêt des principaux États d
92
tats de l’Europe » ? J’ai dit seulement que si la
Suisse
un jour décidait de renoncer à sa neutralité, ce ne pourrait être qu’
93
ssion sur la neutralité présente et à venir de la
Suisse
, les circonstances ayant changé depuis dix ans. Demander qu’on discut
94
ime pas le problème du rôle actuel et futur de la
Suisse
dans la construction de l’Europe. C’est sur ce point qu’il eût été in
95
ée comme réponse à l’enquête des Cahiers sur « La
Suisse
et l’Europe ». i. Voir la première note du texte « Europe unie et ne
96
remière note du texte « Europe unie et neutralité
suisse
».
97
el en septembre 1966, devant la Société pastorale
suisse
, qui nous a obligeamment autorisés à la publier. »