1 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)
1 ien différente. Beaucoup de Français, rentrant de Suisse , s’étonnent de voir que chez des neutres on manifeste tant de haine p
2 tant de haine pour les Allemands. Et beaucoup de Suisses s’étonnent de voir des résistants parler avec humanité de leurs bourr
3 u’à se protéger contre un réveil allemand. Et des Suisses , dont le sens démocratique a toujours violemment répugné à la lâcheté
4 prévenir ici ? Faut-il « les » aider ? La Suisse , dans sa partie alémanique surtout, entretenait peu d’illusions, jusq
5 ens traditionnels et naturels qui rattachaient la Suisse allemande aux sources vives de sa culture et de sa langue. Ce qu’on n
6 eller. Et c’est pourquoi la résistance morale des Suisses , cernés par les totalitaires pendant quatre ans, fut à la fois si una
7 ntimentale. (Qu’on ne pense pas un instant que la Suisse s’est mise à aimer les Allemands !) mais de pitié active, j’entends p
8 frayant qu’il subit par un juste retour. Pour les Suisses , ou du moins pour leur élite, si j’en crois les nombreux articles que
9 ses impressions sur l’Allemagne d’aujourd’hui. De Suisse , son pays natal, plateforme d’observation excellente, il nous envoie
2 1948, Le Figaro, articles (1939–1953). Sagesse et folie de la Suisse (13 octobre 1948)
10 Sagesse et folie de la Suisse (13 octobre 1948)q « Le Suisse trait sa vache et vit paisiblement.
11 et folie de la Suisse (13 octobre 1948)q « Le Suisse trait sa vache et vit paisiblement. » La carte postale est de Victor
12 ans. Aujourd’hui, ce qui frappe l’observateur en Suisse , c’est la présence quasi universelle de l’industrie. Un cinquième de
13 s, les poussées de fièvre politique… Mais non, la Suisse s’obstine et, presque seule dans le monde depuis cent ans, elle vit p
14 lement. Le miracle est patent. Va-t-il durer ? La Suisse est-elle une survivance ou bien le signe avant-coureur d’un avenir po
15 plaire qu’il vient de nous donner sur ce pays, La Suisse , démocratie-témoin, André Siegfried s’est posé la question. Mais il s
16 ans la synthèse en une formule. Il nous montre la Suisse telle qu’elle est : prospère, mécanisée, démocrate à l’extrême (beauc
17 Siegfried est, je crois bien, le seul auteur non suisse qui soit allé si loin dans l’analyse des variétés de l’expérience féd
18 e que certains cantons sont moins authentiquement suisses que d’autres, mais peut-être pourrait-on suggérer que certains le son
19 ersonne n’a mieux marqué les différences entre le Suisse alémanique et le Suisse romand, entre celui-ci et le Français. Person
20 les différences entre le Suisse alémanique et le Suisse romand, entre celui-ci et le Français. Personne n’a mieux montré pour
21 et de sa description, M Siegfried, à propos de la Suisse et de sa réussite fédéraliste, montre autant de méfiance qu’un vrai B
22 l’Europe continue d’être folle à l’unanimité, la Suisse est perdue sans nul doute. Mais l’Europe aussi sera perdue. Or je cro
23 si elle accepte de s’helvétiser. Dans ce cas, la Suisse aussi serait sauvée. Le dilemme suisse est donc : mission ou démissio
24 ce cas, la Suisse aussi serait sauvée. Le dilemme suisse est donc : mission ou démission. M. Siegfried pense que la sagesse s
25 ou démission. M. Siegfried pense que la sagesse suisse , qui est le bon sens fédéraliste, n’est pas objet d’exportation, n’a
26 universelle. C’est ce que pensent encore trop de Suisses , et voilà bien le reproche qu’il faut leur faire si l’on admire leur
27 isément la méthode du fédéralisme authentique. La Suisse vient de fêter le centenaire de sa constitution présente. Je ne sais
28 ’Europe du xxe siècle est l’image agrandie de la Suisse à la veille de sa fédération. En plus tragique, bien sûr. L’urgence e
29 e) ne peuvent pourtant pas nier l’existence de la Suisse . C’est un fait qui réfute les meilleurs arguments contre le fédéralis
30 ’un peuple heureux. q. « Sagesse et folie de la Suisse  », Le Figaro, Paris, n° 1272, 13 octobre 1948, p. 1 et 4.