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rd, et rend au sentiment la primauté, mais il est
Suisse
et démocrate. Sur lui se fonde l’érotique protestante, mais hors de F
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-27 septembre 1971)e Il n’y a pas de « culture
suisse
», parce que nos cantons fédérés relèvent par la langue, l’ethnie, la
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es très divers et très variablement combinés. Les
Suisses
se trouvent ainsi protégés contre l’illusion — propagée par l’école p
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siècle. En revanche, la vie culturelle atteint en
Suisse
une densité probablement inégalée par n’importe quel autre ensemble d
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de 1901 à 1960, a dressé le tableau suivant : 1.
Suisse
2,62 ; 2. Danemark 1,43 ; 3. Autriche 1,19 ; 4. Pays-Bas 1,15 ; 5. Su
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rts de toute l’Europe. Parmi les douze prix Nobel
suisses
de sciences, quatre sont d’origine étrangère. Contrastés et rapproc
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plus rapprochés dans l’espace. La vie culturelle
suisse
n’a pas d’autre secret. Ni d’ailleurs la vie culturelle de l’Europe t
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t entière dans l’espace et dans le temps, mais en
Suisse
, cela se voit mieux, se vérifie plus aisément. Sans même parler de l’
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s, les doctrines politiques. De Zurich, « l’École
suisse
» inspirée par J.-J. Bodmer révolutionne la littérature allemande, qu
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ée par les totalitaires, qu’a pu donner la petite
Suisse
à l’Europe et au monde ? Il faudrait parler de Dada, qui explose à Zu
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olution d’Octobre, tandis qu’à l’autre bout de la
Suisse
et aux antipodes de l’esprit Ramuz, Stravinski, Auberjonois et Anserm
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risch… Mais je dois me réduire à l’essentiel : la
Suisse
est le pays des grandes « premières » alpestres mais aussi intellectu
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à Berne et à Zurich qu’Einstein, alors naturalisé
suisse
, élabora sa première théorie de la relativité. C’est à Zurich qu’au r
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i ouvre les voies de l’aggiornamento, où un autre
Suisse
, Hans Küng, continue de faire œuvre de pionnier — pas seulement chez
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s communs aux esprits créateurs qu’a engendrés la
Suisse
, on trouve presque toujours une recherche de la connaissance active,
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nces humaines, le civisme et la vie culturelle en
Suisse
. Stendhal voyait dans le cénacle de Coppet, rassemblé par Mme de Staë
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voudrais appeler la seule création nationale des
Suisses
, je veux dire le fédéralisme — terme clé de notre existence, et qui s
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ont, dans une page inspirée de votre livre sur la
Suisse
, vous évoquez le Gothard comme le cœur de l’Europe, puisque Rhin, Rhô
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Alsace avec l’Allemagne, la Franche-Comté avec la
Suisse
, Rhône-Alpes avec la Suisse et l’Italie, la Provence et le Languedoc
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Franche-Comté avec la Suisse, Rhône-Alpes avec la
Suisse
et l’Italie, la Provence et le Languedoc avec le bassin méditerranéen
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plastic aux quatre coins du continent, et même en
Suisse
. Le danger majeur que représentent ces deux réactions « régionalistes
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ipe. Essayons cependant, pour voir. La fédération
suisse
est née au xiiie siècle d’un pacte (fœdus, d’où fœderatio) conclu en
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i forment à elles seules un microcosme des ligues
suisses
. Dans cet ensemble hétéroclite, on parle quatre langues (aujourd’hui
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peuples des vingt-trois cantons souverains de la
Suisse
forment dans leur ensemble la Confédération suisse ». L’article 2 déf
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uisse forment dans leur ensemble la Confédération
suisse
». L’article 2 définit : « Assurer l’indépendance de la patrie contre
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le Conseil national, formé des députés du peuple
suisse
, et le Conseil des États (correspondant au Sénat américain), formé de
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s, à renforcer les mesures de centralisation ? La
Suisse
même peut-elle échapper à ce processus ? C’est oublier que le princip
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ralisme, selon la pratique six fois séculaire des
Suisses
, quelles sont ses chances dans le monde de demain ? La réponse me par
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il apparaît que la formule fédérale qui a fait la
Suisse
ne peut plus se limiter aux frontières de ce pays. Transposant la thè
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possible dans un seul pays ». Ou bien la formule
suisse
va s’étendre à l’Europe, ou bien la Suisse va se voir réduite au stat
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ormule suisse va s’étendre à l’Europe, ou bien la
Suisse
va se voir réduite au statut d’un État-nation en réduction, avec ses
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s, inexistante dans l’expérience historique de la
Suisse
, ne correspond qu’à des définitions académiques et, par nature, conve
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ps raisonnable ! Fédéral ou confédéral, le modèle
suisse
figure dans l’Europe d’aujourd’hui à la fois le dernier témoin de l’a
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des années 1930. N’est-ce pas parce que vous êtes
suisse
que vous êtes fédéraliste ? Quand je suis arrivé à Paris, à 25 ans, l
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iste ? Quand je suis arrivé à Paris, à 25 ans, la
Suisse
ne me préoccupait guère, je ne pensais qu’à la littérature. Mais quan
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ers mois de la guerre Mission ou démission de la
Suisse
. Vous avez passé une partie de la guerre à New York, pourquoi ? À ca
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anger », donc mettant en danger la sécurité de la
Suisse
. Cette accusation était la plus grave possible en temps de guerre. Je
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. On m’a envoyé aux États-Unis faire connaître la
Suisse
et jouer l’oratorio Nicolas de Flue , dont j’avais écrit le texte po
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mpagnons du serment », et qui désignait alors les
Suisses
confédérés. Pour en revenir à la « décentralisation » annoncée comme
40
e chapeau suivant : « Denis de Rougemont, qui est
suisse
, vit près de la frontière franco-genevoise, mais du côté français, au