1
eci après avoir précisé, au mot fédéral, que « la
Suisse
et les États-Unis ont des gouvernements fédéraux ».) Le même Littré a
2
centralisé. Et combien savent que la Constitution
suisse
de 1848, pourtant exemplairement fédéraliste, loin d’abolir la souver
3
plus une auto), jusqu’à la place où les couleurs
suisses
et hongroises furent hissées, sous les projecteurs, pendant une minut
4
en Europe. Elle semblait jusqu’ici réservée à la
Suisse
. Et voici qu’on en parle même en France. Que se passe-t-il donc ? Dan
5
réunion avec les provinces occupées. Beaucoup de
Suisses
et de Suédois s’imaginent que leur neutralité les protégerait encore
6
, dont ils se moquent. Il n’en va pas ainsi de la
Suisse
. Ce pays court le risque d’abuser d’une neutralité justifiée, et scru
7
e contraire d’une mesure politique. La neutralité
suisse
date de 1815. Les traités de Vienne et de Paris la reconnaissent, « d
8
s luttes opposant des voisins immédiats comme les
Suisses
sont français, allemands ou italiens par leur langue, leur culture et
9
éclater ne peuvent plus opposer les voisins de la
Suisse
, mais l’Europe tout entière à ce qui n’est pas l’Europe. Si la Suisse
10
e tout entière à ce qui n’est pas l’Europe. Si la
Suisse
, prétextant de sa neutralité, refusait de participer non plus aux lut
11
nue tabou, la conduirait en pleine absurdité : la
Suisse
se dirait neutre entre l’Europe, dont elle est une partie centrale, e
12
s l’abus n’enlève pas l’usage, et le même exemple
suisse
peut illustrer les conditions concrètes d’une vraie neutralité. Un Ét
13
uerres franco-allemandes, en ce qui concernait la
Suisse
) 2°) s’il juge que des raisons vitales d’ordre intérieur lui interdis
14
endre parti militairement (l’union fédérale de la
Suisse
se serait disloquée en 1914, par exemple, les Romands tenant pour la
15
e de prisonniers, négociations secrètes menées en
Suisse
en 1916-1917 et dès 1942) 4°) enfin, s’il a renoncé à tout esprit de
16
d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la
Suisse
» se nourrit à la fois du désir défaitiste de tirer son épingle du je
17
e intitulé « Propos hétérodoxes sur la neutralité
suisse
», Présence , Lausanne et Genève, n° 3, 1956. 62. J’imagine qu’une
18
ité (donc limitée et contingente, comme celle des
Suisses
) sont réalisés en Europe, pour l’ensemble de nos nations soi-disant s
19
n Parlement et d’une armée. Une neutralité « à la
suisse
» n’aurait donc aucun sens avant l’union. Elle serait pratiquement im
20
statut. Le principal obstacle à l’adhésion de la
Suisse
(plus neutre que la Suède et que l’Autriche), disparaîtrait d’un coup
21
nc l’existentialisme ? Deux confusions et deux
Suisses
Le même Sartre écrivait naguère que je me suis tu sur Suez mais «
22
omme doux, bien élevé, et par-dessus le marché un
Suisse
: le prestige militaire de la France ne l’éblouit pas. » De son côté,
23
té, Aspects de la France croit savoir que je suis
Suisse
, trouve que j’ai bien de la chance, mais que cela m’ôte le droit de «
24
ur un fond de ruines antiques ; s’il s’agit de la
Suisse
, des yodleurs. Le tourisme prétend « promouvoir une meilleure compréh
25
mitié prépare l’union. Je survole en une heure la
Suisse
, petite unité politique bien compacte et modèle de civisme. On passe
26
langue commune. Cela n’empêche pas la fédération
suisse
de tourner rond : elle n’est pas une affaire de sentiment, ni même de
27
Allemands et des Scandinaves, des Anglais et des
Suisses
suivront. Quant aux jeunes des pays de l’Est, il est possible qu’ils
28
ule, qu’elle n’a même pas su faire une place à la
Suisse
». L’étudiant de première année qui commettrait une erreur si grossiè
29
i l’Allemagne, ni l’Italie, ni la Hollande, ni la
Suisse
, ni l’Espagne, ni même la Grande‑Bretagne n’ont une capitale comparab
30
de son demi‑milliard d’habitants, qu’on prenne la
Suisse
, tout équipée pour cette fonction désignée par sa neutralité traditio
31
r sa neutralité traditionnelle. Finalement, si la
Suisse
refuse au nom de cette même neutralité, qu’on renonce alors à l’impro
32
où est Ferney. Morceau de France détaché vers la
Suisse
au‑delà de la barrière du Jura, le pays de Gex est caractérisé par un
33
la vocation plusieurs fois séculaire des troupes
suisses
fut de défendre les institutions et les symboles d’intérêt général eu
34
’on me dise alors ce que l’on choisit, du système
suisse
ou de son nom ? La Confédération helvétique est le type même d’une au
35
égime fort bon pour les sauvages, par exemple les
Suisses
et les Américains, quand ce n’est pas un complot contre la République
36
bilité de l’exécutif. — Prenez le Conseil fédéral
suisse
, lui dis-je, c’est le modèle même de la stabilité. Et, comme il sembl
37
me concret, plus poussé que partout ailleurs. (La
Suisse
républicaine est bien moins progressiste à cet égard.) C’est que la r
38
utant que la France, la Pologne, l’Espagne, ou la
Suisse
. Mais nous sommes tous aux prises avec la politique de nos États, de
39
par l’union de type fédéraliste. L’exemple de la
Suisse
des cantons apparaît décisif à cet égard. b) L’Europe unifiée à l’ima
40
un problème parfaitement homologue à celui que la
Suisse
a résolu, avec ses vingt-cinq petits cantons souverains. La différenc
41
rope d’aujourd’hui est plus petite que n’était la
Suisse
à l’époque où elle s’est fédérée. Et les disparités de coutumes ou de
42
l’Europe qu’elles ne l’étaient entre les cantons
suisses
avant 1848 ; à tout le moins ne sont-elles pas d’une autre essence. S
43
hors une solution fédérale. Ici, l’exemple de la
Suisse
… On s’écrie aussitôt qu’il ne saurait être question d’imiter ce modèl
44
res.) Même si l’Europe refuse de s’inspirer de la
Suisse
, il reste que la Suisse dépend de l’Europe, et que la forme que prend
45
efuse de s’inspirer de la Suisse, il reste que la
Suisse
dépend de l’Europe, et que la forme que prendra l’inévitable union eu
46
nous comme pour l’Europe, qui la propose ? Les
Suisses
devant le projet d’union de l’Europe La Suisse est née de l’Europe
47
uisses devant le projet d’union de l’Europe La
Suisse
est née de l’Europe et en détient le secret. Formée du xive au xvie
48
les enseignent à partir du xixe siècle. Les voix
suisses
qui s’élèvent au plan européen ne cessent de dénoncer ces démences co
49
ussie, soit à l’Amérique ». Germaine de Staël est
Suisse
dans la mesure où elle ouvre des perspectives européennes, soit par s
50
préfigure le régime qui va triompher à l’échelle
suisse
: « La variété, c’est l’organisation : l’uniformité, c’est du mécanis
51
ité expressément européenne à la neutralité de la
Suisse
indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de l’Europe des
52
aux guerres nationalistes et coloniales, seule la
Suisse
réussit à unir ses cantons selon la maxime impériale de l’union dans
53
elberg, s’est inspiré directement de l’expérience
suisse
en rédigeant son projet d’Organisation d’une société d’États européen
54
fication de l’Europe. Selon lui, « la nationalité
suisse
possède au plus haut degré un caractère très international », et c’es
55
réalise un jour, écrit-il en 1875, la nationalité
suisse
devra s’incorporer à la communauté de la Grande Europe. De cette faço
56
ent tenir compte. Au xxe siècle, c’est encore en
Suisse
(dans les années 1930) que le premier mouvement de militants fédérali
57
culturels du mouvement et le rôle qu’y jouent des
Suisses
. Le congrès de La Haye ayant préconisé la création d’un Centre europé
58
avoir trouvé son climat autant que son modèle en
Suisse
. Rousseau, Vattel, Constant, Millier, mais aussi Jacob Burckhardt, Ro
59
s toute anthologie de l’idée européenne. C’est en
Suisse
que Mazzini publie en 1836 le manifeste et les journaux de la Jeune E
60
este et les journaux de la Jeune Europe. C’est en
Suisse
que le fondateur du Mouvement paneuropéen, le comte Coudenhove-Kalerg
61
e-Kalergi, établit son quartier général. C’est en
Suisse
que Churchill choisit de parler de l’Europe, et que la même année 194
62
e « l’esprit européen ». Mais tout cela, c’est la
suisse
idéale, réputée « microcosme de l’Europe », et ce sont quelques Suiss
63
e « microcosme de l’Europe », et ce sont quelques
Suisses
entreprenants qui l’ont permis. Qu’a fait, pendant ce même temps, la
64
’ont permis. Qu’a fait, pendant ce même temps, la
Suisse
légale ? Et que pensaient les Suisses moyens ? Motifs de la réserv
65
me temps, la Suisse légale ? Et que pensaient les
Suisses
moyens ? Motifs de la réserve suisse Des lendemains de la Secon
66
ient les Suisses moyens ? Motifs de la réserve
suisse
Des lendemains de la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux environs de
67
pas réalisable ; 2°) qu’il serait néfaste pour la
Suisse
, à cause de ses incidences sur nos transports. Trois jours plus tard,
68
à paralyser non seulement toute initiative de la
Suisse
, mais aussi l’imagination et la faculté de prévision de ceux qui fais
69
ueillie avec méfiance par la presse moyenne de la
Suisse
allemande : elle relevait en effet des Affaires étrangères, plutôt ma
70
a se fait par impossible, ce sera néfaste pour la
Suisse
» ? Quatre groupes d’arguments sont invoqués par les partisans de l’a
71
uropéenne serait contraire à cette neutralité. La
Suisse
recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serait fait du r
72
cords d’Évian). Il n’est donc pas question que la
Suisse
prenne la moindre initiative visant à l’union européenne au plan poli
73
nations du monde actuel. Réponse : La neutralité
suisse
a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c’est l’
74
l’union, il faut en réviser les termes, comme les
Suisses
l’ont fait maintes fois depuis qu’au xvie siècle les circonstances p
75
u’ils étaient chargés de le garder. La neutralité
suisse
n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique mis au
76
Cette dernière est devenue en partie factice. La
Suisse
doit donc tendre à participer « sans réserve et de plein droit » à l’
77
des conflits européens et celles de la diplomatie
suisse
lors de la guerre d’Algérie, l’existence d’une Europe unie serait peu
78
e leur retour à l’avenir ; 2°) que la neutralité
suisse
, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui qui ose
79
ses contractuelles. Déclarer, par exemple, que la
Suisse
se devrait de rester neutre, même en cas de conflit entre l’Europe d’
80
t statut de neutralité, et c’est absurde : car la
Suisse
fait partie de l’Europe, qu’elle le veuille ou non ; et rester neutre
81
le bon sens. Arguments constitutionnels. — Si la
Suisse
adhérait à une union supranationale, le pouvoir fédéral serait amené
82
tré d’une manière magistrale que l’adhésion de la
Suisse
à une Europe unie, et d’abord au Marché commun, n’entraînerait aucune
83
ation de la Constitution actuelle. Si, dit-il, la
Suisse
se refuse à entrer sans réserve dans le Marché commun, elle ne saurai
84
libre d’avancer142. Arguments économiques. — La
Suisse
a très bien réussi jusqu’ici sans subordonner son économie à celle d’
85
commun ne serait donc pas payante. Réponse : La
Suisse
est située au cœur du Marché commun. Ce n’est évidemment pas avec le
86
n, ni d’ailleurs notre participation à l’AELE. La
Suisse
est si peu indépendante de l’Europe que l’immigration de main-d’œuvre
87
affirment pas moins que s’il le faut, un jour, la
Suisse
farà da se et saura bien se défendre ? Nous ne sommes plus au défilé
88
le 3 mai 1962 M. Homberger, directeur de l’Union
suisse
pour l’industrie et le commerce (dite Vorort). Réponse : Il est clai
89
e et indivisible » serait une catastrophe pour la
Suisse
. Mais personne ne la préconise en réalité. Il est clair en revanche q
90
accorderait avec la vocation traditionnelle de la
Suisse
. Mais se fera-t-elle ? Voilà qui dépend de nous aussi. C’est à nous d
91
er nos caractéristiques nationales. L’union de la
Suisse
, depuis 1848, n’a pas effacé nos caractéristiques cantonales. Et il e
92
moins bizarre qu’un porte-parole des industriels
suisses
accuse « la politique d’unification » de vouloir « mêler les peuples
93
à l’heure l’afflux des travailleurs étrangers en
Suisse
(Italiens, Allemands, Espagnols, Grecs et Turcs). Ce n’est pas le Mar
94
n qui les amène. C’est l’expansion de l’industrie
suisse
, aux destinées de laquelle l’auteur de la déclaration que j’ai citée
95
a le devoir de freiner l’expansion de l’industrie
suisse
, cause directe du « mal » en question, si c’en est un. Mais il y a pl
96
. De nos jours encore, à l’étranger, le nom de la
Suisse
évoque des vaches et des vachers, des fromages, des yodleurs et de gr
97
st plus une depuis longtemps. Vers 1900 déjà, les
Suisses
vivant de l’agriculture ne représentaient plus qu’un tiers de la popu
98
contact vivant avec les traditions de l’ancienne
Suisse
, déjà rendu bien rare et difficile pour les habitants de nos grandes
99
cle, quand la population aura doublé. Mais que la
Suisse
entre ou non dans le Marché commun n’y changera rien. (À moins que no
100
qu’il s’agit de sauver aujourd’hui, mais bien la
Suisse
réelle du xxe siècle. Refuser de coopérer à l’édification de l’Europ
101
m d’un mythe passéiste le seul moyen de sauver la
Suisse
réelle. Ou c’est courir à l’aventure certaine, au nom d’une prudence
102
termes du débat que l’idée européenne suscite en
Suisse
, il faut bien reconnaître que des deux côtés une sorte de gêne empêch
103
ui risquerait de paraître peu réaliste, voire peu
suisse
. Mais je sens deux autres motifs à cette espèce d’embarras. Ceux qui
104
renoncer à la neutralité : c’est devenu, dans la
Suisse
moderne, un crime de lèse-majesté. Personne n’ose donc crier trop for
105
coup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la
Suisse
renonce sans condition à toute idée de neutralité. Mon idéal très cla
106
é. Mon idéal très clair — mon utopie — est que la
Suisse
adhère un jour à une union européenne de type expressément fédéralist
107
a pas une chance qu’on nous offre cela, si nous,
Suisses
, ne le proposons pas. Mais quant aux chances que nous le proposions…
108
our de la défense des intérêts particuliers de la
Suisse
. Je diffère dans ce domaine de la majorité. Il s’agit de savoir et de
109
r ; ce que l’Europe est en droit d’attendre d’une
Suisse
qui fait partie de sa communauté et qui en est largement bénéficiaire
110
n aux égoïsmes qu’on déguise en patriotismes — la
Suisse
se doit d’en opposer une troisième, la solution fédéraliste, qui main
111
t les patries et l’union. Mais je réitère : si la
Suisse
ne la préconise pas, qui le fera ? Notre fédéralisme est peu connu, o
112
éralisme est peu connu, ou très mal connu hors de
Suisse
; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours
113
aloir les succès d’une morale de la modestie ? La
Suisse
refusant de parler en faveur de sa propre formule, il reste à espérer
114
e régressifs. En revanche, pour la complexité, la
Suisse
ne craint personne ! Voici quelques raisons qui me portent à croire à
115
ge et l’avance effective d’une communauté du type
suisse
sur des entités politiques trop vastes, unifiées par leur cadre plutô
116
depuis Rousseau, par tous les penseurs politiques
suisses
, théorisant d’après nature. Ainsi Jacob Burckhardt : Le petit État e
117
t, avec celui de notre population. Question : la
Suisse
ne sera-t-elle pas, d’ici vingt ans, trop grande pour ses institution
118
? Toutes ces raisons font objectivement de la
Suisse
une sorte de pays pilote de l’avenir européen. 1°) Dépositaire de la
119
par définition avec les raisons d’être de l’État
suisse
(quitte à prévoir certains aménagements internes), serait ensuite pré
120
ce que signifie le fédéralisme ?) — d’exonérer la
Suisse
du reproche perpétuel de profiter des guerres qui ruinent les autres,
121
Telle serait à mes yeux la mission positive de la
Suisse
. Mais j’ai montré pour quels motifs en apparence paradoxaux bien qu’h
122
évoque irrésistiblement l’idée de transformer la
Suisse
entière en une sorte de réserve gardée, de parc national de l’Europe.
123
les missionnaires de leur propre fédéralisme, les
Suisses
en deviendraient les gardiens de musée. En lieu et place des mots d’o
124
indrait plus personne. Cette image convenue de la
Suisse
de naguère ne ferait sourire ou ricaner qu’une infime minorité formée
125
jamais été conforme à autre chose qu’au rêve des
Suisses
, à la littérature romantique et aux intérêts du tourisme. 3°) Entre c
126
sme. 3°) Entre ces deux visions d’un comportement
suisse
, dont l’une serait, dit-on, prématurée, tandis que l’autre est sûreme
127
is que l’autre est sûrement périmée, le « malaise
suisse
» demeure le seul avenir certain. Mais il est de la nature d’un malai
128
voir pas cru aux conseils les plus simples. À une
Suisse
qui ne veut ou ne peut assumer ni son avenir ni son passé, que peut-o
129
on dessein raisonnable d’un avenir possible de la
Suisse
. En voici le principe très simple. Les mêmes raisons qui veulent qu’
130
Ces conditions idéales se trouvent réunies par la
Suisse
, d’ailleurs gardienne traditionnelle des valeurs et des réalités d’in
131
opéenne du Saint-Empire, de même la Confédération
suisse
se voit dotée d’un statut spécial, d’une sorte d’immédiateté fédérale
132
l’autre ; Berne restant le siège du gouvernement
suisse
. Ces autorités sont placées sous la protection de l’armée suisse : un
133
orités sont placées sous la protection de l’armée
suisse
: un million de mobilisables et le réduit national des Alpes, centré
134
iennent toute ingérence particulière des affaires
suisses
dans les affaires fédérales européennes146. La Suisse, qui n’inquiète
135
es dans les affaires fédérales européennes146. La
Suisse
, qui n’inquiète personne, se voit ainsi réinstallée et confirmée dans
136
les : un État-capitale ferait peur aux autres. La
Suisse
perdrait dans cette affaire son indépendance et ses caractéristiques
137
. Ce serait vouloir soumettre toute l’Europe à la
Suisse
. Allez donc en parler à Berne, vous serez bien reçu ! Etc. Je ne vois
138
est à mi-chemin entre une initiative prise par la
Suisse
et une absence totale de projet qui ferait de ce pays un musée. Il es
139
de motifs d’angoisse pour l’avenir prochain de la
Suisse
si elle persiste en son double refus de participer et d’initier, et n
140
aminons d’un peu plus près les pour et contre. Le
Suisse
moyen pensera de mon « utopie » que c’est bien joli, mais que nous ne
141
tale de l’Europe. « Il était temps que ces petits
Suisses
nous offrent autre chose que leurs leçons. Mais ils vont peut-être un
142
te, plutôt que d’en choisir une autre, va pour la
Suisse
! » On passe au vote : la Suisse sort bonne première, étant seconde s
143
utre, va pour la Suisse ! » On passe au vote : la
Suisse
sort bonne première, étant seconde sur chaque bulletin. Je ne m’atten
144
n dessein raisonnable discuté sérieusement par la
Suisse
officielle. Je vais donc le faire à sa place. Nos dirigeants se refus
145
t mon pays ? Ma première impression, c’est que la
Suisse
n’est plus à l’écart de l’Europe et qu’elle participe sans arrière-pe
146
. Notre climat passe pour être apaisant. Dans une
Suisse
devenue terre d’Europe, comme elle fut jadis terre d’Empire, je ne vo
147
e Brissago, qui étaient ce que Joyce préférait en
Suisse
. Et cette façon de vous dire merci quatre ou cinq fois, quand vous ac
148
le pays du monde dont je préfère me plaindre. La
Suisse
est le pays dont je souhaite le plus qu’il communique sa grâce très s
149
sa grâce très secrète à l’avenir européen. Car la
Suisse
détient un mystère, ou plutôt elle est ce mystère. Il m’a fallu longt
150
se déclarer, jurer son pacte et se constituer. La
Suisse
fondrait alors en elle sa destinée, fidèle à son être profond, des or
151
oblige, je veux le croire avec Victor Hugo : La
Suisse
, dans l’Histoire, aura le dernier mot. Mais encore faut-il qu’elle l
152
t. 139. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité
suisse
, 1946, p. 9. L’auteur n’hésite pas à parler d’« introversion politiqu
153
n politique » (p. 7) à propos de l’attitude de la
Suisse
pendant « l’époque de l’impérialisme ». 140. Fr. Wahlen, président d
154
rier 1961. 141. Résolution de l’Union européenne
suisse
, Baden, 25 novembre 1962. 142. Paul Guggenheim, Organisations économ
155
supranationales, indépendance et neutralité de la
Suisse
, Bâle, 1963. 143. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohérence », dans le
156
n, « Éloge de l’incohérence », dans le journal La
Suisse
du 13 avril 1964. 144. L’exemple du CERN est le plus évident. Aucun
157
re en septembre chez Hachette sous le titre : La
Suisse
, ou l’histoire d’un peuple heureux . »
158
temps et dans l’espace : à la fin de l’été et en
Suisse
toutes les trois. Il y avait eu d’abord, fin août, à Hertenstein, pr
159
blication. 151. Dans Mission ou démission de la
Suisse
, Neuchâtel, La Baconnière, 1940. 152. Rapport du premier congrès d