1 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
1 eci après avoir précisé, au mot fédéral, que « la Suisse et les États-Unis ont des gouvernements fédéraux ».) Le même Littré a
2 centralisé. Et combien savent que la Constitution suisse de 1848, pourtant exemplairement fédéraliste, loin d’abolir la souver
2 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
3 plus une auto), jusqu’à la place où les couleurs suisses et hongroises furent hissées, sous les projecteurs, pendant une minut
3 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
4 en Europe. Elle semblait jusqu’ici réservée à la Suisse . Et voici qu’on en parle même en France. Que se passe-t-il donc ? Dan
5 réunion avec les provinces occupées. Beaucoup de Suisses et de Suédois s’imaginent que leur neutralité les protégerait encore
6 , dont ils se moquent. Il n’en va pas ainsi de la Suisse . Ce pays court le risque d’abuser d’une neutralité justifiée, et scru
7 e contraire d’une mesure politique. La neutralité suisse date de 1815. Les traités de Vienne et de Paris la reconnaissent, « d
8 s luttes opposant des voisins immédiats comme les Suisses sont français, allemands ou italiens par leur langue, leur culture et
9 éclater ne peuvent plus opposer les voisins de la Suisse , mais l’Europe tout entière à ce qui n’est pas l’Europe. Si la Suisse
10 e tout entière à ce qui n’est pas l’Europe. Si la Suisse , prétextant de sa neutralité, refusait de participer non plus aux lut
11 nue tabou, la conduirait en pleine absurdité : la Suisse se dirait neutre entre l’Europe, dont elle est une partie centrale, e
12 s l’abus n’enlève pas l’usage, et le même exemple suisse peut illustrer les conditions concrètes d’une vraie neutralité. Un Ét
13 uerres franco-allemandes, en ce qui concernait la Suisse ) 2°) s’il juge que des raisons vitales d’ordre intérieur lui interdis
14 endre parti militairement (l’union fédérale de la Suisse se serait disloquée en 1914, par exemple, les Romands tenant pour la
15 e de prisonniers, négociations secrètes menées en Suisse en 1916-1917 et dès 1942) 4°) enfin, s’il a renoncé à tout esprit de
16 d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la Suisse  » se nourrit à la fois du désir défaitiste de tirer son épingle du je
17 e intitulé « Propos hétérodoxes sur la neutralité suisse  », Présence , Lausanne et Genève, n° 3, 1956. 62. J’imagine qu’une
4 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
18 ité (donc limitée et contingente, comme celle des Suisses ) sont réalisés en Europe, pour l’ensemble de nos nations soi-disant s
19 n Parlement et d’une armée. Une neutralité « à la suisse  » n’aurait donc aucun sens avant l’union. Elle serait pratiquement im
20 statut. Le principal obstacle à l’adhésion de la Suisse (plus neutre que la Suède et que l’Autriche), disparaîtrait d’un coup
5 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
21 nc l’existentialisme ? Deux confusions et deux Suisses Le même Sartre écrivait naguère que je me suis tu sur Suez mais « 
22 omme doux, bien élevé, et par-dessus le marché un Suisse  : le prestige militaire de la France ne l’éblouit pas. » De son côté,
23 té, Aspects de la France croit savoir que je suis Suisse , trouve que j’ai bien de la chance, mais que cela m’ôte le droit de «
6 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
24 ur un fond de ruines antiques ; s’il s’agit de la Suisse , des yodleurs. Le tourisme prétend « promouvoir une meilleure compréh
25 mitié prépare l’union. Je survole en une heure la Suisse , petite unité politique bien compacte et modèle de civisme. On passe
26 langue commune. Cela n’empêche pas la fédération suisse de tourner rond : elle n’est pas une affaire de sentiment, ni même de
7 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
27 Allemands et des Scandinaves, des Anglais et des Suisses suivront. Quant aux jeunes des pays de l’Est, il est possible qu’ils
8 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
28 ule, qu’elle n’a même pas su faire une place à la Suisse  ». L’étudiant de première année qui commettrait une erreur si grossiè
9 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
29 i l’Allemagne, ni l’Italie, ni la Hollande, ni la Suisse , ni l’Espagne, ni même la Grande‑Bretagne n’ont une capitale comparab
30 de son demi‑milliard d’habitants, qu’on prenne la Suisse , tout équipée pour cette fonction désignée par sa neutralité traditio
31 r sa neutralité traditionnelle. Finalement, si la Suisse refuse au nom de cette même neutralité, qu’on renonce alors à l’impro
32 où est Ferney. Morceau de France détaché vers la Suisse au‑delà de la barrière du Jura, le pays de Gex est caractérisé par un
33 la vocation plusieurs fois séculaire des troupes suisses fut de défendre les institutions et les symboles d’intérêt général eu
10 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
34 ’on me dise alors ce que l’on choisit, du système suisse ou de son nom ? La Confédération helvétique est le type même d’une au
35 égime fort bon pour les sauvages, par exemple les Suisses et les Américains, quand ce n’est pas un complot contre la République
11 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
36 bilité de l’exécutif. — Prenez le Conseil fédéral suisse , lui dis-je, c’est le modèle même de la stabilité. Et, comme il sembl
12 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
37 me concret, plus poussé que partout ailleurs. (La Suisse républicaine est bien moins progressiste à cet égard.) C’est que la r
13 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
38 utant que la France, la Pologne, l’Espagne, ou la Suisse . Mais nous sommes tous aux prises avec la politique de nos États, de
14 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
39 par l’union de type fédéraliste. L’exemple de la Suisse des cantons apparaît décisif à cet égard. b) L’Europe unifiée à l’ima
40 un problème parfaitement homologue à celui que la Suisse a résolu, avec ses vingt-cinq petits cantons souverains. La différenc
41 rope d’aujourd’hui est plus petite que n’était la Suisse à l’époque où elle s’est fédérée. Et les disparités de coutumes ou de
42 l’Europe qu’elles ne l’étaient entre les cantons suisses avant 1848 ; à tout le moins ne sont-elles pas d’une autre essence. S
43 hors une solution fédérale. Ici, l’exemple de la Suisse … On s’écrie aussitôt qu’il ne saurait être question d’imiter ce modèl
44 res.) Même si l’Europe refuse de s’inspirer de la Suisse , il reste que la Suisse dépend de l’Europe, et que la forme que prend
45 efuse de s’inspirer de la Suisse, il reste que la Suisse dépend de l’Europe, et que la forme que prendra l’inévitable union eu
46 nous comme pour l’Europe, qui la propose ? Les Suisses devant le projet d’union de l’Europe La Suisse est née de l’Europe
47 uisses devant le projet d’union de l’Europe La Suisse est née de l’Europe et en détient le secret. Formée du xive au xvie
48 les enseignent à partir du xixe siècle. Les voix suisses qui s’élèvent au plan européen ne cessent de dénoncer ces démences co
49 ussie, soit à l’Amérique ». Germaine de Staël est Suisse dans la mesure où elle ouvre des perspectives européennes, soit par s
50 préfigure le régime qui va triompher à l’échelle suisse  : « La variété, c’est l’organisation : l’uniformité, c’est du mécanis
51 ité expressément européenne à la neutralité de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de l’Europe des
52 aux guerres nationalistes et coloniales, seule la Suisse réussit à unir ses cantons selon la maxime impériale de l’union dans
53 elberg, s’est inspiré directement de l’expérience suisse en rédigeant son projet d’Organisation d’une société d’États européen
54 fication de l’Europe. Selon lui, « la nationalité suisse possède au plus haut degré un caractère très international », et c’es
55 réalise un jour, écrit-il en 1875, la nationalité suisse devra s’incorporer à la communauté de la Grande Europe. De cette faço
56 ent tenir compte. Au xxe siècle, c’est encore en Suisse (dans les années 1930) que le premier mouvement de militants fédérali
57 culturels du mouvement et le rôle qu’y jouent des Suisses . Le congrès de La Haye ayant préconisé la création d’un Centre europé
58 avoir trouvé son climat autant que son modèle en Suisse . Rousseau, Vattel, Constant, Millier, mais aussi Jacob Burckhardt, Ro
59 s toute anthologie de l’idée européenne. C’est en Suisse que Mazzini publie en 1836 le manifeste et les journaux de la Jeune E
60 este et les journaux de la Jeune Europe. C’est en Suisse que le fondateur du Mouvement paneuropéen, le comte Coudenhove-Kalerg
61 e-Kalergi, établit son quartier général. C’est en Suisse que Churchill choisit de parler de l’Europe, et que la même année 194
62 e « l’esprit européen ». Mais tout cela, c’est la suisse idéale, réputée « microcosme de l’Europe », et ce sont quelques Suiss
63 e « microcosme de l’Europe », et ce sont quelques Suisses entreprenants qui l’ont permis. Qu’a fait, pendant ce même temps, la
64 ’ont permis. Qu’a fait, pendant ce même temps, la Suisse légale ? Et que pensaient les Suisses moyens ? Motifs de la réserv
65 me temps, la Suisse légale ? Et que pensaient les Suisses moyens ? Motifs de la réserve suisse Des lendemains de la Secon
66 ient les Suisses moyens ? Motifs de la réserve suisse Des lendemains de la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux environs de
67 pas réalisable ; 2°) qu’il serait néfaste pour la Suisse , à cause de ses incidences sur nos transports. Trois jours plus tard,
68 à paralyser non seulement toute initiative de la Suisse , mais aussi l’imagination et la faculté de prévision de ceux qui fais
69 ueillie avec méfiance par la presse moyenne de la Suisse allemande : elle relevait en effet des Affaires étrangères, plutôt ma
70 a se fait par impossible, ce sera néfaste pour la Suisse  » ? Quatre groupes d’arguments sont invoqués par les partisans de l’a
71 uropéenne serait contraire à cette neutralité. La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serait fait du r
72 cords d’Évian). Il n’est donc pas question que la Suisse prenne la moindre initiative visant à l’union européenne au plan poli
73 nations du monde actuel. Réponse : La neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c’est l’
74 l’union, il faut en réviser les termes, comme les Suisses l’ont fait maintes fois depuis qu’au xvie siècle les circonstances p
75 u’ils étaient chargés de le garder. La neutralité suisse n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique mis au
76 Cette dernière est devenue en partie factice. La Suisse doit donc tendre à participer « sans réserve et de plein droit » à l’
77 des conflits européens et celles de la diplomatie suisse lors de la guerre d’Algérie, l’existence d’une Europe unie serait peu
78 e leur retour à l’avenir ; 2°) que la neutralité suisse , en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui qui ose
79 ses contractuelles. Déclarer, par exemple, que la Suisse se devrait de rester neutre, même en cas de conflit entre l’Europe d’
80 t statut de neutralité, et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le veuille ou non ; et rester neutre
81 le bon sens. Arguments constitutionnels. — Si la Suisse adhérait à une union supranationale, le pouvoir fédéral serait amené
82 tré d’une manière magistrale que l’adhésion de la Suisse à une Europe unie, et d’abord au Marché commun, n’entraînerait aucune
83 ation de la Constitution actuelle. Si, dit-il, la Suisse se refuse à entrer sans réserve dans le Marché commun, elle ne saurai
84 libre d’avancer142. Arguments économiques. — La Suisse a très bien réussi jusqu’ici sans subordonner son économie à celle d’
85 commun ne serait donc pas payante. Réponse : La Suisse est située au cœur du Marché commun. Ce n’est évidemment pas avec le
86 n, ni d’ailleurs notre participation à l’AELE. La Suisse est si peu indépendante de l’Europe que l’immigration de main-d’œuvre
87 affirment pas moins que s’il le faut, un jour, la Suisse farà da se et saura bien se défendre ? Nous ne sommes plus au défilé
88 le 3 mai 1962 M. Homberger, directeur de l’Union suisse pour l’industrie et le commerce (dite Vorort). Réponse : Il est clai
89 e et indivisible » serait une catastrophe pour la Suisse . Mais personne ne la préconise en réalité. Il est clair en revanche q
90 accorderait avec la vocation traditionnelle de la Suisse . Mais se fera-t-elle ? Voilà qui dépend de nous aussi. C’est à nous d
91 er nos caractéristiques nationales. L’union de la Suisse , depuis 1848, n’a pas effacé nos caractéristiques cantonales. Et il e
92 moins bizarre qu’un porte-parole des industriels suisses accuse « la politique d’unification » de vouloir « mêler les peuples
93 à l’heure l’afflux des travailleurs étrangers en Suisse (Italiens, Allemands, Espagnols, Grecs et Turcs). Ce n’est pas le Mar
94 n qui les amène. C’est l’expansion de l’industrie suisse , aux destinées de laquelle l’auteur de la déclaration que j’ai citée
95 a le devoir de freiner l’expansion de l’industrie suisse , cause directe du « mal » en question, si c’en est un. Mais il y a pl
96 . De nos jours encore, à l’étranger, le nom de la Suisse évoque des vaches et des vachers, des fromages, des yodleurs et de gr
97 st plus une depuis longtemps. Vers 1900 déjà, les Suisses vivant de l’agriculture ne représentaient plus qu’un tiers de la popu
98 contact vivant avec les traditions de l’ancienne Suisse , déjà rendu bien rare et difficile pour les habitants de nos grandes
99 cle, quand la population aura doublé. Mais que la Suisse entre ou non dans le Marché commun n’y changera rien. (À moins que no
100 qu’il s’agit de sauver aujourd’hui, mais bien la Suisse réelle du xxe siècle. Refuser de coopérer à l’édification de l’Europ
101 m d’un mythe passéiste le seul moyen de sauver la Suisse réelle. Ou c’est courir à l’aventure certaine, au nom d’une prudence
102 termes du débat que l’idée européenne suscite en Suisse , il faut bien reconnaître que des deux côtés une sorte de gêne empêch
103 ui risquerait de paraître peu réaliste, voire peu suisse . Mais je sens deux autres motifs à cette espèce d’embarras. Ceux qui
104 renoncer à la neutralité : c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Personne n’ose donc crier trop for
105 coup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité. Mon idéal très cla
106 é. Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour à une union européenne de type expressément fédéralist
107 a pas une chance qu’on nous offre cela, si nous, Suisses , ne le proposons pas. Mais quant aux chances que nous le proposions…
108 our de la défense des intérêts particuliers de la Suisse . Je diffère dans ce domaine de la majorité. Il s’agit de savoir et de
109 r ; ce que l’Europe est en droit d’attendre d’une Suisse qui fait partie de sa communauté et qui en est largement bénéficiaire
110 n aux égoïsmes qu’on déguise en patriotismes — la Suisse se doit d’en opposer une troisième, la solution fédéraliste, qui main
111 t les patries et l’union. Mais je réitère : si la Suisse ne la préconise pas, qui le fera ? Notre fédéralisme est peu connu, o
112 éralisme est peu connu, ou très mal connu hors de Suisse  ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours
113 aloir les succès d’une morale de la modestie ? La Suisse refusant de parler en faveur de sa propre formule, il reste à espérer
114 e régressifs. En revanche, pour la complexité, la Suisse ne craint personne ! Voici quelques raisons qui me portent à croire à
115 ge et l’avance effective d’une communauté du type suisse sur des entités politiques trop vastes, unifiées par leur cadre plutô
116 depuis Rousseau, par tous les penseurs politiques suisses , théorisant d’après nature. Ainsi Jacob Burckhardt : Le petit État e
117 t, avec celui de notre population. Question : la Suisse ne sera-t-elle pas, d’ici vingt ans, trop grande pour ses institution
118  ? Toutes ces raisons font objectivement de la Suisse une sorte de pays pilote de l’avenir européen. 1°) Dépositaire de la
119 par définition avec les raisons d’être de l’État suisse (quitte à prévoir certains aménagements internes), serait ensuite pré
120 ce que signifie le fédéralisme ?) — d’exonérer la Suisse du reproche perpétuel de profiter des guerres qui ruinent les autres,
121 Telle serait à mes yeux la mission positive de la Suisse . Mais j’ai montré pour quels motifs en apparence paradoxaux bien qu’h
122 évoque irrésistiblement l’idée de transformer la Suisse entière en une sorte de réserve gardée, de parc national de l’Europe.
123 les missionnaires de leur propre fédéralisme, les Suisses en deviendraient les gardiens de musée. En lieu et place des mots d’o
124 indrait plus personne. Cette image convenue de la Suisse de naguère ne ferait sourire ou ricaner qu’une infime minorité formée
125 jamais été conforme à autre chose qu’au rêve des Suisses , à la littérature romantique et aux intérêts du tourisme. 3°) Entre c
126 sme. 3°) Entre ces deux visions d’un comportement suisse , dont l’une serait, dit-on, prématurée, tandis que l’autre est sûreme
127 is que l’autre est sûrement périmée, le « malaise suisse  » demeure le seul avenir certain. Mais il est de la nature d’un malai
128 voir pas cru aux conseils les plus simples. À une Suisse qui ne veut ou ne peut assumer ni son avenir ni son passé, que peut-o
129 on dessein raisonnable d’un avenir possible de la Suisse . En voici le principe très simple. Les mêmes raisons qui veulent qu’
130 Ces conditions idéales se trouvent réunies par la Suisse , d’ailleurs gardienne traditionnelle des valeurs et des réalités d’in
131 opéenne du Saint-Empire, de même la Confédération suisse se voit dotée d’un statut spécial, d’une sorte d’immédiateté fédérale
132 l’autre ; Berne restant le siège du gouvernement suisse . Ces autorités sont placées sous la protection de l’armée suisse : un
133 orités sont placées sous la protection de l’armée suisse  : un million de mobilisables et le réduit national des Alpes, centré
134 iennent toute ingérence particulière des affaires suisses dans les affaires fédérales européennes146. La Suisse, qui n’inquiète
135 es dans les affaires fédérales européennes146. La Suisse , qui n’inquiète personne, se voit ainsi réinstallée et confirmée dans
136 les : un État-capitale ferait peur aux autres. La Suisse perdrait dans cette affaire son indépendance et ses caractéristiques
137 . Ce serait vouloir soumettre toute l’Europe à la Suisse . Allez donc en parler à Berne, vous serez bien reçu ! Etc. Je ne vois
138 est à mi-chemin entre une initiative prise par la Suisse et une absence totale de projet qui ferait de ce pays un musée. Il es
139 de motifs d’angoisse pour l’avenir prochain de la Suisse si elle persiste en son double refus de participer et d’initier, et n
140 aminons d’un peu plus près les pour et contre. Le Suisse moyen pensera de mon « utopie » que c’est bien joli, mais que nous ne
141 tale de l’Europe. « Il était temps que ces petits Suisses nous offrent autre chose que leurs leçons. Mais ils vont peut-être un
142 te, plutôt que d’en choisir une autre, va pour la Suisse  ! » On passe au vote : la Suisse sort bonne première, étant seconde s
143 utre, va pour la Suisse ! » On passe au vote : la Suisse sort bonne première, étant seconde sur chaque bulletin. Je ne m’atten
144 n dessein raisonnable discuté sérieusement par la Suisse officielle. Je vais donc le faire à sa place. Nos dirigeants se refus
145 t mon pays ? Ma première impression, c’est que la Suisse n’est plus à l’écart de l’Europe et qu’elle participe sans arrière-pe
146 . Notre climat passe pour être apaisant. Dans une Suisse devenue terre d’Europe, comme elle fut jadis terre d’Empire, je ne vo
147 e Brissago, qui étaient ce que Joyce préférait en Suisse . Et cette façon de vous dire merci quatre ou cinq fois, quand vous ac
148 le pays du monde dont je préfère me plaindre. La Suisse est le pays dont je souhaite le plus qu’il communique sa grâce très s
149 sa grâce très secrète à l’avenir européen. Car la Suisse détient un mystère, ou plutôt elle est ce mystère. Il m’a fallu longt
150 se déclarer, jurer son pacte et se constituer. La Suisse fondrait alors en elle sa destinée, fidèle à son être profond, des or
151 oblige, je veux le croire avec Victor Hugo : La Suisse , dans l’Histoire, aura le dernier mot. Mais encore faut-il qu’elle l
152 t. 139. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse , 1946, p. 9. L’auteur n’hésite pas à parler d’« introversion politiqu
153 n politique » (p. 7) à propos de l’attitude de la Suisse pendant « l’époque de l’impérialisme ». 140. Fr. Wahlen, président d
154 rier 1961. 141. Résolution de l’Union européenne suisse , Baden, 25 novembre 1962. 142. Paul Guggenheim, Organisations économ
155 supranationales, indépendance et neutralité de la Suisse , Bâle, 1963. 143. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohérence », dans le
156 n, « Éloge de l’incohérence », dans le journal La Suisse du 13 avril 1964. 144. L’exemple du CERN est le plus évident. Aucun
157 re en septembre chez Hachette sous le titre : La Suisse , ou l’histoire d’un peuple heureux . »
15 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
158 temps et dans l’espace : à la fin de l’été et en Suisse toutes les trois. Il y avait eu d’abord, fin août, à Hertenstein, pr
159 blication. 151. Dans Mission ou démission de la Suisse , Neuchâtel, La Baconnière, 1940. 152. Rapport du premier congrès d