1 1950, Lettres aux députés européens. Première lettre
1 oient encore souveraines ? Voyons l’Histoire. Les Suisses ont réussi : voyons la Suisse. Tout le monde croit l’avoir vue et s’e
2 ns l’Histoire. Les Suisses ont réussi : voyons la Suisse . Tout le monde croit l’avoir vue et s’en va répétant qu’il a fallu pl
3 États absolument souverains. Point de citoyenneté suisse , point de liberté d’établissement ou d’échange commercial entre canto
4 l, organe exécutif, entre en fonction. Le drapeau suisse est arboré à côté des drapeaux des cantons. Aucun des troubles graves
5 calculées ne se produisirent. L’essor que prit la Suisse , dès cet instant, n’a pas fléchi durant un siècle. Messieurs les dépu
6 Vous me direz que l’Europe est plus grande que la Suisse  ; qu’il fallut une bonne guerre pour briser le tabou des souveraineté
7 uverainetés cantonales absolues ; que les cantons suisses vivaient ensemble depuis des siècles ; que les problèmes économiques
8 ue l’Europe d’aujourd’hui soit plus grande que la Suisse d’alors : vous êtes venus de Stockholm à Strasbourg — ou de Rome, ou
9 litique. Messieurs les députés, n’oubliez pas la Suisse  : elle existe en dépit de tous les arguments qu’on oppose aujourd’hui
10 vous supplier d’y réfléchir quelques minutes. La Suisse s’est unie en neuf mois. Il vaut la peine de s’arrêter devant ce fait
2 1950, Lettres aux députés européens. Quatrième lettre
11 ait empêché les États des US ou les cantons de la Suisse de se fédérer. La souveraineté nationale absolue n’est donc plus qu’u
12 t mieux qu’elles, et qu’elles sabotent. Le peuple suisse , il y a cent ans, n’a pas voté la suppression des souverainetés. Ses
3 1950, Lettres aux députés européens. Cinquième lettre
13 nterroge. Il n’en fallut pas plus pour fédérer la Suisse . Mais l’opinion veut qu’on l’entraîne. « On suit ceux qui marchent »,