1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
1 re pour cette fois. Chansons hongroises Les Suisses chantent immobiles, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien d
2 es Français aiment par goût d’en bien parler. Les Suisses aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit de
3 emplaires, tels que : banlieue française, village suisse , gare allemande grouillante de questions sociales. La Puszta est une
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
4 de rappeler que le spectacle de pays tels que la Suisse , la Hollande et l’Amérique du Nord y suffirait peut-être ! Pour ne ri
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
5 marche et le chant par groupes. Ainsi, tenez, les Suisses se passionnent pour le tir au fusil. Vous n’irez pas leur reprocher,
6 rs. Je voudrais bien que la jeunesse française ou suisse , ou belge, se montre un peu plus héroïque, moins exclusivement passio
7 de l’Opéra. Je dis à mon compagnon, le dramaturge suisse allemand L… : — Vous y croyez, vous, à l’âme collective ? Est-ce que
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
8 issante d’une fédération des égaux, dont la seule Suisse figurait le microcosme. C’est dans cette perspective historique que l
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Vers la guerre
9 ne tournée de conférences dans quatre universités suisses , sur un thème suggéré par l’association des étudiants : « La vraie dé
10 I à V. En mai, comme prévu, quatre conférences en Suisse , une présentation du livre V sur l’Amour et la guerre au Collège de s
11 alarmantes de la crise hitléro-tchèque. Retour en Suisse dans la maison de mes parents, près de Neuchâtel, où je garde dans un
12 dans une armoire, comme chaque soldat et officier suisse , mes uniformes, mes armes et de la munition. Je sors mes tuniques pou
13 n sujet historique populaire et connu de tous les Suisses . La scène de l’Exposition de Zurich, sans décors ni rideau, 36 mètres
14 ie nouvelle de Nicolas de Flue, héros et mystique suisse du xve siècle. Ce « Frère Klaus », ermite des Alpes, ascète à demi l
15 uerre civile qui allait éclater entre les cantons suisses vainqueurs du Téméraire. C’était pour moi jusqu’à ce soir une simple
16 s que peut offrir, par exemple, un de nos cantons suisses  : fanfare, chœurs, troupe d’acteurs non professionnels. J’habite hors
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Avertissement
17 urope. Ce troisième récit qui se passe surtout en Suisse et en Amérique pendant la guerre, mais aussi dans d’autres pays — Hol
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
18 ces deux ardeurs montées jusqu’à la haine ? En Suisse , 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend en
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
19 En cantonnement, quelque part à la frontière suisse , fin septembre 1939 — Tu te rends compte ? dit un camarade. — Pas
20 sible. J’aime beaucoup les adresses militaires en Suisse . Deux ou trois chiffres pour l’incorporation, et cette mention si bel
21 est faite, attestée par le sang, que la solution suisse et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque l’autre abou
22 s bases vivantes de la paix. ⁂ Autre chose est la Suisse vue de loin, dans sa vérité séculaire, autre chose les bureaux où se
23 retour, au colonel Masson, chef du SR de l’armée suisse . Non, ce n’est pas une zone, mais deux que les Hollandais vont inonde
24 hard, pour affaire de service. Ce haut lieu de la Suisse , ce vrai cœur de l’Europe, je ne m’en suis jamais approché sans resse
25 ison même, l’origine très précise de nos libertés suisses et de notre union fédérale. Quand je n’en saurais rien, j’ai lieu de
26 qui en émane… Je me disais en redescendant : les Suisses sont-ils sensibles à cette qualité ? Savent-ils qu’ils ont au Gothard
27 e : l’exposition des chefs-d’œuvre de la peinture suisse du xvie siècle, repliés de Bâle à Berne, avant d’être cachés en lieu
28 l avec une dure exactitude : face au danger. Leur Suisse est au sommet de son élan vers la conquête et la richesse, au comble
29 ont des vagues à peine figées dans leur élan. Une Suisse réelle, et non pas un décor ; non pas un état d’âme vaporeux, comme l
30 au coin de ses tableaux ; arme réelle du guerrier suisse , signe des vieilles libertés ; et maintenant sceau des poèmes qu’il d
31 contre les Soviets, qui répètent la tactique des Suisses au Morgarten en 1315 ; et sur l’importance symbolique et stratégique
32 chez nous autant qu’en Amérique.) ⁂ Pourquoi les Suisses ne condamnent-ils que les excès, et jamais le défaut de grandes vertu
33 radio. Il a parlé de la Suisse romande, moi de la Suisse allemande. En sortant du studio, nous apprenons que Paris vient d’êtr
34 i dit : « Si la France est battue, le moral de la Suisse va peut-être flancher. Beaucoup seront tentés de céder à diverses pre
35 n qui réunirait tous les groupements organisés en Suisse , mais en dehors des partis politiques… — Oui, dit-il, c’est une idée.
36 étranger. Vous mettez en danger la sécurité de la Suisse . C’est grave, c’est… très grave ! Terminé. — Terminé. Bon. Nous verro
37 pendant des heures. La débâcle est consommée, la Suisse cernée par l’Axe — les colonnes de Guderian descendent vers la Faucil
38 teurs. Publique dans le civil et devant l’opinion suisse , sous la responsabilité d’un directoire de dix membres. Le manifeste
39 ire de dix membres. Le manifeste constate que la Suisse est réduite à elle-même. Elle n’a pas d’autre garantie que son armée,
40 rain, pas d’autre espoir que son travail. Que les Suisses oublient donc leurs divisions partisanes. Venus de tous les points de
41 ondons la Ligue du Gothard. Bastion naturel de la Suisse , cœur de l’Europe et limite des races, le Gothard est le grand symbol
42 sités… Nous n’avons qu’un seul but : maintenir la Suisse dans le présent et pour l’avenir. Nous ne vous promettons qu’un grand
43 ais il nous rendra fiers d’être hommes, et d’être Suisses . Ce texte va paraître dans soixante-quatorze journaux du pays. Dans c
44 la première fois de ma vie, j’ai eu honte d’être Suisse . » Début de juillet 1940 Rencontres quotidiennes, à Berne ou à
45 du choc causé par la défaite française, l’opinion suisse n’a pas encore compris toute l’ampleur du péril, et que c’est bien le
46 du péril, et que c’est bien le tout de notre vie suisse et non pas tel parti plutôt qu’un autre, qui est radicalement menacé.
47 iat des directeurs des trois plus grands journaux suisses allemands.) D’autres seraient très nettement « résistants ». Un ou de
48 Gothard a produit un choc salutaire sur l’opinion suisse . Elle a rendu confiance à beaucoup de citoyens, elle a fait naître un
49 s dans la seule voie possible. Nous savons que la Suisse est gravement menacée, mais que notre action la renforce. De tout tem
50 anchées, pendant que leur artillerie décimait les Suisses à bout portant. Le poème de Manuel répond à une chanson glorifiant la
51 nce de Vichy. Par bonheur elle n’a pas prévalu en Suisse . 81. Il s’agit de M. Auguste Lindt, aujourd’hui ambassadeur de Suiss
52 t de M. Auguste Lindt, aujourd’hui ambassadeur de Suisse . 82. (Note de 1967.) Nulle trace de cette démarche dans les archive
53 t, il résista, comme on sait. 83. Fête nationale suisse . 84. Le général Guisan convoqua ce jour-là tous les officiers supéri
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède
54 Intermède Pour la Suisse , cet été-là, le péril militaire s’éloignait. Le Gothard était devenu
55 tures en moins. Les mêmes peuvent rire de l’armée suisse parce qu’elle n’eut pas l’occasion de se battre. Pourtant elle l’aura
56 , probablement, si les Allemands avaient senti la Suisse militairement moins forte et moins bien alertée. Et notre mouvement d
57 nce », inutile. Le 16 juillet, le Secrétariat des Suisses à l’étranger85 m’offrait une « mission de conférences » en Amérique.
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
58 d’extraire de votre poche une cigarette. Douanes suisse et française sans histoire : on s’en tire avec trois heures d’attente
59 femme s’approche de la portière. « Vous venez de Suisse  ? dit-elle anxieuse. Est-il vrai que vous êtes bombardés chaque nuit
60 et le surhumain. Et j’ai vu, aux frontières de la Suisse , l’invasion des herbes sauvages venant des terres abandonnées du Nord
61 ante (à noter pour plus tard, s’il y en a un). 1. Suisse . — Elle conservera son autonomie tant que la décision entre la Grande
62 itler ne sera pas intervenue. Si Hitler gagne, la Suisse sera supprimée (zones de protectorat, retour à une sorte de Reich pré
63 Reich pré-Münsterien). Si l’Angleterre gagne, la Suisse sauvée, mais son prestige moral atteint. Elle peut cependant jouer un
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
64 bres que les New-Yorkais vous désignent comme les Suisses énumèrent leurs Alpes au visiteur qui en contemple la chaîne. Le ven
65 prit ! » Cet éditeur doit publier le livre sur la Suisse que je projette à l’usage des Américains. J’ai cru bon de l’avertir q
66 les illustre abondamment… Écrire ce livre sur la Suisse , ma première tentative de vulgarisation ? Mais il y faudra quelques m
67 re joué avant avril ou mai. Karl Barth m’écrit de Suisse pour me presser de rentrer. Mais là-bas, que pourrais-je bien faire ?
68 rs intercesseurs auprès de Dieu. Les pâtres de la Suisse alpestre étaient des gens simples et réalistes. Ils crurent l’apôtre
69 15 mai 1941 Terminé mon petit livre sur la Suisse . Il ne paraîtra qu’en octobre, traduit, truffé et adapté par les soin
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
70 00 habitants, presque tous fils ou petits-fils de Suisses . On m’y reçoit dans une très vaste halle décorée d’écussons de nos vi
71 stance de la ville, à San Geronimo, autre colonie suisse , j’avais vu la sortie d’une école de campagne : les enfants se hissai
72 que je m’en aille. Accompagné le jeune intendant suisse — c’est un cavalier consommé — chez les institutrices qui tiennent l’
73 res, à la courte veste brodée, brutal et beau. Le Suisse voudrait épouser l’Irlandaise, mais c’est visiblement l’Argentine qui
74 chy d’être publié en France et qui a un passeport suisse … », affirmera au cours d’une conférence prononcée en Sorbonne le 28 n
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
75 s ces jours-ci avec Alfred Métraux, l’ethnographe suisse que j’avais rencontré à Buenos Aires. Il s’occupe du pouvoir résurgen
76 , élargie, date de 1944. C’est elle qui a paru en Suisse en 1945, puis à Paris en 1947. 92. Nous annoncions chaque semaine, à
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède
77 en vrai. Nous étions trop nombreux. En France, en Suisse aussi, avant la guerre, nous trouvions qu’il y avait trop de juifs ré
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
78 s boiseries, les rideaux et les plats viennent de Suisse , le couple de domestiques d’Avignon ; et je suis seul. Le soir je vai
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
79 s, les signes d’anxiété… 7 avril 1946 Plus Suisse que nature. — Que la Suisse soit restée aussi suisse m’a paru proprem
80 7 avril 1946 Plus Suisse que nature. — Que la Suisse soit restée aussi suisse m’a paru proprement incroyable. Je ne trouve
81 sse que nature. — Que la Suisse soit restée aussi suisse m’a paru proprement incroyable. Je ne trouve ici d’autre sujet de m’é
82 ents les méritent. Ce qu’il y a de plus intact en Suisse , peut-être, c’est le mythe helvétique par excellence d’une décence fo
83 nce d’une décence fondamentale. Il se peut que la Suisse ait seule gagné la guerre, et seule n’ait pas été contaminée par le g
84 du règne de l’autre Grand. Entre l’Amérique et la Suisse , il se peut que bientôt l’on ne survole plus qu’un no man’s land, où
85 présentés dans cette enceinte. Nous laissons à la Suisse minuscule un gigantesque palais vide, pour nous ruer vers la grande A
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le mauvais temps qui vient
86 arge des batailles. Ce que je voudrais dire de la Suisse n’est donc pas sans me concerner sur plus d’un point. Souffrir, en so
87 nse, mais souvent un simple accident. Je vois des Suisses qui se disent honteux de n’avoir pas souffert comme les autres, comme
88 le drame continue, c’est trop clair. Le tour des Suisses viendra, qu’ils se rassurent ! Et s’ils ont constitué la réserve au c
89 eillance universelle dont l’existence rassure les Suisses … L’ennui c’est qu’il n’y a pas du tout de bienveillance universelle.
90 s du tout de bienveillance universelle. Et que la Suisse est mal préparée, par sa probité même, à faire face aux gangsters. Ri
91 é même, à faire face aux gangsters. Rien de moins suisse que le cynisme, honoré dans le reste du monde. Rien de plus suisse qu
92 isme, honoré dans le reste du monde. Rien de plus suisse que le réflexe de critiquer sèchement tout ce qui dépasse, alors que
93 uffisent plus à le protéger. Il est temps que les Suisses découvrent que pécher par défaut, dans ce temps dur, est plus grave q
94 sépare du désordre profond. Mais ce n’est pas en Suisse qu’on voit ces déchirures. J’ai donc pris le parti de circuler, malgr