1 uges (novembre 1932)b Une pensée débrayée, une action anarchique, voilà bien notre monde. Mais une pensée qui n’agit pas n’

2 nsée qui n’agit pas n’est plus de la pensée ; une action qu’on ne « pense » pas ne peut pas être créatrice. En tant que révolu

3 ette officielle dissociation de la pensée et de l’ action apparaît particulièrement flagrante. C’est à ce titre et sous cet ang

4 ameuse « cause de la paix » ne nous détourne de l’ action nécessaire, qui ne saurait longtemps demeurer pacifiste. Dans un régi

5 niste11, la séparation de la « pensée » et de l’«  action  ». Nous réapprendrons à penser en hommes responsables, à penser dans

6 lifier l’esprit pur, il ne reste à nos « hommes d’ action  » d’autres normes et d’autre mesure que l’argent, ce symbole unique d

7 l n’y a plus de mesure commune à la pensée et à l’ action , — hors la monnaie. Un monde sans mesure, comme le nôtre, est aussi u

8 ses, par exemple, des « idées » qu’ils mettent en action . La littérature nouvelle, couronnant un ordre nouveau, sera forcément

9 ance, une réalité suffisante et détachée de toute action particulière. (Ainsi rêve l’idéalisme.) Pour qu’il y ait une réalité,

10 cache, qui ne soit justement l’un des lieux où l’ action générale avait dessein de nous placer. Ainsi donc, encore que ce dram

11 n qui naît de l’acte, c’est le rythme imprimé à l’ action générale par cette apparition qui s’y insère. C’est une nouvelle qual

12 et obéie. Je suis personne dans la mesure où mon action relève de ma vocation, fût-ce au prix de la vie de mon individu. 7

13 este d’une vocation et d’un individu, dans chaque action de cet individu. Ou bien encore l’apparition d’une vocation en lieu e

14 u précisément comme n’étant pas assujetti à notre action . C’est pourquoi la plupart de nos gestes, loin d’être ordonnateurs et

15 la démonstration charnelle et déchiffrable d’une action . Jésus-Christ est le verbe incarné, la vocation toujours présente, la

16 s, des révolutionnaires enfin. Le fâcheux essai d’ action communiste, auquel devait logiquement les conduire cette attitude, fi

17 ter cette erreur capitale, et stérilisante pour l’ action , chez un homme dont la pensée paraît souvent plus audacieuse et subve

18 a phrase suivante : « Il y aura lieu de ramener l’ action du poète à un phénomène de mimétisme par son assimilation à un objet

19 quilibrée. Où est l’esprit ? Quel est son champ d’ action  ? Doit-il avoir un lieu particulier ? De la réponse à ces questions d

20 défenseur ? » — Je réponds simplement que dans l’ action et les écrits des commissaires susnommés, l’utilitarisme grossier tro

21 qui ne savent plus reconnaître ni la nature ni l’ action vraies du spirituel. On dira qu’elles ne l’ont jamais su. Je serais p

22 rand génie, savant, philosophe, écrivain, homme d’ action qui, trois-cents ans plus tôt, en 1637 exactement, publiait le Discou

23 amais voulu cette séparation de la pensée et de l’ action que le Palais doit célébrer, et que l’on estime conforme à la religio

24 son pouvoir arbitral et animateur le domaine de l’ action quotidienne. Plus on élève le spirituel au-dessus des humaines contin

25 clercs, et d’une notion moins désintéressée de l’ action , qu’ont les capitaines d’industrie ? Nous essaierons plus tard31 de s

26 risables qui croient que la pensée doit entrer en action , c’est-à-dire embrasser les « choses humaines » — oui, celles-là just

27 c’est de voir hic et nunc où peut s’insérer notre action , et comment elle doit s’orienter. Je ne nie pas que les interventions

28 on les techniciens — sont en mesure de conduire l’ action , si conduire c’est savoir où l’on va. Seuls les prophètes — et non pa

29 réjugé matérialiste. On en est venu à concevoir l’ action de l’esprit d’une manière purement médiate : comme étant l’applicatio

30 application des résultats du raisonnement à notre action . Sur le mystère de cette opération magique, peu de lumières dans la p

31 t que physionomique. Il n’est d’esprit que dans l’ action qui saisit une forme pour la transformer. L’esprit n’a pas son siège

32 ymologique est toujours lié à une chose (ou à une action sur les choses). Utiliser les mots dans leur sens étymologique, c’est

33 de plier l’attention aux phases d’un geste, d’une action ou d’une pensée. ⁂ Il reste la fameuse psychologie des personnages. Q

34 conduite. C’est alors que le psychologue entre en action . 47. De tout bel canto peut-on dire. C’est le ton de la musique de S

35 utte des classes, — considérée comme symbole de l’ action — et la configuration de la vie, qui requiert surtout la pensée — doi

36 ure, son incarnation très visible et ses moyens d’ action ou même de contrainte : c’est le Plan55. Ainsi donc, la mesure effect

37 dictature communiste pour unifier la pensée et l’ action du peuple et de ses conducteurs en vue d’une fin à laquelle tout doit

38 mesure imposée par le Plan et qui régit encore l’ action pratique des communistes, est d’ores et déjà combattue par une mesure

39 dait faire la mesure commune de la pensée et de l’ action  : « Donnez d’abord le pain à tous, et le reste viendra par-dessus. »

40 la raison. Car cette raison, simple servante de l’ action , s’est voulue maîtresse de tout l’homme. Mais l’homme résiste à son e

41 e de maintenir l’unité vraie de la pensée et de l’ action . Elle est déjà divisée contre elle-même. Elle n’est plus réellement c

42 r la force une commune mesure pour la pensée et l’ action . La démonstration que j’ai esquissée à propos de la tentative soviéti

43 cas n’est pas la doctrine mais la technique de l’ action sur les masses. C’est une mesure partielle, valable pour la seule act

44 C’est une mesure partielle, valable pour la seule action au cours de laquelle elle s’est constituée, mais que l’on veut impose

45 st la seule « base commune » puissante pour toute action culturelle future. Je réponds à ces deux objections : a) Oui, vos cir

46 ns rétablir une mesure commune à la pensée et à l’ action . Car un ordre extérieur n’est solide et fécond que s’il résulte d’un

47 législateurs et pédagogues. Ainsi l’histoire ou l’ action des « grands desseins » peut être déchiffrée précisément dans l’histo

48 être déchiffrée précisément dans l’histoire ou l’ action des signes visibles qui symbolisaient leur grandeur. Et l’histoire de

49 e fond de tous nos drames, de nos pensées, de nos actions et même de nos utopies. La dictature de cette crise sur nos esprits e

50 efs puisent une énergie occulte, une efficacité d’ action et d’agression qui désarme instantanément les hommes d’État que nous

51 aussi assurer pour l’avenir l’efficacité de notre action dans la culture européenne. Sinon nous serons colonisés, je n’ai pas

52 minera pour le rêveur éveillé — pour le poète — l’ action de son imagination. Qu’il formule cet espoir ou ce désespoir et ses r

53 sulte que les anciens, les heureux, méprisaient l’ action politique, — cultivaient la vérité désintéressée, — respectaient les

54 olitique, ne veulent la vérité qu’au service de l’ action , vénèrent la force, et pratiquent la religion de la lutte et de la vi

55 emme : pensée « pure » ou pensée « asservie » à l’ action , carence ou simonie, M. Benda ou Barrès. La jeunesse personnaliste, d

56 sons, et affirme que la pensée doit entrer dans l’ action , non pas « à son service », mais au service de la vérité. Le mot d’in

57 uction, de reprise à pied d’œuvre ; un souci de l’ action possible ou nécessaire, mais par les moyens propres de l’art ; une co

58 ages qui présentent un sens quelconque pour notre action — soit qu’ils militent pour ou contre elle, soit qu’il y ait intérêt

59 Nulle part, je crois, les écrivains n’ont moins d’ action sur la vie politique.) Il est clair, et on le dit assez pour que je n

60 anté. Autant de constatations qui dictent à notre action des objectifs immédiats : ils seront révolutionnaires au sens que je

61 au sens que je viens de définir. Mais avant toute action précise, il importe de rendre à notre peuple le sens d’un destin qui

62 L’amour action , ou de la fidélité (novembre 1938)ap 1. Nécessité d’un parti pri

63 les plus secrètes, du moins peut-il connaître ses actions , et reconnaître à leurs effets les décisions qu’il a risquées. C’est

64 imagine habituellement ; elle ne peut être qu’une action . Se contenter de ne pas tromper sa femme serait une preuve d’indigenc

65 rouve son au-delà réel et son salut que par cette action d’obéissance qui est la vie de fidélité. Vivre alors « comme tout le

66 . Marx. ap. « Mariage et personne (II) : l’amour action , ou de la fidélité », Esprit, Paris, n° 74, novembre 1938, p. 231-256

67  sortir du plan des vieux partis » qui paralyse l’ action de ce groupe, après quelques séances d’études et de mises au point. 3

68 à la mort des partis qu’on n’imagine pas d’autre action possible qu’au moyen des partis existants, et l’on propose la colonis

69 pes ou par des « isolés ». 7. Ainsi l’écart entre action et doctrine s’accentue d’année en année. La doctrine tourne à l’utopi

70 ’année en année. La doctrine tourne à l’utopie, l’ action se décourage ou s’éparpille. 8. Pendant ce temps, on néglige l’essent

71 on néglige l’essentiel : la création de moyens d’ action neufs, et qui seraient efficaces justement parce qu’ils ne seraient p

72 qu’ils ne seraient pas à l’échelle démesurée de l’ action des partis politiques. 9. L’action des groupes personnalistes, en tan

73 démesurée de l’action des partis politiques. 9. L’ action des groupes personnalistes, en tant que tels, ne saurait être que réd

74 tels, ne saurait être que réduite au regard de l’ action des partis : elle veut être une action à hauteur d’homme, et non pas

75 egard de l’action des partis : elle veut être une action à hauteur d’homme, et non pas au niveau de l’opinion. 10. Ceux qui do