1 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
1 ivante, cette communauté où toute pensée et toute action se répondaient, où il était normal, salutaire et logique que les chos
2 effet, les conditions sont devenues telles que l’ action du chrétien, comme chrétien, ne vaut guère la peine qu’on en parle. J
3 a peine qu’on en parle. J’irai même plus loin : l’ action d’un intellectuel laïque quelconque apparaît tout à fait dérisoire da
4 é et poursuite du vent. » Je plaindrais l’homme d’ action qui n’aurait jamais eu ce cri, qui n’aurait jamais éprouvé cette détr
5 mieux que personne peut-être, la vanité de toute action , agit tout de même, non point parce qu’il distingue un succès possibl
6 La justice a paru, et nous en témoignons par nos actions de grâce — précisément par nos actions ! — et je voudrais mettre l’ac
7 ns par nos actions de grâce — précisément par nos actions  ! — et je voudrais mettre l’accent sur ce mot-là, afin que vous ne pe
8 as qu’il ne s’agit ici que de pathos sentimental. Action , et non pas sentiment, ni piété, ni extase, ni cloître. Voilà pourquo
9 itudes chrétiennes ; mais voilà le motif de notre action  : nous attestons la justice apparue, et dans l’élan de notre action d
10 stons la justice apparue, et dans l’élan de notre action de grâce, prisonniers que nous sommes de la forme terrestre, nous prê
11 de penser cela. Avant d’aborder le problème de l’ action politique du chrétien, je tiens à dire deux mots concernant ces scrup
12 rands traits, c’est celle des fins dernières de l’ action du chrétien. C’est la triple question que le peintre Gauguin avait ch
13 pondu en rappelant que l’origine vivante de notre action , c’est l’incarnation de la justice en Jésus-Christ ressuscité. À la q
14 éluder si cavalièrement le problème dernier de l’ action  ? Et je demande encore : qui donc osera poser ces grandes questions d
15 ifs ouvertement antichrétiens qu’il donne à toute action dans le cadre du parti. Mais si je refuse ce parti, c’est aussi parce
16 l a choisis pour voisins, pour prochains ! Et son action apparemment désespérée s’étend mystérieusement sur ces quartiers d’en
17 ciment ? Si nous nous mettions tous à faire de l’ action sociale, à jouer les Kagawa, et à vivre dans les quartiers miséreux,
18 n’y a plus de commune mesure entre la pensée et l’ action . La cité n’est plus dominée par une norme et un but commun. Ce sont l
19 trouver cette commune mesure de la pensée et de l’ action , de la culture et de l’économie ; or, elle ne peut être cherchée séri
20 re commune, de leur règle centrale de pensée et d’ action , ou si l’on veut, pour simplifier, de leur morale. Et toute morale se
21  : vous y trouverez toute une tactique nouvelle d’ action sociale, toute une tactique de rupture avec le désordre établi, jusqu
22 que l’homme fait mal. Telle est sa liberté dans l’ action , dans l’échec, dans l’espérance et la protestation, dans l’annonce d’
23 euvent être nos motifs de choix, et le lieu d’une action pratique. Il se peut que je me trompe. Il se peut que certains reçoiv
24 eur domaine quotidien, celui de la pensée et de l’ action auquel travaillent les groupes personnalistes. Qu’ils le fassent, qu’
25 s montrent, ici et maintenant, des possibilités d’ action directe. — Tentation socialiste, tentation prophétique, tentation per
2 1945, Le Semeur, articles (1933–1949). La responsabilité culturelle de l’Église (mars 1945)
26 ir sur le siècle, de transformer ses croyances en action créatrice. Les forces de création lui échappent. Tout ce qui est créé
3 1946, Le Semeur, articles (1933–1949). Chances d’action du christianisme (juin-juillet 1946)
27 Chances d’ action du christianisme (juin-juillet 1946)j Depuis des siècles, depuis l
28 dans l’Église, et voyant au-dehors ses chances d’ action , et la misère du temps qui appelle, j’attends ceci : I. Que l’Église
29 qui résume à mes yeux les plus grandes chances d’ action du christianisme au xxe siècle, resterait une pure utopie si les chr
30 s organisés ne peuvent que soutenir et encadrer l’ action chrétienne. Celle-ci se fera, comme elle s’est toujours faite, par de
31 le, Abraham. j. Rougemont Denis de, « Chances d’ action du christianisme », Le Semeur, Paris, juin–juillet 1946, p. 654-659.