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pour « démontrer » l’existence du diable. Il ne s’
agit
ici que d’un essai d’interpréter certains déboires de notre temps, en
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mystères médiévaux. Supposons un instant qu’il s’
agisse
là d’un camouflage prémédité du diable. À première vue, il paraîtra r
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ment puérile, ils ne se doutent pas que le diable
agit
ailleurs, sans queue ni barbe, par leurs mains peut-être. Ce qui me p
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le est un mythe, donc il existe et ne cesse pas d’
agir
». C’est ici le foyer du débat. Un mythe est une histoire qui décrit
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re raison moderne s’excuse en précisant « qu’il s’
agit
de domaines différents ». Phrase typiquement provinciale, à ce stade.
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’origine donc, le « méchant » n’est pas celui qui
agit
par méchanceté (à ses propres yeux tout au moins). Mais c’est celui q
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devient une réalité autonome et concrète, qu’il s’
agit
de détruire ou de combattre comme un ennemi extérieur à notre être. P
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qui revient à dire que le mal n’existe pas. Pour
agir
, le diable est forcé d’utiliser ce qui existe, et qui est bon par déf
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bien. J’ai dit qu’il doit passer par l’homme pour
agir
sur la réalité. Mais dans l’humain, par où va-t-il entrer ? L’homme s
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notre liberté. Car c’est par nous seulement qu’il
agit
dans le monde, et c’est en provoquant l’abus de notre liberté qu’il a
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c’est en provoquant l’abus de notre liberté qu’il
agit
en nous et nous lie. Si Ève n’avait pas été libre de manger cette pom
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st son incognito. La preuve que le diable existe,
agit
et réussit, c’est justement que nous n’y croyons plus. Mais à l’inver
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evenu notre seconde nature, il peut sembler qu’il
agit
de soi-même et sans Auteur, en vertu d’une espèce d’inertie ou de for
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à dégager. En dernière analyse, le diable ne peut
agir
que dans le bien, par le moyen de nos vertus. Car nous savons qu’il n
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r qu’en voiture fermée. Jugeant elle-même qu’il s’
agissait
d’une hallucination, elle demandait à Jung de la traiter. Chacun sait
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autorité qui domine les pouvoirs terrestres. Il s’
agit
donc de supprimer l’idée d’au-delà, de transcendance ; d’intégrer Die
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ion du mariage au siècle dernier ; ou lorsqu’il s’
agissait
d’apprécier le rôle du sacré, l’âme collective, la création artistiqu
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plus simples : personne n’a jamais prétendu qu’il
agissait
par mauvaise volonté. Nous sommes tous, nos ennemis y compris, des «
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rop affreux » eût été vraiment vrai, il eût fallu
agir
d’urgence et sans réserve ; et si nous nous étions mis à agir sans ré
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ce et sans réserve ; et si nous nous étions mis à
agir
sans réserve, nous aurions vu très vite que ce mal avait des racines
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sa saveur, gouverner devient un plaisir, qu’il s’
agisse
de conduire un peuple ou nos passions. Sur cette croyance repose le m
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chefs, paraît aujourd’hui toute contraire : il s’
agit
de courtiser les masses, puisque c’est elles qui donnent le pouvoir ;
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mocratie, qui pourtant n’est pas sainte ; mais il
agit
partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t-on, ne sont pa
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n nous sommes décapités à la hache, selon qu’il s’
agit
respectivement du dieu Classe ou du dieu Race. Les dieux des hommes s
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e verraient pas bien le rapport. Je pense qu’il s’
agit
là d’une attitude rétrograde, plus inquiétante pour la culture que le
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ncore le nom d’une vertu. Mais voici comment elle
agit
dans un monde où elle ne sert plus que le petit bonheur individuel. E
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ur la licence absolue qu’il s’accorde dès qu’il s’
agit
de satisfaire ou de préserver sa passion. Madame Guyon rapporte qu’el
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s tout. » Je sais, nous sommes en guerre, et il s’
agit
de gagner. Mais à quel Bien et à quel Mal avons-nous cru, pour montre
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adoxe du combat contre le mal en général, qu’il s’
agisse
de la résistance d’une âme au diable, ou de la guerre des démocraties
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spirituels, mais qui ne peut empêcher l’Esprit d’
agir
plus qu’elle ne peut influencer le cours des astres. Nous pouvons cer
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eilles querelles où nous nous attardions. Il ne s’
agit
plus de leur morale qui mourut sur la défensive, et qu’ils ont si mal
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la défensive, et qu’ils ont si mal défendue. Il s’
agit
simplement de la grandeur que nous saurons imaginer, et d’une vision