1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 îne l’existence de nos États-nations, dès qu’il s’ agit de collaborer pour quoi que ce soit. Laissez-moi donc vous dire tout
2 vous êtes tous là depuis des siècles, et qu’il s’ agit seulement de le reconnaître ! Ceux donc qui disent que vous n’existez
3 e s’il était seul à l’avoir remarqué, sauf s’il s’ agit du Grand Dessein, toujours cité, mais que personne n’a pu lire, et po
4 is à des volontés. Ces idées et ces volontés vont agir , dès la guerre finie. Il en naît, dans tous nos pays, un foisonnement
5 monnaie, cela s’entendait immédiatement.) Qu’il s’ agisse de défense et d’armements, de technique et de management, de recherch
6 en attribue l’idée première à Henri IV. 5. Il s’ agit surtout d’ Esprit et de L’Ordre nouveau en France, en Suisse et en
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
7 ies pour les faire correspondre au réel, car il s’ agit maintenant de sauver ce réel, et non pas d’ergoter sur sa définition.
8 inition. Depuis quand parle-t-on de l’Europe ? S’ agirait -il d’une invention de Victor Hugo, voire des fédéralistes de notre te
9 ntérêt, puisque ce ne sont pas des terres qu’il s’ agit de réunir, mais des hommes. Or, les hommes ne sont pas des produits d
10 forêt. Finalement, l’unité de l’Europe dont il s’ agit , celle qui échappe si facilement à nos définitions, mais si difficile
11 ens ? L’Orient cherchait l’âme et les pouvoirs d’ agir sur l’âme. C’était là, pour lui, le Réel. Il a trouvé quelques sagess
12 a mort du Christ : « sous Ponce Pilate ». Il ne s’ agit donc plus d’un « avatar », du retour régulier d’un archétype, mais d’
13 les livres et dans l’inconscient collectif. Elles agissent toutes, sans exception, dans la vie des hommes d’aujourd’hui. Un seul
14 ême. Mais avant de pouvoir rire de soi-même, il s’ agit d’exister comme une personne consciente et de prendre une certaine di
15 ance près de trois siècles après sa mort. Qu’il s’ agisse de musique, de peinture, d’architecture, de philosophie ou de science
16 lle animée des plus nobles intentions. Ce qu’il s’ agit d’inspirer à l’élève, c’est le respect des auteurs, et non des peuple
17 us sombres de notre histoire occidentale. Il ne s’ agit pas non plus de « dégager les apports des différents pays », comme on
18 l’addition de « littératures nationales » qu’il s’ agirait de rapprocher et de comparer, voire d’unifier (horribile dictu !), ma
19 bi ces influences, tout ce passé reste présent et agit dans nos écrits : La littérature européenne est coextensive dans le
20 aditions civiques et le besoin d’en changer. Il s’ agit donc d’éveiller chez les jeunes le désir d’habiter demain une grande
21 vant de faire l’Europe : c’est aussi dire qu’il s’ agit moins d’enseigner l’union de l’Europe que d’éduquer dans nos enfants
22 stait dans un conditionnement des réflexes : il s’ agissait de forcer le jeune homme à imiter exactement, et sans discussion, les
23 transportent au loin des champs de force qui vont agir anarchiquement, détruisant les bases mêmes d’équilibres anciens, appe
24 trois raisons majeures d’espérer, c’est-à-dire d’ agir pour l’Europe. Première raison : La civilisation européenne est la se
25 pagnols s’emparant de l’empire des Aztèques. Il s’ agissait dans tous ces cas de civilisations locales, entourées de « barbares »
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
26 istes, qu’on voit partout en plein essor, qu’il s’ agisse de nations en instance de divorce avec l’OTAN ou avec le pacte de Var
27 ises de qualités au moins diverses, selon qu’il s’ agit par exemple de l’empire soviétique, du Nigéria ou de la Confédération
28 e délibéré aux limites d’un État fédéral. Il ne s’ agit pas d’un défaut du fédéralisme, mais d’un défaut de fédéralisme. Et l
29 r ce qu’un mot signifie, la cause est jugée. Il s’ agit d’un système qui est bon pour les sauvages, et qui semble n’avoir été
30 a des jeux de von Neumann et Morgenstern, qu’il s’ agit de déterminer l’optimum en lequel se concilient deux maxima contradic
31 que sur l’anarchie des individus isolés, qu’il s’ agisse de réalités métaphysiques ou physiques, esthétiques ou politiques. Je
4 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
32 la souveraineté comme « la faculté pour un État d’ agir à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans les limites pos
33 péen qui, de nos jours, ait conservé la faculté d’ agir à sa guise à l’extérieur. Il n’en est pas un seul qui soit capable de
34 dre une puissance magique qui n’existe pas ! Il s’ agit beaucoup moins de le réfuter que d’éviter d’exciter sa névrose. Je re
35 e formation de l’État-nation dès ses débuts. Il s’ agit donc d’une utopie catastrophique, mais dont la réalisation ne saurait
5 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
36 unitaires tels qu’ils sont dans leur être et leur agir concret, non plus dans leurs seules prétentions. Nous verrons aussitô
37 qui vivent mal… Enfin, ils sont trop petits pour agir politiquement au niveau des empires véritables qui dominent notre mon
38 46. Invention de la région au xxe siècle Il s’ agit là d’un phénomène complexe et neuf, que nous voyons lentement prendre
39 devient une « nation immortelle ». Et l’État qui agit en son nom dispose de la vie et de la mort de ses membres, plus ou mo
40 talitaires du xxe siècle qui l’achèvent. Il ne s’ agit donc, pour Proudhon, ni de décentraliser ni de déconcentrer (est-ce d
41 régions ouvre un autre champ de recherches. Il s’ agirait ici de la réunion de régions libérées de leur État-nation, mais qui j
42 ésuétude. 7. Est-il besoin de préciser qu’il ne s’ agit nullement d’étapes chronologiques, mais de moments simultanés d’un pr
43 onomie dont il les a frustrées. 29. « Quand il s’ agit de nations comme celles de la vieille Europe (…), qui pourrait admett
44 oz, 1965. (L’ouvrage date de 1868-1871.) b. Il s’ agit de « Orientation vers une Europe fédérale », paru dans Futuribles de
6 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte, suite et fin
45 on appelle cela « remarquable expansion » s’il s’ agit de la France comme nation ? Victor Hugo, parlant des « sauvages » de
46 nous, fédéralistes, un champ de bataille où il s’ agit de vaincre ou de mourir, ni un empire à édifier comme une énorme fort