1
pour « démontrer » l’existence du diable. Il ne s’
agit
ici que d’un essai d’interpréter certains déboires de notre temps, en
2
’en réjouisse. New York, janvier 1942. 1. Il s’
agit
de Jacques Maritain. Le dialogue eut lieu en décembre 1941, à New Yor
3
mystères médiévaux. Supposons un instant qu’il s’
agisse
là d’un camouflage prémédité du diable. À première vue, il paraîtra r
4
ment puérile, ils ne se doutent pas que le diable
agit
ailleurs, sans queue ni barbe, par leurs mains peut-être. Ce qui me p
5
le est un mythe, donc il existe et ne cesse pas d’
agir
. » C’est ici le foyer du débat. Un mythe est une histoire qui décrit
6
re raison moderne s’excuse en précisant « qu’il s’
agit
de domaines différents ». Phrase typiquement provinciale, à ce stade.
7
’origine donc, le « méchant » n’est pas celui qui
agit
par méchanceté (à ses propres yeux tout au moins). Mais c’est celui q
8
devient une réalité autonome et concrète, qu’il s’
agit
de détruire ou de combattre comme un ennemi extérieur à notre être. P
9
qui revient à dire que le mal n’existe pas. Pour
agir
, le diable est forcé d’utiliser ce qui existe, et qui est bon par déf
10
bien. J’ai dit qu’il doit passer par l’homme pour
agir
sur la réalité. Mais dans l’humain, par où va-t-il entrer ? L’homme s
11
notre liberté. Car c’est par nous seulement qu’il
agit
dans le monde, et c’est en provoquant l’abus de nos libertés qu’il ag
12
c’est en provoquant l’abus de nos libertés qu’il
agit
en nous et nous lie. Si Ève n’avait pas été libre de manger cette pom
13
st son incognito. La preuve que le diable existe,
agit
et réussit, c’est justement que nous n’y croyons plus. Mais à l’inver
14
evenu notre seconde nature, il peut sembler qu’il
agit
de soi-même et sans Auteur, en vertu d’une espèce d’inertie ou de for
15
à dégager. En dernière analyse, le diable ne peut
agir
que dans le bien, par le moyen de nos vertus. Car nous savons qu’il n
16
r qu’en voiture fermée. Jugeant elle-même qu’il s’
agissait
d’une hallucination, elle demandait à Jung de la traiter. Chacun sait
17
autorité qui domine les pouvoirs terrestres. Il s’
agit
donc de supprimer l’idée d’au-delà, de transcendance ; d’intégrer Die
18
ion du mariage au siècle dernier ; ou lorsqu’il s’
agissait
d’apprécier le rôle du sacré, l’âme collective, la création artistiqu
19
plus simples : personne n’a jamais prétendu qu’il
agissait
par mauvaise volonté. Nous sommes tous, nos ennemis y compris, des «
20
rop affreux » eût été vraiment vrai, il eût fallu
agir
d’urgence et sans réserve ; et si nous nous étions mis à agir sans ré
21
ce et sans réserve ; et si nous nous étions mis à
agir
sans réserve, nous aurions vu très vite que ce mal avait des racines
22
sa saveur, gouverner devient un plaisir, qu’il s’
agisse
de conduire un peuple ou nos passions. Sur cette croyance repose le m
23
chefs, paraît aujourd’hui toute contraire : il s’
agit
de courtiser les masses, puisque c’est elles qui donnent le pouvoir ;
24
mocratie, qui pourtant n’est pas sainte ; mais il
agit
partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t-on, ne sont pa
25
n nous sommes décapités à la hache, selon qu’il s’
agit
respectivement du dieu Classe ou du dieu Race. Les dieux des hommes s
26
e verraient pas bien le rapport. Je pense qu’il s’
agit
là d’une attitude rétrograde, plus inquiétante pour la culture que le
27
ncore le nom d’une vertu. Mais voici comment elle
agit
dans un monde où elle ne sert plus que le petit bonheur individuel. E
28
ur la licence absolue qu’il s’accorde dès qu’il s’
agit
de satisfaire ou de préserver sa passion. Madame Guyon rapporte qu’el
29
s tout. » Je sais, nous sommes en guerre, et il s’
agit
de gagner. Mais à quel Bien et à quel Mal avons-nous cru, pour montre
30
adoxe du combat contre le mal en général, qu’il s’
agisse
de la résistance d’une âme au diable, ou de la guerre des démocraties
31
spirituels, mais qui ne peut empêcher l’Esprit d’
agir
plus qu’elle ne peut influencer le cours des astres. Nous pouvons cer
32
eilles querelles où nous nous attardions. Il ne s’
agit
plus de leur morale qui mourut sur la défensive, et qu’ils ont si mal
33
la défensive, et qu’ils ont si mal défendue. Il s’
agit
simplement de la grandeur que nous saurons imaginer, et d’une vision
34
en pourquoi l’on dit : je me réveille, et qu’il s’
agit
vraiment d’un verbe réfléchi. 7 mars Donné à taper les cinquante prem
35
hapitre de ce livre ; et s’il m’a eu, c’est qu’il
agit
; or rien ne peut agir sans exister, sinon peut-être le Néant qui, pa
36
t s’il m’a eu, c’est qu’il agit ; or rien ne peut
agir
sans exister, sinon peut-être le Néant qui, par non-être, néantit42.
37
, qu’est-ce à dire ? Sinon que le mal que je vois
agit
en moi sans être moi. C’est un personnage étranger qui parasite mon i
38
ssesseur dont je refuse qu’il me possède. Il ne s’
agit
donc plus ici de « méconnaissance » : je sais très bien que le diable
39
moi et que c’est là que je puis l’attraper. Il s’
agit
encore moins d’un « refoulement » mais au contraire d’une volonté on
40
us, coïncident avec Dieu ou le diable tels qu’ils
agissent
hors de nous. Autocritique Je n’ai donc pas encore répondu à ma
41
. Personnification du mal que je récuse, mais qui
agit
en moi dès que j’imagine ou crée, je me sens plus près de lui que de
42
n Jésus-Christ : « Dieu est Amour. » 39. Il s’
agit
de La Part du diable , qui devait paraître à New York à la fin de 19