1 1942, La Part du diable. Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
1 s c’est de quoi l’on peut faire son ivresse. Je n’ aime écrire que des livres dangereux. Cependant, publier pose un autre pro
2 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
2 quelque raison littéralement fondamentale, Dieu n’ aimait pas cette idée-là et l’excluait de sa réalité. Manger cette pomme et
3 nt absolu qui survint dans l’histoire du monde. J’ aime opposer d’ailleurs à la psychanalyse une parabole qu’on m’a donnée po
3 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
4 vies aussi, et que d’une certaine manière, nous l’ aimions  ! Voilà le grand secret. Le diable a réussi à faire croire aux démocr
5 e a réussi à faire croire aux démocrates qu’ils n’ aimaient pas du tout le mal, qu’ils ne le désiraient nullement, qu’ils étaient
6 fût-ce que pour le moral militaire. Car, ainsi qu’ aimait à le répéter un fameux général autrichien, Conrad von Hötzendorf : « 
4 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
7 rs malheurs de notre héros est de ne plus pouvoir aimer ni être aimé.) J’ai dit que la liberté de l’homme réside dans son pou
8 notre héros est de ne plus pouvoir aimer ni être aimé .) J’ai dit que la liberté de l’homme réside dans son pouvoir unique a
9 que ce soit moins dangereux pour vos âmes. Ah, j’ aimerais tant votre assurance, si seulement ses bases étaient sûres ! Je ne va
10 Or l’Anonyme a bien des chances d’être celui qui aime à dire : Je ne suis Personne… La foule, c’est le lieu de rendez-vous
11 : « Une femme appartient de droit à l’homme qui l’ aime et qu’elle aime plus que la vie, et il n’y a d’unions à jamais légiti
12 partient de droit à l’homme qui l’aime et qu’elle aime plus que la vie, et il n’y a d’unions à jamais légitimes que celles q
13 plus simplement que « tout est permis quand on s’ aime  ». La première conséquence de cette grande permission est de faire sa
14 lui-même pardonne beaucoup à celle qui a beaucoup aimé … Il reste à voir si cet amour, dont on prétend qu’il permet tout, est
15 le couvert du mot. Car le diable est celui qui n’ aime pas, et qui n’aime pas qu’on aime, et dont tout le plaisir est d’alté
16 Car le diable est celui qui n’aime pas, et qui n’ aime pas qu’on aime, et dont tout le plaisir est d’altérer nos vertus dans
17 est celui qui n’aime pas, et qui n’aime pas qu’on aime , et dont tout le plaisir est d’altérer nos vertus dans leur source. V
18 porte à donner notre vie même pour ceux que nous aimons . Entre ce don viril et l’abandon, Satan ménage plus d’une pente insen
19 s je ne suis plus le même. Et dès l’instant que j’ aime une autre femme, rester fidèle à la fiction légale serait une pure hy
20 espérée. Considérez cette métamorphose. Celui qui aime veut tout donner à l’être aimé. Il donne ce qu’il a de plus beau, il
21 orphose. Celui qui aime veut tout donner à l’être aimé . Il donne ce qu’il a de plus beau, il donne ce qu’il n’a pas en soi m
22 s de nous-mêmes, que notre passion livre à l’être aimé dans la contagion du délire, voici qu’ils apparaissent comme des dons
23 nce au monde, on s’enclot avec l’image de l’objet aimé . Mais le diable est assis dans un coin de la cellule. Il ne fait rien
24 t. Que va devenir votre bonheur ? Pourquoi l’être aimé vous manque-t-il ? Pourquoi s’éloigne-t-il de l’image adorée ? S’il r
25 stique : joie consumante, feu qui glace, tortures aimées , ardeur cruelle, « tout et rien ». Le passionné finit par voir dans s
26 ticité de sa passion. Alors il ne voit plus qu’il aime peut-être comme on hait, que sa tendresse avide tyrannise ou méprise,
27 ient à souffrir davantage par l’absence de l’être aimé qu’il n’a de joie par sa présence… Dans ce dédale de nos enfers privé
28 la déficiente réalité, avec la liberté de l’être aimé et le respect de son mystère. Rien de moins ne suffirait pour constru
29 it dire cette chose très simple : — Cessez donc d’ aimer « malgré vous » et sachez un peu ce que vous faites, c’est une questi
30 nte. 39. La bastonnade (dessin animé) Ils s’ aimaient tant qu’ils ne cessaient de dire : Comment peut-on s’aimer autant ? U
31 t qu’ils ne cessaient de dire : Comment peut-on s’ aimer autant ? Un beau soir, elle se mit à le battre, et le laissa pour mor
32 i dit-elle ? Si tu ne le sais pas, c’est que tu m’ aimes bien mal. Défiguré par sa raclée, il ouvrit des yeux mornes et dit :
33 raclée, il ouvrit des yeux mornes et dit : — Je t’ aime encore, épargne-moi. Elle se détourna pour cacher le sourire qui tord
34 ient quitté sa langue. Il essaya de dire : — Je t’ aime , et prononça quelque chose comme : — Putain. Alors elle le prit dans
35 le chaque matin. Je ne suis pas méchante, et je t’ aimais . Pourtant je t’ai battu, je te battrai encore. Dis-moi pourquoi j’ai
36 dans sa tristesse : — Si je lui dis qu’elle ne m’ aime pas, elle le croira. Si je lui dis : — « Cesse donc d’être méchante »
37 ne saurons jamais. Il se tait. — Cet homme ne m’ aime pas, pense la femme. Allons en battre un autre.   Moralité. S’il l’a
38 ourrons-nous ? Pour ce passé que nous n’avons pas aimé assez pour l’empêcher de se perdre ? Pour un avenir que nous devinons
5 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
39 au « nouvel ordre » des totalitaires ; si nous n’ aimons pas ça, il faut changer de méthodes ou d’attitude ; mais quelles sont
40  ! Lui qui est le grand confusionniste, lui qui n’ aime rien tant que l’équivoque flatteuse, le ronron du style officiel, le
41 is ? Je voudrais dire le bien et les vertus que j’ aime , et la libération qui vient après la ruine, quand le même ciel ramène
42 Je pense à cette pureté du cœur dont Kierkegaard aimait à répéter qu’elle consiste « à vouloir une seule chose », et qui nous
43 ppose le bleu du ciel. Le bleu des ciels que j’ai aimés . Le bleu du ciel de l’Île-de-France, la douceur de l’art et des âges,
44 be d’été évapore les brumes ! On dit que le démon aime l’heure de minuit. Ah ! tournons-nous, le visage levé, vers le symbol