1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
1 lle mission, veut rejoindre une dernière fois son amie , pendant la nuit qui précède son départ. Il franchit d’un saut l’espa
2 rmi les barons de son oncle. Il songe aussi à son amie , — pour la première fois semble-t-il ! Il songe que dans cette aventu
3 ristan, quel départie ! Mot est dolenz qui pert s’ amie … C’est sur sa propre peine qu’il s’apitoie. Il n’a pas une pensée p
4 e qu’il s’apitoie. Il n’a pas une pensée pour « s’ amie  ». Quant à elle, on sent bien qu’elle se trouve plus heureuse auprès
5 ouve plus heureuse auprès du roi qu’auprès de son ami  ; plus heureuse dans le malheur d’amour que dans leur vie commune du
6 médiable et désirée ! « Mot est dolenz qui pert s’ amie  », soupire Tristan. Pourtant il sent déjà, au fond de la nuit qui vie
7 ue, le frère d’Iseut aux blanches mains croit son ami amoureux de sa sœur. Cette erreur provoquée par le nom des deux femme
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
8 ’ai pas d’ennemi si mortel, dont je ne devienne l’ ami loyal, s’il me parle des dames et m’en dit honneur et louange. Et com
9 ger, sous une loge d’aubépine, la dame a tenu son ami dans ses bras jusqu’à ce que le guetteur ait crié : Dieu ! c’est l’au
10 rais, mon Dieu, que la nuit ne finît pas, que mon ami pût rester près de moi, et que jamais le guetteur n’annonçât le lever
11 mé lui deviendra bientôt indifférente : J’ai une amie , mais je ne sais qui elle est, car jamais de par ma foi je ne la vis…
12 r d’Aquitaine eut pour fils Richard Cœur de Lion, ami des troubadours gascons et troubadour lui-même, excommunié par Rome ;
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
13 z tenté de le croire, lorsqu’on voit Dante et son ami Cavalcanti s’élever contre leur maître Guittone d’Arezzo, et railler
14 l’ont jamais dit126. C’est parce que Dante et ses amis sont amenés à définir leur art qu’on surprend mieux qu’ailleurs chez
15 ut faire en sorte que sa maîtresse se donne à son ami Cléandre. D’où l’on conclut généralement que Corneille est le premier
16 la « religion nouvelle » rêvée par Novalis et ses amis  : Elle aussi, l’ère du Christ, que Dieu nous voile, Passera, la Nouv
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
17 de White Plains reçurent l’appel suivant : « Mon amie et moi voulons nous marier. Nous essayons de trouver un juge de paix.
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
18 de consolation du vassal (ici avec la sœur de son amie , là avec son homonyme) — enfin dans les deux légendes, l’amour courto
19 fut autorisé et cessa de sentir pour sa première amie la tendresse qu’il lui avait portée d’abord. Après un mois, il revien
20 néglige. Ce n’est point tant la constance de son amie que la sienne propre qu’il veut mettre à l’épreuve. À cette variante
6 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
21 t sombre affaire passionnelle — fût-ce en fervent ami de la cause occitane —, je doute qu’il soit bien juste de le rational
22 était « le plus grand prince de France », et son ami le vicomte Eble de Ventadour, jusqu’à Jaufré Rudel, prince de Blaye,
23 besoin de rappeler son influence sur la secte des Amis de Dieu, nous savons qu’il s’est formé dans l’atmosphère religieuse d
24 sée »239. Du Poitevin Guillaume et de ses proches amis , les Ventadour et les d’Ussel du Limousin, la poésie nouvelle va se r
25 « romans bretons », dont le plus grand sera leur ami et obligé, Chrétien de Troyes. Guillaume est le prince le plus puissa
26 r mari, les fidèles leur curé pour le suivre. Ses amis le mettent en garde contre la familiarité exagérée entre les sexes do