1 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
1 s. Nous choisissons les idées comme on choisit un amour dont on est anxieux de prévoir l’influence, avant de s’y jeter, et do
2 r, et dont on craint de ressortir trop différent. Amour de soi, qui nous tourmente obscurément et nous obsède de craintes et
3 eur de subir l’empreinte imprévisible des choses. Amour de soi… Mais moi, qui suis-je ? Par ces trois mots commence le drame
2 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
4 sieurs reprises. C’est « par la divination de cet amour qu’Alban (le jeune héros du récit) sent ce que sent la bête en même t
5 ’immenses amants »6. Mais envers les taureaux cet amour tourne en adoration ou en une véritable horreur sacrée. Voici Alban d
6 orgueilleuse : « Qu’avons-nous besoin d’un autre amour que celui que nous donnons ? » ⁂ Il est impossible de ne voir dans le
3 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
7 que des sentiments et le mouvement perpétuel de l’ amour . Plaisir de se sentir engagé dans un système d’ondes de forces qui ti
4 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
8 st pas seulement pour le plaisir, mais plutôt par amour du courant d’air. Cela dérange toujours quelques frileux, mais les au
9 en vois peu parmi les jeunes qui vouent tout leur amour à la peinture pure. Je crois même que, Paul Donzé touché à son tour p
5 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
10 assurance contre faillites morales et douleurs d’ amour — ô vertige sans prix du lâchez-tout ! Ils ont inventé les caisses d’
6 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
11 indre. Me voici tout abandonné à l’évocation d’un amour tragiquement mêlé à des forces inconnues et menaçantes. Mais la musiq
12 ue l’approche d’une grandeur où se perdraient nos amours terrestres dans d’imprévisibles transfigurations, — l’heure anxieuse
13 de lumière m’apparaît avec le visage même de mon amour . Je me sens voluptueusement perdre pied. Vertige de te revoir, vertig
14 i du moins n’a guère changé, dis-je, songeant aux Amours de Vienne. — Certes, répondit Gérard, malgré les apparences, cette vi
15 gens fatigués. — Pour moi, dit Gérard, je situe l’ amour dans un monde où la question fidélité ou inconstance ne se pose plus.
16 un instant, c’était parce qu’elles évoquaient cet amour , c’était parce que je découvrais en elles de secrètes ressemblances,
17 dans la même minute toutes les incarnations d’un amour dont l’être éternel apparaît peu à peu, à travers la simultanéité de
18 in la substance véritable et unique de toutes ses amours , il communie avec quelque chose d’éternel. Tous les drames du monde n
7 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
19 me on meurt dans une naissance. Stéphane naît à l’ amour et à lui-même conjointement. Plusieurs ivresses l’ont envahi bruyamme
8 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
20 rté… Et voici dans sa vie cette double venue de l’ amour et du chant prophétique, confondant leurs flammes. Dix années dans le
21 ourmente cet être faible, humilié par le monde. L’ amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter la maison de Madam
22 femme par le nom qu’elle portait au mystère de l’ amour … Trois petites fenêtres ornées de cactus miséreux, une pipe qui traîn
23 ais rien ? Ou bien, peut-être, seulement, quand l’ amour leur donne une petite fièvre, — cette semaine de leur jeunesse où ils
24 oses généreuses autour d’eux… Cela s’oublie. Et l’ amour , tout justement, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il nous
9 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
25 vient de dire ton nom même avec l’accent de notre amour et mon visage est immobile tourné vers l’ombre où tu m’entends. II
10 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
26 ’adoration, à se créer une part angélique. III L’ amour , loin de causer une « désorganisation du moral », multiplie à nos yeu