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t, par la seule foi dans l’action du pardon, de l’
amour
et de la grâce de Dieu. Le fils d’un roi de ce monde quitte son palai
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haine, plus souvent je le crains, que celle de l’
amour
. Les Afro-Asiatiques et les Arabes savent trop bien ce qu’elle représ
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eurs, un certain sens donné au fait de vivre, à l’
amour
, à la mort, aux relations entre humains, à la matière, au corps, à l’
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rationalité du cosmos ; la foi au transcendant, l’
amour
de Dieu et du prochain. On voit sans peine que nos produits sont les
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fait appel (« sans rougir », mais vaguement) à l’
amour
qui relie les hommes ; d’autre part, à l’autorité : ce serait celle d
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is, les Portugais, mais en revanche nous aimons d’
amour
l’Europe entière et sa culture. » Aucun de nos pays ne peut donc béné
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istianisme est la religion d’un Dieu unique, de l’
Amour
qui cherche l’union, et de la Vérité qui ne saurait être qu’une. C’es
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s, qu’ils aiment comme on aime une patrie, mais l’
amour
est lucide, la patrie n’est pas le monde… Voici qu’ils peuvent sans l
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t est introduit par cette note : « L’auteur de L’
Amour
et l’Occident et de L’Aventure occidentale de l’homme (que les lec
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in de courage, un bond et un retour à de vieilles
amours
et de vieilles étroitesses, des heures d’effervescence nationale, d’a
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buveurs de bière ; les Français ne pensent qu’à l’
amour
; les Suisses sont des paysans, les Italiens des chanteurs, etc.), ma
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haine une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’
amour
chrétien, nous avons le droit de leur dire : si nous, Européens, somm
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ons à mieux vivre, mais dédaigne notre idéal de l’
amour
du prochain. On ne peut donc pas encore affirmer que notre culture so
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buveurs de bière, les Français ne pensent qu’à l’
amour
, les Suisses sont des paysans, les Italiens des chanteurs, etc.), mai
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haine une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’
amour
chrétien, nous avons le droit de leur dire : si nous, Européens, somm
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ons à mieux vivre, mais dédaigne notre idéal de l’
amour
du prochain. On ne peut donc pas encore affirmer que notre culture so
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haine une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’
amour
chrétien, nous avons le droit de leur dire : si nous, Européens, somm
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ons à mieux vivre, mais dédaigne notre idéal de l’
amour
du prochain. Nous sommes au point de l’évolution de l’humanité où les
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igneurs, vous plaît-il d’entendre un beau conte d’
amour
et de mort ? Seigneurs et dames ici présents, vous répondez tous dan
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ales. Ainsi, l’amour-passion est cette forme de l’
amour
qui se libère des contraintes naturelles, des rythmes trop prévus de
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banale. Tristan, c’est tout d’abord le mythe de l’
amour
plus fort que la vie, plus fort que la vie quotidienne, plus fort que
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rtit, et réduit aux routines. C’est le mythe de l’
amour
inaltérable, inaltéré par l’érosion de la vie « courante », par la ré
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sque permanent de dissonance. C’est le mythe d’un
amour
qui méprise l’épreuve de l’engagement dans les rapports sociaux, et m
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sa simplicité majestueuse, c’est l’intensité de l’
amour
, passion de l’âme ouverte sur l’esprit, libérée des corps dont elle v
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cissitudes de notre incarnation présente. C’est l’
amour
de l’Amour, plus que de l’être aimé dans sa réalité toujours irréduct
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de notre incarnation présente. C’est l’amour de l’
Amour
, plus que de l’être aimé dans sa réalité toujours irréductible à l’im
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’élan de l’âme vers l’Ange désiré. « Ce n’est pas
amour
, qui tourne à réalité », s’écrie un troubadour tardif, contemporain d
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taniennes. Mais qu’est-ce alors, quel est le faux
amour
qui « tourne » ainsi, « tourne à réalité » ? Ce n’est pas le désir co
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aux lois du corps, ne mérite pas en soi le nom d’
amour
. Mais c’est l’amour comblé par la présence durable, l’amour légalisé,
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ne mérite pas en soi le nom d’amour. Mais c’est l’
amour
comblé par la présence durable, l’amour légalisé, socialisé, voire sa
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s c’est l’amour comblé par la présence durable, l’
amour
légalisé, socialisé, voire sacralisé par l’Église. C’est le mariage.
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stater que Tristan est tout d’abord le mythe de l’
amour
plus fort que la vie, c’est reconnaître aussi que la vraie victime du
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riage légal. Les amants ont perdu la vie, gagné l’
amour
. Le mari, lui, a partagé la vie d’Iseut. Il reste seul vivant, mais s
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é la vie d’Iseut. Il reste seul vivant, mais sans
amour
. Aux yeux du mythe, il est perdant. À ce premier aspect de notre lége
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souvent, trop facilement cité, du « beau conte d’
amour
et de mort ». Les obstacles sociaux, coutumiers ou sacrés, ont cédé à
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que notre condition d’êtres finis oppose à notre
amour
d’un être, à l’Amour même ? Si la passion vit de séparations, il est
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d’êtres finis oppose à notre amour d’un être, à l’
Amour
même ? Si la passion vit de séparations, il est bien clair que la sép
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existence dans ce monde, mais ils ont aussi bu l’
Amour
, un amour qui s’adresse à la part immortelle que lui seul pourra devi
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dans ce monde, mais ils ont aussi bu l’Amour, un
amour
qui s’adresse à la part immortelle que lui seul pourra deviner — ou s
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sur la terre, ses intentions et ses désirs et ses
amours
, composent au Ciel un être de lumière, une contrepartie transcendante
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tan : ce qui se passe trois jours après la mort d’
amour
. Iseut n’évoque-t-elle point cette forme de lumière qu’on ne rejoint
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désir de Tristan, sa princesse lointaine et son «
amour
de loin » comme parlait le troubadour Jaufré Rudel ? L’apparent narci
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nier de notre mythe. La tradition chrétienne de l’
amour
du prochain ne s’en trouverait-elle pas éclairée, à son tour ? Aimer
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nostalgie. Mais alors l’obstacle dernier à notre
amour
, provoquant la passion créatrice, ce ne serait plus la mort, ce serai
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Il faut aimer, pour le comprendre et rapporter l’
amour
à ses fins spirituelles. Le mythe peut nous y aider, c’est bien là sa
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cadémie, se proposait d’introduire l’auteur de L’
Amour
et l’Occident . Celui-ci, par un fâcheux contretemps, dut renoncer le
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compréhension de cet article, que l’auteur de L’
Amour
et l’Occident se trouvait alors en situation délicate auprès de ses
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uire « à salut », de le bien « conforter » dans l’
amour
paternel d’un Dieu-roi formidablement exalté au-dessus des puissants