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t, par la seule foi dans l’action du pardon, de l’
amour
et de la grâce de Dieu. Le fils d’un roi de ce monde quitte son palai
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l’éthique en tout ceci ? Elle est remplacée par l’
Amour
. Pour mesurer l’ampleur de cette révolution, il faut imaginer ce qu’é
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a Loi à celui de la Foi, c’est-à-dire du Rite à l’
Amour
. « Tout est permis, mais tout n’édifie pas. » « Rien n’est impur en s
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de la personne quant à savoir si l’acte exprime l’
amour
, s’il édifie. « Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par
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n’est pas licence, puisqu’elle est orientée par l’
amour
même qui d’abord l’a rendue possible : elle est responsabilité. « Vou
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te à vivre selon la chair, mais rendez-vous par l’
amour
serviteurs les uns des autres20. » Ainsi, c’est dans la liberté de ch
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en vertu de la foi : or, c’est précisément dans l’
amour
du prochain, non dans la Règle collective, impersonnelle, que saint P
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re rituel, l’homme se voit relié du même coup à l’
Amour
transcendant et au prochain. Sa mesure n’est plus hors de lui, mais e
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regard de la Loi, mais responsable au regard de l’
amour
; distinct de tous les autres en vertu de ses « dons », mais solidair
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ividu comme vocation divine à la communauté comme
amour
du prochain. Cet homme, mieux libéré que l’individu grec, mieux engag
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ie présente. Paradoxe, tension, dialectique… Et l’
amour
du prochain comme de soi-même, répondant à l’amour de Dieu, remplaçan
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mour du prochain comme de soi-même, répondant à l’
amour
de Dieu, remplaçant le sacré, et fondant la personne. Ces termes ne d
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sonnel dont le commandement unique est celui de l’
amour
: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même »,
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a foi, de son action ou de son sentiment. Ainsi l’
amour
: il n’est pas vraiment là tant qu’il ne s’est pas « déclaré ». Nomme
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aient être résolues qu’en vertu de la foi, dans l’
amour
, et par l’obéissance absolue à une vocation transcendante ; hors de q
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. La Passion, ou la conversion au néant « L’
amour
? une invention du xiie siècle », a dit un historien sérieux. À l’ap
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la morale courtoises, dont le thème unique est l’
amour
. Peu après (à Lyon, en 1143), les chanoines instituent le culte de la
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me à la cortezia des troubadours la mystique de l’
amour
divin d’un saint Bernard, et comme à l’histoire exemplaire vécue par
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omance plus ou moins exciting et de la mystique d’
Amour
au love interest des films de Hollywood, on ne verra qu’une longue dé
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t son paradoxe, bien qu’en un reflet inversé. Cet
amour
déifié n’est pas le Dieu d’Amour. Il n’élit pas un homme pour le sauv
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y a l’Église et sa fraternité fondamentale dans l’
amour
du prochain et du même Père. Il y a le Parti (mouvement, club, ou fac
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t plus, à l’absurde. Principe de haine plus que d’
amour
, la nation revendique des absolus dont il est manifeste qu’elle est s
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’Église, qui avait offert le type d’une société d’
amour
et de fraternité, mais n’a pas pu l’actualiser — c’est le Scandale. I
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t le culte de l’idole nationale. Révolte contre l’
Amour
de Dieu et du prochain, qui était le commandement remplaçant toute la
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faible pour me contraindre à l’obéissance et à l’
amour
. La révolte ne se lève jamais contre la force à son zénith. Mais, d’u
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oltes imitent, même sans le savoir, le dépit de l’
amour
qui dresse contre le Père les enfants qu’il n’a pas contraints à la v
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uvelles de notre existence profane. 34. Cf. L’
Amour
et l’Occident , 1939. Une version révisée de cet ouvrage a paru en 19
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on « grecque » ou « judaïque » d’une quête pour l’
amour
de la Quête. Les raisons historiques enfin sont bien connues : la pri
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ée par sa révélation en Jésus-Christ : « Dieu est
Amour
. » (Dans le contexte ardu que l’on vient d’explorer, le mot prend un
30
t normative pour l’Occident. Forme de pensée et d’
amour
, car tout amour est à la fois du même et de l’autre, du prochain et d
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l’Occident. Forme de pensée et d’amour, car tout
amour
est à la fois du même et de l’autre, du prochain et de soi, de l’homm
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ose ou de Quelqu’un qui transcende l’homme : tout
amour
est paradoxal. Et si l’on essaie d’échapper à ce paradoxe essentiel,
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l’on essaie d’échapper à ce paradoxe essentiel, l’
amour
devient seulement prendre ou s’abandonner, impérialisme ou perte de l
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nd de l’Europe n’est pas cette forme paradoxale d’
amour
actif, l’Europe ne mérite plus qu’on la défende contre les forces con
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rtu en nous copiant. La mesure du grand art est l’
amour
, non le procédé d’expression ; le sublime, non la différence ; l’achè
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ule connaît la personne chez autrui, comme seul l’
amour
actif découvre le prochain. Comment mesurer, dans notre monde présent
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par les épîtres pauliniennes était synonyme de l’
Amour
, de l’absence de partis hostiles et d’oppositions fanatiques ; mais e