1
ateurs de toute poésie et par les archétypes de l’
amour
tel qu’on l’exprime en Occident, je vois bien que dans tous ces ordre
2
mation de l’énergie que dans l’infime, et comme l’
amour
nulle part ailleurs que dans un cœur. 1. Voir le bref et admirable
3
ous parle de vérité, de justice, de liberté, et d’
amour
, mais peu ou point de beauté. Elle ne nous dit pas que Dieu est beaut
4
us dit pas que Dieu est beauté, nais que Dieu est
amour
. Le Christ ne dit pas non plus qu’il est la beauté, mais qu’il est le
5
e : la justice, ou la vérité, ou la liberté, ou l’
amour
. Faire l’économie du concept grec de beauté, ce n’est donc pas renier
6
Or c’est précisément le respect des artifices, l’
amour
de leur usage et de leurs lois, qui distingue tout d’abord l’artiste
7
rranger ce que Dieu a créé ex nihilo. Mais dans l’
amour
de l’artiste pour l’œuvre qu’il détache de lui — non dans cette œuvre
8
et comment l’aime-t-il ? En quoi cet objet de Son
amour
est-il distinct de Lui, et de quelle autonomie jouit-il ? Ces questio
9
ment inaperçue. Le mariage moderne, fondé sur l’
amour
Si l’on considère l’ensemble des institutions matrimoniales des gr
10
ibuaient à le motiver, un seul subsiste : c’est l’
amour
. Encore faut-il se demander de quelle sorte d’amour il s’agit, et si
11
our. Encore faut-il se demander de quelle sorte d’
amour
il s’agit, et si ce sentiment isolé du complexe dans lequel il se tro
12
-être même de nature. La romance L’espèce d’
amour
sur lequel se fonde la grande majorité des mariages modernes, en Occi
13
ce. S’ils s’aiment, pense-t-il (de cette espèce d’
amour
), qu’ils se marient ! Car la romance a tous les droits, et l’on agit
14
pas un instant que dans un ordre social solide, l’
amour
ou la romance ne doive jouer un rôle, mais je dirai que c’est alors l
15
qu’en parlant de « romance » je n’ai pas en vue l’
amour
en général, mais une certaine espèce d’amour qui est celle que cultiv
16
ue l’amour en général, mais une certaine espèce d’
amour
qui est celle que cultive notre époque, et qu’elle prend trop souvent
17
otre époque, et qu’elle prend trop souvent pour l’
amour
même. La romance, la fièvre amoureuse, le sentiment que décrivent et
18
èmes des troubadours suffit à la caractériser : l’
amour
de lonh, l’amour lointain, l’amour à grande distance, c’est-à-dire l’
19
urs suffit à la caractériser : l’amour de lonh, l’
amour
lointain, l’amour à grande distance, c’est-à-dire l’amour dont un obs
20
ractériser : l’amour de lonh, l’amour lointain, l’
amour
à grande distance, c’est-à-dire l’amour dont un obstacle quelconque v
21
intain, l’amour à grande distance, c’est-à-dire l’
amour
dont un obstacle quelconque vient empêcher la réalisation tout en l’e
22
on. Jeoffroy Rudel, prince de Blaye, illustre cet
amour
par ses poèmes adressés à la comtesse de Tripoli, la « princesse loin
23
es siècles le modèle de presque tous les romans d’
amour
en Occident : un homme, une femme, et un obstacle entre eux, interdis
24
és dans la forêt et libres de s’abandonner à leur
amour
, une épée nue, signe de chasteté. Quel est le rapport entre l’homme e
25
ais que l’un et l’autre n’aiment en réalité que l’
amour
qu’ils ressentent. Le sentiment brûlant dans leur cœur, la brûlure el
26
’est la mort a porté la passion à son climax. Cet
amour
lointain s’oppose diamétralement et point par point à l’amour du proc
27
in s’oppose diamétralement et point par point à l’
amour
du prochain selon l’Évangile. L’amour lointain languit et souffre, ta
28
r point à l’amour du prochain selon l’Évangile. L’
amour
lointain languit et souffre, tandis que l’autre, selon saint Augustin
29
a passion, la romance est une manière de sentir l’
amour
plutôt que de l’agir, d’être in love plutôt que de love. Comme la pas
30
lement, la romance est une forme narcissique de l’
amour
s’adressant à l’image de l’autre et non pas à son être concret, une p
31
entaux ont adopté de plus en plus une morale de l’
amour
plus glamourous que d’autres, non reconnue mais mieux suivie, ennemie
32
e dans la réalité, où il s’enlise. « Ce n’est pas
Amour
, qui tourne à la réalité », écrivait au xiie siècle déjà un troubado
33
es décades compte peu ou point de grands romans d’
amour
, elle abandonne ce thème, de plus en plus, aux fabricants de best-sel
34
ent amoureux s’ils n’avaient pas entendu parler d’
amour
? » Nous pouvons nous demander combien d’hommes auront encore l’idée
35
ssibilités de romance. « D’Amor mou castitaz », d’
amour
naît la chasteté, disait un troubadour : l’inverse n’est pas moins vr
36
notre histoire comme un élan vers la beauté et l’
amour
infini, mais c’est au prix d’une négation de l’amour réel ; elle exal
37
ur infini, mais c’est au prix d’une négation de l’
amour
réel ; elle exalte et déprime à la fois ses victimes ; elle a créé no
38
puritaines qu’à l’égard de ceux qui dépeignent l’
amour
comme une extase, comme l’ivresse suprême — un mensonge grotesque auq
39
moderne, qui ne soit plus basé uniquement sur « l’
amour
», le quiproquo de deux rêves, mais sur l’alliance jurée de deux égau
40
e fais qu’indiquer ici très schématiquement, mon
Amour
et l’Occident (trad. anglaise Passion and Society , américaine Lov
41
alutaire, au nom d’une Personne vivante et de son
amour
éternel. Il annonçait l’homme changé. Trop beau tout cela ! Trop bea
42
ion du chrétien, c’est le royaume de justice et d’
amour
. Tout acte qui contredirait, dans le présent, la loi d’amour et de ju
43
acte qui contredirait, dans le présent, la loi d’
amour
et de justice, même s’il était commis au nom des intérêts de l’Église
44
nt aux commandements du Décalogue, et au devoir d’
amour
chrétien. Le conflit est inévitable. Suffira-t-il dès lors de se lais
45
termes de grâce, de foi, de personne et surtout d’
amour
qui sont les fondements du christianisme et que les traditions orient
46
pu résumer toute sa loi dans le commandement de l’
Amour
— amour de Dieu, amour de soi et du prochain, indissolubles — et tell
47
er toute sa loi dans le commandement de l’Amour —
amour
de Dieu, amour de soi et du prochain, indissolubles — et telle est à
48
dans le commandement de l’Amour — amour de Dieu,
amour
de soi et du prochain, indissolubles — et telle est à mes yeux la seu