1 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
1 e1 ? Tout devenait incompréhensible et certain, l’ amour n’existait pas ailleurs que dans mes bras, et nul chemin, nulle dista
2 efuse de s’accomplir pleinement. L’Italien fait l’ amour et n’épilogue pas. L’Allemand ne fait pas l’amour et en tire une méta
3 amour et n’épilogue pas. L’Allemand ne fait pas l’ amour et en tire une métaphysique. Le plaisir est pour lui rareté, friandis
2 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
4 ueurs transfigurantes, — il faudrait un miracle d’ amour qui fasse pousser un grand cri à un homme qu’on verrait alors s’ageno
5 onne, ah ! que n’êtes-vous celles des désirs de l’ amour  ! La traîne d’une robe tournoie, éclair de roses sur un seuil. C’étai
6 prême délice de libération, une prière pour que l’ amour soit bien-aimé… Oh ! qu’il y ait eu cette joie par un regard de jeune
7 e personne ne l’ait vu ! Ils ne savent plus que l’ amour seul eût mérité ces fastes ; l’usage de leurs politesses imite dériso
8 complice d’une angoisse plus bouleversante que l’ amour , à la minute où l’on voit de très près, entre la nuit qui s’évapore e
3 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
9 mais si je me défends du pittoresque, ce n’est qu’ amour jaloux du merveilleux, avec quoi l’on est trop souvent tenté de confo
10 l’être profond de la race. On ne discute pas cet amour , on ne réfute pas cette haine. Ici, la sympathie est un devoir de pol
11 nt fascinant à la fois, qu’il me préserve de tout amour pour quelque bien particulier où je serais tenté de me complaire. Oh 
12 choses disparaîtraient… Le vertige (la peur et l’ amour du vertige). Qu’est-ce qu’il y aurait de l’autre côté ? Se laisser ch
13 qui se serait mis à tourbillonner sur place. L’ amour en Hongrie (généralités) Les Allemands aiment les femmes comme ils
14 re à la fois cocasses et fades. En Italie… Mais l’ amour hongrois t’emportera dans une inénarrable confusion de sentimentalism
15 vec une vertigineuse docilité dans les voies d’un amour ineffable et se perd avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sa
16 aintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’ amour perdu… Un train dormait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu
17 n seul et même acte. Peut-être l’ai-je aimée d’un amour égoïste, comme un être dont on a besoin et de qui l’on chérit surtout
18 réclame et dont personne ne vit. Et certes un tel amour est un amour mineur. Mais qui saura jamais la vérité sur aucun être ?
19 nt personne ne vit. Et certes un tel amour est un amour mineur. Mais qui saura jamais la vérité sur aucun être ? Et s’il fall
4 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
20 rté… Et voici dans sa vie cette double venue de l’ amour et du chant prophétique, confondant leurs flammes. Dix années dans le
21 ourmente cet être faible, humilié par le monde. L’ amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter la maison de Mme G
22 femme par le nom qu’elle portait au mystère de l’ amour . Trois petites fenêtres ornées de cactus miséreux, une pipe qui traîn
23 ais rien ? Ou bien, peut-être, seulement, quand l’ amour leur donne une petite fièvre, — cette semaine de leur jeunesse où ils
24 oses généreuses autour d’eux… Cela s’oublie. Et l’ amour , tout justement, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il nous
5 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
25 Et j’ai copié dans Swedenborg des passages sur l’ amour des anges et des humains, — l’amour, qui est le lieu des correspondan
26 assages sur l’amour des anges et des humains, — l’ amour , qui est le lieu des correspondances, qui est le degré suprême de la
27 possessions en rêve — ce signal d’alarme —, et l’ amour qu’ils essaient encore le samedi soir n’est plus cet infini repos dan
28 nteur est chose souveraine, — elle seule domine l’ amour . Les plus grands spectacles naturels sont des spectacles de lenteur o
29 sale, retenir des larmes ? Un soudain excès de l’ amour s’est libéré dans tout mon être et s’élance vers ces vies proches. Oh
30 ur du cœur humain, c’est de donner sans mesure un amour dont notre vie, peut-être, n’a que faire. ⁂ Le reste de la vie, c’est
6 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
31 la terrasse toute voisine. Un autre jour, le même amour , mais le cœur s’ouvre — l’aube est l’heure du pardon délivrant — et j
32 J’aime ! » J’ai tout dit. L’Europe était patrie d’ amour . Le silence attendait, l’absence était profonde, et chaque être prése
33 n mot dit en passant. Elle avait les pudeurs de l’ amour … Quand je me souviens — c’est l’Europe. Parce que l’Europe est la mé
34 e les femmes, un autre enfin comme une passion. L’ amour n’est pas encore rationné, que je sache ? Et s’il est vrai, s’il n’es
35 refermer sur quelque obsession de l’Avoir, chaque amour enrichit tout l’amour. Entre deux mondes aimés différemment, que l’am
36 bsession de l’Avoir, chaque amour enrichit tout l’ amour . Entre deux mondes aimés différemment, que l’amour ne soit pas déchir
37 mour. Entre deux mondes aimés différemment, que l’ amour ne soit pas déchiré ! Mais qu’il s’anime et vole et se réjouisse, et
7 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — V
38 faut choisir l’un contre l’autre, et qu’entre ces amours il n’est que de la haine. Comment un Suisse le croirait-il ? Si je me
8 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
39 arer, de contempler sans fin, où l’on a reconnu l’ amour , comme il aime à s’y retrouver. Je nage à Baveno dans l’eau tiède et
40 e le veut la coutume, l’histoire de mes Premières Amours . On m’a conspué. J’ai 16 ans. C’est horrible. Mon seul amour doit res
41 ’a conspué. J’ai 16 ans. C’est horrible. Mon seul amour doit rester mon secret. Je la guette à midi, quand elle descend dans
42 mal et bien suprême, qu’on nomme si légèrement l’ amour .
9 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VIII
43 s les vraies patries sont celles où l’on naît à l’ amour . Un portrait de notre pays, peint de là-haut, ne ressemblerait guère